Les contes palpitants des 7 ours nains

Génial !

Tous les contes y passent, Blanche-Neige, les petits cochons, le haricot magique de Jack, des loups, des princes, des citrouilles, des maisons en massepain, pommes et crapauds et j’en oublie et plus encore. Le tout dans une soupe magique pour un résultat gignolesque et hilarant.

Les contes palpitants des 7 ours nains de Émilie Bravo

Le dessin est magnifique et les contes tournés en dérision en deviennent bien plus contemporains. Une bande dessinée qui permet d’une bien drôle de façon de détricoter bien des clichés un peu moisi.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Il était une fois sept ours nains qui travaillaient dur dans les mines de sel. Un soir qu'ils rentraient à la maison fourbus, ne souhaitant que deux choses :
La ! la ! la ! Manger !!
La ! la ! la ! Dormir !!


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Réunit :
Boucle d'or et les sept ours nains
La faim des sept ours nains
La belle aux ours nains
Mais qui veut la peau des ours nains ?

Quand un prince s'appelle Boucle d'Or et que les ours ne sont pas trois mais sept, c'est compliqué mais on s'en sort.
Quand un chat aux bottes fourrées sonne à la porte des sept ours en question, ça n'arrange pas tellement nos histoires, mais bon...
Quand l'un de nos ours part chercher un prince pour une enquiquineuse de princesse en détresse, n'en parlons pas...
Quand une nouvelle princesse s'invite en coloc avec une peau d'âne mort sur la tête, c'est la déconfiture.
Héros timbrés, héroïnes foldingues, monstres ridicules...
L'univers des ours nains réuni en une compilation intégrale.

Les coquelicots

Malgré un prélude aguicheur, il ne s’agit pas vraiment d’un texte érotique débordant de fantasmes sensuels débridés.

Certes, les coquelicots, c’est la vie d’une prostituée, c’est parfois rude et le langage est cru (et c’est très drôle). Mais c’est bien plus de sa condition, de l’hypocrisie religieuse et du Magreb dont il est question ici.

Les coquelicots de Nedjma

Une vie où l’amour est rare et où se mélangent la colère et le dépit face aux fiertés nationalistes et islamistes. Des désirs pourris par les inégalités et gangrenées par les drogues dans une société écrasée par les tabous et les interdits.

Heureusement, il y a la cuisine, les saveurs, les goûts et les épices

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
À Bab el-Oued vivait une dinde grassouillette et timide, fille unique d'un maître d'école et d'une postière moi. Nous créchions dans un deux pièces hérité d'une famille juive qui l'avait quitté dès janvier 1963 pour s'installer dans le Sentier parisien. L'immeuble était et reste vétuste, la rue était et reste crade. Alger était irascible. Elle est devenue apathique


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Il m'a fallu traverser la mer, supplier la pierre, vendre mes illusions au premier vent qui se lève et qui promet liberté, dignité et sérénité, avant d'intégrer quelques évidences qui décryptent notre chaos neuronal collectif.

Cette affreuse mélasse où fermentent des millions de zombies ahuris résulte d'une seule cause : la faim. Une faim obsédante, qui ulule même quand les placards débordent de victuailles. Une faim absurde, irrationnelle et obscène, nourrie par les disettes cycliques, engraissée par la cupidité des maîtres successifs et abusifs, excitée par des prêcheurs aux yeux révulsés et à la voix stridente, qui décrivent le paradis comme une foire gargantuesque où les musulmans se bâfrent tels des cochons de tout ce qui leur tombe sous la dent.

Chômeurs et chômeuses, pauvres et pauvresses, gueux et gueuses, déchets scolaires, accros au shit, à la seringue, aux médocs, à la colle forte, ne restent aux inutiles que la mer à traverser clandestinement ou les barbus à servir ouvertement.

J'ai fait semblant de servir les barbus parce que moi aussi j'avais (et j'ai encore) faim. »

La planète des singes

Si j’imagine que le roman en 1963 a dû paraître impressionnant, il faut dire qu’il a un petit peu vieilli quand même. De plus, difficile de le prendre avec distance, tant les reprises cinématographiques ont modelé mon inévitable à priori.

C'était un gorille, vous dis-je ! Du col de la chemise sortait la hideuse tête terminée en pain de sucre, couverte de poils noirs, au nez aplati et aux mâchoires saillantes. Il était là, debout, un peu penché en avant, dans la posture du chasseur à l'affût, serrant un fusil dans ses longues mains. Il se tenait en face de moi, de l'autre côté d'une
large trouée pratiquée dans la forêt perpendiculairement à la direction de la battue.
Soudain, il tressaillit. Il avait perçu comme moi un léger bruit dans les buissons, un peu sur ma droite. Il tourna la tête, en même temps qu'il relevait son arme, prêt à épauler. De mon perchoir, j'aperçus le sillage laissé dans la broussaille par un des fuyards, qui courait en aveugle droit devant lui. Je faillis crier pour l'alerter, tant l'intention du singe était évidente. Mais je n'en eus ni le temps ni la force ; déjà, l'homme déboulait comme un chevreuil sur le terrain découvert. Le coup de feu retentit alors qu'il atteignait le milieu du champ de tir. Il fit un saut, s'effondra et resta immobile après quelques convulsions.
La planète des singes de Pierre Boulle

Reste qu’à sa lecture, il est facile de comprendre pourquoi il a tant fasciné les réalisateurs par son génial scénario et toutes les analogies qu’il met en évidence par ce miroir (pas si déformant que ça) qui nous renvoie une bien sale image de notre humanité.

La planète des singes, un livre qui ne se présente plus et dont l’adaptation avec le flingueur Charlton Heston est assez fidèle malgré une fin qui m’avait semblée plus bien plus aboutie et fantastique sur grand écran

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Jinn et Phyllis passaient des vacances merveilleuses, dans l'espace, le plus loin possibles des astres habités.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Y a-t-il des êtres humains ailleurs que dans notre galaxie ? C’est la question que se posent les trois passagers d’un vaisseau spatial survolant une planète proche de Bételgeuse : on y aperçoit des villes, des routes curieusement semblables à celles de notre Terre. Après s’y être posés, les voyageurs découvrent que cette planète est habitée par des singes qui vont les capturer et les soumettre à diverses expériences. Il leur faudra, devant ces singes, faire la preuve de leur humanité...

Célèbre

La célébrité rend-elle fou ou faut-il être fou pour la rechercher ?

Installée au soixantième étage d'un gratte-ciel du quartier financier de New York, je contemple l'Empire State Building qui brille au loin, et je comprends que je ne me réveillerai jamais un matin en pensant: j'ai réussi, ça y est, la course est terminée, des ailes me poussent dans le dos, je suis un archange, je marche sur un nuage, je tutoie le divin, à moi la félicité éternelle. Même au sommet, on ne se dit jamais c'est déjà bien. On observe la vue en se demandant: et après?
Célèbre de Maud Ventura

En reprenant pour héroïne une femme obsessionnelle, Maud Ventura réussi à nouveau un gros roman ! Moins drôle et fantasque que Mon mari, mais bien plus réaliste et profond.

L’histoire de Cléo qui, en plus de 500 pages dans un crescendo fascinant, réussi encore à surprendre dans un final hilarant

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La célébrité est ma vie. Celle que je savais que j'aurais, celle que j'ai fait en sorte d'avoir. Est-ce que j'étais préparée à un tel succès? Bien sûr que oui. J'ai toujours considéré que ce qui m'attendait n'était pas une existence mais un destin. Ma route serait exceptionnelle, ma trajectoire hors du commun.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La célébrité est ma vie. Est-ce que j'étais préparée à un tel succès ? Bien sûr que oui. » Cléo grandit dans une famille dont elle déplore la banalité. Dès l'enfance, elle n'a qu'une obsession : devenir célèbre. Au fil des années, Cléo saute tous les obstacles qui s'imposent à elle, arrachant chaque victoire à pleines dents, s'entaillant la cuisse à chaque échec. À la surprise de tous, sauf d'elle-même, Cléo devient une star mondiale, accumulant les millions de dollars, les villas à Los Angeles et les récompenses.

Bienvenue dans les coulisses de la célébrité, un monde où règnent l'artifice et l'impunité. Célèbre est le récit d'une ascension féroce, brutale et monstrueuse. Un portrait acide et brillant de notre époque. Addictif.

Après le phénomène de Mon mari (350 000 lecteurs, prix du Premier Roman, finaliste du prix Médicis, et traduit dans le monde entier), Maud Ventura revient avec un deuxième roman explosif et dérangeant sur une obsession contemporaine : la célébrité.

Moby Dick

Chabouté signe ici une adaptation magistrale de l’oeuvre de Herman Melville.

Moby Dick : livre premier de Chabouté, d’après le roman de Herman Melville

Construction, mise en page, graphisme, scénarisation… tout participe à la montée de la tension du roman original. Jusqu’à la folie qui défigure le visage du capitaine dans un final d’effroi.

Moby Dick : livre second de Chabouté, d’après le roman de Herman Melville

Un voyage sur les flots bleus en noir et blanc qui se termine dans une apothéose rouge sang

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Livre premier
Mirages
Prenez le plus distrait des hommes, absorbé dans la plus profonde des rêveries, dressez-le sur ses jambes, invitez le à poser un pied devant l'autre et il vous conduira infailliblement vers l'eau.

Livre second
Queequeg dans son cercueil
Tous les baleiniers mourant à Nantucket étaient couchés dans ces pirogues noires, l'idée d'être lui-même étendu de la sorte lui avait beaucoup plu.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Livre premier
Des campagnes de pêche de plus de trois ans, les dangers de l'océan, la chasse elle-même où, armés de simples lances et harpons à bord de légères chaloupes, les marins s'exposent aux réactions redoutables et aux assauts furieux de cachalots de plus de soixante tonnes. En plus de la chasse, le travail harassant de remorquage, de dépeçage et de fonte du lard afin d'en extraire la précieuse huile ; souvent trois jours d'efforts continus sans le moindre repos... Les conditions de vie extrêmes de ces hommes, les dangers quotidiens où les matelots exorcisent leur peur en la muant en rage à l'encontre des cétacés qu'ils massacrent. Rage sournoisement attisée par cette folie de vengeance aveugle et obsessionnelle du capitaine Achab envers Moby Dick, le cachalot blanc qui lui a arraché la jambe par le passé.

Chabouté met sa vision personnelle et sa maîtrise du noir et blanc au service de ce classique de la littérature américaine. Une adaptation magistrale, fidèle au récit original et à l'esprit d’Herman Melville, reflétant la frontière étroite entre l'acharnement et la folie, baignant dans le sang, l'huile et la sueur d'un navire baleinier de la fin du XIXe siècle.

Livre second
Otage de l’obsession de son capitaine, le Pequod continue sa lente et inexorable mission. Car qu’importe le spermaceti, qu’importent l’huile et la richesse, Achab n’a qu’un seul objectif : traquer et tuer la bête qui lui arracha sa jambe.

Moby Dick... un nom qui sonne comme une dangereuse légende. Un nom rempli d’effroi pour l’équipage et tous les baleiniers qu’ils croisent, forçats de la mer pourtant habitués aux périls de l’océan. Sur le sillage du cachalot blanc, les eaux sentent la mort... Consumé par sa soif de vengeance, Achab se décompose physiquement. Sa haine devient folie. Si bien que ses hommes s’interrogent : le réel danger est-il en mer ou à bord ?

Fidèle au récit original et à l’esprit du roman d’Herman Melville, Chabouté conclut son adaptation magistrale de Moby Dick, reflétant plus que jamais la frontière étroite entre l'acharnement et la folie, baignant dans le sang, l'huile et la sueur d'un navire baleinier de la fin du XIXe siècle.

Triste Tigre

Quel tigre impressionnant ! Un livre qui me laisse sans voix, sidéré.

Ami lecteur, amie lectrice, ma semblable, ma sœur, voici donc un aveu que je me dois de te faire, car je ne nourris point le désir de te fourvoyer : prends garde à mes propos, ils avanceront toujours masqués. Ne prends pas ce texte dans son ensemble pour une confession. Il n'y a pas de journal intime, pas de sincérité possible, pas de mensonge non plus. Mon espace à moi n'est pas dans ces lignes, il n'existe qu'au-dedans.
Triste Tigre de Neige Sinno

Neige Sinno a été violée, abusée par son beau-père de sept à quatorze ans. Elle racconte. Les abus, le jugement, le coupable, la famille, le village, la justice… Et elle
Chapitre II
Fantômes
(and then I see a darkness) | Will Oldham
Et soudain, je vois comme une ombre 
Trente ans plus tard, quelques considérations sur le trauma
Un jour j'ai compris que c'était terminé tout ça, le viol, l'enfance, la famille. Maintenant je pouvais partir vivre ma vie. J'ai cru que j'étais libre. Mais on n'est jamais complètement libre, puisque rien ne finit vraiment et que si on devient quelqu'un d'autre, cette part de nuit continue son chemin elle aussi. Il n'était plus là. Il ne pouvait plus m'atteindre. Je pouvais sortir dans le monde, rencontrer des gens, parler, rire, sans qu'il ne vienne plus jamais me reprendre. Seulement, partout où j'allais, à n'importe quel moment, je tournais la tête et je voyais son ombre.

Un livre majeur, puissant. Qui n’évite rien, met les mots et regarde au fond des yeux, sans baisser le regard

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Portrait de mon violeur
Car à moi aussi, au fond, ce qui me semble le plus intéressant c'est ce qui se passe dans la tête du bourreau. Les victimes, c'est facile, on peut tous se mettre à leur place. Même si on n'a pas vécu ça, une amnésie traumatique, la sidération, le silence des victimes, on peut tous imaginer ce que c'est, ou on croit qu'on peut imaginer.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
J'ai voulu y croire, j'ai voulu rêver que le royaume de la littérature m'accueillerait comme n'importe lequel des orphelins qui y trouvent refuge, mais même à travers l'art, on ne peut pas sortir vainqueur de l'abjection. La littérature ne m'a pas sauvée. Je ne suis pas sauvée.

Le meurtre de Roger Ackroyd

Mais qui est le meurtrier de Roger Ackroyd ? Qui était là au moment de sa mort ? Et quelle était l’heure de sa mort ? Sa mort a-t-elle quelque chose à voir avec celle de Mme Ferrars ? Ou avec celle de son mari un an plus tôt ?

Puis elle se rassit devant la table.
 - Maintenant, mesdames et messieurs, reprit Poirot, je vais continuer à vous exprimer ma pensée. Soyez bien persuadés que je suis décidé à découvrir la vérité. Celle-ci, si laide qu'elle soit en elle-même, a toujours une beauté pour celui qui la cherche. J'ai vieilli et mes facultés peuvent avoir baissé...
Il s'attendait nettement à une contradiction.
 - Quoi qu'il en soit, continua-t-il, il est probable que c'est la dernière affaire dont je m'occuperai jamais, mais Hercule Poirot ne s'arrête pas sur un insuccès. Mesdames et messieurs, je vous dis que je veux savoir et je saurai, malgré vous tous.
Il prononça ces derniers mots d'un ton provocant et les jeta, en quelque sorte, à notre face.
Je crois que nous cillâmes tous un peu, à l'exception de Raymond qui demeura calme et de bonne humeur comme toujours.
 - Que voulez-vous dire par « malgré vous tous ›? demanda-t-il en haussant légèrement les sourcils.
 - Mais... ce que je dis, monsieur. Chacun de ceux qui sont ici me cache quelque chose.
Le meurtre de Roger Ackroyd de Agatha Christie, dans une traduction un peu vieillotte de Miriam Dou-Desportes

Les romans d’Agatha Christie sont emblématiques de la genèse des « whodunit ». Un genre de polars que je commence à trouver quelque peu lassant. Les indices sont disséminés savamment – ni trop vite, ni trop clairs – et les chausses trappes et fausses pistes tout aussi nombreux.

Sympa, bien fait, mais finalement assez répétitif pour un final surprenant… comme il se doit

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Mme Ferrars mourut dans la nuit du 16 au 17 septembre, un jeudi. On m'envoya chercher le vendredi 17, vers huit heures du matin. Mais il n'y avait rien à faire et la mort remontait à plusieurs heures.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Cela fait tout juste un an que le mari de Mrs Ferrars est mort. D'une gastrite aiguë. Enfin, c'est ce qu'il semble. Après tout, les symptômes de l'empoisonnement par l'arsenic sont presque les mêmes...

Hier, Mrs Ferrars est morte à son tour. Une trop forte dose de véronal. Suicide ? Allons donc ! Elle était encore jeune et très riche...

Et puis, aujourd'hui, Mr Ackroyd a été assassiné. Cette fois, le doute n'est pas permis. Mais pourquoi ? Bien sûr, Mrs Ferrars et Mr Ackroyd paraissaient fort bien s'entendre. Surtout depuis la mort du mari. Mais de là à dire... Non, ce n'est pas possible... En tout cas, ce n'est pas si simple...

Henri Désiré Landru

Génial ! J’ai dû aller vérifier. Je suis mystifié !

Henri Désiré Landru de Chabouté

Et si Henri Désiré Landru avait été la victime d’une grande escroquerie, doublée d’une machination politique ?

Une bande dessinée grand art, avec un dessin magnifique à la Chabouté et un scénario impressionnant !

… je doute encore

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Messieurs les jurés !!
Permettez-moi, en quelques mots, de dresser son portrait...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'histoire vraie du premier tueur en série français

En 1922, Henri Désiré Landru est reconnu coupable de l'assassinat de 10 femmes et d'un homme. De la fumée nauséabonde se dégageait de la cheminée de sa villa de Gambais... On y a récupéré une cuisinière dont les tuyaux avaient beaucoup servi... Malgré deux ans d'instruction acharnée, personne ne réussit à faire reconnaître ses crimes à Landru... Il n'avoua rien. Aucun cadavre ne fut retrouvé...
Christophe Chabouté revisite cette période obscure de l'Histoire qui a défrayé la chronique, et où s'enchevêtrent le fait divers macabre et les séquelles d'une guerre atroce.

Construire un feu

Une fois n’est pas coutume, Chabouté a mis de la couleur pour cette histoire qui se passe dans le blanc glacial de l’hiver en Alaska.

Construire un feu de Chabouté, d’après la nouvelle de Jack London

En reprenant la nouvelle de Jack London (dont je ne me souvenais pas de la fin), Chabouté nous raconte un homme et un chien durant la ruée vers l’or dans le Klondike, par moins trente degrés Celsius… ou plutôt moins quarante… ou pire encore.

Une nouvelle qui célèbre la beauté des extrêmes. Un homme face à une nature impitoyable

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
... Pas de soleil...
... Des jours que tu n'as pas vu le soleil, mon ami...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un homme en quête de fortune ou d’aventure, perdu en plein milieu du grand nord, tente de rejoindre ses compagnons. Dans ce désert de neige et de glace, rien d’autre que lui et un chien... Confronté aux forces de la nature, au froid mordant, sa vie ne dépend que de quelques allumettes avec lesquelles il pourrait se faire un feu... Une histoire à l’intrigue très dépouillée et terrible, transcendée par un dessin qui nous fait ressentir le froid comme on ne l'avait encore jamais éprouvé en bande dessinée.
Christophe Chabouté nous livre ici, avec talent une adaptation libre d'une des plus terribles nouvelles de l’auteur de « Croc Blanc » et de « L’appel de la forêt ». Une histoire à l’intrigue très dépouillée, mais dont le moindre geste, simple et banal prend une dimension inquiétante et fantastique.
Un récit où chaque situation devient démesurément oppressante.
« Construire un feu », nous présente un homme livré à lui-même, face à un univers hostile et luttant jusqu'au bout de ses limites physiques et mentales !

Les princesses aussi vont au petit coin

Les bandes dessinées de Chabouté se remarquent souvent par leur traitement monochrome en aplats noir-blanc et par la prédominance de l’image sur le texte.
Des albums superbes aux rythmiques et plans variés.

Les princesses aussi vont au petit coin de Chabouté

Là encore, c’est très beau… mais très noir !

Une histoire un peu abracadabrante de chasse à l’homme dans une conspiration mondiale. Pas forcément convaincante, mais prenante et tendue avec une mise en abyme finale un peu surprenante mais… bah ! Pourquoi pas.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce type étrange, sorti de nulle part, qu'ils prennent en auto-stop… cet individu, inquiet, agité et armé, qui leur indique maladroitement la route à l'aide du canon de son pistolet… Ce vieil alcoolique qui veut jouer aux Lego… Les autoroutes truffées de caméras, les cigarettes, toujours ces satanées cigarettes, un soi-disant pouvoir occulte, Merlin l'enchanteur, un chauve qui court à tort et à travers, cette manie de toujours vouloir éviter la foule, ce paquebot garé là, en plein milieu du chemin... Et les princesses dans tout ça ?
Chabouté nous livre ici une histoire où, non content de le tenir en haleine, il prend un malin plaisir à désorienter, égarer et embrouiller le lecteur. Un récit déconcertant où tout est sens dessus-dessous et rien n'est à sa place… 112 pages d'un bazar réglé comme du papier à musique, un grand n'importe quoi raconté avec une rigueur et une précision implacables...