Et ces êtres sans pénis !

Mais comment, mais pourquoi ? Comment et pourquoi un système peut-il exister dans lequel la moitié de la population n’a aucun autre droit que celui de se taire, se voiler et subir ? Dans quels esprits malades une telle organisation a-t-elle pu voir le jour, comment fait-elle pour perdurer ?

Et ces êtres sans pénis ! de Chahdortt Djavann

Un livre qui, sur le fond, rappelle fortement Les putes voilées n’iront pas au paradis, tout en mixant avec brio l’auto fiction, le documentaire et le roman.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je ne respecte les règles d'aucun romancier » affirme Chahdortt Djavann. En effet, la voilà qui entre et sort de manière virtuose de son roman, comme si elle franchissait les frontières d'un pays. Narratrice de sa fiction, elle en devient aussi un des personnages.

Après « faute de naissance », un premier chapitre intime où l'auteur confesse son « indélicatesse d'être née sans pénis après un frère mort », elle nous raconte, de Téhéran à Ispahan, le destin de plusieurs femmes qui paient un prix effroyable pour avoir joué autour d'une fontaine, refusé un mariage arrangé en vivant un amour homosexuel, ôté son voile en public ou tenu tête a un mari puissant.

Dans le dernier chapitre aux allures de conte, l'auteur traverse l'Europe, l'Arménie et l'Azerbaïdjan et rentre clandestinement dans son Iran natal, au risque d'être arrêtée comme espionne. Elle y retrouve deux cousines, devenues grandes résistantes, qui vont changer le cours de l'Histoire.

Voici le roman le plus atypique, le plus poétique et le plus audacieux de Chahdortt Djavann dont la plume, limpide et puissante, nous surprend et nous transporte

Culottées : des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent

C’est drôle et envolé et ça parle de destins de femmes

Culottées : des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent de Pénélope Bagieu

Plus encore, ça parle de femmes qui ont pris leurs destins en main et se sont affranchies de leurs maris, du « qu’en-dira-t-on », de la pression sociale, des lois ou de leurs propres barrières

On retrouve la femme à barbe, une sirène, une créatrice de trolls, Joséphine Baker et… Quinze femmes qui ont inventé leurs destinées

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Clémentine Delait
Femme à barbe
1865 - 1939
Clémentine est une petite fille très costaude.
Voilà qui est bien commode, pour donner un coup de main à ses parents fermiers vosgiens.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Guerrière apache ou sirène hollywoodienne, gardienne de phare ou créatrice de trolls, gynécologue ou impératrice, les Culottées ont fait voler en éclats les préjugés.

Quinze portraits de femmes qui ont inventé leur destin

Bilqiss

Une gifle à la suffisance.
Le combat – perdu d’avance ? – d’une femme pour une dignité indispensable : la liberté de penser et de s’exprimer.
La consternante lâcheté des hommes devant le pouvoir et l’autorité.

Bilqiss de Saphia Azzeddine
Bilqiss de Saphia Azzeddine
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Vous priez encore Dieu ?

- Bien sûr. Pourquoi ne le ferais-je pas ?

- Eh bien, il me semble qu'Il vous a abandonnée ces derniers temps.

- Allah ne m'a jamais abandonnée, c'est nous qui L'avons semé.»

Bilqiss est l'héroïne de ce roman : c'est une femme indocile dans un pays où il vaut mieux être n'importe quoi d'autre et si possible un volatile. On l'a jugée, on l'a condamnée, on va la lapider. Qui lui lancera la première pierre ? Qui du juge au désir enfoui ou de la reporter américaine aux belles intentions lui ôtera la vie ? Le roman puissant de Saphia Azzeddine est l'histoire d'une femme, frondeuse et libre, qui se réapproprie Allah

L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir

Malgré un excès de #hashtags un peu pénible à la longue, il reste une belle rencontre avec Marie Curie, les femmes, le deuil et l’énergie combative.

L'idée ridicule de ne plus jamais te revoir de Rosa Montero
L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir de Rosa Montero
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Chargée d'écrire une préface pour l'extraordinaire journal que Marie Curie a tenu après la mort de Pierre Curie, Rosa Montero s'est vue prise dans un tourbillon de mots. Au fil de son récit du parcours extraordinaire et largement méconnu de cette femme hors normes, elle construit un livre à mi-chemin entre les souvenirs personnels et la mémoire collective, entre l'analyse de notre époque et l'évocation intime. Elle nous parle du dépassement de la douleur, de la perte de l'homme aimé qu'elle vient elle-même de vivre, du deuil, de la reconstruction de soi, des relations entre les hommes et les femmes, de la splendeur du sexe, de la bonne mort et de la belle vie, de la science et de l'ignorance, de la force salvatrice de la littérature et de la sagesse de ceux qui apprennent à jouir de l'existence avec plénitude et légèreté.

Vivant, libre, original, ce texte étonnant, plein de souvenirs, d'anecdotes et d'amitiés nous plonge dans le plaisir primaire qu'apporte une bonne histoire. Un récit sincère, émouvant, captivant dès ses premières pages. Le lecteur sent, comme toujours avec la vraie littérature, qu'il a été écrit pour lui