Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan

Roland Perez est né avec un pied bot dans une famille juive marocaine à Paris. Ce livre, c’est son enfance, l’amour de sa mère, sa vie, son handicap et sa guérison, sa famille, son père, ses frères et soeurs, la cuisine juive, les voisins, Sylvie Vartan, ses études, sa femme et ses enfants, la télévision… Tout ça emmêlé, avec les parfums de la cuisine, l’odeur du métro et celle du lino du salon.

Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan de Roland Perez

C’est truculent, très drôle et ça déborde d’amour, c’est beau comme tout. C’est doux comme un cigare au miel (la pâtisserie, donc !), ça déborde de sucre et ça fait même pleurer tellement c’est bon

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Ma mère était persuadée qu'avec des cigares au miel on pouvait tout acheter. Avant chaque visite de l'assistante sociale, elle s'enfermait des heures durant dans sa cuisine. Assis par terre, je la regardais rouler les petites bûches, tandis que l'appartement s'emplissait des parfums d'amande et de fleur d'oranger.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Roland vit dans un HLM du 13e arrondissement de Paris, au sein d'une famille juive séfarade d'origine marocaine. A 5 ans, il ne marche toujours pas. Gardé à l'écart du monde par une mère très croyante et surprotectrice, l'enfant se passionne pour les émissions de télévision et pour Sylvie Vartan

S’adapter

Il y eu d’abord l’aîné, puis la cadette et… l’inadapté. Né aveugle et amorphe, le cerveau mal connecté il ne vivra pas plus de 5 ans, peut-être un peu plus.

Ce livre raconte l’aîné, attentif, aimant et protecteur. Mais aussi la cadette en colère de son manque d’empathie, de ne rien ressentir.

S’adapter de Clara Dupont-Monod

Viendra encore le petit dernier, celui à qui on racontera.

Une histoire terrible toute en beauté. Peut-être trop. Sûrement trop, clairement trop. Mais c’est très beau

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est l'histoire d'un enfant différent, toujours allongé, aux yeux noirs qui flottent, un enfant inadapté qui trace une frontière invisible entre sa famille et les autres. C'est l'histoire de sa place dans la maison cévenole où il naît, au milieu de la nature puissante ; de sa place dans la fratrie et dans les enfances bouleversées. Celle de l'aîné, qui, dans sa relation fusionnelle avec l'enfant, s'abandonne et se perd. Celle de la cadette, dans la colère et le dégoût de celui qui a détruit l'équilibre. Celle du petit dernier qui a la charge de réparer, tout en vivant escorté d'un frère fantôme.
Comme dans un conte, les pierres de la cour témoignent. Comme dans les contes, la force vient des enfants, de l'aîné qui aime follement, de la cadette révoltée. Du dernier qui saura réconcilier les histoires.
La naissance d'un enfant handicapé racontée par sa fratrie. Magnifique et lumineux

Anéantir

MH signe ici son livre le plus humain, comme le démontre l’absence de code-barre sur sa quatrième de couverture. Certes, il reste toujours focussé sur les hypocrisies et la bêtise (qui consiste selon le Professeur Rolland à prendre des décisions contraires à son propre intérêt) de ses contemporains. Nous, donc ! Pourtant, il semble plus sensible à l’individu en témoignant une tendresse et une bienveillance dont je n’avais pas de souvenir dans ses précédents livres.

Anéantir de Michel Houellebecq

Un livre partagé en plusieurs parties qui suivent le parcours de Paul évoluant dans les hautes sphères politiques à l’heure des présidentielles de 2027 (un nombre premier). Une famille disloquée, des attentats (qui mènent où ?), un couple en difficulté, un père relié au monde par un clignement d’yeux et finalement, la maladie.

Un livre avec beaucoup de pistes inabouties, comme un auteur face à sa finitudeMH signe ici son livre le plus humain, comme le démontre l’absence de code-barre sur sa quatrième de couverture. Certes, il reste toujours focussé sur les hypocrisies et la bêtise (qui consiste selon le Professeur Rolland à prendre des décisions contraires à son propre intérêt) de ses contemporains. Nous, donc ! Pourtant, il semble plus sensible à l’individu en témoignant une tendresse et une bienveillance dont je n’avais pas de souvenir dans ses précédents livres.

Un livre partagé en plusieurs parties qui suivent le parcours de Paul évoluant dans les hautes sphères politiques à l’heure des présidentielles de 2027 (un nombre premier). Une famille disloquée, des attentats (qui mènent où ?), un couple en difficulté, un père relié au monde par un clignement d’yeux et finalement, la maladie.

Un livre avec beaucoup de pistes inabouties, comme un auteur face à sa finitude… ou le début d’à suivre ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En 2027, Paul Raison soutient le candidat de la majorité pour l'élection présidentielle. Une description du monde qui nous entoure abordant des sujets aussi divers que l'amour, la mort, la société contemporaine...

Edelweiss

Une très jolie bande dessinée avec beaucoup de thématiques : la montagne et l’escalade, le féminisme, la haute-couture, l’après-guerre, l’armée, la passion, le statut social, la maternité, le handicap, l’usine, le couple…

Edelweiss de Cédric Mayen et Lucy Mazel

Tellement de sujets que c’est peut-être là que je glisse un bémol : à tout vouloir embrasser…

… Mais la montagne est si belle

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En 1947, près de Paris, Edmond, un jeune ouvrier, rencontre Olympe, la fille d'un politicien. Celle dernière est passionnée par l'alpinisme et souhaite escalader le mont Blanc. Il lui promet de l'aider à réaliser son rêve. Or, ce projet est contrarié par les aléas du quotidien

Wonderland

En commençant à la manière d’une déclaration écologique, Wonderland bascule rapidement sur une autobiographie enfantine.

Wonderland de Tom Tirabosco

Tom raconte alors la jeunesse de ses parents, leur rencontre à Rome, l’exubérance italienne du papa et la fascination de la maman pour cet homme.

Et tout s’enchaine très vite. Tom arrive puis son premier frère Michel avec un handicap et un caractère d’acier et, en vrac, le départ pour Genève, un troisième frère, et les tensions qui montent dans le couple, les rivalités fraternelles… Bref, une histoire de vie autour d’événements marquants, de souvenirs et d’anecdotes.

Un dessin magnifique, un album splendide !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Au début, il y a une forêt...
La forêt de Blanche-Neige...
Ou celle des tableaux de Caspar Davis Friedrich.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La vie du jeune Tommaso, de sa naissance jusqu'à son entrée au collège. T. Tirabosco relate la rencontre entre ses parents, la naissance de son frère Michel, physiquement handicapé, les relations familiales, ainsi que les multiples influences qui ont façonné son imaginaire, de Titien à W. Disney

Un bonheur que je ne souhaite à personne

Un « roman » comme un témoignage, qui sonne juste et qui est bourré d’émotions. Le combat d’une mère pour son fils autiste.

Un bonheur que je ne souhaite à personne de Samuel Le Bihan

Un livre bouleversant et qui ne se résume pas à l’autisme. Il y a une femme, sa force, les coups durs, les écueils, les bonheurs, les petites joies et les déceptions, l’administration, la condescendance… Et le grand frère aussi qu’il ne faut pas oublier, pas plus qu’elle même.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Être heureux, ça s'apprend ? » Laura, jeune mère de deux garçons dont un autiste, se pose cette question le jour où elle comprend qu'elle est en train de passer à côté de sa vie. Forte de son amour inépuisable et de sa détermination face au handicap de son fils, elle a très vite choisi de ne pas subir mais d'agir.

Seule contre tous, elle va loin, jusqu'à basculer dans l'illégalité pour obtenir de menues victoires. Mais ne s'oublie-t-elle pas trop dans cet éprouvant combat qu'elle mène au quotidien ? Où retrouver ce bonheur qui paraît s'être envolé ? Alors que le fragile édifice qu'elle a construit menace de s'effondrer, une rencontre inattendue s'offre comme une chance de sauver les siens. Saura-t-elle la saisir ?

Un bonheur que je ne souhaite à personne, véritable hymne au sexe dit « faible », fait apparaître avec une grande sensibilité combien l'adversité et une maternité à part peuvent transcender une femme

Papa

Guérit-on d’un père absent, enfermé dans sa surdité et qui ne vous regarde qu’à peine ?

Régis Jauffet essaye… Difficilement, et c’est rude.

Papa de Régis Jauffret

Parti d’un petit bout de film documentaire visionné par hasard, Régis Jauffret aperçoit son père sortir de l’immeuble de son enfance, menottes aux poings, encerclé de deux gestapistes. Il se lance à sa mémoire

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
19 septembre 2018, j'aperçois dans un documentaire sur la police de Vichy mon père sortant menotté entre deux gestapistes de l'immeuble marseillais où j'ai passé toute mon enfance. Ils semblent joyeux alors que le visage de mon père exprime la terreur. D'après le commentaire, ces images ont été tournées en 1943. Non seulement mon père n'a de sa vie parlé de cet incident mais je n'ai jamais entendu dire par personne qu'il avait eu affaire à l'occupant.

Moi, le conteur, le raconteur, l'inventeur de destinées, il me semble soudain avoir été conçu par un personnage de roman.
R. J.

L’échappée belle du bibliobus

La jolie histoire d’une course poursuite dans un bibliobus au travers de la Grande Bretagne où les gentils sont très gentils et les méchants sont un peu méchants.

L'échappée belle du bibliobus de David Whitehouse
L’échappée belle du bibliobus de David Whitehouse

Mais heureusement, les gentils sont vraiment très gentils.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En Angleterre, Bobby Nusku, 12 ans, ne parvient pas à accepter la mort de sa mère dans un accident de la route. Se sentant seul face à son père violent et alcoolique, il trouve du réconfort auprès de Rosa et de sa mère Val. Il se lie d'amitié avec elles et passe l'été dans le bibliobus où Val est femme de ménage. Quand cette dernière perd son travail, tous les trois prennent la fuite à son bord

Ne dites pas à ma mère que je suis handicapée, elle me croit trapéziste dans un cirque

C’est drôle léger et acide comme un bonbon qui pique. Pas de pathos ni d’apitoiement. Charlotte est handicapée et elle parle avec humour de ses difficultés.

Ne dites pas à ma mère que je suis handicapée, elle me croit trapéziste dans un cirque de Charlotte de Vilmorin
Ne dites pas à ma mère que je suis handicapée, elle me croit trapéziste dans un cirque de Charlotte de Vilmorin

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est l'histoire d'une petite fille qui voulait être chanteuse de comédie musicale. Ou femme de rentier. Ou danseuse étoile. Puis trapéziste dans un cirque. Oui, trapéziste : voler là-haut, admirée de tous, habile, gracieuse, risque-tout, dans un joli justaucorps à paillettes...

Qui n'a eu ces rêves d'enfants ? Qui ne les a confiés à ses parents, à ses journaux intimes, aux spécialistes de l'orientation ? Mais trapéziste, ça n'est pas si facile, quand on vit assise dans un fauteuil roulant.

Charlotte de Vilmorin n'est pas devenue trapéziste, et n'a pas croisé de rentier à ce jour. Quoique... Elle nous offre un récit merveilleux, où tout est vrai, plein de force, de rires enfantins : à l'école, avec des enfants « comme les autres », à la maison, où sa mère lui apprend le combat, dans les taxis spécialisés, dans ses études de communication. A Londres. Dans les bars parisiens. Et dans le monde de la publicité, aussi...

Jamais vous n'aurez autant lu et appris : le handicap n'est pas un handicap, ni un nom, ni une prison. Pas même une condition. C'est la vie qui l'emporte, parfois cruelle, souvent douce, et cette vie vous fera rire, hésiter, réfléchir. Changer

Jules

Un livre trop gentil pour se faire plaisir, mais plaisant si on est pas sévère. Des clichés et des bons sentiments. Les femmes sont belles mais fragiles, les hommes virils et sensibles, et les chiens sont quand même plus futés qu’on le pourrait le penser.
Une comédie pour Julia Roberts et Hugh Grant.

Jules de Didier van Cauwelaert
Jules de Didier van Cauwelaert

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« À trente ans, Alice recouvre la vue. Pour Jules, son chien guide, c’est une catastrophe. Et en plus on les sépare. Alors, il se raccroche à moi. En moins de vingt-quatre heures, ce labrador en déroute me fait perdre mon emploi, mon logement, tous mes repères. Il ne me reste plus qu’une obsession – la sienne : retrouver la jeune femme qui nous a brisé le cœur. »

Entre une miraculée de la chirurgie et un vendeur de macarons, une histoire de renaissance mutuelle et de passion volcanique orchestrée, avec l’énergie du désespoir, par le plus roublard des chiens d’aveugle.