La route

Quelle claque !

La route de Manu Larcenet, d’après le roman de Cormac McCarthy

Manu Larcenet retourne dans les ténèbres. Il sombre dans la route de McCarthy. Une histoire sans espoir, une marche pour la vie… mais quelle vie ? Un père et son fils au milieu des cendres, du froid et des hordes cannibales.

Un chef d’oeuvre oppressant et hypnotique !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et sa fille errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites, censés les aider dans leur voyage. Sous la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité. Survivront-ils à leur périple ?

Buffet de campagne

Hommage à la pulp lit. des 50’s, le but n’est visiblement pas de faire de la sophistication, du style et des phrases. Il faut de l’horreur, du sexe, de la viande, du mystère, du légendaire, du cracra avec une bonne grosse dose d’autodérision.

 - Alors? Comme ça, m'sieur a choisi Megève comme lieu de villégiature? L'gamin veut se reposer chez nous ? C'te idée y est pas vraiment la bonne, vindiou! Si vous saviez c'que cache notre montagne, encore plus depuis que les monchus y viennent en nombre...!
 - Avant, on aurait dit que c'est pas fait pour les précieux dans vot' genre, mais avec le débarquement des Rothschild... Faut croir' qu'ils l'aiment, not' montagne! Et qu'ils y en redemandent!... On va pas vous y mangez ! Vous y êtes bien trop chétif!
L'homme partit dans un grand éclat de rire et fit un clin d'œil complice à son camarade, qui tenait la bride de l'un des bourricots et avait chargé l'une de mes valises sur ses épaules. Il reprit d'un ton jovial:
 - En plus d'y être un monchu, v'là t'y pas que ça y est un Pique-Meurons! Y trouvera p't'êt' une bonne fénole sur l'aulp qui va nous y décoincer, c'te jeune-là!
Buffet de campagne de Olivia Gerig

Et là, c’est assez réussi. C’est pas top-top (même un peu nul) mais c’est drôle, exactement dans la cible et pas trop mal foutu avec des pages inintelligibles à qui ne goûte pas au patois savoyard et quelques pépites mémorables.

C'est alors que Nathalie surgit dans l'entrée. Magnifique, attirante, excitante, avec ses mains couvertes de sang séché.

L’histoire d’un souffreteux à Megève où l’on mange de si bonnes charcuteries et où certaines portes n’ont pas à être ouvertes…

J'exécutai ses ordres. J'ôtai d'abord mes bottes, puis mes vêtements. J'étais à moitié nu, debout devant le banc. C'est là qu'elle réapparut face à moi. Elle ne portait qu'une chemise de nuit rose pâle transparente à travers laquelle on voyait distinctement ses seins charnus, ses tétons pointer ainsi que la toison abondante de son pubis. Ses longs cheveux noirs étaient lâchés sur ses épaules. Elle s'avançait droit sur moi d'une démarche à la fois décidée et chaloupée. Sa poitrine généreuse et son sexe attiraient tour à tour mon regard. J'étais prêt à exploser. Si elle me touchait, tout serait fini même avant d'avoir commencé. Je fermai les yeux.

Gore des alpes, une très sympa collection !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Buffet de campagne vous emmènera dans la station de sports d’hiver la plus huppée et tendance de la France de l’Entre-Deux guerres, Megève, en compagnie d’un jeune journaliste genevois, pleutre et chétif. Il découvrira, à ses dépens, les plaisirs de la chair et de la bonne chère, le goût du sang et de la violence qui attirent les nobles européens. Un séjour initiatique dans les alpages du Mont d’Arbois dans l’ombre d’une femme mystérieuse, une mante religieuse démoniaque.

Ciao connard : un conte qui décompte

Ouais, ça débute très bien. Mais quand les aphorismes s’alignent façon exercices de styles, c’est usant. Et au quatrième cri primal, j’ai commencé à douter de mes capacités à poursuivre.

Ciao connard de Florian Eglin
Ciao connard de Florian Eglin

Et enfin, que penser de la fin ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Bien des années après, quand ce connard a planté un stylo-plume décoré de chrysanthèmes et de paulownias profond dans mon ventre, j'ai compris qu'il irait jusqu'au bout, avec méthode, avec passion. »

Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l’amour

Un premier tome un peu moyen mais qui est suivi par un second plus réussi où il sera question d’un Père-Noël inquiétant. Humour noir et cynique.

Comment j'ai cuisiné mon père, ma mère... et retrouvé l'amour de S.G. Browne
Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l’amour de S.G. Browne
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Andy vit en paria depuis sa résurrection spontanée après un accident de voiture. Ce nouveau zombie n’a pour morne horizon que le cellier familial, où il cuve les grands crus de son père, et ses réunions mensuelles aux Morts-Vivants anonymes. Mais lorsqu’un confrère l’initie aux bienfaits régénérateurs de la chair humaine, Andy décide de lutter pour ses droits civiques. Débute alors un voyage improbable qui le mènera de la morgue aux plateaux d’Oprah Winfrey, en passant par des séjours à la SPA reconvertie dans l’accueil de zombies fugueurs.
Sombrement drôle, étrangement touchante et plutôt saignante, l’odyssée du premier mort-vivant contestataire de l’Histoire vous fera probablement mourir de rire. Mais auparavant, vous devrez avoir fait connaissance avec tous les amis d’Andy… Une petite merveille d’humour et d’horreur !

L’ogre du Salève

Un très bon premier roman dans la région. Dur, tendu et crédible.

L'ogre du Salève de Olivia Gerig
L’ogre du Salève de Olivia Gerig
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un cannibale enlève des jeunes femmes pour les manger. A la veille de sa retraite, le commissaire Rouiller enquête sur ces disparitions macabres