Broderies

Mais de quelles broderies parle donc Marjane ici ?

Broderies de Marjane Satrapi

À Téhéran (et ailleurs) les femmes (aussi) se réunissent et parlent entre elles. Dans la famille Satrapi, ces discussions ont été élevées au rang d’art social. Marjane ouvre la porte et nous invite à pénétrer dans Saint des saints.

Quand le serpent vieillit, la grenouille l'encule.

Un album peut être un peu moins hallucinant et créatif que Persepolis mais absolument hilarant !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
C'était vraiment succulent !
Merci.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Chez les Satrapi, lors des fêtes de famille, lorsque le ventre est bien rempli et que les hommes font la sieste, les femmes se réunissent autour d'un samovar et pratiquent la ventilation du coeur, c'est-à-dire qu'elles échangent des anecdotes sur des thèmes comme l'amour, le mariage ou le sexe. Une vision de la place des femmes dans la société iranienne.

La souterraine

Alors que tout ça m’a semblé fort bien écrit, je n’ai pas vraiment saisi ce que Sophie Marceau nous racontait là. Quel serait le ou les messages de cette souterraine ?

Ma mère est belle. Pourtant née d'un sol pauvre et peu exigeant, semblable à la terre d'argile où pousse la vigne. Le travail séricigène du bombyx du mûrier a fait des merveilles pour produire tant de beauté brute. Des kilomètres de fil de soie ont fabriqué le tissu de sa peau. Probablement qu'un providentiel ministre des Affaires esthétiques a arrangé le mariage d'une brodeuse bretonne avec un sculpteur d'ivoire pour ciseler l'architecture de son visage. C'est en tout cas ce qu'elle croit. Sa beauté, à défaut du reste, dans sa vie, est un don du ciel et pas un simple héritage temporel.
La souterraine de Sophie Marceau

Des histoires de familles, d’amitié, de corps, beaux, laids, détestés comme les meilleurs alliés qui nous trahissent. Des objets aussi.

Et que dire de cette histoire de déshabillage qui ne fut pas sans me rappeler ce passage de l’autobiographie de Julio Iglesias reprise par Pierre Desproges ?
Lorsque je me déshabille, je commence toujours par le bas, par la partie inférieure de mon corps, la plus lourde, celle qui supporte la supérieure. Le pantalon descend le long de mes jambes et je me retrouve ainsi en culotte, exhibant la partie de mon corps qui me met le plus mal à l'aise, celle que j'aime le moins mais qui pourtant est toujours celle par laquelle je commence à me déshabiller.

Passage que je ne résiste pas à retranscrire ici :

Je passe d’abord ma chemise que je boutonne de haut en bas, puis mon pantalon[…] Je ne porte pas de ceinture, je n’en ai pas besoin. J’ajuste mon pantalon avec ma chemise par–dessus. C’est ainsi que je me peigne. Je sais que je ne dois pas tout de suite rentrer ma chemise dans mon pantalon c’est pour ça que je la laisse dépasser le temps de mettre ma cravate. Je porte des cravates toutes simples, de couleur sombre, unie, en soie. Mon pantalon est une sorte de seconde peau que je dois enfiler. C’est là le point commun avec les toreros … Il faut en effet que je tortille, qu’on tire sur le pantalon jusqu’à ce qu’il colle à moi comme une seconde peau. Je mets également mon gilet en le boutonnant lentement. et j’ai besoin qu’il me fasse un peu mal et qu’il me serre… Lorsque habillé, je me regarde dans la glace, généralement de profil, il m’arrive parfois de pousser un grand cri de satisfaction : – Ahhhhhhhhhh !
Julio Iglesias Entre le ciel et l’enfer

Bon, je suis passé à côté, zut !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Ils louent le rez-de-chaussée d'un pavillon de banlieue avec un garage. Ils ont un numéro de sécurité sociale, un berger allemand et une Renault 16.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les treize histoires et sept poèmes qui composent ce livre se répondent et se complètent : d'un décor à l'autre (plateaux de cinéma, jardins d'enfance, hôtels de luxe ou terrains vagues), les héroïnes (filles, jeunes femmes, amantes ou amoureuses, mères ou grands-mères) incarnent chacune à leur manière le sort d'être femme, qu'il s'exprime par un corps, un rôle, un héritage.

Au fil des récits, des fables, des fragments de vie, des poésies, il s'agit toujours de dévoiler un mystère, un secret, la part souterraine... Les mots s'insinuent comme il faut pour toucher ce qu'il y a à toucher, et dire ce qu'il y a à en dire. Avec finesse et intensité. Et c'est un plaisir de plonger dans ces textes – débordants d'imagination, de fantaisie, basculant souvent de l'observation la plus juste à une imprévisible drôlerie

La chienne

Le désir d’enfant, lorsqu’il reste inassouvi, peut devenir une frustration insurmontable.

Sa tante Gilma lui avait parlé d'une femme beaucoup plus âgée qu'elle, de trente-huit ans, qui avait réussi à tomber enceinte et qui aujourd'hui avait un ravissant bébé, grâce à l'intervention d'un chamane très connu du village d'à côté. Les consultations étaient chères, mais avec l'argent qu'ils avaient économisé, ils pourraient commencer les traitements. Ensuite, eh bien, ils verraient. La nuit où Rogelio lui annonça qu'il irait le jour suivant à Buenaventura acheter sa superbe chaîne hi-fi, Damaris se mit à pleurer.
 - Je ne veux pas d'une chaîne hi-fi, lui dit-elle, je veux un bébé.
La chienne de Pilar Quintana

L’histoire de Damaris qui se désespère et qui reporte son obsession sur une petite chienne. Mais une petite chienne, ce n’est pas un enfant. Et même un enfant, ça devient grand.

La Colombie rude et pauvre. Un livre qui m’a laissé à distance

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
- Je l'ai trouvée là ce matin, les pattes en l'air, dit doña Elodia en désignant du doigt un endroit de la plage où s'amoncelaient les déchets que la mer apportait ou déterrait : troncs, sacs en plastique, bouteilles.
- Empoisonnée ?
- Je crois, oui.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Damaris vit sur la côte pacifique colombienne. Elle ne peut pas être mère et, sur un coup de tête, décide un jour d’adopter un chiot pour combler ce manque. Mais voilà que quelques années plus tard, la chienne fugue et rien ne sera plus comme avant. Quand la chienne refait surface, elle a changé, et Damaris aussi. Une lente descente aux enfers commence

J’aurais dû épouser Marcel

A la recherche d’un ou une auteur-trice en X, je n’ai trouvé qu’un Françoise Xenakis au fond d’un bibliobus. Pas du tout mon type de lecture. Et pourtant, quelle drôle de bonne surprise !

Ils venaient de la capitale, certes pour chasser, accompagnés d'une dame qu'était jamais la vraie, mais aussi pour gouter mon sanglier marine de onze jours ou mes lièvres confits. On ramenait jusqu'à Paris mes pâtés de lapins de garenne. Y a des semaines ou je ne pouvais pas fournir, et je devais payer des gosses pour qu'ils posent des collets. Certaines fois j'ai meme été obligée de mouliner également (excusez!) du « lapin de toit ». Oh, pas plus que les vrais charcutiers, plutôt moins !
J’aurais dû épouser Marcel de Françoise Xenakis

Un recueil de nouvelles du terroir, de Sologne, juste à l’entre-deux guerres ou l’on suit principalement des veuves blanches, veuves trop rapidement qui se retrouvent seules après que leur jeune marié est mort à la guerre.

Grâce au bibliobus rural, qui est arrivé jusqu'ici en 1945, grâce à mon fils, j'ai fini par lire beaucoup ; je prenais des livres par brassées et désormais je vois très bien quand il y a des mots rapportés, rafistolés, oui, je les repère, malgré ma totale ignorance. Je préfère les romans simples ou on ne sent pas un « maitre » qui a tout réécrit. Je vous jure que certains livres puent les pansements ! Pourquoi ne laissez-vous pas les gens écrire comme ils veulent ? Ça serait plus vrai, peut-être moins bien raboté, et alors ?

Des nouvelles cocasses de vieilles filles aux vies d’attente et de regrets, guettées par leurs voisinages.

Un regard tendre et plein d’humour sur la vie rurale

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ces nouvelles ont pour cadre la Sologne après la guerre de 1914-1918. Ce sont essentiellement l'histoire de ces femmes fiancées à des hommes qui ne reviennent pas du front. Elles perçoivent une modeste pension en échange de l'entretien de l'église et des tombes à l'abandon, mais aussi de leur chasteté absolue

Mon cher mari

Un recueil de nouvelles macédoniennes, quelle heureuse surprise ici. Écrites par une femme, en plus. Je veux !

Ensuite, j'ai ignoré ses tableaux et, enfin, il y a quelques années, je lui ai dit que ses peintures ne me plaisaient pas du tout. Lors de notre dernière dispute, dans un moment de colère, je lui ai dit que ses peintures ressemblaient à un barbouillis de vilaines chattes, ou bien à une omelette ou du vomi. Il a été très vexé.
Mon cher mari de Rumena Bužarovska

Et c’est très drôle (bon, pas toujours, il y a aussi des drames). On sent quelques petites différences culturelles, des relations de couples un poil plus tradi que dans la littérature française, et ces onze portraits de maris (et amants) brossés par leurs épouses (et maîtresses (et autres complications)) sont pour la plupart très réussis.

Cap sur la Macédoine du Nord où souffle un vent d’émancipation, de liberté et de vie !

Irena a repoussé sa main et le morceau de foie est tombé sur la nappe. « Qu'est-ce que ça peut te foutre, que j'aie ou non des
enfants ? » a-t-elle soudain éclaté. Toni s'est immobilisé, fourchette en l'air. Irena parlait d'une voix sourde, les dents serrées. 
« Vous voulez bien ne pas vous mêler de ma chatte, comme je ne me mêle pas de vos histoires de cul ? »
Ce qu'elle disait était si vulgaire que nous étions trop choqués pour réagir. Je n'avais jamais entendu de tels propos en public. Surtout de la part d'une jeune femme.
« Par exemple vous deux. Vous vous êtes englués dans vos couples et maintenant vous essayez de fourrer les autres dans votre bouillie. Vous critiquez la vie privée des autres et vous faites des sermons sur la morale et les enfants, et vous baisez probablement en cachette. Oui, vous allez ou tous les deux après, hein ? Vous croyez que je ne vois pas ce que vous faites ? Du foie grillé, mon œil. Allez, lâchez-moi ! » a dit Irena en se levant.

Des nouvelles où se côtoient le rire, le drame, le malaise, la viande et le sexe… la vie, donc

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
J'ai rencontré Goran à un festival de poésie. Ses cheveux commençaient à grisonner - maintenant ils sont complètement gris, mais il pense que cela fait partie de son « nouveau sex-appeal », comme il m'a dit un jour.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Des nouvelles de Macédoine du Nord grâce à ce remarquable recueil où, tour à tour, onze femmes détaillent sans tabous leur vie conjugale. Tableau drôle et grinçant du couple et des rôles de chacun et chacune dans la société macédonienne, coincée entre conservatisme et envie de modernité. Une interrogation ironique sur le très sérieux sujet de l’amour et du mariage à la mode balkanique

La grande Odalisque

Premier opus qui en a vu deux avec Olympia, la grande Odalisque est une BD à suspense d’un groupe de femmes monte en l’air, des voleuses d’art un peu obsédées sexuelles, un peu branquignoles et qui n’ont pas froid aux yeux.

La grande Odalisque de Bastien Vivès, illustrations de Florent Ruppert et Jérôme Mulot, couleurs d’Isabelle Merlet

Une bande dessinée vraiment impressionnante dans le traitement du mouvement, des corps et de la représentation des espaces.

Un scénario hollywoodien pour une production française bien rythmée

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Alex et Carole sont deux cambrioleuses de haut vol, séduisantes et sans complexes, capables d'aller chercher n'importe quel tableau dans n'importe quel musée. À la recherche d'un chauffeur, elles rencontrent Sam, une championne de moto aux multiples talents. Le trio qui vient de naitre est appelé à entrer dans la légende... Quand l'étoile montante de la BD française s'associe à l'un des meilleurs duos de la BD indépendante pour réinventer les trois héroïnes les plus connues (et les plus sexy) de l'animation japonaise, le résultat ne peut que faire des étincelles

Olympia

Comme pour le premier opus, le scénario peut sembler bricolé, mais la sauce prend et on se retrouve vite à se laisser charmer par ce trio de voleuses un peu foutraques, Alex, Carole et Sam.

Olympia de Bastien Vivès, illustrations de Florent Ruppert et Jérôme Mulot, couleurs de Isabelle Merlet et Jean-Jacques Rouger

Une histoire à la Ocean (onze, douze ou que sais-je) à la française et au féminin

Une bande dessinée aux graphismes et couleurs de haut niveau pour un bon petit thriller bien tendu à la fin qui dégomme tout ! Ou pas ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Alex, Sam et Carole sont les braqueuses les plus sexy que la terre (et la bande dessinée) ait portées. Drôles de dames des temps modernes, elles peuvent accomplir les plus grands coups et ne reculent devant aucun obstacle. Après "La Grande Odalisque", prix Landerneau 2012, les auteurs à succès Bastien Vivès (Polina, Last Man) et Ruppert & Mulot ("La technique du périnée") redonnent vie à leurs héroïnes favorites. On les avait quittées en mauvaise posture après le périlleux cambriolage du Louvre et la disparition de Carole. Pour qu'elles reprennent du service, il leur faudra cette fois une mission incroyable ? ce sera le vol de trois tableaux, parmi lesquels l'Olympia de Manet, exceptionnellement exposé au Petit Palais, à Paris. La suite d'un univers créé à six mains avec un plaisir évident, au sein duquel le fantasme devient joyeuse série B, les dialogues truculents rythment l'action et où l'aventure se transforme en un récit moderne, dynamique et terriblement drôle

Les strates

Un petit bijou de merveille de carnet d’enfance, des anecdotes, des histoires, du vécu, des « trucs de filles », des chats (j’ai pleuré), la vie, l’enfance, la famille et les copain-e-s…

Les strates de Pénélope Bagieu

Pénélope nous raconte son enfance avec humour et tendresse

Des premiers souvenirs, des premiers copains, des premières émotions… Et c’est magnifique !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Pourquoi tu as pas de chat ? Alors que tu adores les chats.
Effectivement, notre passion féline à ma grande sœur et moi, remonte à très très loin...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'autrice de Culottées signe pour la première fois un récit autobiographique.
Eisner Award 2019, elle livre ici son premier récit autobiographique, où histoires d'enfance et d'adolescence composent le portrait de l'adulte qu'elle est devenu

Blackwater, tome 6 : l’épique saga de la famille Caskey : Pluie

Fin de règne à Perdido. Toutes les richesses sont !

Blackwater, tome 6 : l’épique saga de la famille Caskey : Pluie de Michael McDowell

Ainsi se clôt cette saga familiale fantastico-gothique telle qu’elle était déjà annoncée dans le deuxième tome.

Une réussite sublime. Après un renversement au troisième tome, un petit coup de mou dans les 4 et 5 tomes… C’est sans surprise qu’Elinor tire sa révérence. Sublime !

Une saga dans laquelle, dès le premier tome, les femmes prennent le pouvoir au près de l’inquiétante rivière noire et nauséabonde.

Une histoire de femmes et d’eau, d’eco-féminisme (merci Kirzy de Babelio pour la formule) et de mère nature dans une narration gothico-fantastique fort bien dosée

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Peut-être n'étaient-elles que cela : deux vieilles femmes se livrant à d'éternels commérages dans la chambre isolée d'une maison vétuste, dans un coin perdu de l'Alabama.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Si le clan Caskey accuse le poids des ans, il est loin de s'être assagi : révélations écrasantes, unions insolites et réceptions fastueuses rythment leur vie dans une insouciance bienheureuse. Mais quelque chose surplombe Perdido, ses habitants et ses rivières. Le temps des prophéties est enfin venu

Blackwater, tome 5 : l’épique saga de la famille Caskey : La fortune

Le clan prospère, du pétrole est trouvé dans les terres des Caskey ! Et comme pour chaque tome désormais, de nouveaux arrivants se présentent et d’autres disparaissent.

Blackwater, tome 5 : l’épique saga de la famille Caskey : La fortune de Michael McDowell

Une fortune plutôt lassante avec toutefois une puissante fin pour doper la soif du dernier volume !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Tous les Caskey pleurèrent la mort de James avec une grande émotion. Bien qu'âgé et fragile, personne n'avait imaginé qu'il puisse partir un jour.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Tel un organisme vivant, le Clan Caskey se développe et se transforme. Certains font face à la mort, d'autres accueillent la vie, entre rapprochements inattendus, haines sourdes et séparations inévitables, les relations évoluent, Miriam, désormais à la tête de la scierie et noyau dur de la famille, ne cesse de faire croître la richesse, suite à une découverte surprenante et miraculeuse - sauf pour une personne - c'est bientôt la ville entière qui va prospérer. Mais cette soudaine fortune suffira-t-elle, alors que la nature commence à réclamer son dû ?