Un bon polar à l’ancienne qui, plus que de chercher whodunit va s’attacher à how, tant le coupable semble être désigné d’emblée. Mais, bon-sang-de-bon-soir, comment a-t’il pu ? alors qu’il se trouvait de l’autre côté du Japon, sans cesse de train en train ou en bateau ?
Une histoire de corruption au ministère X et de deux suicidés au cyanure retrouvés sur une plage.
Un chouette bouquin pour les amateurs du genre avec une enquête un peu complexe mais qui se dénoue petit à petit et avec suffisamment d’explications pour que tout reste clair, même pour qui ne connaîtrait absolument pas le Japon et ses horaires de trains à la précision légendaire (oui… difficile de transposer ça au pays de la SNCF)
Le treize janvier au soir, Tatsuo Yasuda invitait un de ses clients au Koyuki, un restaurant de luxe d'Akasaka. L'invité était un directeur de ministère.
Tatsuo Yasuda dirigeait la société Yasuda de matériel pour machines. Celle-ci s'était considérablement développée ces dernières années. On disait que des subventions ministérielles y étaient pour quelque chose. Cela expliquait sans doute pourquoi Yasuda invitait très souvent des clients d'une telle importance au Koyuki.
Un double suicide d'amoureux et une sordide affaire de corruption. Un meurtrier très méticuleux et une enquête bien embrouillée qui pourrait ressembler à première vue à une visite touristique dans tout le Japon.
Dans les bars de Tokyo, l'inspecteur Mihara découvre des pots-de-vin et la vérité au fond d'un verre. Dans les trains, de Kamakura à Hokkaido, il a de curieux pressentiments devant un paysage de chiffres et apprend aussi la poésie japonaise dans un annuaire des chemins de fer.
Tokyo Express est un des plus célèbres polars japonais contemporains. C'est ce livre qui consacrera en effet Matsumoto comme le meilleur écrivain de romans policiers du Japon. Vendu à plusieurs millions d'exemplaires, il obtint un succès légendaire et sa réédition faisait de lui un des plus grands best sellers de l'après-guerre