Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
A court d’idées, Zep s’est un peu enlisé dans ce blog du Monde dans un one-man-strips un peu répétitif autour de sa bite et de sa calvitie (et parfois les deux en même temps).
Peut-être que l’actu était en panne en 2016 ? Ou était-ce Zep ?
Un dessin génial au service d’un projet un peu bâclé… comme une demi-molle
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Mi petit, mi grand...
Titeuf, dépêche-toi... Tu vas être en...
Pffff...
Ret...
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) L'auteur de Titeuf pose un regard sans concession Sur l'actualité sociopolitique de Son nombril. Il s'interroge sur la vanité des choses et s'engage pour un monde plus juste, sans guerre, sans peur de l'étranger et sans choux de Bruxelles.
De 2014 à 2018, Zep à tenu un blog BD sur Le Monde. Les strips ont été réunis sur deux albums et ça… c’est le premier.
Si le dessin est toujours chouette, les pensées sont de profondeur et de qualité très variables où la finesse côtoie le manque d’inspiration (souvent comblé par des bites… ça, ça passe toujours)
Et en relisant ces blagounettes 10 ans après, on se dit que malheureusement rien n’a vraiment changé, que ce soit pour le climat, la société, le Proche-Orient ou l’humour à deux zboubs. Probablement quelques cheveux en moins…
Rigolo. L’occasion éventuellement d’aller jeter un œil sur le blog What a wonderful world
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Ah ! si le smartphone avait été inventé plus tôt...
Les images géniales que l'on aurait pu faire !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) L'auteur de Titeuf pose un regard sans concession sur l'actualité sociopolitique de son nombril. Il s'interroge sur la vanité des choses et s'engage pour un monde plus juste, sans guerre, sans peur de l'étranger, et sans choux de Bruxelles.
Un peu à la manière des trois p’tits chat – peaux de paille – asson – mnembulle – tin – tamarre – athon – ton Jules – Cesar – ricot – cotier – rse à trois… Klaire raconte des histoires drôles pas toujours rigolotes (ou le contraire ?).
Et parsemant ses anecdotes de féminisme, de ridicule et d’une pincée de Chirac… elle cause de trucs et d’autres tous aussi invraisemblables.
Pour les praticiens du small talk devant la machine à café et les amateurs de culture G inutile, ce livre est exactement ce qu’il vous faut ! Pour tous les autres : ben oui, ce livre est aussi pour vous !
Un bon moment avec Klaire qui ne semble pas aussi énervée qu’«on» pourrait le penser
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Des bols de coquillettes et du virilisme guerrier
Des coquillettes, me dis-je.
J'ai vraiment réussi à foirer des coquillettes.
Les pâtes mollassouilles me regardent depuis leur bol, et sans mentir je peux sentir leur mépris trop cuit me rouler les yeux au ciel. Sûr qu'elles me regarderaient de haut si elles pouvaient, mais au vu de la config, c'est moi qui les regarde par au-dessus en pensant voilà bien une preuve de la supériorité de l'humaine sur la coquillette.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Ce livre n'est pas ministre de l'Intérieur. C'est déjà une grande qualité.
La fin des coquillettes est un récit d'aventures, à condition que vous considériez vous aussi que découvrir le lien entre les coquillettes, Jacques Chirac et le sabotage d'un parc d'attractions foireux des années 90 est une aventure.
Que voyager de la table basse de son salon-cuisine-bureau- entrée jusqu'aux moeurs baleinières du XIXe siècle grâce à un PDF téléchargé pas du tout illégalement est une aventure (moi, je trouve que oui).
Bref, La fin des coquillettes est une odyssée au pays de la culture inutile, une ode aux trucs moyennement incroyables, où vous apprendrez pas mal de choses.
C’est la vie d’un enfant. C’est triste parfois (sa maman est morte) et c’est drôle aussi, souvent.
Par petites touches de deux ou trois pages, Jean-Louis raconte son enfance, la magie divine, la vie du village, l’école, les voisins et la famille… parfois aussi des bêtises.
C’est plein d’un délicieux humour enfantin plein de candeur, c’est parfois un peu long aussi
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Je vous dis un Notre Père et dix Je vous salue Marie et vous la faites rentrer.
D'accord?
Je récite mon Notre Père, mes dix Je vous salue Marie et j'attends.
Elle ne rentre pas.
J'augmente la mise. Deux dizaines de chapelet. Je récite mes deux dizaines. Rien. Elle ne rentre pas.
Je suis en sueur. Je me retourne dans mon lit. J'ai peur.
J'augmente encore la mise. Cinq dizaines. C'est long, cinq dizaines, ça fait cinquante Je vous salue Marie. Je les récite. Elle ne rentre pas.
Maman, je veux pas que tu sois morte.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Il a mis la Sainte Vierge dans les W.-C. de l'institution Saint-Joseph.
Il regarde les dames toutes nues dans les livres.
Et, surtout, il a fait à Dieu une promesse qu'il va certainement ne pas tenir.
Le petit Jean-Louis a toutes les bonnes raisons pour aller cuire dans les marmites de l'enfer. Pourtant, quelquefois, il va au ciel. Quand Alfred Cortot lui joue Chopin, quand Luis Mariano lui chante La Belle de Cadix...
Après ses démêlés avec un père alcoolique (Il a jamais tué personne, mon papa), ses démêlés avec le Père éternel
Voilà un livre qui nécessite une certaine culture littéraire pour pouvoir en profiter pleinement. Car les pensées de Deborah découlent principalement de ses lectures. Et là, elle m’a perdu bien des fois.
Mais lorsqu’elle parle de Ballard, de Crash ! et de voitures, de Marguerite Duras, de féminisme ou du désir j’ai pu me raccrocher plus facilement à ses pensées à l’humour fort britannique.
Une lecture pleine de pistes de lectures
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Chère étrangère,
J'ai plusieurs fois commencé cette lettre mais jusque-là, je ne croyais pas à ce que j'écrivais. Je suis romancière et j'ai écrit des livres sur le bonheur comment la pression qu'on nous met pour être constamment heureux peut nous rendre malheureux et silencieux alors que tous les autres ont le bonheur bruyant.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Et si Deborah Levy nous ouvrait les portes de sa bibliothèque personnelle ? Si elle nous emmenait à la découverte des artistes qui l'inspirent et la secouent ? Et si, en passant, elle nous livrait une anecdote savoureuse impliquant les petites cuillères, son voisin de palier et Nietzsche ?
Tour à tour jeune femme aux yeux noircis de khôl, ses fidèles creepers aux pieds pour arpenter le Londres underground des années 1970, déjà fascinée par Colette et Simone de Beauvoir, amante féministe relisant Marguerite Duras et Sigmund Freud et Violette Leduc et Roland Barthes, voyante lorsqu'il s'agit de scruter l'âme des artistes qui l'obsèdent - Edouard Manet, Lee Miller, Francesca Woodman -, à l'affût du monde sous toutes ses coutures - technologie, pandémie, gastronomie... - Deborah Levy nous livre au fil de ces textes réjouissants, rassemblés ici pour la toute première fois, un véritable traité de l'indiscipline et une plongée revigorante dans son intimité loufoque et érudite.
Regarder le monde, négocier la façon dont en retour le monde nous regarde, est au coeur de l'écriture.
L’humour de Fabienne Radi est subtil et léger, il s’attache aux petites choses, dérisoires et cocasses.
Ici, c’est les dents. Au moins trente-deux chances de sourire (et de les montrer (quand il en reste)).
Des petits textes, des pensées, des tentatives entre mémoires et OULIPO. C’est souvent chou, comme des petites sucreries (mais sans risque de caries)
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Trente-deux récits à géométrie variable en rapport plus ou moins étroit avec les dents
Quand on les sent, c'est qu'il y a un problème. Sans elles, on ne mangerait que des yaourts et on aurait tous l'accent auvergnat. Si on a les moyens, on peut les redresser et raviver leur teinte. Lorsqu'on est mort, elles peuvent servir aux policiers et aux archéologues.
Ce livre convoque une performeuse anglaise, une nonne belge, un dentiste vaudois, l'Homme des glaces, Shelley Duvall, Peter Pan et Harry Dean Stanton pour traiter d'une partie singulière de notre corps
Curieuses-eux, vous aimez l’art ? Vous ne prenez pas tout ça trop au sérieux ? Un petit peu de fiction (ou d’auto-fiction) ne vous déplaît pas ?
Art&Fiction est là pour vous !
Florence Grivel nous parle d’art avec amour et humour. Décalée et intime elle parle d’elle au travers d’œuvres, de voyages, de rencontres et d’anecdotes
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Sous de faux airs de divagation autour de la formation artistique de l'auteure, "Sfumato" est un conte alchimique, un récit initiatique où la narratrice passe d'une quête de ses besoins vers celle de son désir. Dans une succession de vignettes visuelles et richement colorées, elle est tantôt déboussolée par son bagage d'historienne de l'art et tantôt orientée par des rencontres qui la prennent au dépourvu et qui lui indiquent que l'énergie vitale qu'elle cherche dans son commerce avec l'art n'est pas où elle le pense. D'une écriture enjouée, l'auteure s'échappe des salles de musée vers les collines toscanes, flâne au marché et plonge dans les eaux vivifiantes d'une plage marseillaise. Au passage, elle aura pris des nouvelles de Vermeer et de Duchamp, se sera souvenue de Rosemarie Castoro et d'Yves Klein, mais n'aura toujours pas vu "La Joconde" en vrai
Après un livre d’images Noir fort surprenant, Sylvain Tesson revient à la vie avec ce Blanc. Une rando à peaux de phoque à travers les Alpes en compagnie de du Lac et de Rémoville, un autre montagneux rencontré sur les cimes enneigées. Quatre tronçons répartis sur quatre hivers. Du blanc, du blanc, du blanc et du blanc !
Mais trop d’effort vide la tête et ce carnet de bord fini par ressembler à un décompte des dénivelés, cols et bivouacs.
Oui, la plume est sublime et la route est belle. Mais plus créative est l’inaction, mère de l’introspection et des digressions
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Derrière nous, Menton, avec ses maisons jaunes en escalier sur des pentes de fleurs. On goûta l'eau des doigts. Je me léchai l'index car la mer est le sel de la Terre, puis du Lac marmonna « on y va, on n'est pas d'ici ».
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Avec mon ami le guide de haute montagne Daniel du Lac, je suis parti de Menton au bord de la Méditerranée pour traverser les Alpes à ski, jusqu'à Trieste, en passant par l'Italie, la Suisse, l'Autriche et la Slovénie. De 2018 à 2021, à la fin de l'hiver, nous nous élevions dans la neige. Le ciel était vierge, le monde sans contours, seul l'effort décomptait les jours. Je croyais m'aventurer dans la beauté, je me diluais dans une substance. Dans le Blanc tout s'annule - espoirs et regrets. Pourquoi ai-je tant aimé errer dans la pureté ?
S. T.
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Cette nuit, le voyagiste Thomas Cook a fait faillite. Cette nuit, des glaciers ont fondu encore un peu plus et demain leur dissolution sera honorée par une procession d'alpinistes orphelins.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) A l'annonce du décès de Jacques Chirac, une jeune femme se remémore son enfance dans les années 1990. Associant des souvenirs de scènes familiales à des réminiscences de choses vues ou entendues dans les médias, elle explore les liens entre histoires intimes et collectives ainsi que les transformations d'un pays.
Mais pourquoi ne donner que trois étoiles à un recueil de deux livres (Holy, etc. et Oh là mon Dieu) auxquels j’en avais donné quatre ?
Et bien justement, parce que j’ai l’impression de m’être fait refiler une seconde fois la même chose.
Certes, six petits textes et quelques illustrations (microscopiques) viennent agrémenter cette production, mais je suis quand même un peu déçu !
Mais ! Si vous n’avez jamais lu de Fabienne Radi, foncez ! C’est drôle, léger, plein de douceur et de dérision face aux petites choses de la vie. Karen et Karen vous amuseront et Zoé (Moby Dick ?) est une merveille
Alors s’il vous plait, Fabienne, remettez-vous vite à écrire, nous sommes impatients de nouvelles aventures, pensées, réflexions et anecdotes
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) KAREN & KAREN
Dans la famille des interprètes-instrumentistes de genre féminin du siècle dernier, on a connu les chanteuses-pianistes blondes et tourmentées (Véronique Sanson, Diana Krall), les chanteuses-guitaristes brunes et plaintives (Joan Baez, Claudine Longet dans The Party), les chanteuses-violonistes vibrantes ou avant-gardistes (Catherine Lara, Laurie Anderson), ou encore les chanteuses-bassistes frondeuses et boudeuses (Rhonda Smith, Kim Gordon). On a vu beaucoup de chanteuses à qui l'on donnait un tambourin, des clochettes, un triangle ou des maracas, ceci pour occuper leurs mains sur un plateau TV, mais ça ne compte pas. Enfin il y a eu, durant les années 1970 et 1980, deux chanteuses-batteuses qui ont squatté le petit écran de leur pays respectif en portant le même prénom, robuste et taillé comme un fjord norvégien: Karen Carpenter aux USA et Karen Cheryl en France.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Objet bâtard comme le fruit des amours d'un teckel et d'un lévrier afghan, ce livre concentre des formes et des sujets variés : essais convoquant des personnalités de la pop culture, de l'art et de la littérature (Flannery O'Connor, Marina Abramovic, Allen Ginsberg, Paul Thek, Dean Martin, Paul Newman), fictions fabriquées à partir d'oeuvres d'artistes contemporains (Nina Childress, Jean-Luc Manz, Joëlle Flumet), poèmes bricolés en se servant de matériaux trouvés (manuels de développement personnel, injonctions contemporaines au bonheur), ainsi qu'une lettre d'aveux de l'auteure à propos d'une paire de cochons d'Inde