Il fait bleu sous les tombes

Il y a des belles phrases, des belles pensées, de la tendresse et beaucoup d’amour dans ce livre qui parle d’un jeune qui saute d’un pont, de sa mère et de sa petite sœur (et un tout petit peu du père), de ses amis et de ses rêves.

Il fait bleu sous les tombes de Caroline Valentiny

Mais je n’ai pas réussi à m’accrocher à cette histoire qui m’a perdu, ne sachant trouver mon chemin et ne réussissant pas à me laisser guider… pour aller où d’ailleurs ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Enfant, lorsqu'il était en vie, il se couchait dans l'herbe, le soir, pour observer le ciel. Aujourd'hui, depuis son carré d'herbe étanche à la lumière, il a beau plisser les yeux, il ne peut plus rien voir. »

Jusqu'il y a peu, Alexis était vivant. À présent, il ne sait plus. Il perçoit encore la vie alentour, le bruissement des feuilles, le pas des visiteurs, et celui, sautillant, de sa petite soeur qui vient le visiter en cachette.

Il se sent plutôt bien, mais que fait-il là ? Il l'ignore. Ses proches n'y comprennent rien non plus. Quel est le mystère d'Alexis ? Qu'a-t-il voulu cacher à en mourir ?

Caroline Valentiny explore le clair-obscur de l'existence dans un premier roman d'une subtilité et d'une douceur impressionnante

Éparse

Les livres sont des rencontres et le timing est important. Trop tôt, on y comprend rien. Et trop tard… c’est trop tard.

Éparse de Lisa Balavoine
Éparse de Lisa Balavoine

Un livre comme une malle aux trésors de chroniques, pensées, morceaux de vie, musiques, instants, douleurs et rencontres…

Lisa dévoile ses peurs et ses doutes, ses remises en questions, ses erreurs cent fois répétées et ses fragilités avec beaucoup d’émotion et de sincérité.

Un magnifique petit bijou qui porte bien son nom, tant il ressemble à la vie qui bouscule.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je t'aime Mathieu Amalric parce que tu me donnes envie d'écrire un roman qui s'intitulerait Je t'aime Mathieu Amalric et où je parlerais des hommes que j'aime, de ceux qui m'ont aimée, et figure-toi que parfois ce sont les mêmes. »

En faisant le tour de son existence comme on fait le tour du propriétaire, Lisa Balavoine signe un roman espiègle et nostalgique. À travers l'inventaire de ses doutes et de ses fiascos se dessine, sur fond de culture pop, l'itinéraire d'une fille, d'une mère, d'une amante. Et tandis qu'elle rassemble les morceaux de son puzzle sentimental, c'est chacun de nous qui se redécouvre lui-même

Vivre près des tilleuls

Très réussi, ce livre écrit en collectif est étonnement d’un style très homogène, fluide et cohérent.

Vivre près des tilleuls de L'Ajar
Vivre près des tilleuls de L’Ajar

Pourtant, et probablement à cause d’un découpage en courts chapitres, l’écriture reste en surface, peinant à descendre dans les tréfonds de la douleur de la mère endeuillée.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Vincent König est le dépositaire des archives de l'écrivaine suisse Esther Montandon. En ouvrant par hasard une chemise classée « factures », il découvre des dizaines de pages noircies, qui composent un récit intime. Esther a donc tenu un « journal de deuil », dans lequel elle a pour la première fois évoqué la mort de sa fille Louise et l'aberrante « vie d'après ». Les souvenirs comme les différents visages de la douleur s'y trouvent déclinés avec une incroyable justesse. Ces carnets seront publiés sous le titre Vivre près des tilleuls.

Roman sur l'impossible deuil d'une mère, porté par une écriture d'une rare sensibilité, Vivre près des tilleuls est aussi une déclaration d'amour à la littérature : ce récit d'Esther Montandon est en réalité l'oeuvre d'un collectif littéraire suisse, l'AJAR. Ces dix-huit jeunes auteur-e-s savent que la fiction n'est pas le contraire du réel et que si « je est un autre », « je » peut aussi bien être quinze, seize, dix-huit personnes.

L'AJAR - Association de jeunes auteur-e-s romandes et romands - est un collectif créé en janvier 2012. Ses membres partagent un même désir : celui d'explorer les potentialités de la création littéraire en groupe. Les activités de l'AJAR se situent sur la scène, le papier ou l'écran. Vivre près des tilleuls est son premier roman

Ma mère du Nord

Il a jamais tué personne, mon papa, le retour ? Un peu. Et du coup, ce livre sonne doucement comme son écho en pastel.

Ma mère du Nord de Jan-Louis Fournier
Ma mère du Nord de Jan-Louis Fournier

Mais c’est tendre et plein d’amour, comme un album photo qui fait revivre les émotions, les partages, les réserves, les pudeurs, les tristesses, les colères et les douleurs.

Et les rires aussi.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Petit, chaque fois que j'écrivais quelque chose ou faisais un dessin, j'avais besoin de le montrer à ma mère pour savoir si c'était bien.

Qu'est-ce qu'elle penserait aujourd'hui de ce que je suis en train d'écrire sur elle ?

Je suis inquiet. Elle doit en avoir assez qu'on parle de son mari alcoolique. Ne pas avoir envie qu'on parle d'elle, la discrète, la réservée, de ses maladies imaginaires, de sa tristesse.

Va-t-elle savoir lire entre les lignes, comprendre que ce livre est une déclaration d'amour ? Que j'essaie de me rattraper, moi qui ne lui ai jamais dit que je l'aimais, sauf dans les compliments de la fête des Mères dictés par la maîtresse.

Ce livre, je l'ai écrit pour la faire revivre.

Parce qu'elle me manque.»

La gaieté

On peut s’en douter, un titre pareil cache quelque chose. Avec douceur, Justine Lévy nous accompagne à la source de ses peurs au travers d’une autofiction authentique.

La gaieté de Justine Lévy
La gaieté de Justine Lévy

Et c’est sûr! Dans la famille Lévy, je choisis la fille 🙂

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«C'est le paradis, c'est mon paradis, je ne sais plus rien de la politique, des livres qui paraissent, des films, des projets de Pablo, de l'autre vie, la leur, c'est comme un jeûne, une ascèse puéricultrice, c'est comme si j'avais été opérée de ma vie d'avant, je ne sais pas si ça reviendra, je ne sais même pas si je le souhaite, j'adore cette nouvelle vie de mère de famille un peu débile mais résignée, les jours cousus les uns aux autres par l'habitude et la routine, je me voue tout entière à mes enfants, je les tiens fort dans mes bras, je les tiens fort par la main, et bien sûr qu'eux aussi me tiennent et qu'ils m'empêchent de tomber, de vriller, bien sûr qu'eux aussi me rassurent, me comblent, me protègent et me procurent cette joie bizarre, assez proche de la tristesse peut-être, parce que je vois bien que ce n'est plus seulement de l'amour, ça, au fond, c'est de l'anéantissement.»

Ça aussi, ça passera

Un livre sur le sexe et la mort où malgré l’amour de la mère disparue tellement présente, le corps continue à vivre. Un cri tendre et violent.

Ça aussi, ça passera de Milena Busquets
Ça aussi, ça passera de Milena Busquets
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est l'été, la saison préférée de Blanca. Après le décès de sa mère, elle quitte Barcelone pour s'installer dans la maison de vacances familiale de Cadaqués. Sur cette terre riche des souvenirs de son enfance, sous le soleil de la Méditerranée, elle cherche l'apaisement. Mais elle ne part pas seule, une troupe disparate et invraisemblable l'accompagne : ses deux ex-maris, les fils qu'elle a eus d'eux, ses amies Sofía et Elisa, son amant Santi et, bien entendu, sa mère défunte, à qui elle ne cesse de parler par-delà la mort, tant cette disparition lui semble difficile et inacceptable.

Les baignades, les promenades en bateau et les siestes dans le hamac vont se succéder, tout comme ces longs dîners estivaux au cours desquels les paroles s'échangent aussi facilement que les joints ou les amours. Les souvenirs affleurent alors, faisant s'entrelacer passé et présent. Blanca repense à cette mère fantasque, intellectuelle libre et exigeante, qu'elle a tant aimée et tant détestée. Elle lui écrit mentalement une lettre silencieuse et intense dans laquelle elle essaie de faire le bilan le plus honnête de leur relation douloureusement complexe.

Elle lui dit avec ses mots tendres, drôles et poignants que face à la mort elle choisit l'élégance, la légèreté, la vie.

Elle lui dit qu'elle choisit l'été et Cadaqués car elle sait que ça aussi, ça passera

Pas pleurer

Magnifiques allez-retours entre sa mère et la guerre civile espagnole. Dur et tendre.

Pas pleurer de Lydie Salvayre
Pas pleurer de Lydie Salvayre
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Deux voix s'entrelacent. En premier celle de Georges Bernanos, témoin direct de la guerre civile espagnole, qui dénonce la terreur exercée par les nationalistes et l'Eglise catholique. En second celle de Montse, mère de la narratrice, qui conserve pour seul souvenir la joie des jours radieux de l'insurrection libertaire

Bridget Jones : folle de lui

Pas franchement fou de folle de lui de Helen Fielding. Mais bon… J’m’attendais à quoi d’autre?

Bridget Jones : folle de lui de Helen Fielding
Folle de lui de Helen Fielding
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Que faire lorsque votre toy boy fête ses 30 ans le soir où votre meilleure amie célèbre ses 60 ans ?

Est-il moralement condamnable d'aller chez le coiffeur quand vos enfants ont attrapé des poux ?

Est-ce mal de tricher sur son âge sur les sites de rencontre ?

Confrontée à ces graves problèmes, et à quelques autres non moins angoissants, Bridget relève courageusement le défi d'élever seule deux jeunes enfants, d'apprendre à maîtriser tweets et textos et, surtout, redécouvre sa sexualité à l'heure de - aïe ! le mot qui fâche - l'âge mûr.

À la fois tendre, touchant, mélancolique et absolument hilarant, le retour tant attendu de notre Anglaise préférée