Créer, c’est exister : comment développer une pratique créative au quotidien

Tout est dans le titre, mais il y a quand même un petit peu plus qu’un manuel de développement personnel qui aide à se dépasser par une activité créatrice.

Créer, c’est exister : comment développer une pratique créative au quotidien de Valérie Belmokhtar

Ce livre à la mise en page un peu déroutante et aux marges singulières est séparé en cinq grandes sections : s’installer, s’inspirer, se lancer, s’épanouir et se développer. Et c’est dans ce dernier chapitre, essentiel à mes yeux, que se situe un des grand plus de ce petit manuel qui tente de mettre une valeur (certes marchande…) sur les créations et qui va inciter les plus timides à valoriser leurs créations.

… pas mal !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans ce manifeste résolument moderne et optimiste, Valérie Belmokhtar invite chacun à laisser entrer la création dans sa vie.

Que ce soit pour en faire une pratique professionnelle, pour s'y consacrer plusieurs heures par jour, ou bien pour lui donner une petite place dans sa vie, la création est une rencontre avec soi-même. Elle permet de sortir de « l'avoir » pour entrer dans « l'être », elle nous fait grandir et nous amène à plus de partage avec les autres. Un programme réjouissant et libérateur !

À partir de son expérience d'artiste et d'enseignante, l'auteure guide son lecteur sur les chemins de la création. Depuis la question de l'inspiration et de la confiance en soi jusqu'aux problématiques matérielles (installation d'un atelier, facturation de son travail...), en passant par les différentes méthodes créatives, Valérie Belmokhtar nous accompagne pas à pas tout au long de ce passionnant voyage

L’envie d’y croire : journal d’une époque sans foi

Même si je rejoins parfois l’autrice dans ses conclusions, de trop nombreux a-priori, présupposés et amalgames m’ont gâché le plaisir de cet essai et le font tomber dans une soupe un peu réac’ et c’était mieux avant.

L’envie d’y croire : journal d’une époque sans foi de Eliette Abecassis

Certes, les repères et la notion de foi se modifient, les religions s’adaptent et les positions se polarisent ou se désintéressent, les couples sont soumis à des stress nouveaux, les comportements culturels évoluent et les systèmes éducatifs peinent… Pour autant le portait de la société que brosse Éliette Abécassis me semble quelque peu caricatural

Mais bon, un essai est toujours matière à penser par soi-même et les préoccupations me semblent fort légitimes !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Ce journal de vie est le mien, celui d'une femme, d'une mère et d'une philosophe qui s'interroge. Comment vivre dans un monde où tout s'achète et tout se vend en un clic ? Un monde dont le seul but est de fabriquer des besoins ? Un monde sans foi ni loi, où on ne se pose plus la question de ce que l'on peut faire ou doit faire ?

L'envie d'y croire est une impulsion qui nous porte, nous élève, nous renforce. Souvent une intuition, parfois une conviction, mais surtout l'expression d'une foi en nous-même et envers les autres. Celle d'une philosophie de vie qui renoue avec le sens. »

Éloge de l’irrévérence

Éloge de l'irrévérence de Georges Kiejman et Richard Malka
Éloge de l’irrévérence de Georges Kiejman et Richard Malka

Superbes plaidoyers sur la liberté d’expression à l’occasion du procès des caricatures en 2007.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un procès opposant le journal satirique Charlie Hebdo à des associations réclamant sa censure, suite à la publication de caricatures de Mahomet, a eu lieu en 2007. Les avocats de la défense publient leurs plaidoiries dans lesquelles ils prônent la liberté de pensée, ainsi que le droit de se moquer des idées et des religions

Mais qui a attrapé le bison de Higgs ? : et autres questions que vous n’avez jamais osé poser à haute voix…

Pourquoi le pastis trouble, comment est apparue la vie, quelle est la taille d’un atome et est-ce vrai qu’il y a autant d’étoiles dans l’univers que de grains de sable sur la terre ? En tout, une vingtaine de questions qui partent dans tous les sens…

Mais qui a attrapé le bison de Higgs ? : et autres questions que vous n’avez jamais osé poser à haute voix… de David Louapre

Le tout est très bien vulgarisé, expliqué et démontré. Sympa !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les premiers hommes, le Big-Bang et le boson de Higgs vous intriguent ? Vous fourmillez de questions sans toujours oser les poser à haute voix ? Ce livre est fait pour vous ! Laissez le créateur de la chaîne YouTube "Science étonnante" (plus de 600 000 abonnés) vous révéler ses découvertes préférées. Vous n'avez qu'une vague idée de ce qu'est un atome ? Un gène ? Une probabilité ? Embarquez, vous en savez bien assez !

L’étonnante vie sexuelle et amoureuse de l’éléphant d’Europe

En reprenant les textes des plus grands auteurs et les sculptures et gravures des plus éminents maîtres, Pascal Varjeka nous dresse le portrait d’un animal fabuleux, l’éléphant d’Europe

L’étonnante vie sexuelle et amoureuse de l’éléphant d’Europe de Varejka Pascal

Car ces brillants explorateurs de documents de secondes mains, ces colporteurs des choses entendues, ces brillants re-raconteurs ont dressé un bien joli tableau.

Et dans ce livre, c’est à la pudique sexualité que l’éléphantologue s’intéresse et, reprenant les œuvres les plus inspirées des plus grands…

… il m’a fait barrir de rire !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'éléphant d'Europe est un animal méconnu. Timide, craintif, pudique, il n'a jamais occupé le devant de la scène. Pourtant, son existence est bien attestée par des auteurs très sérieux, en particulier de la période gréco-latine et du Moyen Âge.

À la différence de ses congénères d'Afrique et d'Asie, il a disparu, car cet animal, chaste et chrétien, ne se reproduisait pas comme des lapins. L'espèce s'est peu à peu éteinte, apparemment à tout jamais.

Nous vous présentons ici la vie de l'éléphant d'Europe, et en particulier sa vie sexuelle et amoureuse. Qui est, on le constatera, étonnante

Rejoignez-nous : #grevepourleclimat

Trente pages et tout est dit !

Rejoignez-nous : #grevepourleclimat de Greta Thunberg

Malheureusement, ce petit livre me fait trop penser à celui – Oh combien tout aussi essentiel – de Stéphane Hessel… Et combien inutile il fut.

Avec l’espoir d’un réveil !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
"Nous devons changer à peu près tout dans nos sociétés. Plus grande est votre empreinte carbone, plus grand est votre devoir moral. Plus grande est votre audience, plus grande est votre responsabilité.
Les adultes continuent de dire : C'est notre devoir de donner de l'espoir aux jeunes.
Mais je ne veux pas de votre espoir. Je ne veux pas que vous soyez pleins d'espoir. Je veux que vous paniquiez.
Je veux que chaque jour vous ayez peur comme moi. Et puis je veux que vous agissiez. Je veux que vous agissiez comme si vous étiez en crise. Je veux que vous agissiez comme si notre maison était en feu. Parce qu'elle l'est".
G.T.

De la vérité dans les sciences

Si la phrase suivante ne vous effraie pas :
Le solipisme désuet d’une vérité corespondantiste visant la plurivocité du « vrai » dans une dimension aléthique où la science est le vérace et le solide d’un point de vue ontique des multitudes mouvantes des métonymies d’un outil précieux au niveau praxique qui permet l’extraction dans l’immanence de l’inchoactif d’une inspiration de la précession du périhélie de Mercure alors que la science joue avec ses propres linéaments d’un savoir théorétique qui aboutirait à un nihilisme axiologique…

OK, j’ai triché… mais voilà, le langage est plutôt soutenu et les références quelque peu obscures pour un béotien.

De la vérité dans les sciences de Aurélien Barrau

Et malgré tous ces mots que je n’avais jamais encore rencontrés, voilà un essai sympa qui à qui croirait encore à l’unicité d’une vérité première, absolue et intemporelle.

Mais bon.. c’est quand même des mots spéciaux, non ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Qu'est-ce que la science ? Peut-elle découvrir "la" Vérité ou seulement des vérités provisoires et partielles ? En se fondant sur les théories physiques récentes et en empruntant à la philosophie du XXe siècle, Aurélien Barrau propose un cheminement rigoureux mais accessible pour tenter de définir la science et comprendre son rapport à la Vérité.
"Ce petit texte donne peu de réponses. Il pose également peu de question.
Il entend seulement plonger le lecteur dans un certain inconfort, propice à la réflexion"

Pourquoi j’aime cette photo : la science de la perception

Un bon rafraîchissement de la théorie qui s’oriente sur les moyens utiles à la réalisation d’une photo percutante.

Pourquoi j’aime cette photo : la science de la perception de Brian Dilg

Quel sens, quel message, pourquoi ces lignes, ces couleurs, profondeurs de champs, plages dynamiques, expressions, points de vues… que voit-on et plus encore… que ne voit-on pas ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La perception est une notion difficile et fascinante à appréhender car elle relève à la fois de la science, des neurosciences, de la culture et de la sensibilité. La photographie en semble le support idéal puisqu'elle repose elle-même sur la combinaison savante et magique de la technique de l'optique, des grands principes de l'art et d'un certain regard. Quand vous aimez une photo, un certain nombre d'éléments entrent en jeu.
Est-ce que vous vous laisser entraîner par le mouvement capté par le photographe ? Est-ce que le jeu de contrastes ou la combinaison des couleurs vous séduit ? Est-ce que la composition vient bouleverser vos attentes initiales - mais d'où viennent-elles ces attentes ?
Illustré par de grands noms de la photographie (Martin Parr, Dorothea Lange, Steve Mc Curry, Elliott Erwitt, etc.), cet ouvrage tente de répondre à ces questions en décortiquant les bases techniques de la photo, comme l'exposition ou la profondeur de champ, et en y confrontant les dernières découvertes en sciences cognitives et les points de vue sur les tendances de professionnels de l'art

L’atelier de la chair

Plus encore sensuel qu’érotique, ce court roman dévoile la passion des corps. Celle d’une femme de la quarantaine pour un homme de trente ans de plus.

L’atelier de la chair de Emmanuelle Pol

Une aventure adultère loin des regards, à l’abri dans l’atelier de l’artiste. Et cette passion qui monte et monte encore…

Un roman d’une très belle construction au final délicieux

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Mi-horrifiée, mi-troublée, une séduisante jeune femme hésite à s'avouer son attirance pour les hommes âgés. Leurs rides, leurs chairs fatiguées la bouleversent et, surtout, la tentent. Elle décide alors de jeter son dévolu sur un célèbre sculpteur septuagénaire rencontré aux Beaux-Arts. C'est une passion immédiate, intellectuelle, physique, qui fait vaciller ses certitudes de jeune femme émancipée. Elle se découvre objet sous les doigts du vieil homme autoritaire, consentante, étonnamment soumise. Emmanuelle Pol, pour son premier roman, explore audacieusement les étapes d'une initiation amoureuse hors norme et le commerce secret qui unit le fantasme à la réalité

L’art de la fausse générosité : la fondation Bill et Melinda Gates

Un essai pour comprendre un peu mieux, au travers de l’exemple de la Fondation Bill et Melinda Gate, comment, sous des atours désintéressés, les fondations diverses crées par les multimilliardaires de la planète servent principalement les intérêts de leurs fondateurs et administrateurs. Comment ces « mécènes » les utilisent à leur propre profit, comment sont utilisés les fonds dans un circuit fermé auto alimenté et quels effets ils ont sur les politiques de santé, agricoles et sociales de pays et de continents entiers.

L’art de la fausse générosité : la fondation Bill et Melinda Gates de Lionel Astruc

Un livre court, argumenté et référencé. Et surtout ne pas manquer la post-face de Vandana Shiva.

Des bienfaiteurs? Un livre qui nuance un peu cette angélique apparence.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Au début des années 2000, l'image de Bill Gates subit une métamorphose : cet emblème de l'accumulation de richesses devient, aux yeux des médias, le plus grand donateur planétaire, une icône de la générosité. Cette communication millimétrée cache une histoire effrayante et un mouvement qui se répand parmi les super-riches : le « philanthro-capitalisme ». Cette stratégie associe l'évitement fiscal et la fausse charité et transforme la fortune de quelques milliardaires en pouvoir. Ils empiètent sur le rôle des Etats et menacent la démocratie.

La Fondation Gates incarne ce charity business. Elle est au centre d'un montage au service de multinationales nocives pour l'environnement, la santé et la justice sociale. Ce récit d'investigation en apporte la démonstration en suivant, depuis leur source, les flux financiers qui alimentent des actions dites « caritatives ». Le long de ce fleuve obscur, chacun des affluents apporte son lot de paradis fiscaux, de conflits d'intérêts, de pratiques illicites et finalement d'emprise sur des enjeux vitaux. Le trust de la Fondation Gates finance les OGM, l'armement, les énergies fossiles, la grande distribution et les laboratoires pharmaceutiques. L'ensemble sert la vision de Bill Gates. Il voue un culte à la technologie comme solution à la crise écologique, nourrit une obsession pour les vaccins et méprise l'agroécologie et les médecines naturelles. Sachons distinguer, derrière ce savant Mécano financier, sa simplicité : il nous dépossède de ressources et de pouvoirs qui nous appartiennent. Que l'État cesse de se plier aux pratiques d'une poignée de multimilliardaires et protège enfin les citoyens et la planète