Génération offensée : de la police de la culture à la police de la pensée

Caroline Fourest s’intéresse au « politiquement correct » qui débarque gentiment de ce côté-ci de l’Atlantique, venu des États-Unis après un passage par le Canada. De plus en plus, les réseaux sociaux s’indignent à la première suspicion d’appropriation culturelle. Faut-il être trans pour parler des trans, ne peut-on plus que parler que de sa propre couleur de peau, faut il un test ADN ou s’aider d’un nuancier pour mesurer sa légitimité ? Et pour les religions ? Le mélange des genres n’a-t-il par toujours fait partie des démarches artistiques ? Puis-je me faire des dreadlocks si je suis norvégien ?

Et d’où viennent ces réflexes identitaires et qui cachent-ils ?

Génération offensée : de la police de la culture à la police de la pensée de Caroline Fourest

Caroline Fourest revendique le droit à s’exprimer, à créer librement, en différenciant l’hommage (ou l’inspiration) du pillage culturel. Elle refuse de voir sa parole confisquée par des mouvements identitaires et appelle au respect des diversités

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est l'histoire de petits lynchages ordinaires, qui finissent par envahir notre intimité, assigner nos identités, transformer notre vocabulaire et menacer nos échanges. Une peste de la sensibilité.

Chaque jour, un groupe, une minorité, un individu érigé en représentant d'une cause, menace, et censure parce qu'il se dit « offensé ». Souvent, le procès est mené en criant à l'« appropriation culturelle », ce nouveau blasphème.

Au Canada, des étudiants réclament la suppression d'un cours de yoga pour ne pas risquer de « s'approprier » la culture indienne. Aux États-Unis, la chasse aux sorcières traque les menus asiatiques dans les cantines et l'enseignement des grandes oeuvres classiques, jugées choquantes et normatives. Des étudiants s'offusquent à la moindre contradiction, qu'ils considèrent comme des « micro-agressions ». Au point d'exiger des safe space, où l'on apprend à fuir le débat et l'altérité. La parole même est confisquée, selon l'origine géographique ou sociale, le genre ou la couleur de peau. Une intimidation qui va jusqu'à la menace physique et au renvoi de professeurs.

La France croyait résister à cette injonction, mais là aussi, des groupes tentent d'interdire des expositions ou des pièces de théâtre... souvent antiracistes ! La police de la culture vire à la police de la pensée.

Ce livre propose une voie authentiquement féministe et antiraciste, universaliste, qui permet de distinguer le pillage de l'hommage, tout en continuant à penser et se parler

Mon cousin le faciste

Le cousin de Philippe Pujol est un facho. Pas un petit, effacé, discret qui râle en cinquième ligne derrière sa télévision, non! C’est un vrai, dur, froid, violent, militant, fondateur de l’Oeuvre française. Le poing levé revendiquant fièrement son fiel haineux.

Mon cousin le fasciste de Philippe Pujol
Mon cousin le fasciste de Philippe Pujol

De la repoussante crasse brutalité des crânes rasés jusqu’à la gourdasse acceptation des masses bêlantes fascinés par les Zemour et Dieudonné, pyromanes décomplexés… Un panorama de la normalisation des idées rances.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En octobre 2010, dans une stratégie de « normalisation » idéologique, le Front national écarte plusieurs militants proches des courants les plus extrémistes qui traversent le parti. Parmi eux, Yvan Benedetti est traduit devant la commission de discipline du mouvement pour cause de double appartenance au Front national et à l'OEuvre française, un groupuscule nationaliste extrême. Cet homme, représentant d'une frange fasciste affirmée gommée par l'opération de communication du Front national, n'est autre que le cousin germain, de dix ans son aîné, du journaliste Philippe Pujol, Prix Albert-Londres. Grand reporter, l'auteur s'interroge sur les destins croisés et pourtant opposés, dans une mise en regard fascinante. Il dresse le portrait de son double en négatif et tente, au-delà des caricatures, de dépeindre un fascisme plus contemporain qu'il n'y paraît. Dans un studio parisien surchauffé, autour d'une stèle de l'OAS, dans les pas des processions de la Phalange en Espagne ou encore lors d'un rassemblement sur la tombe du maréchal Pétain sur l'île d'Yeu, en reporter, Philippe Pujol sonde l'âme rance et familière d'une idéologie française