Du beau avec du moche

Une petite BD de rien du tout qui tente (et réussi très bien, même) à raconter l’impossible, l’indicible. Les attentats de Paris et… la vie après.

Du beau avec du moche de Kek

Comment se reconstruire après un choc pareil ?

Une histoire très touchante de petites boites

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Non, non, non.
Non, pas comme ça.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
13 novembre 2015, Paris, Xe. Des coups de feu dans la rue.

Descendus porter secours aux blessés, Kek et son amie Amélie se retrouvent vite désemparés.

Les jours d'après ne sont guère plus faciles à gérer. Traumatisme, colère, sentiment de solitude, errance médicale, le quotidien se mue en tragédie.

Et si l'art pouvait aider à se reconstruire ?

Céleste

Voilà un coffret bien sympathique, poétique et magnifique !

Céleste, vol. 1 : Bien sûr, monsieur Proust de Chloé Cruchaudet

Les dessins sont plein de grâce, les aquarelles aériennes, les noirs profonds, les mises en pages créatives et variées, pleines de folie.

Céleste, vol. 2 : Il est temps, monsieur Proust de Chloé Cruchaudet

L’histoire ? celle de la servante-secrétaire-bonne-gouvernante de Marcel Proust qui fut bien maltraitée, puis révoltée et enfin affirmée et affairée auprès du « génie créatif littéraire« .

Deux inséparables albums magnifiques pour me décider – une fois de plus – à me plonger dans la Recherche

Celeste : Bien sûr, Monsieur Proust, première partie
Celeste : Il est temps, Monsieur Proust, seconde partie

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Celeste : Bien sûr, Monsieur Proust, première partie
Paris, 1956.
Rue des Cannettes.
... Trois mois...
... Oh ?! Tu m'écoutes ?
Hein ?
Je disais : les polonais n'ont pas payé depuis trois mois.

Celeste : Il est temps, Monsieur Proust, seconde partie
Pas encore...
Voilààà...
Même avec l'âge...
... Je continue à déceler la note parfaite...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Portrait de Céleste Albaret (1891-1984), gouvernante de Marcel Proust et parfois secrétaire à laquelle il dicte son oeuvre.
Le premier volume met en lumière la particularité de leur lien et la construction d'un monument de la littérature ainsi que les multiples facettes et aspérités de l'écrivain.
Le second met en lumière la particularité de leur lien et comment il se resserre au fil du temps et des épreuves, entre désir de gloire pour l'un et d'ascension sociale pour l'autre. Avec un dossier documentaire.

Les cahiers d’Esther, tome 8 : Histoires de mes 17 ans

Esther continue de grandir et, ma foi… commence à me lasser un peu.

Les cahiers d’Esther, tome 8 : Histoires de mes 17 ans de Riad Sattouf

Certes, à 17 ans, il y a forcément un peu moins de fraîcheur et d’innocence qu’à 10, mais les ficelles m’ont semblé usée, les clichés éculés, le déroulement prévisible, les cases et les planches déjà trop vues. Avec quand-même quelques pleines pages très réussies !

Et que dire de cette auto-promo posée là ?

Non, pas sûr que je me laisserais tenter par le dernier opus

Les tomes précédents

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je m'appelle Esther et j'ai 16 ans. J'habite toujours à Paris, dans le 17e arrondissement avec ma pure famille d'exception et je songe à arrêter mes études.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans ce huitième tome des Cahiers d'Esther, de Riad Sattouf, Esther est en première ! C'est bientôt le bac de français – AKA la condamnation à mort –, et Esther se pose des questions sur son avenir : pourquoi pas arrêter ses études en fait mdr ? Pour devenir libraire ? Vivre au milieu des livres ? Mais ça paie moins qu'Instagrameuse il paraît, c'est chaud... En attendant, elle prépare le BAFA, mais tout ne se passe pas comme prévu non plus...

Toujours accompagnée de son amie d'enfance, Cassandre, sa queen, d'Eva qui organise des grosses teufs sans le dire à ses darons ; et de Léa, en couple avec un dealer (mais " sensible " dans le fond en fait), elle survit au lycée Royal.

C'est alors que Poutine, le dictateur chauve, attaque l'Ukraine, et c'est la guerre. Et si ça nous arrivait ici en France aussi ?

La ride

Deux copains aux cheveux longs (les auteurs), décident sur un coup de tête d’enfourcher leur vélos pour quitter Paris le temps d’une semaine et descendre en Bourgogne.

La ride de Simon Boileau, dessins de Florent Pierre

Un road trip à la recherche du grand air, des petites boulangeries, des paysages avec des fleurs, des collines (les cols aussi !) et des ruraux un peu brutasses et hospitaliers.
Mais aussi… une fuite de la grande ville, du stress permanant, de l’enfumage continuel, de la sur-circulation et du bruit des moteurs.

Un bol d’air aux dessins qui collent parfaitement aux thématiques : la route, la zénitude, l’effort, l’amitié et les paysages qui se déroulent devant les vélos à coups de pédales

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Continuez tout droit pendant 800 m.
La distance restante est de 6.3 Km.
Votre allure actuelle est de 26 Km/h.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ride [« raïde »] nom féminin, dérivé de l'anglais
1. Virée à vélo
Pour changer d'air, Simon et Florent quittent Paris le temps d'une ride à travers la France.
2. Équipée sauvage, échappée belle, aventure en roue libre
En amitié comme en vélo, il y a des hauts et des bas. Et entre les deux, il y a la ride.

Pour changer d'air, Simon et Florent quittent Paris et entreprennent un voyage à vélo de Paris à la Bourgogne en cinq jours.

La danseuse

Cette danseuse est un pur Modiano.

Il se promène dans Paris, fait des rencontres et se souvient. Tout ça dans un style éblouissant.

Il y en a eu souvent des promenades comme celle-là. À la sortie du studio Wacker, elle avait besoin, me disait-elle, de marcher. J'attendais que le cours finisse, assis tout au fond du studio pour ne gêner personne, dans le renfoncement d'une fenêtre qui donnait sur la rue de Douai.
La danseuse de Patrick Modiano

Alors oui, c’est vraiment beau !

Mais quel ennui

Ah, oui, et aussi, il y a une danseuse

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Brune? Non. Plutôt châtain foncé avec des yeux noirs. Elle est la seule dont on pourrait retrouver des photos. Les autres, sauf le petit Pierre, leurs visages se sont estompés avec le temps. D'ailleurs, c'était un temps où l'on prenait beaucoup moins de photos qu'aujourd'hui.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« La danseuse arrivait, le matin, à sept heures quarante-cinq, gare du Nord. Ensuite le métro jusqu'à la place de Clichy. Le bâtiment du studio Wacker était vétuste. Au rez-de-chaussée, une dizaine de pianos d'occasion, rangés en désordre comme dans un dépôt. Aux étages, une sorte de cantine avec un bar et les studios de danse. Elle prenait des cours avec Boris Kniaseff, un Russe que l'on considérait comme l'un des meilleurs professeurs... Une odeur particulière de vieux bois, de lavande et de sueur. »

La Vénus au parapluie

L’histoire d’un coup de foudre, brutal, imparable. Celui qui bouleverse et remue les tripes d’un timide tétanisé.

Elle n'aimait ni Van Gogh, ni la bossa nova, ni le saint-nectaire. Ni changer les sacs d'aspirateur. Après tout, personne n'était parfait. Et, bien qu'elle n'appréciât guère ce qu'il vénérait, même si on ne pouvait considérer qu'il vouait une passion sans limites au changement de sacs d'aspirateur, il lui pardonnait. Ce qui aurait dû être tout à fait rédhibitoire ajoutait même à son charme. Et lui offrait les modestes défis de la faire changer d'avis.
La Vénus au parapluie de Thibaud Gaudry

Dans une écriture pleine de légèreté et de poésie, Thibaud Gaudry nous emporte dans ce tourbillon de joie malheureuse. C’est tendre, drôle et délicat, une passion à Paris.

Alors certes, les grincheux trouveront ça probablement nunuche ou gentillet. Ils auront même peut-être raison. Mais c’est si joliment fait

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Ce matin-là, c'est une humeur qu'il considéra comme guillerette qui l'expulsa de son lit. Quelques entrechats primesautiers le menèrent à la cuisine. Des morceaux de brioche jaillirent du grille-pain comme des fusées un soir de fête nationale. Il remarqua que le café n'avait pas le même goût que la veille.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Il pleut. Elle a un parapluie, il n'en a pas. Un dimanche soir, devant l'enseigne d'un cinéma d'art et d'essai de la capitale, elle l'invite à s'abriter. Et c'est la foudre, soudain, qui s'abat sur lui...

Premier roman trépidant, baroque, La Vénus au parapluie entraîne le lecteur dans une cavalcade amoureuse. Thibaud Gaudry mêle langue poétique et fantaisie. Avec, en toile de fond, un amour profond pour Paris et les vieilles comédies américaines

Ange Leca

Dans cette BD belle époque, on peut surtout remarquer le dessin et les couleurs de Victor Lepointe. Et bien que certaines scènes et personnages semblent souvent figés, il offre là un rendu très raccord avec ces années parisiennes.

Ange Leca de Tom Graffin et Jérôme Ropert, dessins et couleurs de Victor Lepointe

Hélas, le scénario m’a semblé un brin en dessous et fort convenu. Un jeune et beau journaliste corse amant de la sensuelle femme du patron gras et puissant, une morte démembrée, des suspicions bien évanescentes pour un coupable retord et tout désigné…

Le tout accompagné d’un petit dossier sur la ville et l’époque – comme justification ?

Alors oui, c’est pas mal, mais j’ai finalement trouvé ça un peu trop léger pour être convainquant

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« La Belle Époque prend l'eau et les cadavres flottent. »

Hiver 1910. La Seine submerge la capitale. Sous les eaux, Paris a des airs de Venise. Mais tout remonte à la surface : passions, rats, vieux démons... Et un corps de femme démembré et décapité, impossible à identifier.

Ange Leca, jeune journaliste rebelle, dépendant à l'alcool et opiomane abstinent, décide de mener son enquête. Mais celle-ci va l'entraîner beaucoup plus loin qu'il ne l'imaginait et ébranler ses dernières certitudes. Et il n'est pas certain qu'Emma, sa nouvelle addiction, l'aide à garder la tête froide...

Mâle occidental contemporain

Le pauvre Thomas aimerait bien baiser, mais il ne sait pas vraiment comment aborder les femmes. Mais bon, il propose quoi le Thomas ? Et attention, en plus, il faudrait quand même qu’elle soit jolie et pas trop grosse !

Mâle occidental contemporain de François Bégaudeau et illustrations de Clément Oubrerie

Une bande dessinée sur ces pauvres hommes qui se lamentent parce qu’ils ne savent plus comment faire.

… Les pauvres chouchous

Non, vraiment… difficile d’adhérer

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
En ce temps-là, pas si lointain, les femmes représentaient à peine plus de la moitié du million qui habitait la ville.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Thomas dépense beaucoup d'énergie pour établir la communication avec l'autre sexe. Mais tout cela se traduit souvent par des échecs, autrement nommés des râteaux. Il n'a pas réalisé que le féminisme avait fait son oeuvre. Les filles sont devenues exigeantes, directes, malicieuses. Thomas va devoir hausser le niveau et se remettre en question jusqu'à trembler sur ses bases viriles.

Une comédie douce-amère sur les relations hommes/femmes sublimée par un duo de choc : le style caustique et fantaisiste de Bégaudeau décuplé par le trait vif d'Oubrerie

Légère et court-vêtue

Il est impressionnant de voir à quel point chaque livre d’Antoine Jaquier est différent et pourtant comme des thématiques et ses préoccupations s’y cristallisent. A chaque fois une claque qui vient d’ailleurs !

J'ai autant envie d'une relation sexuelle que d'un cancer du côlon. Elle doit le savoir et me tend une pilule. C'est du Cialis, dit-elle, avec ça tu vas l'avoir dure jusqu'à demain soir. Je lui dis que je n'en ai pas besoin. D'un geste autoritaire elle signale que la réponse n'est pas à choix multiple. Après tout, pourquoi pas. Autant ça que bander mou. La pilule gobée elle m'invite à trinquer, boit sa coupe presque cul sec et fouille dans les paquets pour en sortir les strings.
 - Déshabille-toi mon loulou, je veux voir comment tu portes ça.
Légère et court-vêtue de Antoine Jaquier

Légère et court vêtue c’est l’histoire de Mélodie, une instagrameuse ex miss Suisse-romande coincée avec Tom, un looser addict au jeu. Et là, on devine rapidement qu’en grand spécialiste, Antoine Jaquier va les faire morfler grave.

Je me souviens particulièrement de cette phrase assénée comme un coup de massue: Si la solution est une redistribution des richesses, dire que les riches vont se crisper serait un euphémisme

Mais ! Chaque livre est différent et cette fois encore, Antoine réussit à surprendre.

Mamie disait que les plus grandes inventions du XXe siècle étaient le lave-linge et la pilule - qu'on aurait pu s'arrêter là.

Un livre glam-trash peut-être un peu plus facile que ses autres productions, l’histoire de l’émancipation d’une femme

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Mélodie
Le poids de Mango sautant sur le lit me tire de mon sommeil. Je n'ouvre pas les yeux. Ne veux pas que cette journée commence, mais mon chat préféré est déjà sans pitié. Sa petite patte touche mon visage. Assis sur le rebord de l'oreiller, il piaille. Ça m'arrache un sourire il insiste.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Découvrir les Parisiens affectés à ce point me bouleverse. Des mecs m'expliquent que mes robes légères deviennent politiques. Ma crinière démesurée qu'on disait m'as-tu-vu est aujourd'hui assimilée à un signe fort de liberté - on n'arrête pas de m'en féliciter. Mes gambettes et mes escarpins feraient rempart à l'extrémisme radical pour les plus exaltés. Ma frivolité est d'un coup perçue courageuse. En d'autres termes : je suis une cible. Continuer à s'amuser semble être le mot d'ordre même s'il sonne parfois creux dans ce milieu. Que peut-on faire d'autre de toute manière ?
C'est décidé, je m'entêterai à vivre bien maquillée, court-vêtue et riant à gorge déployée - jusqu'à ce qu'on me la tranche. »

Automne, en baie de Somme

Un riche industriel est retrouvé mort empoisonné sur son bateau en baie de Somme et Amaury Broyan enquête et soupçonne rapidement la richissime veuve.

Automne, en baie de Somme de Philippe Pelaez, dessin de Alexis Chabert

Une bande dessinée dans le tout Paris de la belle époque, au milieu des peintres et des modèles magnifiques, des faux semblants et des avortements clandestins.

Une historiette sympa mais surtout, un dessin magnifique et des aquarelles qui se marient à merveille avec l’époque pour sublimer les rues de Paris

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« À la Belle Époque, elles détiennent deux armes d'exception : la beauté et l'argent. »

1896. Le corps d'un riche industriel est découvert à bord d'une goélette échouée dans la baie de Somme. Pour une affaire de cette importance, on envoie le meilleur policier de Paris, Amaury Broyan. Très vite, l'inspecteur soupçonne la veuve, héritière de l'immense empire. L'enquête révèle alors que l'industriel avait également une maîtresse, Axelle Valencourt, un modèle ayant posé pour de nombreux artistes et notamment Alfons Mucha.

Des quartiers cossus de Paris aux cabarets de la Butte Montmartre, l'inspecteur se retrouve plongé dans une affaire complexe et périlleuse, dans laquelle chaque personnage, y compris l'inspecteur, va révéler sa part d'ombre