Un livre surprise. Alors que je m’attendais à un essai sur les femmes qu’on traite comme des chiens (le parallèle est intéressant et y est quelque peu (oui, un petit peu quand même) abordé), Ovidie parle principalement ici des chiens de sa vie, Eddy, Raziel, Alaska, Freyja et Brünnhilde.
Et c’est une très bonne surprise mêlée d’anecdotes, de pensées, d’amour et de deuils (comme toujours avec les chiens).
Et la vision d’un Jésus bad ass entouré de femmes et de rebuts ou de Luther fantasmant sur des petits chiens d’or aux boucles en pierres précieuses m’a bien amusé
« Prends le chien avec toi ! » J'ai dix ans et je pars sur mon vélo acheter des barres chocolatées à la petite épicerie du village voisin, tenue par une femme à l'âge indéfinissable qui passe ses journées à tricoter.
Les chiens accompagnent Ovidie depuis l'enfance. Animaux protecteurs, membres de la famille, thérapeutes, ils l'escortent. Ils sont des marqueurs biographiques, indissociables des moments importants de son existence.
Ovidie raconte ce lien, d'une plume précise, drôle et bouleversante. Elle questionne la place unique des chiens dans la vie des femmes. Car les chiens ne sont pas seulement les meilleurs amis de l'homme. Derniers remparts contre les agressions, enfants de substitution, ils ont passé avec les femmes une alliance mystérieuse pour survivre à la violence.