Les battantes

Une histoire de village, d’Italie et de guerre. Une histoire de haines ancestrales, de jalousies, de rivalités et… au milieu, un terreau fertile pour les amours interdites des jeunesses qui se découvrent.

Les plus petits mangeaient à contrecoeur mais mangeaient. La tentation était trop forte. Les grands résistaient, se montrant au-dessus de ces bestialités terrestres. Au mieux, ils picoraient.
Qu'il s'agisse de repas de fête ou ordinaires, le rituel était le même: porcelaine fine, argenterie, nappes damassées, cristal de Daum.
Même en temps de guerre, paraît-il, l'étiquette avait été respectée. Dans des assiettes peintes à la main, ciselées d'or, on consommait les miettes que la campagne offrait en période de disette. Mais avec des couverts en argent et des mains propres, la misère vous semble moins misérable, proférait zio Umberto d'un air supérieur.
Ces repas se déroulaient plus ou moins en silence, peu de mastication, aucun plaisir puisque le plaisir, nous le savions, était réservé aux besogneux et aux indigents.
Les battantes de Simona Brunel-Ferrarelli

Malgré plusieurs époques et leur traitement un peu brouillon (ou trop emmêlé pour moi), le style et la passion emportent ce livre très touchant.

Il ne manque qu’un balcon pour se croire à Vérone…

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Lundi 6 septembre 1943
Premier jour d'école. Je ne sais pas si je tiendrai. Ils m'ont amené leurs gosses avec une méfiance de paysans obtus et coincés. C'est parce que je ne suis pas d'ici. Et que je suis une femme.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
"Dans ma famille, aucun évènement, pas même la guerre, ne pouvait enfreindre les certitudes d’un nom qui se savait fort pour sa discrétion, sa respectabilité. Aucune faute, commise ou non, ne serait jamais avouée. On trouverait le moyen de l’étouffer, de la rendre invisible et non advenue.
C’est ainsi que les histoires de famille, racontées à demi-mot par des tantes radoteuses, réchappées à l’enclos du silence pendant les fugues de mon enfance, constituèrent, à l’insu de tous, les vraies bases de mon éducation."
Âpre et rude est la vie à Rocca Patrizia ; frustres et obtus sont ses habitants. Dans cette atmosphère où l’on s’observe, se toise et se jalouse évoluent les familles du village. Leurs liens se dévoilent subtilement au fil des pages. Simona Brunel-Ferrarelli redonne vie avec fougue à cette Italie d’autrefois, aussi dramatique qu’envoûtante. Un roman que porte une écriture musicale et charnelle.

Maltempo

C’est le sud de l’Italie, rural. Il ne se passe rien, ça combine un peu, les jeunes font des tours en Vespa, lancent des cailloux ou sabotent des chantiers. Ils rêvent des filles qui rêvent des garçons…

Maltempo de Alfred, couleurs de Laurence Croix

Et Mimmo, avec sa guitare, déniche un concours-casting genre « Nouvelle Star » qui passe dans la commune à côté. L’occasion de reformer son groupe de rock et de trouver enfin une échappatoire !

Une fresque très réussie de l’Italie du sud et de sa jeunesse désœuvrée

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
C'est toi qui a volé l'argent, j'en suis sûr !
C'est pas vrai, c'est pas moi que j'ai volé !


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans son village du sud de l'Italie, coincé entre le marteau de la mafia et l'enclume de la misère, Mimmo, 15 ans, rêve d'échapper à la fatalité d'une vie au rabais. Il le sent, il le sait, c'est avec sa guitare et son rêve de rock'n'roll qu'il s'en sortira. Quand il apprend que le casting d'une célèbre émission musicale débarque, ne pas laisser passer cette chance devient alors son idée fixe, son horizon...

Rodina

Baru mélange ici la grande histoire et les petites, les souvenirs et les faits historiques… réels ou distordus par le temps

Rodina de Baru

L’histoire de la libération d’un train de prisonniers et de prisonnières qui rejoignirent les rangs de la résistance… Oui, les femmes aussi !

Hélas, la frontière entre les faits, le présent et ce qui est raconté n’est pas toujours très claire et si le choix narratif m’a semblé très sympa, le résultat m’a finalement perdu. Mais peut-être aurais-je du lire sa trilogie Bella ciao avant

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je vous ai déjà dit (j'ai vérifié) qu'Enrico s'appelait Heinrich, en réalité...
... Heinrich Becker, précisément, et qu'il était allemand


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans la nuit du 7 au 8 mai 1944, un détachement de FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans-main d'oeuvre immigrée) commandée par Jules Montanari, alias commandant Jacques, fit s'évader trente-sept femmes, russes et biélorusses, et vingt-quatre hommes du camp d'Errouville, en Meurthe-et-Moselle. Après un jour et deux nuits de marche forcée, elles et ils arrivèrent, les pieds en sang, au maquis de l'Argonne. Les hommes furent facilement dispersés dans les différents maquis. Mais les femmes ? Le commandant Jacques avait prévu de les placer dans des familles sûres jusqu'à la fin de la guerre. Sauf quelles voulaient se battre. À l'usure, elles eurent gain de cause et fondèrent le seul et unique détachement exclusivement féminin de la Résistance française. Elles le baptisèrent Rodina, qui veut dire « patrie » en russe.

Le voyage en Italie

L’histoire de deux amis d’enfance aux États-Unis, vétérans de la guerre du Viêt Nam et ex-amoureux de la même petite amie qui les recontacte pour les revoir en Italie…

Le voyage en Italie, tome 1 de Cosey

…pour leur présenter Kéo, une jeune immigrée clandestine à faire passer en Amérique.

Le voyage en Italie, tome 2 de Cosey

Une belle histoire d’amitiés, d’amours et de non-dits avec toute la poésie des albums de Cosey

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Mer de Chine.
Ça y est, papa ! Je pars pour l'Amérique !


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Vétéran du Vietnam, Arthur Druey ne voit plus d’issue à la déprime qui est devenue son lot quotidien. Sur un coup de tête, il décide d’accompagner son copain Ian Fraschetti en Italie. L’Italie où réside Shirley, leur premier amour commun. Mais la fougueuse jeune femme a bien changé et leur réserve quelques surprises : elle a pris le voile et s’occupe d’une jeune réfugiée cambodgienne, Kéo.

Gianna

Derrière un dessin très intéressant avec des aquarelles rehaussées de crayonnés de couleurs osés et pleins d’émotions se trouve un album très fort sur la liberté sexuelle, le regard de l’autre et sa puissance destructrice dans la bouillonnante (et encore bien pensante) Italie des années 70, les années de plomb, de répression des révoltes étudiantes et de soif de liberté.

Gianna de Arianna Melone

Était-il alors possible pour une fille d’y mener la sexualité qu’elle souhaitait ?

Les réponses sont dures et sanglantes avec une fin qui n’est pas sans rappeler la triste vie (euphémisme) de Rosemary Kennedy… Car oui, cette fiction est bien proche de la sordide réalité !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les gens se donnent souvent beaucoup de mal pour paraître « différents »... Pour se sentir uniques, spéciaux. Ils ignorent à quel point il est difficile d'être vraiment différent.

Un premier roman graphique en forme de manifeste pour le droit à la sexualité féminine.

La cité des trois saints

Un ex-boxeur violent, une girafe séquestrée, une remorque à paninis, des chiens de combat, des toxicos et des dealers, une amourette interdite et l’église qui processionne… Rien ne va dans cette chronique d’un désastre annoncé à la napolitaine.

La cité des trois saints de Stefano Nardella, dessin de Vincenzo BizzarriLa cité des trois saints de Stefano Nardella, dessin de Vincenzo Bizzarri

Et ici, l’image est aussi trash que le propos.

Bienvenue dans l’Italie du Sud ou il faut payer le pizzo ou le payer très cher

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Mattè...
... Ici tout est prêt. Va faire sonner les cloches.
Tout de suite, Don Vincè.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Italie, de nos jours.
Au « pays », la mafia gouverne les rues de la ville : impossible d'échapper à sa loi.
Pourtant, trois hommes vont s'y essayer. Michele, l'ex-boxeur Junkie, Nicandro, le jeune roméo des cités, et Marciano, l'ancien mafieux reconverti en vendeur de paninis.
En quelques jours de tension croissante, au cœur de la procession catholique annuelle, leurs récits croisés vont électriser les rues de la cité des trois saints

Le café suspendu

A la manière des impressionnistes, Amanda Sthers présente un tableau de Naples par petites touches de couleurs.

« C'est pour ça que j'écris sur Naples vous comprenez, pour me débarrasser d'une chose de moi-même, pouvoir commencer une vie neuve.
 — Et vous en ferez quoi ?
 — C'est une bonne question. Je pense que je ne le saurai qu'une fois le roman écrit. Je suis encombrée de trop d'histoires pour le moment. C'est comme si j'étais hantée, et que mes fantômes se servaient de moi pour finir leur tâche.
Le café suspendu de Amanda Sthers

Installé dans un café, un écrivain raconte ses souvenirs. Sept histoires qui font parler la vie napolitaine, les ruelles, la Camorra, l’amour, les petits métiers, le bruit, la ville, la mer, le bagout, la petite noblesse déchue, les femmes fatales, l’âme de Naples et les parfums du café.

Un livre un peu décousu avec une représentation qui m’a semblé très authentique de cette ville incroyable

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Si vous fermez les yeux, vous entendrez les linges qui dansent au vent comme autant d'étendards, les mâts clinquants des bateaux, les voix qui rient ou crient au loin, la mer Tyrrhénienne qui s'en va et revient, quelques Vespa agiles, et tout ce chœur improvisé vous dira qu'un chemin est gravé sous les semelles de ceux qui foulent les pavés napolitains.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Lorsqu'on commande un café à Naples, on peut en régler un second indiqué sur l'ardoise du bar comme un café sospeso : un café suspendu, offert à qui entrera sans avoir les moyens d'en payer une tasse. Voici un récit fait de sept histoires que j'ai recueillies par bribes au café Nube pendant les quarante dernières années, toutes sont liées par ce fil invisible. »
Un Français, installé à Naples après une déception amoureuse, vit au-dessus d'un café où il passe une grande partie de son temps. Il y observe la ronde envoûtante de clients qui se croisent ou se manquent, se cachent ou se cherchent, s'aiment et se quittent. Le lecteur voit ainsi se tisser des histoires pleines d'humanité, de fantaisie, de mystères, de croyances et de légendes. Toutes nous rappellent le sens du partage et de la générosité.

Le talent de conteuse d'Amanda Sthers fait merveille, alliant grâce poétique, peinture des sentiments et évocation d'une ville à l'atmosphère unique

Le partisan

Malgré un dessin très soigné – bien qu’un peu statique – ce très bel album souffre du choix de l’absence absolue de textes.

Et si la narration reste absolument fluide et compréhensible, nul doute que les protagonistes ne s’exprimaient pas que par gestes, quand bien même ne parlaient-ils pas la même langue.

Le partisan de Maurizio Quarello

Un épisode de la 2e guerre mondiale en Italie, juste avant la libération et la fin de la république de Salò

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
De l'hiver au printemps, la guerre, la peur, la Libération.

D'après une histoire vraie

Senso

Franchement, Germano, c’est pas sa journée.

Grève des transports en Italie, une chaleur accablante, une réservation perdue à l’hôtel, la valise aussi (perdue)… les petites emmerdes s’additionnent…

Senso de Alfred

Et dans tout ça, une rencontre, Elena, un sourire charmant, plein d’humour et quelques étincelles dans les yeux…

Sera-ce suffisant pour renverser le sort ? Serait-ce aussi facile ?

Alfred à plus d’un tour à jouer encore à ce pauvre Germano avec lequel il semble bien s’amuser pour mon plus grand plaisir

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
... vous prions de bien vouloir nous excuser pour ce retard dû à la chaleur...
Pour toute réclamation, des enveloppes sont à votre disposition...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est l'histoire de deux inconnus qu'un malentendu met face à face, au beau milieu d'une fête de mariage qui ne les concerne pas. Dans ce vieil hôtel du sud de l'Italie entouré par ce parc immense écrasé de chaleur, et qui semble ne jamais finir, Germano et Elena, un peu à la dérive, s'accrochent l'un à l'autre.

Et lentement, se laissent guider par leur désir mutuel de donner, le temps d'une nuit, un sens à leur vie. L'histoire d'une fugue immobile

L’écume des pâtes : à la recherche la vraie cuisine italienne

Vous aimez manger, rencontrer, disserter, partager, goûter, découvrir ? Vous aimez les émotions de la restauration ? Ce livre est LE livre qu’il vous faut !

L’écume des pâtes : à la recherche la vraie cuisine italienne de Tommaso Melilli

Tommaso Melilli a pas mal voyagé, en France et en Italie, il a bossé dans nombre de restaurants et il aime ça et le partage magnifiquement bien. Un livre à mettre dans toutes les mains qui aiment tenir fourchettes, verres et quelques olives. Pour redécouvrir au fil de pensées pratiques, historiques ou philosophiques ce qui fait l’âme d’un restaurant ou d’une trattoria.

Et pour les recettes ? Retrouvez le sur slate.fr

Et maintenant, j’ai faim !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Après avoir travaillé dix ans dans des bistrots parisiens, Tommaso Melilli décide de rentrer dans son pays d'origine pour se lancer à la recherche de la « vraie cuisine italienne ».

Si tant est qu'elle existe encore.

De la dolce vita romaine à la solitude des Alpes piémontaises, de l'incontournable vitello tonnato à l'étonnante panna cotta au foin, Tommaso poursuit inlassablement sa quête.

Sa méthode : pénétrer dans les cuisines, intégrer les brigades, apprendre à connaître les chefs et chasser les ingrédients parfaits.

Voyage littéraire au cœur des saveurs, de la culture et de l'identité italiennes, L'Écume des pâtes est aussi l'autobiographie inattendue d'une nation