Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Une femme au 19e part en Afrique. Une histoire féministe ou coloniale ? Qu’importe ! Un choc de cultures, des rencontres, des paysages, des personnes.
Un carnet de bord tout en images et en voix off.
Un dessin très inspiré avec un narration subtile… trop, peut-être, et je m’y suis finalement un peu perdu.
Faute à un propos peu inspiré, une vision colonialiste trop datée ou un manque d’action ?
Restent les images, superbes !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Au XIXe siècle, l'Afrique est un continent encore méconnu. Pour Janet Burroughs, jeune femme indépendante à la curiosité scientifique, la rencontre avec une tribu matriarcale va bouleverser son existence... La fascinante Aboudalé, chef de cette étrange tribu, l'initie aux mystères d'un étonnant cimetière de pierres... Et lui raconte la légende de l'enfant-singe, celui que Edgar Rice Burroughs nous fera connaître sous le nom de Tarzan. Après Marie-Antoinette, Pascal Croci réalise à nouveau un sublime portrait de femme : celui d'une européenne découvrant une société inconnue, qui remet en questions son éducation et toutes ses certitudes
Ces nouvelles enquêtes de Maigret regroupent 17 nouvelles de Maigret.
La péniche aux deux pendus
Tout est dans le titre !
Et Simenon en profite pour nous parler de son amour des canaux, des péniches et des écluses Maigret 20/103
L’affaire du boulevard Beaumarchais
Un amour malheureux et des maux d’estomac… Maigret 21/103
La fenêtre ouverte
Une faillite, un patron un peu margoulin, un employé ex-officier démobilisé et désœuvré et… Maigret, par magie comprend tout grâce à l’odeur froide de la poudre ! Maigret 22/103
Monsieur Lundi
Une mort bien étrange, une bonne tuée par des épis de seigle ! Heureusement, Maigret peut compter sur le principal suspect pour lui donner tous les éléments ! Fastoche Maigret 23/103
Jeumont, 51 minutes d’arrêt !
Huis clos dans un compartiment de train. Un mort et Popaul (le neveu de Maigret) appelle tonton à la rescousse. Maigret 24/103
Peine de mort
Sans preuves, mais avec une conviction, Maigret tente de gagner à l’usure Maigret 25/103
Les larmes de bougie
Un mobile ou une preuve ? Chercher l’argent, toujours l’argent ! Maigret 26/103
Une erreur de Maigret
Qui aurait pu s’intituler : la grosse colère de Maigret au fond d’une cave sordide et où les conclusions du commissaire tiennent du miracle Maigret 28/103
L’amoureux de Madame Maigret
Où l’on apprend (ou alors ne m’en souvenais-je pas) que Madame Maigret se prénomme Henriette.
Et dans cette histoire, il est question d’un homme sans âge, moustache, canne et lorgnon qui passe bien des heures dans le square à regarder une bien jolie bonne. Maigret 29/103
La vieille dame de Bayeux
Tuée dans la chambre jaune ou dans la chambre bleue ? Telle est la question ! Maigret 30/103
L’auberge aux noyés
Une femme à la gorge tranchée retrouvée dans une spider tombée dans le canal après un accrochage avec un camion. Et là encore, Magic-Maigret qui trouve la solution d’un seul clin d’oeil ! Maigret 31/103
Stan le Tueur
Une bande de cruels polonais égorgent dans les campagnes. Aidé par un curieux personnage, Maigret dénoue le mystère. Maigret 32/103
L’Étoile du Nord
A deux jours de la retraite, Maigret prend un appel et se retrouve face à un meurtre dans un petit hôtel et il ne faut pas bien longtemps au commissaire pour découvrir la principale suspecte. Mais quelque chose ne colle pas… Et d’ailleurs, cette suspecte, qui est-ce ?
Amusant, le nombre d’enquêtes du commissaire à quelques jours de la quille ! L’écluse N°1 n’était elle pas déjà la dernière ? Maigret 33/103
Tempête sur la Manche
Et voilà, Maigret est à la retraite (pour les trois dernières nouvelles) et ici, il tente de se rendre en Angleterre avec Madame Maigret. Et juste avant la traversée, alors qu’ils sont coincés par la tempête… Bim, un mort ! Maigret 34/103
Mademoiselle Berthe et son amant
Appelé à l’aide, Maigret retourne à Paris pour une jeune fille qui craint pour sa vie. Mais est-ce vraiment pour sa vie qu’elle a peur ? Maigret 35/103
Le notaire de Châteauneuf
Finalement, seule cette dernière nouvelle ressort un tant soit peu de ce recueil. L’histoire d’un petit notaire de province qui voit disparaître des ivoires de sa collection. L’occasion de brosser le tableau d’une petite famille bourgeoise heureuse (ou presque). Maigret 36/103
Car hélas, les nouvelles ne sont vraiment pas un format dans lequel Simenon brille, le format court ne lui permettant pas de s’installer à son rythme dans le milieu qu’il souhaite décrire. Pour une petite enquête, peut-être, mais ce n’est (à mon avis) pas pour ses intrigues polaristiques qu’il brille, mais bien plus pour les portraits qu’il présente.
Un recueil dispensable dans lequel seules une ou deux nouvelles rehaussent le médiocre niveau
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) La péniche aux deux pendus
L'éclusier du Coudray était un type maigre du genre triste, en complet de velours à côtes, aux moustaches tombantes, à l'œil méfiant, un type comme on en rencontre beaucoup parmi les régisseurs de domaines. Il ne faisait pas la différence entre Maigret et les cinquante personnes, gendarmes, journalistes, policiers de Corbeil et membres du Parquet à qui, depuis deux jours, il avait raconté son histoire. Et, tout en parlant, il continuait à surveiller, en amont et en aval, la surface glauque de la Seine.
C'était novembre. Il faisait froid et un ciel tout blanc, d'un blanc cru, se reflétait dans l'eau.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Vols, suicides, meurtres et disparitions étranges, tel est le quotidien du célèbre commissaire Maigret. Observateur et fin psychologue, Maigret n'a nul besoin de techniciens de scène de crime et autres experts ; il lui suffit de se laisser guider par son instinct et sa connaissance de l'homme. Des bars de Pigalle aux pensions de famille, des appartements bourgeois aux squares parisiens, chaque nouvelle enquête est pour lui une manière de s'immerger dans la comédie humaine
Vous aviez publié avec Richard Malka une brillante éloge de l’irrévérence qui regroupait vos playdoyers sur la liberté d’expression à l’occasion du procès des caricatures en 2007. Suite aux attentats, suivirent deux autres ouvrages de Richard Malka qui ne cessait, à juste titre, de vous citer.
Maigret est à l’hôtel, au soleil, à Cannes ! pendant que Madame Maigret est au chevet de sa tante Émilie. Il en profite pour résoudre un meurtre qui a lieu dans l’hôtel durant son séjour. Une résolution aussi improbable que le titre de cette nouvelle !
Une nouvelle où l’on apprend que pour Maigret (et Simenon ?), la beauté féminine est « faible ». Je vous laisse ça là.
Une nouvelle introuvable autrement que dans des recueils du type « Tout Simenon »… Et c’est bien dommage. Alors un grand merci à la regrettée Team AlexandriZ.
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) C'était merveilleux d'être là, les yeux clos, de sentir les paupières picoter sous la caresse d'un soleil filtré par les rideaux jaunes ; c'était merveilleux surtout de se dire qu'il était deux heures et demie, ou trois heures de l'après-midi, peut-être plus, peut-être moins, et qu'au surplus ce rongeur de l'existence qu'on appelle une montre n'avait en l'occurrence aucune importance.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Maigret, passe ses vacances sur la Côte d'Azur, dans un palace de Cannes. Le portier du palace, M. Louis, est une vieille connaissance du commissaire. Bien décidé à profiter du soleil méditerranéen, Maigret va cependant devoir se charger d'une enquête, sur la demande de M. Louis: dans une chambre de l'hôtel, occupée par un vieux Suédois toujours vêtu de gris, on a découvert le cadavre d'un jeune homme, noyé dans la baignoire
Je t’ai toujours regardé d’un air dubitatif. Tu ressemblais tellement à «l’écrivain français» tel que je me le représentais plus jeune. Gauchiste, provocateur, dandy libidineux de l’intelligentsia parisienne.
Et nous partagions un même amour, Venise !
Mais hélas, tes écris ne m’ont jamais touché.
Peut-être devrais-je retenter ?
La vie est un songe, merci de l’avoir rêvée…
Philippe Sollers — Femmes
Maigret et l’inspecteur Malgracieux
L’histoire d’un meurtre déguisé en suicide qui intrigue beaucoup Maigret alors que l’enquête aurait dû revenir au fameux Malgracieux.
Un commissaire gêné aux entournures et qui avance à pas feutrés en tentant de ne point empiéter sur l’enquête du susceptible Malgracieux Maigret 49/103
Le témoignage de l’enfant de choeur
Une nouvelle assez choupi, où un enfant de choeur qui rêve d’un vélo se retrouve témoin d’un meurtre.
Heureusement, le commissaire grippé qui avait, lui aussi, été enfant de choeur, l’écoute et le croit. Maigret 50/103
Le client le plus obstiné du monde
Des soeurs jumelles, un mari jaloux et alcoolique de retour d’Afrique et… Beaucoup, beaucoup de petits verres, d’alcools et de bistrots pour retrouver qui a tué.
Une balade de bistrot en bistrot… Encore un demi, commissaire ? Maigret 51/103
On ne tue pas les pauvres types
Un homme est mort, de façon un peu… Déconcertante… Un suicide avec une belle et grosse assurance vie ?
Mais aussi, un homme avec une double vie, triple, quadruple !
Alors, pourquoi est-il mort ? Et si ce n’est pas un suicide… Qui l’a tué ? Maigret 52/103
Et pour une fois (car les précédentes m’avaient bien déçu), voilà un recueil de nouvelles qui n’est pas prétexte à refourguer des brouillons, des esquisses ou des fonds de tiroirs inaboutis. Les historiettes (sans être incroyables, certes) sont sympa, parfois rigolotes ou prétexte à raconter un sujet qui n’aurait pas nécessité plus.
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Un monsieur qui n'aime pas plus la vie que la police
Le jeune homme déplaça légèrement le casque d'écoute sur ses oreilles.
- Qu'est-ce que je disais, mon oncle?... Ah! oui... Quand la petite est rentrée de l'école et que ma femme a vu qu'elle avait des plaques rouges sur le corps, elle a d'abord cru que c'était la scarlatine et...
Impossible de finir une phrase un peu longue ; invariablement une des petites pastilles s'éclairait dans l'immense plan de Paris qui s'étalait sur tout un pan de mur. C'était dans le XIIIe arrondissement, cette fois, et Daniel, le neveu de Maigret, introduisant sa fiche dans un des trous du standard, murmurait :
- Qu'est-ce que c'est ?
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) C'était une de ces affaires dont l'odeur plaisait à Maigret, qu'il aurait aimé renifler à loisir jusqu'au moment où il en serait si bien imprégné que la vérité lui apparaîtrait d'elle-même.
Et il tombait sur le pauvre Lognon, le meilleur des hommes, le plus consciencieux des inspecteurs, mais sur qui la malchance s'acharnait avec tant d'insistance qu'il en était arrivé à avoir la hargne d'un chien galeux...
Menacé de mort par une lettre anonyme et ce, dimanche avant six heures de l’après-midi, Emile Grosbois fait appel à Maigret.
Mais comme toujours, Maigret a besoin de temps, d’espace pour s’épanouir. Et une nouvelle, non, c’est trop court !
Restent les fines illustrations de Loustal qui donnent un peu de grâce à ce glauque huis-clos dans une famille où tout le monde semble se détester cordialement.
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) - Allô ! C'est vous, Maigret ? Vous voulez passer un instant dans mon bureau ?
Fenêtres ouvertes sur la Seine, car on avait un mois de juin splendide. Maigret en profita pour mettre fin aux confidences d'un assez louche individu qui faisait pardonner ses trafics plus ou moins clandestins en venant raconter chaque semaine à la P. J. ce qu'il savait sur ses collègues de Montmartre.
Quelques instants plus tard, le commissaire poussait la porte matelassée du bureau du directeur de la Police judiciaire et, là aussi, les hautes fenêtres étaient ouvertes, donnant de la gaieté à une pièce où venaient aboutir tous les crimes de Paris.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Les lettres anonymes, ce n'était pas vraiment le domaine du commissaire. Alors pourquoi accepta-t-il l'enquête ? La douceur du soleil de juin, la perspective d'un week-end au bord de l'eau ?...
Et voilà, c’était le dernier roman de Maigret que je n’avais pas encore lu. Et, bonheur, c’en était un très bon ! Restent encore quelques nouvelles mais celles-ci m’ont généralement semblé moins bonnes. J’avais commencé ces lectures suite à la découverte d’un Maigret dans la cave de mes parents. Puis, j’avais été motivé par la lecture d’un article dans le Temps où Nicolas Dufour racontait son été durant lequel « J’ai lu les 75 romans de Maigret (et j’ai déjà envie de les relire) »
Et je termine ces Maigret avec bonheur par cette dernière enquête qui est celle de l’injustice ! Et, par chance, c’est peut-être une des plus emblématique. Ici, les salauds, les malins et malfaisants restent impunis.
Fataliste, Maigret s’en accommode tant bien que mal.
Car c’est sûrement là que réside une des originalités de Maigret. Si le commissaire cherche toujours à comprendre (avec succès, d’ailleurs (et souvent un peu miraculeusement)), les coupables ne sont pas toujours condamnés et parfois, nulle morale, aucun Karma ni justice. Le commissaire hausse les épaules et s’en va. Oui, les assassins, comme dans la vraie vie, restent libres… Parfois.
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Le petit train du soir
Maigret regardait le monde avec de gros yeux maussades, donnant sans le vouloir à sa personne cette fausse dignité, cette importance qu'on affecte après les heures vides passées dans un compartiment de chemin de fer. Alors, bien avant que le train ralentisse pour entrer en gare, on voit des hommes gonflés dans d'énormes pardessus sortir de chaque alvéole, une serviette de cuir ou une valise à la main, et, avec l'air de ne pas se préoccuper les uns des autres, rester debout dans le couloir, une main négligemment accrochée à la tringle de cuivre qui barre la vitre.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Suicide? Meurtre? Un froid matin de janvier, un jeune homme est retrouvé mort sur la voie ferrée près de Saint-Aubin-les-Marais, en Vendée. Pour rendre service à un ami, le commissaire Maigret accepte de quitter Paris pour essayer d'y voir plus clair.
Mais il n'est pas le seul à mener l'enquête : un ancien policier devenu détective privé, l'inspecteur Cadavre, s'intéresse lui aussi de très près à cette affaire...
Ce livre regroupe 9 nouvelles (dont deux minuscules avec le commissaire):
Les petits cochons sans queue
L’histoire de la fille d’un receleur dont le mari disparait Sous peine de mort
Une histoire de vengeance (ou d’escroquerie) entre un unijambiste et un borgne au bord de mer Le petit tailleur et le chapelier
Un serial killer et une récompense de 20’000 francs dans une ville où tout le monde à peur Un certain Monsieur Berquin
Une micro-nouvelle sur un accident
L’escale de Buenaventura
Encore une micro-nouvelle, coloniale, celle-ci.
L’homme dans la rue
Maigret traque un homme dans la rue, de bars en cinéma, un tour de ParisUne nouvelle dispensable, éventuellement pour les collectionneurs et les aficionados du commissaire Maigret 60/103
Vente à la bougie
Appelé pour un meurtre, Maigret tente de reconstituer le meurtre en huis-clos.Une nouvelle comme un brouillon inabouti Maigret 61/103
Le deuil de Fonsine
Deux soeurs liées par une haine tenace
Madame Quatre et ses enfants
Madame quatre habite au quatre et elle est la femme de… ?
En bref, 9 nouvelles, dont deux minuscules avec le commissaire Maigret. Et en dehors des deux-trois premières qui sont un peu plus développées, voici un recueil bien fastidieux. Comme des fonds de tiroirs assemblés de bric et de broc à postériori…
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Les petits cochons sans queue
Les jeunes mariées aiment recoudre les boutons.
Pour le coup de téléphone de sept heures, il n'y avait pas de doute : Marcel l'avait bien donné de son journal. Germaine venait à peine d'arriver au restaurant Franco-Italien, boulevard de Clichy, où ils avaient l'habitude de dîner et où ils se retrouvaient automatiquement quand ils ne s'étaient pas donné rendez-vous ailleurs. Ils y avaient leur table réservée, près de la fenêtre. Cela faisait partie de leur home.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Pour le coup de téléphone de sept heures, il n'y avait pas de doute : Marcel l'avait bien donné de son journal. Germaine venait à peine d'arriver au restaurant Franco-Italien, boulevard de Clichy, où ils avaient l'habitude de dîner et où ils se retrouvaient automatiquement quand ils ne s'étaient pas donné rendez-vous ailleurs.
Ils y avaient leur table réservée, près de la fenêtre. Cela faisait partie de leur home. Elle avait eu juste le temps de s'asseoir et de constater qu'il était sept heures moins trois minutes quand Lisette, la petite du vestiaire, qui la regardait d'un air si curieusement ému depuis qu'elle était mariée et qui avait tant de plaisir à l'appeler madame, s'était approchée.
- Madame Blanc... c'est Monsieur qui vous demande au téléphone...Elle ne disait pas M. Blanc. Elle disait monsieur, et elle prenait un air si complice que c'était un peu comme si ce monsieur eût été leur monsieur à elles deux