J’irai cracher sur vos tombes

Une bande dessinée bien trash et absolument convaincante adaptée du chef d’œuvre éponyme de Boris Vian (signé Vernon Sullivan).

J’irai cracher sur vos tombes de Jean-David Morvan, Rey Macutay, Rafael Ortiz, Scietronc adapté du roman de Vernon Sullivan

Du sexe et de la violence sur un fond de vengeance en plein sud des État-Unis à une époque ou le K.K.K. était bien présent.

Une BD suivie d’un mini dossier permettant de se rendre compte du choc lors de la parution du roman dans les années d’après guerre.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Voulant venger la mort de son frère, lynché parce qu'amoureux d'une blanche, Lee Anderson, 26 ans, s'installe à Buckton, dans le sud des Etats-Unis, et devient gérant de librairie. Il séduit les sœurs Asquith, deux femmes blanches racistes, issues d'un milieu aisé. Adaptation du roman publié en 1946

La marge d’erreur

Gabriel Salin est condamné, cancer, 3 mois. Abandonné par Joséphine, il ne se remet pas de la rupture. Alors, il consomme des tranquillisants, antidépresseurs, anxiolytiques, calmants, somnifères… plus de désir, plus d’érections, plus d’envies…

Et arrive une voisine, Diane. Et…

La marge d’erreur de Nicolas Rey

Est-ce possible de retrouver la soif de vivre et du sexe s’il ne reste que trois mois ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Savoir finir en beauté ? C'est tout un art. »

Entre désinvolture et grâce déchue, débandade et érotisme débridé, autofiction et fantaisie romanesque, La Marge d'erreur fait le portrait hilarant d'un dépressif chronique plein de rage de vivre, pour les dernières semaines qu'il lui reste

Jewish cock

Un monologue qui commence par de la bonne grosse blague, un gynéco entre les cuisses.

Jewish cock de Katharina Volckmer

Et tout ça se prolonge un peu trop pour qu’il ne soit question que de ça, et derrière un texte décousu qui se déroule comme une conversation avec soi-même apparaissent des indices qui font de ce livre bien plus qu’une franche rigolade.

Et la petite blagounette de la couv’ m’a quand même bien fait sourire

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Allongée dans le cabinet du Dr Seligman, jambes écartées, une jeune femme se lance dans un monologue absolument délirant. Elle s'adresse au médecin qui s'affaire entre ses cuisses et lui raconte ses fantasmes, ses obsessions, son histoire familiale - elle est née en Allemagne mais a fui sa culture et sa langue maternelles pour s'installer à Londres. Exilée dans ce pays autant que dans son propre corps, ses compagnons de route se nomment désormais M. Shimada (créateur japonais de sex-toys), Jason (son psy à qui elle parle des petits noms qu'elle donne au sexe d'Hitler) et K (un homme marié rencontré dans des toilettes publiques). Entre la découverte d'écureuils comestibles et l'art de la fellation, entre une mère envahissante et le pyjama du Führer, la jeune femme se débarrasse des conventions pour caresser son rêve le plus fou : retrouver sa liberté - et s'offrir un pénis circoncis.

Déjà culte dans de nombreux pays, Jewish cock est un roman explosif qui a été applaudi par toute la critique à sa sortie. Dans les pas de Thomas Bernhard, Katharina Volckmer explore la culpabilité allemande, la question du genre, l'asservissement de nos corps et le danger des tabous érigés en barrières morales. Un texte puissant qui annonce la naissance d une écrivaine majeure

Il est 14h, j’enlève ma culotte

Des petits textes tout courts, comme des anecdotes, des souvenirs, des rires, des petites hontes, des jouissances…

Il est 14h, j’enlève ma culotte de Zoé Vintimille

C’est très très drôle, sexe, érotique, sensuel, amusé, interloqué, rude et doux… toutes les couleurs, formes et goûts !

Un délice de petit livre sur l’instantané de l’irrésistible envie. Là, je veux, maintenant !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
"Faute de voyages exotiques réguliers, de sports extrêmes ou de travaux immobiliers, rencontrer des hommes nouveaux est en soi une façon d'implanter de la dramaturgie dans son quotidien. Mieux sonder le genre humain, aussi.
Renouveler les frontières du désir, du plaisir.
Je pense avoir déjà entendu ça dans une pub pour yaourt. Ou déo."

À travers une centaine de très courts textes d'une sincérité vivifiante, Zoé Vintimille dresse le portrait d'une femme libre, qui rencontre, fait l'amour, s'offre et jouit du corps des hommes. Elle raconte le désir qui monte, la douleur du manque, certaines petites hontes et autres souvenirs inavouables. On rit, on s'émeut, on s'excite.

Zoé Vintimille vit depuis quelques années loin de l'ébullition parisienne. Ces instantanés crus, légers, profonds ou décalés, puisent dans sa propre vie

Esther

Et si les robots finissaient par acquérir une âme, une capacité à penser par eux-même, transcender l’IA pour devenir plus encore?

Et s’il s’agissait, en l’occurrence d’une lovebot, une poupée sexuelle dotée d’intelligence…

Esther de Olivier Bruneau

Elle s’appelle Esther et se fait martyriser par son propriétaire

Un livre très drôle, plein de questions et difficile à lâcher !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Anton et Maxine forment un couple sans histoires, doucement consumé par la routine. Une nuit, en rentrant d'un dîner, ils découvrent par hasard une lovebot - robot sexuel animé et doué d'intelligence artificielle - jetée dans des ordures. L'irruption dans leur vie de ce corps, programmé pour le plaisir mais martyrisé dans sa chair synthétique, va bien vite bousculer leur intimité.

Tandis que la créature reprend peu à peu vie et révèle des fragments de son passé, ils ne se doutent pas encore que les épreuves qu'elle a traversées la rendent exceptionnelle et en font la proie d'une traque féroce...

Crash !

Une descente jusqu’au boutiste des fantasmes de violences automobiles dans la fétichisation de l’accident. Des corps et du métal, de la tôle et des plaies, du sexe et des fluides divers

Crash ! de J. G. Ballard

Un livre absolu. Mais finalement, j’ai quand même trouvé ça un peu lassant, comme un exercice de style à l’exécution parfaite

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Après avoir causé la mort d'un homme lors d'un accident de voiture, James Ballard, le narrateur, développe une véritable obsession pour la tôle froissée. Enrôlé par Vaugham, un ex-chercheur qui aime reconstituer des accidents célèbres et va même jusqu'à en provoquer pour assouvir ses pulsions morbides, Ballard se verra progressivement initié à une nouvelle forme de sexualité : le mariage de la violence, du désir et de la technologie.

Avec Crash !, premier volet de la « Trilogie de béton », J.G. Ballard ausculte les rapports de l'homme à la technologie dans un monde perverti par les machines, et livre un roman troublant, qui mêle perversion sexuelle et réflexion politique

Nu intérieur

Est-il possible d’aimer deux femmes ? La question ne semble pas se poser, mais comment faire ? Dire, cacher, mentir ? Est-ce satisfaisant et pour qui, pour combien de temps ?

Nu intérieur de Belinda Cannone

Belinda Cannone se met dans la peau de cet homme qui pense y parvenir et tente d’éviter la tempête qui s’annonce. Enfant gâté qui ne veut pas lâcher ses jouets mais qui n’a peut-être pas suffisamment de mains pour tout tenir

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Elle était exactement faite pour mon désir. Je lui chuchotai Je voudrais vous faire l'amour. Elle rit légèrement, Maintenant ou tout de suite ?»

Un homme amoureux de deux femmes, et que cela ne dérange en rien, quoi de plus banal aujourd'hui ? Le temps n'est plus où le péché d'adultère inspirait aux coupables les pires tourments - et à la littérature ses oeuvres les plus incandescentes.

Ce livre nous montre pourtant qu'il n'en est rien, et qu'à l'époque de la libération sexuelle, de la psychanalyse et du féminisme, la passion, la jalousie et la mauvaise foi ont encore de beaux jours devant elles. Car c'est bien de passion qu'il est question dans ce roman d'analyse. L'obscénité y croise le grand style, les mots crus se conjuguent à l'acuité du verbe, et le désordre des sentiments n'affecte jamais la syntaxe. Comme si les personnages d'un roman de Benjamin Constant et ceux d'un récit érotique s'étaient donné rendez-vous, afin de faire plus ample connaissance.

Cette confession d'un enfant du siècle - le nôtre - est un des romans les plus brûlants qui se puissent lire en ce moment. Car qu'y a-t-il de plus sexy que l'intelligence ?

Passage de l’ombre : et autres nouvelles

C’est toujours un peu pénible avec ces recueils posthumes… il y a des fonds de tiroirs et il y a des pépites, on retrouve des petites merveilles oubliées et on y colle des pages dispensables que les auteurs auraient probablement préféré oublier.

Passage de l’ombre : et autres nouvelles de Jacques Chessex

Un sentiment mitigé, donc, avec ce recueil de nouvelles inédites…

Mais au moins, on y lit du Chessex. Du noir, de l’obsessionnel, du sexuel, de l’amusé, du puissant et du dérangeant.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Jacques Chessex était travaillé par la question du mal, du désir, du salut - que les paysages et montagnes vaudoises ne purent jamais enserrer ni résoudre.

Plusieurs des nouvelles de ce recueil se déroulent dans un espace clos : hôpital psychiatrique ou pensionnat.

Le Portier met en scène des jeunes filles dans un dortoir, s'abandonnant aux attouchements de Jonathan. Celui-ci, égaré, voit en elles des brebis, dont il est le berger et le consolateur.

Dans Le chat et l'argent du chat, une dame tente de racheter la vie d'un matou à un chauffeur de bus payé pour le noyer...

Chez Chessex, le monde de Dieu n'est jamais loin, mais inatteignable - et son calvinisme austère toujours transgressé : toute laideur peut devenir grâce, quand l'écriture et l'envie s'en mêlent.

Il y a dans ces pages une vitalité, un goût pour l'extase, pour l'amour sous toutes ses formes, et une écriture sublime, provocante et tendre, que n'oubliera jamais le lecteur - familier ou découvrant cette oeuvre

Le bug humain : pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète et comment l’en empêcher

Un essai brillant, facile d’accès, documenté et monstre intéressant sur notre cerveau et la fuite en avant de notre civilisation.

Et si notre cerveau qui avait porté l’humanité à la tête de la planète portait en son coeur l’arme de sa propre destruction.

Le bug humain : pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète et comment l’en empêcher de Sébastien Bohler

Ou, comment nos désirs et l’envie de les satisfaire est en train de détruire notre environnement ? C’est absolument brillant de limpidité et cela pourrait sembler désespérant d’inéluctabilité. Et pourtant, Sébastien Bohler évoque des pistes ! Mais là, il y a du travail.

Alors commençons par le début, lire ce livre ! Vraiment ! Car comme lui, je suis convaincu de l’importance de la connaissance !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Il y a 200 000 ans, depuis l'Afrique, l'humanité partait à la conquête du monde. Elle détenait une arme secrète : son cerveau. Une machine à penser, à tirer parti de son environnement, à se reproduire et à dominer.

Longtemps notre meilleur allié, notre cerveau risque aujourd'hui de causer notre perte. Car il existe un défaut de conception, un véritable bug, au coeur de cet organe extraordinaire : les neurones en charge d'assurer notre survie ne sont jamais rassasiés et réclament toujours plus de nourriture, de sexe et de pouvoir.

Ainsi, nous sommes 8 milliards d'êtres humains sur Terre à rechercher encore et toujours la croissance dans tous les domaines. Pour ce faire, notre espèce hyper-consommatrice surexploite la planète, modifie son écosystème... et se met gravement en péril.

Comment se fait-il que, ayant conscience de ce danger, nous ne parvenions pas à réagir ? Peut-on résoudre ce bug et redevenir maîtres de notre destin ? Oui, à condition d'analyser en chacun de nous et non plus seulement à l'échelon économique et politique ce mécanisme infernal qui pousse notre cerveau à en demander toujours plus

So sad today

Un must d’angoisses, d’hallucinations, de fantasmes, de désespoir et d’humour.

So Sad Today de Melissa Broder
So Sad Today de Melissa Broder

Un livre avec des drogues, du sexe, de l’alcool, des médicaments et… des désintoxications accompagnées de thérapeutes, gourous, religieux, chamans, psy, médecins, amants et angoisses.

C’est super drôle, monstre touchant, bancal et plein de sincérité. Melissa Broder écrit sans tabou sur des sujets absolument intimes et généralement honteusement cachés.

J’adore !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je ne suis pas un être humain qui veut s'élever jusqu'à un état spirituel. Je suis un être spirituel expérimentant la condition humaine. »

Melissa Broder, grande dépressive devant l'Éternel, comble son appétit et son manque existentiels par tous les moyens possibles : drogues, alcool, sexe plus ou moins raté, histoires d'amour plus ou moins romantiques... Elle a longtemps cherché une place dans le monde et la trouver n'a pas été une mince affaire : sa quête l'a conduite dans un centre de yoga tantrique, dans des chambres d'hôtel avec des hommes qu'elle a fantasmés, dans des boutiques New Age à la recherche des bons grigris pour conjurer son mal. Mais tout cela n'est rien comparé à sa plus grande angoisse : comment supporter l'attente d'un texto qui ne vient pas ?

Melissa Broder écrit à la mitraillette, avec un humour ravageur et une franchise peu commune. Mais qu'on ne s'y trompe pas : en racontant tout ce qu'on préfère ordinairement taire de soi, elle trouve un moyen de nous parler de nous