Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Après avoir recueilli son témoignage, Agathe Borin raconte cinq mois de la vie d’une jeune femme à la montagne à s’occuper des vaches. Partie avec fils, nouveau-né et conjoint, elle va s’occuper de génisses (pas besoin de traire, c’est déjà ça), des prés, clotures, entretien, coupe du bois… Bref, tout ce qu’il y a faire là-haut !Journal d’alpage de Agathe BorinLe dessin est assez naif, plutôt fort réussi, et passé les premières pages la magie opère, direction les montagnes, le grand air et le son des cloches
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Meuuuhh
Ding
Dong
Ding
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) La montagne, sans doute par son importance dans le paysage et la culture du pays, est un sujet beaucoup abordé dans la littérature et la bande dessinée suisse. On y aborde ses traditions, ses mythes et son cadre atypique. A travers cette bande dessinée, l'autrice aborde le thème de la montagne sous un angle nouveau et en particulier inscrit cette thématique dans une période plus contemporaine. En amenant également l'expérience d'une femme dans un milieu principalement masculin, elle apporte des informations précises et justes sur les alpages d'aujourd'hui ; Agathe Borin s'est basée sur un témoignage pour la réalisation du scénario.
Idéal est déroutant à plus d’un titre. La narration est lente avec de longues planches sans textes, le dessin est très épuré et les lignes tracées au couteau. Et pourtant, au fil des pages, les émotions apparaissent, les sentiments, les intentions se font plus claires et les aplats prennent du volume.Idéal de Baptiste Chaubard et Thomas HaymanBienvenue dans une enclave protégée de la modernité dans un Japon futuriste où l’IA et les androïdes sont omniprésents.L’histoire d’un couple qui s’étiole et que rien ne semble pouvoir sauver… Rien, vraiment ?
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Tu te rappelles ce conte... ?
Celui dont tu m'avais parlé lorsque nous étions allés voir les estampes au palais d'Osu ?
Tu sais, l'histoire de ce vieux roi qui se fait duper par « l'esprit aux mille visages ».
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Les androïdes ont envahi la vie quotidienne, dans le monde entier, partout, sauf sur l’île japonaise très conservatrice de Kino qui résiste à la modernité et aux nouvelles technologies, pour reproduire un Japon de la fin du XXe siècle, gardé sous cloche de verre. Dans cette enclave idéale d’un monde disparu, Hélène et Edo, mari et femme, vivent heureux depuis de nombreuses années. Mais s’il est figé à Kino, le temps commence, pour le couple, à leur jouer des tours. Pianiste de renom, Hélène voit en effet sa place au sein de l’orchestre philharmonique mise en péril depuis l’arrivée d’une musicienne plus jeune et plus talentueuse qu’elle. De son côté, Edo sent que son désir pour sa femme s’étiole peu à peu. Alors, Hélène décide d’introduire dans leur maison un robot, clone parfait d’elle quand elle était jeune, et programmé pour satisfaire les désirs de ses propriétaires.
Mais quand on transgresse les lois, qu’elles soient celles des hommes, de l’amour ou du temps, le prix à payer peut s’avérer élevé…
Voilà un livre qui pourrait être vraiment drôle s’il n’était aussi désespérément réaliste. (Bon, j’avoue, je me suis bien marré quand-même !)La confession de Romane LaforeLa confession, c’est une jeune croyante intégriste catholique, mariée à un militaire, pro-vie convaincue et militante, qui se désespère, mois après mois, règles après règles, de voir son ventre rester vide.
Plongée au cœur d’un activisme crasse et d’une mauvaise foi absolue. Un livre brillant qui, par la candeur d’une confessée, décrit les affres de la prise de conscience d’une jeune femme en plein désespoir face aux injonctions de son éducation, de sa famille, de ses amies, son milieu social et de son église. À la découverte de ses propres désirs, de sa liberté
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Vous avez l'air étonné que je sois revenue. Moi aussi. Après tout, je n'ai pas besoin de vous pour recevoir ma pénitence. Jusqu'au bout, j'ai hésité à faire demi-tour. Il y avait un homme effrayant en bas des marches. Il n'était pas là, la première fois, ou bien étais-je trop bouleversée pour le remarquer. Entortillé dans son sac de couchage, affalé sur un carton, il avait l'air de dormir ─ et puis il s'est redressé d'un coup en m'entendant approcher.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Quel crime a commis Agnès pour ressentir aujourd'hui l'impérieux besoin de se confier ?
Cette jeune catholique pratiquante était pourtant parvenue à rendre sa vie conforme à son rêve de petite fille et au scénario souhaité par son milieu : à vingt ans, elle avait rencontré son futur mari au très prisé bal du Triomphe des saint-cyriens, elle avait abandonné sans regret ses études pour le suivre en régiment à Bayonne, où elle avait attendu tranquillement que s'accomplisse sa destinée de mère de famille nombreuse. Engagements, foi, sociabilité : elle avait tout bien fait. Mais les années ont passé, et son ventre est resté vide. Cette maternité qui se refuse, en instillant chez Agnès le sentiment de son imperfection et de son inutilité, a provoqué en elle une fissure. Au point de la pousser à commettre ce qui ressemble au pire, à ses yeux comme à ceux de sa communauté.
Dans ce roman haletant et glaçant, Romane Lafore met en scène une jeune femme, hantée par le bien et le mal, qui tente de trouver son chemin entre culpabilité et liberté.
Si ce livre m’avait été résumé, j’aurais peut-être souri, condescendant, en imaginant une « mèmère à chat-chat ». Mais il faut le lire et comprendre combien un tel jugement peut-être facile et… totalement hors propos. Et quand bien même ?Toi de Hélène GesternUn livre qui m’a un peu rappelé Assise, debout, couchée ! d’Ovidie et de cette relation particulière qui peut se tisser avec un animal.
Et c’est touchant, tendre et beau. C’est plein d’amour
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) J'ai toujours sur que j'écrirais sur toi.
Depuis que je te sais malade, et qu'à plusieurs reprises tu as frôlé la mort, je me suis mise à prendre des notes pour tout fixer, les souvenirs heureux comme les sombres moments.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Nous sommes dans un bar en bord de mer, entre chien et loup, à la fin de l'hiver. Hélène Gestern a commandé une bière, elle est seule près de la cheminée, dans un coin tranquille, en attendant que le chat du patron vienne quêter une petite caresse.
Elle pense à Mimi, une belle chatte persane qu'elle a recueillie il y a des années, à sa peur de la perdre, à leur tendresse partagée.
Madame Hayat m’a touché, bouleversé. Une histoire toute en contrastes qui raconte l’initiation sentimentale de Fazil.Madame Hayat de Ahmet AltanC’est la liberté folle de Madame Hayat dans un régime totalitaire, c’est la misère après l’opulence, c’est la volupté sans âges et un amour de jeunesse, c’est la timidité face à l’expérience, c’est la volonté de fuir et le besoin de se toucher toujours, c’est une relation inconditionnelle toute en omissions, c’est ambivalence des désirs, c’est envisager un futur dans un pays soumis à un pouvoir arbitraire.
Et plus que tout, c’est la beauté vue pour la première fois, l’émerveillement, l’absolu.
Mais c’est aussi le premier instant des choix déchirants
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) La vie des gens changeait en une nuit. La société se trouvait dans un tel état de décomposition qu'aucune existence ne pouvait plus se rattacher à son passé comme on tient à des racines. Chaque être vivait sous la menace de sombrer dans l'oubli, abattu d'un seul coup comme ces pantins qu'on prend pour cible dans les fêtes foraines.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Fazil, le jeune narrateur de ce livre, part faire des études de lettres loin de chez lui. Devenu boursier après le décès de son père, il loue une chambre dans une modeste pension, un lieu fané où se côtoient des êtres inoubliables à la gravité poétique, qui tentent de passer entre les mailles du filet d’une ville habitée de présences menaçantes.
Au quotidien, Fazil gagne sa vie en tant que figurant dans une émission de télévision, et c’est en ces lieux de fictions qu’il remarque une femme voluptueuse, vif-argent, qui pourrait être sa mère. Parenthèse exaltante, Fazil tombe éperdument amoureux de cette Madame Hayat qui l’entraîne comme au-delà de lui-même. Quelques jours plus tard, il fait la connaissance de la jeune Sıla. Double bonheur, double initiation, double regard sur la magie d’une vie.
L’analyse tout en finesse du sentiment amoureux trouve en ce livre de singuliers échos. Le personnage de Madame Hayat, solaire, et celui de Fazil, plus littéraire, plus engagé, convoquent les subtiles métaphores d’une aspiration à la liberté absolue dans un pays qui se referme autour d’eux sans jamais les atteindre.
Pour celui qui se souvient que ce livre a été écrit en prison, l’émotion est profonde.
Les livres de Justine Niogret laissent rarement indifférent. Le champ lexical est souvent rude, violent, il suinte et peut laisser les doigts qui en parcourent les pages gras et puants. Mais quelles aventures. Quelles claques !Calamity Jane, un homme comme les autres de Justine NiogretDe l’autre côté du miroir, Calamity se retrouve face à sa vie, qu’en a-t-elle fait ? Quels gâchis, quelles peurs, quels regrets ?
Et quels mensonges également ?
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Elle était lovée dans la boue chaude, sous les ventres des chevaux. La matière était tendre, à la douceur de cuir usé, ce cuir qui ne crisse plus sous les doigts, mais se creuse, souple. Elle se tordait là, serpent de chair trop pâle, dans ses robes noires et son chemisier autrefois blanc. Ses cheveux sortaient de son chignon maigre, mèches salies, pleines de nœuds. Elles rampaient avec elle comme autant de vers longs.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Calamity Jane. Légende de l’Ouest, mythe viril, silhouette dressée entre whisky et poudre. Mais qu’y a-t-il derrière le masque ? Une survivante. Ici, pas d’héroïne, pas de gloire. Seulement une femme à nu.
C’est un western crépusculaire. Un requiem pour les légendes. Une main tendue vers celles qu’on n’a jamais écoutées.
Celles et ceux qui attendraient une réponse univoque seront déçu. Car au long des courts chapitres thématiques, Edgar Morin va répondre que oui, mais non, évidement non, mais oui quand même, enfin parfois, et de toute façon, c’est à postériori, alors oui, mais sait-on jamais, et il faut encore voir et rien n’est définitif car les contre-exemples sont nombreux…Y a-t-il des leçons de l’histoire ? de Edgar MorinEn dehors de la blague, voilà un petit livre qui ouvre beaucoup plus de questions qu’il n’apporte de réponses définitives (avec une vision de l’histoire plutôt « guerres, pouvoir et personnalités ») et qui démontre qu’une question qui peut sembler toute simple, cache bien des pièges et des subtilités.Un petit plaisir divertissant
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) « La vraie histoire étant mêlée à tout,
le véritable historien se mêle de tout. »
Par ces mots, dans Les Misérables, Victor Hugo signifie que l'Histoire se nourrit de connaissances tirées de toutes les disciplines, notamment des sciences humaines, des récits tels que les Mémoires et les romans, et même des sciences naturelles - ainsi les aléas du climat peuvent-ils avoir une incidence capitale sur les événements historiques.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) L'Histoire n'a cessé d'être pour Edgar Morin un sujet de réflexion - y compris l'Histoire à laquelle il a participé. Témoin des atrocités de la guerre, des bouleversements économiques et écologiques, penseur des civilisations, Edgar Morin en a tiré des leçons fondamentales qui éclairent le passé et nous aident à construire l'avenir.
Depuis son poste de vigie, il nous apprend que l'improbable peut advenir, que les destructeurs peuvent être aussi de grands civilisateurs, que les mythes influent puissamment sur le réel, qu'un seul individu peut parfois changer le cours de l'Histoire... Dans un esprit de synthèse particulièrement vif, Edgar Morin nous entraîne dans le grand voyage de l'humanité, de l'Antiquité à nos jours.
Une réflexion profonde et personnelle sur le temps long, nourrie d'une expérience humaine et intellectuelle incomparable.
Il y a du génie dans les poésies de Brigitte Fontaine. Il y a aussi un peu de désinvolture parfois.Vers luisants de Brigitte FontaineUn recueil un peu inégal peut-être.
Il n’est pourtant pas utile de juger la poésie (ce que je n’arrive paradoxalement pas à faire), il vaudrait mieux s’y laisser emporter. Mais voilà, toutes les vagues n’ont pas la même puissance
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Le quat quarante en baisse
ces quatre-vingt en hausse
mon lévrier en laisse
cathédrale de Beauce
ça n'a ni queue ni tête
tout ce que je raconte
eh oui je suis poète
poétesse sans honte
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Quand un journaliste l’interroge en 2021 sur ce qu’elle écrit, Brigitte Fontaine répond : « Je n’en sais rien. Des poèmes tordus, un peu loufoques, un peu jolis et un peu sinistres. Car je suis paradoxale. Je suis un oxymore, je suis baroque et un peu rock. »
Les Vers luisants en sont la preuve émouvante. Dans ce recueil de poèmes en vers, Brigitte Fontaine décrit sa volonté d’être toujours la plus libre possible, de vivre sans temps mort, de jouir sans entrave, sans égard pour les épreuves de l’existence. C’est aussi loufoque que lyrique, drôle que profond. Friandises et souvenirs d’enfance, premier smack et affaires de cœur, squelette tordu et vieillesse… Les Vers luisants nous emportent dans une ode à la vie qui demeure, malgré tout.
Si le slip tel que nous le connaissons aujourd’hui à pris toute la place dans de nombreux pays il n’a pas toujours ressemblé à ce qu’il est devenu. Petit tour d’horizon et d’histoire !En slip de Manuela MorgaineEt c’est drôle, parfois curieux ou déroutant pour un européen nourri aux publicités vestimentaires du 21e siècle qui le déclinent au fil des saisons : moulant, coloré, ample, échancré, minimaliste, coloré, imprimé, boxer, caleçon, synthétique ou en fibres naturelles.
Avec un petit coup de cœur pour un tout dernier chapitre qui interroge nos modes de consommations (sous-)vestimentaires actuelles
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Écoute le bruissement des éléments qui se forment. Te voilà au tout début du commencement. La vigne pousse en nature et le jardin d'Éden est encore inhabité, les grappes de raisin sont gorgées et leurs feuilles hermaphrodites. L'humanité ─ entends l'homme et la femme ─ n'est pas encore venue au monde. La Bible invente d'abord l'Adam seul dans l'Éden, ce jardin aux mille et un fruits, aux végétaux fabuleux nommé paradis. Lui-même, Adam, a été façonné en argile de la main de Dieu. Sexe encore seul, il crée les étoiles, simples étincelles projetées de ses semences. Et puis de sa côte, le long de son flanc, surgit Ève.
Les voilà, couple originel mué de l'argile en corps de chair.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « En slip », ou « Une histoire du slip » est avant tout une histoire de la représentation de l’homme et de son intimité vivante et fantasmatique à travers le monde et les temps du monde. Une histoire de son ingéniosité, de son imagination, de sa poésie et de son érotisme, en parcourant tous les territoires avec la variété de ses inhibitions, exhibitions, coutumes, végétaux et animaux, paysages, températures et tempéraments.
L’ouvrage est composé d'un prologue (La grappe) et de 7 parties (La feuille - La coquille - Le nœud - La peau - L’étoffe - La poche - Le slip). Chacune d’entre elles traite d'une matière, d'une texture. Les petits textes, sous la forme de proses poétiques, qui ouvrent chaque partie, scandent une série d’images non chronologiques, mais plutôt thématiques brassant toutes les époques, cultures et tous les continents. Ces illustrations légendées inscrivent ainsi un contrepoint plus documentaire.
Jane n’a aucun souvenir son père qui fuit peu après sa naissance et sa mère vient de mourir sans ne rien lui en dire. Elle part à la recherche de celui qu’elle ne connait pas.Pourquoi les hommes fuient ? de Erwan LarherEnchaînant différents modes de narration, Erwan Larher nous balade à sa suite. C’est haletant, cocasse, sexy, intime et par cela, il nous dresse quelques portraits très réussis du showbiz. L’artiste aux idées pures, l’arriviste, le producteur, l’écrivain (mention spéciale !), la retraitée des lumière qui tente de briller encore, les contadins (Erwan aime les mots) du bistrot, les gentils et les moins gentils… Et c’est criant de réalisme !Mais diantre pourquoi tout mélanger, pourquoi ces robots ? L’histoire était magnifique, même les auras ne semblaient pas complètement à côté… Mais le soulèvement des machines… pourquoi ici ?
Mais ce n’est pourtant qu’un détail. Car oui, cette quête est magnifique
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) La tentation de disparaître. Devenue besoin. Petit à petit, au fil des déceptions, des trahisons. De moins en moins te reconnaître dans tes semblables. Ou trop te reconnaître, au contraire. Dans leurs lâchetés, leurs petitesses, leurs démissions. Qui sont aussi les tiennes.
Alors la tentation...
... de...
... disparaître.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Jane a 21 ans. Hyperconnectée, elle vit au présent entre jobs d'hôtesse et menus larcins, boîtes et soirées branchées, ses amants d'une nuit et ses deux colocataires. Un soir, le hasard la jette malgré elle sur la piste de son père, qu'elle n'a jamais connu. Est-il cette pop star dont on a perdu la trace ? Ce guitariste punk passé à côté de sa vie ? Ou ce solitaire retiré de la compagnie des hommes ?Jane se prend au jeu des vérités parfois contradictoires tandis que son environnement se détraque. La violence du réel, son humanité aussi, s'engouffrent dans les brèches à mesure qu'elle perd le contrôle.