Premier sang

Amélie Nothomb quitte à nouveau la fiction pour la biographie. Après elle, voici son père. Son enfance, orphelin de père à la naissance, élevé par ses grand-parents et ne voyant que trop peu sa mère, splendeur fuyante.

Puis vinrent les débuts diplomatiques mouvementés (euphémisme) en tant que consul belge au cœur de la rébellion Simba à Stanleyville.

Premier sang de Amélie Nothomb

Et là encore… si l’autrice possède un grand talent de conteuse… Arrivé bien vite au bout des quelques pages, je me suis demandé… et alors ? La page Wikipédia de l’Opération Dragon rouge aurait-elle suffit ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Rendant hommage à son père décédé pendant le premier confinement imposé durant la pandémie de Covid-19, l'écrivaine prend pour point de départ un événement traumatisant de la vie du défunt pour se plonger dans ses souvenirs d'enfance. Alors qu'il est militaire et négocie la libération des otages de Stanleyville au Congo, Patrick Nothomb se retrouve confronté de près à la mort

Ainsi parlait ma mère

Rachid Benzine est un vieux garçon au chevet de sa mère. Il la raconte avec légèreté et humour, immigrée ne parlant que mal le français, illettrée, passionnée, aimante et aidante.

Ainsi parlait ma mère de Rachid Benzine

Un tout petit livre qui n’est pas sans rappeler Mon père en doute encore de Saphia Azzeddine avec ces mêmes problématique d’immigration et surtout, ce même amour absolu.

Un délicieux trop petit livre sur une petite maman qui ne se lasse pas d’écouter son fils lui lire Peau de chagrin de Balzac

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Vous vous demandez sans doute ce que je fais dans la chambre de ma mère. Moi, le professeur de lettres de l'Université catholique de Louvain. Qui n'a jamais trouvé à se marier. Attendant, un livre à la main, le réveil possible de sa génitrice. Une maman fatiguée, lassée, ravinée par la vie et ses aléas. La Peau de chagrin, de Balzac, c'est le titre de cet ouvrage.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Vous vous demandez sans doute ce que je fais dans la chambre de ma mère. Moi, le professeur de lettres de l'Université catholique de Louvain. Qui n'a jamais trouvé à se marier. Attendant, un livre à la main, le réveil possible de sa génitrice. Une maman fatiguée, lassée, ravinée par la vie et ses aléas. La Peau de chagrin, de Balzac, c'est le titre de cet ouvrage. Une édition ancienne, usée jusqu'à en effacer l'encre par endroits. Ma mère ne sait pas lire. Elle aurait pu porter son intérêt sur des centaines de milliers d'autres ouvrages. Alors pourquoi celui-là ? Je ne sais pas. Je n'ai jamais su. Elle ne le sait pas elle-même. Mais c'est bien celui-ci dont elle me demande la lecture à chaque moment de la journée où elle se sent disponible, où elle a besoin d'être apaisée, où elle a envie tout simplement de profiter un peu de la vie. Et de son fils. »

La merditude des choses

C’est sale, gras, ça colle, ça pue l’alcool, le vomi et le tabac sur fond de Roy Orbison. C’est l’enfance de Dimitri à Reetveergedem, chez sa grand-mère, avec son père et ses deux oncles. Bienvenue dans la dèche !

La merditude des choses de Dimitri Verhulst

Une fiction autobiographique absolument choquante dans une loose absolue… Et pourtant très drôle lorsqu’elle est vue sans mélo par les yeux d’un enfant.

Un chef d’oeuvre, presque autant que le concert de Roy Orbison au Coconut Grove nightclub de Los Angeles

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Bienvenue dans la Belgique profonde, chez la plus grande famille de soiffards que la terre ait jamais portée.
Dimitri vit avec son père et ses trois oncles chez sa grand-mère, une sainte femme qui fait leur lessive, les laisse boire sa maigre pension et nettoie le mobilier avant le passage de l'huissier. Les Verhulst ne travaillent pas, ou seulement en cas d'extrême nécessité. Le reste du temps, ils éclusent les bars de Reetveerdegem lors de beuveries épiques, défendent à coups de poing l'honneur familial, organisent des Tours de France éthyliques ou des courses de vélo nudistes. Leur dieu : Roy Orbison ; leur déesse : la Dive Bouteille.
De cuites phénoménales en tendres démonstrations de solidarité familiale, La Merditude des choses dresse le portrait d'un clan de marginaux déjantés, qui sont à la société ce que la famille Addams est aux Lequenois. Un roman hilarant et mélancolique, mais qui porte sur ses personnages le regard tendrement nostalgique de celui qui en a réchappé et, par là même, a trahi

Congo

Comme un prélude à l’ordre du jour qui en reprend les codes, Congo commence par présenter les criminels. Ceux qui, bavant devant le gâteau, concupiscents, affamés ou manipulés, se prélassent dans les ors et les mets raffinés.

Puis vient la crasse et la honte, la merde et viande, les petits exécuteurs, les salauds et les besogneux.

Congo de Éric Vuillard
Congo de Éric Vuillard

Spectacle de la violence en cols blancs et de l’horreur du crime loin des lustres en cristal.

Un drôle de livre au style magnifique qui s’égare parfois.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Le Congo, ça n'existe pas. » Il faut donc l'inventer. En 1884, à la conférence de Berlin, les grandes puissances se partagent l'Afrique et créent l'État indépendant du Congo, une simple entreprise commerciale. Viennent alors le défrichage, l'installation des comptoirs, les massacres...

En évoquant le roi Léopold II, Charles Lemaire l'éclaireur, Léon Fiévez le tortionnaire, les frères Goffinet les négociateurs, Éric Vuillard donne au mal un visage. À la fois récit historique et réflexion politique sur le libre-échange, Congo ressuscite, d'une plume lucide et irrévérente, la période coloniale, l'aube de notre modernité