Les anges d’Auschwitz

Il y a plusieurs histoires dans cette bande dessinée. Évidemment de la violence, souvent gratuite. Mais aussi de la résistance, de la résignation, des croyances et de la folie.

Et en 80 pages – d’une édition fort soignée, au dessin très maîtrisé et aux superbes aplats de couleurs – Stephen Desberg nous raconte l’horreur. La vie d’avant, le camp et la vie d’après.

Les anges d’Auschwitz de Stephen Desberg, dessins de Emilio Van der Zuiden, couleurs de Fabien Alquier

Avec toujours, des anges. Mais qui sont-ils et où sont-ils au milieu de l’enfer.

Arbeit macht frei, me dit-il en guise d’adieu. Ce qui est faux. À Auschwitz seule la mort rend libre.

Une réussite !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
J'ai rencontré les anges pour la première fois un soir de mon enfance.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En 1939, la Pologne est envahie par les Allemands. Les Juifs sont conduits dans le ghetto de Varsovie, première étape avant les camps, dont Auschwitz. Le narrateur raconte sa rencontre avec Hannah qui tente de s'opposer à la barbarie et à l'indicible.

Auschwitz aujourd'hui, c'est un silence qui hurle.
Un silence pour nous laisser imaginer l'écho de l'horreur, la mémoire des cris et des prières.
Parmi les portraits du souvenir, celui de David. Le regard de la douleur, mais aussi de l'espoir.
La volonté de ne pas avoir été abandonné, de ne pas lâcher prise. Car même au cœur de l'inhumanité, les anges ne peuvent jamais être loin.
Et celui qui pleure n'est pas toujours celui qui souffre le plus.

Ciao connard : un conte qui décompte

Ouais, ça débute très bien. Mais quand les aphorismes s’alignent façon exercices de styles, c’est usant. Et au quatrième cri primal, j’ai commencé à douter de mes capacités à poursuivre.

Ciao connard de Florian Eglin
Ciao connard de Florian Eglin

Et enfin, que penser de la fin ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Bien des années après, quand ce connard a planté un stylo-plume décoré de chrysanthèmes et de paulownias profond dans mon ventre, j'ai compris qu'il irait jusqu'au bout, avec méthode, avec passion. »

Mangez-le si vous voulez

Une folie meurtrière, un village qui se rue sur une personne pour le frapper, le torturer, le bruler et … mangez-le si vous voulez

Mangez-le si vous voulez de Jean Teulé
Mangez-le si vous voulez de Jean Teulé

Il fallait bien Jean Teulé pour raconter ça.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Nul n'est à l'abri de l'abominable. Nous sommes tous capables du pire !

Le mardi 16 août 1870, Alain de Monéys, jeune Périgourdin intelligent et aimable, sort du domicile de ses parents pour se rendre à la foire de Hautefaye, le village voisin.

Il arrive à destination à quatorze heures. Deux heures plus tard, la foule devenue folle l'aura lynché, torturé, brûlé vif et même mangé.

Pourquoi une telle horreur est-elle possible ? Comment une foule paisible peut-elle être saisie en quelques minutes par une frénésie aussi barbare ?