Les derniers jours de Casanova

Bof, y a pas grand chose là dedans. Tout est dans le titre, mais est-ce vraiment de Casanova dont on parle ?

Les derniers jours de Casanova de Alain Vircondelet
Les derniers jours de Casanova de Alain Vircondelet

Difficile d’accrocher.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« À la lueur tremblée des derniers flambeaux, ils se retrouvèrent sans parler. Ce fut le meilleur instant, d'une grâce reconquise, arrachée au galop de la vie, qui se passait de mots, s'exprimait dans le frôlement des gestes. Anna semblait croire qu'il suffisait de jouer l'épisode de l'évasion des Piombi pour barrer la route à la mort. Casanova lui dit qu'il n'en était rien, qu'elle faisait la petite fille mais que tôt ou tard il reprendrait la route comme autrefois. Il ignorait encore l'heure du départ et la nature de l'attelage, il ne savait pas dans quel état il serait pour partir, mais sûrement très vite il se rendrait à l'évidence du voyage et il redeviendrait ce qu'au fond de lui-même il n'avait jamais cessé d'être : la hâte, la vivacité. Le vent. »

1798. Casanova se meurt au château de Dux, en Bohême. L'heure des comptes peut-elle encore être celle de l'amour ? Entre la servante Anna et le vieux libertin, c'est la dernière scène de la commedia qui se joue, l'ultime partie de dés du voyageur éphémère

Casanova l’aventure

Comment parler de l’Histoire de ma vie dans laquelle tout est déjà dit?

Casanova l'aventure de Alain Jaubert
Casanova l’aventure de Alain Jaubert

Bien essayé, mais… Malgré une grande tendresse qu’on devine pour son héros et un appréciable attachement aux sources, reste une impression de profil d’une oeuvre dont on a peine à se défaire.

Casanova l'aventure de Alain Jaubert
Casanova l’aventure de Alain Jaubert
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Comment écrire sur Casanova, qui s'est lui-même chargé de tout dire sur ses aventures, périlleuses, amoureuses, rocambolesques, dans Histoire de ma vie ? Jaubert relève brillamment le défi en un récit composé d'une trentaine d'historiettes, pièces de théâtre, dont Casanova est le héros, faisant fi de la chronologie et empêchant ainsi l'ennui dont son sujet aurait eu horreur. L'insatiable curiosité de l'auteur ne se hausse jamais du col et permet de décrire, au détour d'une phrase, une anecdote incroyable, une nouvelle péripétie. Venise est partout, dans ses prisons où Casanova a tant souffert, dans les gondoles, dans les bordels, dans les salons où l'on pratique la magie. Casanova est hanté par le sexe et l'on découvre cent portraits vifs de jeunes charmeuses. Mais il manie l'humour avec verve, même à ses dépens. Le corps est là, décrit dans ses fonctions les plus nobles comme les moins ragoûtantes. Le lecteur est bousculé par ce fil sans cesse rompu, repris, rabouté, et est entraîné inexorablement dans un univers de poète, un peu truand, drôle, souvent sentimental. Venise au XVIIIe siècle sert de toile de fond à ces tableaux. Les récits d'Alain Jaubert forment un portrait diffracté, inoubliable, d'un homme extraordinaire, un prince des Lumières fragile et attachant.