L’insoumis : l’Amérique de Mohamed Ali

Plus grand sportif de tous les temps ? Pourquoi pas. Lui, en tout cas semblait en être certain. Le plus beau aussi !

L’insoumis : l’Amérique de Mohamed Ali de Judith Perrignon

Drôle, attachant, arrogant, odieux, bête médiatique… les qualificatifs et les superlatifs ne manquent pas.

Hélas, ce livre basé sur des entretiens avec des journalistes, des amis et des personnes qui l’ont connu ne m’a pas emporté. Formaté pour la radio (média pour lequel il semble convenir parfaitement), le portage vers le livre ne m’a pas convaincu. Une ligne directrice, un parti-pris, un point de vue ou que sais-je m’a manqué et je m’y suis égaré. Zut, le boulot semblait là.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Le nom de Mohamed Ali évoque à lui seul le combat des hommes. C'est pourquoi il fascine tant, jusqu'aux générations qui n'étaient pas nées, et jusqu'au bout du monde. L'histoire avance puis recule. Ajoute puis soustrait. Ali est mort. Ali est vivant. Il revient hanter le rap sous forme de punchline, hanter les stades quand les sportifs américains s'agenouillent au moment de l'hymne national. Il reviendra sans cesse avec le ressac des colères noires.
Je suis partie sur ses traces, vers des voix et des mémoires où l'histoire d'Ali décante encore, le journaliste du î qui l'a suivi depuis son premier titre de champion du monde poids lourd, ses anciens compagnons de Nation of Islam devenus imams, Captain Sam qui l'entraîna tout jeune à la mosquée de Miami, ses copains d'enfance restés à Louisville... Pour tisser une fois encore cette vie hors norme que le temps rend floue. Replonger dans une époque folle, dangereuse, clivée et rêveuse, qu'aujourd'hui préférerait oublier.»
J. P.
Issu d'une série documentaire pour France Culture, L'Insoumis est un livre personnel et passionnant. La traversée d'un pays et d'une histoire autant que le portrait d'un homme

Mohamed Ali, Kinshasa 1974

Passionné de photographie et de bande-dessinées, Jean-David Morvan contacte avec succès l’agence Magnum pour une série autour des photographes phares de l’agence. Ici, Abbas, le photographe d’un des combats du siècle passé : Ali – Foreman.

Mohamed Ali, Kinshasa 1974 de Jean-David Morvan, Abbas et Raphael Ortiz

Alternant habilement les photos et le dessin, cet album retrace plus la destinée de Mohamed Ali (et George Foreman) que la vie du photographe. Les clichés du monstre photogénique Ali valent absolument le détour.

Pourtant je suis resté un peu moins fan du dessin et du traitement des mouvements des boxeurs.

Un dossier complète la BD pour en saisir l’historique de création.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Le 30 octobre 1974 au Zaïre a lieu le combat de boxe le plus célèbre du vingtième siècle. Surnommé « The Rumble in the Jungle », il oppose Mohamed Ali, qui souhaite reconquérir sa ceinture de champion du monde, et George Foreman, le tenant du titre.

Foreman est une véritable machine à frapper. Il vient de vaincre par K.O. les deux seuls boxeurs à avoir battu Ali. De son propre aveu, Ali est terrifié à l'idée de l'affronter sur le ring...

Présent sur place, le photojournaliste Abbas immortalisera cette rencontre légendaire et les conservera dans ses archives pendant 36 ans avant de les dévoiler. Dans ce livre au croisement du documentaire, du photoreportage et du roman graphique, se révèlent donc dans leur contexte les images percutantes de l'un des plus grands photographes de l'agence Magnum Photos. Nourri par la parole d'Abbas lui-même, le scénario de Jean-David Morvan est mis en scène avec vigueur et rigueur par le dessinateur Rafael Ortiz

Le ring invisible

Une écriture comme des coups de poings. Ca déchire un peu les paupières.
De Cassius à Mohamed, les sources de l’énergie.

Le ring invisible de Alban Lefranc
Le ring invisible de Alban Lefranc
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Il absorbait par tous ses pores l'espace clos entre les cordes, et sa peau comme une éponge avalait le volume à grandes gorgées, dévorait les moindres détails de ce carré magique de six mètres sur six où il. Avait choisi de passer sa vie désormais. »

Comme chacun sait, il n'y a qu'une seule façon de passer le cap Horn : vite. Mohamed Ali a su somptueusement incarner cette vitesse face à ses adversaires sur le ring, face à l'Amérique blanche des années soixante.

Mais avant de s'appeler Mohamed Ali, il a fallu que le jeune Cassius Clay surmonte ses peurs, sorte de son mutisme et s'invente un corps. Il a fallu qu'il trouve la voix qui habite pleinement ce corps.

Ce Livre raconte sa genèse : Ali avant Ali.