Fragments : rassembler les cœurs brisés

Qu’on ait quitté ou qu’on l’ai été, cette autopsie d’une rupture amoureuse parlera à toutes et tous.

Fragments : rassembler les cœurs brisés de Anaïs Schenké

Fragments raconte la douleur, le vide, la négation de soi, les excuses bidon ou maladroites, les incompréhensions et… l’interminable deuil (et ses rechutes)

Une bande dessinée d’une grande poésie graphique et scénaristique, presque trop douce pour réussir à témoigner de toute cette violence, tout en restant absolument juste.

Un album à ouvrir avec précaution, les mauvais souvenirs ne sont pas toujours très loin

Avec un gros coup de cœur pour l’utilisation d’un langage épicène fort à propos !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je crois qu'à cet instant, j'ai compris ce qu'il ne savait pas encore : ce n'était pas la soirée qu'il quittait, c'était moi. »

Parce que la rupture amoureuse est un moment de vie charnière d'une rare violence où l'on se retrouve face à soi-même, au bord du vide abyssal que laisse la perte de l'amour de l'être aimé, cet ouvrage saura résonner en chacun·e de nous.

Entre tristesse, colère, amertume, auto flagellation, amour et désamour, les ruptures que l'on traverse nous forcent souvent à renoncer pour accepter. Renoncer à l'autre, à une partie de soi.

C'est aussi dans ces moments que l'on puise dans ses dernières ressources pour « rassembler ses morceaux » et dépoussiérer notre vision de l'amour pour valoriser celle que l'on a de nous-mêmes.

Ce roman graphique est un voyage au coeur de l'intime, où se mêlent la douleur, le beau, les souvenirs, la violence, les moments de joie et d'espoir. Explorant nos sentiments et ressentiments les plus profonds, il porte la voix de tous les coeurs brisés et de leurs blessures les plus personnelles

Une nuit particulière

Une femme quittée décide de s’abandonner à un homme, cette nuit. Celui-là, tiens.

Pour la première fois cette nuit je suis heureuse. Je pourrais presque danser, rire et paraître folle.
Il est l'homme qu'il me faut - je le sens même si je ne suis pas au bout de mes peines - et je pense que le hasard, qui nous déchiquette parfois, fait aussi parfois bien les choses.
Comme s'il cherchait une indulgence.
Une nuit particulière de Grégoire Delacourt

Une nuit entre érotisme, abandon, souvenirs, complicité, douleur et complicité

Je me souviens avoir trouvé la pluie très belle.

Si l’idée et le texte sont plaisants, le résultat a fini par me sembler trop, too much… voir kitsch.

On n'est jamais soi, on est toujours ce que l'autre s'est inventé.

Un livre qui veut faire des belles phrases, des gimmicks d’écritures trop évidents, des paragraphes empesés suivis d’une belle phrase à encadrer…

Zut, c’était trop pour moi

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La petite fille demanda à sa mère si elle pouvait aller à la recherche de crabes vers le petit rocher, là-bas.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« J'avais envie de retrouver un homme et une femme capables de se jeter dans le vide par amour. Parce que c'est vivre sans amour qui est l'enfer. »

Elle s'appelle Aurore, lui Simeone. Un soir d'automne, ces deux inconnus au désespoir, qui croient n'avoir plus rien à perdre, engagent la conversation. Commence alors une nuit qui ne ressemble à aucune autre. Au matin, rien ne sera plus comme avant...

Une rencontre romanesque, poétique, fulgurante

Histoire de Mme de La Pommeraye

Une histoire incroyablement moderne et quasi féministe (pardonnez l’anachronisme). Qui, en tout cas, démontre les différents moyens et outils des hommes et des femmes pour obtenir justice. Une époque dans laquelle les hommes se battent en duel, décident et agissent. Mais celle où les femmes en sont réduites à manigancer ou intriguer pour obtenir réparation.

Histoire de Mme de La Pommeraye de Denis Diderot

Une époque libertine pour les hommes alors que les femmes sont soumises au qu’en dira-t-on moral.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'Histoire de Mme de La Pommeraye - l'épisode le plus célèbre de Jacques le Fataliste et son maître (1796) - est un magnifique contre cruel. C'est le récit de la vengeance d'une femme trahie, qui fait cruellement payer à son amant libertin son désamour, en lui jetant comme appât une jeune prostituée dont il tombe malgré lui éperdument amoureux. Mais dans ce terrible jeu de manipulation, personne n'est vraiment celui qu'il semble être...
Défense et illustration de la liberté des femmes à se faire justice elles-mêmes, plaidoyer en faveur de leur émancipation, ce texte est aussi le superbe portrait d'une femme indépendante.

«Un homme en poignarde un autre pour un geste, pour un démenti ; et il ne sera pas permis à une honnête femme perdue, déshonorée, trahie, de jeter le traître entre les bras d'une courtisane ?»

La lettre oubliée

Du pur feel-good avec de la peine et de la douleur, des personnages perdus dans leurs vies et leurs relations aux autres et finalement… l’amitié et le temps qui leur permettront de se reconstruire.

La lettre oubliée de Nina George

Et même si ce n’est pas forcément ma tisane, passé les gros sentiments et les tire larmes… j’avoue, j’ai bien aimé ce libraire et son tour de France en péniche pharmacie littéraire

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Jean n'est pas un libraire comme les autres. Avec sa « pharmacie littéraire », il prescrit des livres pour guérir les maux de l'âme. S'il connaît le remède pour les autres, il n'a pas encore trouvé le sien. Quand Manon l'a quitté, 21 ans plus tôt, elle lui a laissé pour toute explication une lettre qu'il n'a jamais eu le courage d'ouvrir. Depuis, sa vie s'est arrêtée. Mais son destin bascule le jour où il découvre le terrible secret de Manon. Pour Jean, c'est le début d'un long périple au pays des souvenirs, en plein coeur de la Provence : son voyage vers la renaissance.

« Ce roman rend heureux ! »

Saint Jacques

Une histoire d’amour, de transmission familiale, de relations mère-fille mal vécues, de vies loupées, de rencontres et de résiliation.

Saint Jacques de Bénédicte Belpois

Des histoires de vies…

C’est simple et très fort, des émotions justes sans trop de mélo

Si, quand même… pas mal de mélo, mais c’est bon et bien fait

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
À la mort de sa mère, Paloma hérite d'une maison abandonnée, chargée de secrets au pied des montagnes cévenoles. Tout d'abord décidée à s'en débarrasser, elle choisit sur un coup de tête de s'installer dans la vieille demeure et de la restaurer. La rencontre de Jacques, un entrepreneur de la région, son attachement naissant pour lui, réveillent chez cette femme qui n'attendait pourtant plus rien de l'existence bien des fragilités et des espoirs.

Ode à la nature et à l'amour, Saint Jacques s'inscrit dans la lignée de Suiza, le premier roman de Bénédicte Belpois, paru en 2019 aux Éditions Gallimard. Avec une simplicité et une sincérité à nulles autres pareilles, l'auteure nous offre une galerie de personnages abîmés par la vie mais terriblement touchants

Et mon cœur se serra

Un petit livre d’une grande poésie

Et mon cœur se serra de Antoine Laurain et Le Sonneur

L’histoire d’un deuil amoureux, de la souffrance et du vide, d’un espoir impossible qui refuse de s’éteindre, comme un point rouge à l’horizon

Peu de textes et beaucoup d’images dans un parfait équilibre

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Et mon coeur se serra est un conte étrange en cent dix-neuf dessins de l'artiste connu sous le nom « Le Sonneur » et vingt-huit textes d'Antoine Laurain. Entre art et littérature, entre roman dessiné et poésie typographique.

De cette aimée enfuie et perdue, nous ne connaîtrons jamais le nom, mais elle hante le livre.

L'amour, la rupture, la solitude, l'espoir.

Comment transmettre les sentiments en trois couleurs : rouge, noir, blanc ? Comment les faire passer avec juste vingt-six lettres dans l'alphabet ?

Beaucoup l'ont tenté avant eux : Breton, Mallarmé, Gainsbourg pour ne citer qu'eux. Laurain et Le Sonneur relèvent le défi.

Au mieux, c'est un excellent livre.

Dans le pire des cas, ils ont fait un chef-d'oeuvre

Quatre amours

Au travers de deux couples de la cinquantaine qui se séparent, Cristina Comencini interroge l’amour qui dure toujours, le couple indivisible, la fidélité, la parentalité et la filiation…

Quatre amours de Cristina Comencini

Même si l’écriture m’a parfois un peu embrouillé, le regard sur le couple est sans concessions

Que sont devenus le désir et l’amour dans le couple après cinquante ans et quelques enfants ? Des questions qui entrent en résonance avec Le nouveau nom de l’amour de Belinda Cannone également sorti en 2020

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Mon problème est le suivant : avant je vivais avec Laura et je couchais avec Sara. Maintenant que je suis libre, je n'ai plus aucune envie de la voir. Sans épouse, une maîtresse perd son sens. »

Marta et Andrea. Laura et Piero. Deux couples d'amis qui ont partagé chaque moment clef de leurs vies. Quand, au bout de vingt-cinq ans, leurs mariages respectifs volent en éclats, c'est le choc. Comment réinvente-t-on sa vie à cinquante ans passés ?

Entre nouveaux départs, rencontres inattendues et quiproquos, chacun des protagonistes va tenter, à sa façon, de s'approprier cette nouvelle vie qu'il faut avoir l'audace de saisir

Rompre

Que dire de Yann Moix ? Bouarf, rien !

Mais pas mal est ce livre ! Avec une construction sympa, sans prétention, sous forme de dialogue qui disserte autour d’une rupture.

Rompre de Yann Moix

Et il y a des longueurs… Mais aussi de très sensibles pensées et réflexions sur la séparation, la douleur, la nostalgie et finalement sur l’espoir qui reste encore…

… et encore

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Être séparés pour toujours reste une manière d'être ensemble à jamais. »

Deux sœurs

Des deux sœurs en deux parties, les premières m’ont beaucoup touché. Elles sont justes et émouvantes.

Deux sœurs de David Foenkinos
Deux sœurs de David Foenkinos

Les secondes (Agathe est partie) m’ont laissé plus dubitatif. Tout s’emballe très vite et j’ai trouvé difficile d’adhérer à leurs personnalités.

Il me restera une grande finesse d’analyse du deuil amoureux.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Du jour au lendemain, Étienne décide de quitter Mathilde, et l'univers de la jeune femme s'effondre. Comment ne pas sombrer devant ce vide aussi soudain qu'inacceptable ? Quel avenir composer avec le fantôme d'un amour disparu ? Dévastée, Mathilde est recueillie par sa soeur Agathe dans le petit appartement qu'elle occupe avec son mari Frédéric et leur fille Lili. De nouveaux liens se tissent progressivement au sein de ce huis clos familial, où chacun peine de plus en plus à trouver un équilibre. Il suffira d'un rien pour que tout bascule...

David Foenkinos dresse le portrait d'une femme aux prises avec les tourments de l'abandon. Mathilde révèle peu à peu une nouvelle personnalité, glaçante, inattendue. Deux soeurs, ou la restitution précise d'une passion amoureuse et de ses dérives

La femme nue

Une couverture magnifique et hors sujet.

La femme nue de Elena Stancanelli
La femme nue de Elena Stancanelli

La narration (pénible) d’une difficile séparation, d’un deuil amoureux impossible, d’une descente et de la perte de contrôle.

Une écriture difficile (chiante?), mais une très jolie couv’

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La vie d'Anna vole en éclats quand Davide la quitte. Incapable d'accepter la séparation, elle pirate son compte Facebook, suit ses moindres mouvements à l'aide de son portable, et scrute de façon obsessionnelle ses échanges avec sa nouvelle conquête.

Très vite, Anna ne dort plus et maigrit de façon alarmante. Prise au piège dans ce vertige virtuel de suppositions et de fantasmes, elle décide d'élaborer un scénario implacable pour humilier sa rivale...

Dans une langue alerte et caustique, la narratrice dévoile ses comportements les moins avouables et célèbre la renaissance du corps.

« La femme que j'étais devenue était plus forte, parce qu'elle avait un contour plus net. Beaucoup plus forte que l'Anna raisonnable, compliquée, solitaire. J'avais donné naissance à un fantôme plus réel que je ne l'étais moi-même et prêt à s'emparer de mon corps, de mon cerveau, de tout mon être. Ce qui explique que j'ai eu tant de mal à m'en débarrasser. Maintenant encore je sais qu'il est là, dans un coin. Tapi, prêt à m'assaillir dans les moments de faiblesse. »