Gueule de Truie

Gueule de Truie, un inquisiteur post-apocalyptique chargé par les prêtres d’éliminer les derniers survivants du Flache afin que le nouveau règne puisse voir le jour. Un exécuteur zélé.

Jusqu’à sa rencontre avec une fille qui porte une boite.

 — Monseigneur, grince Gueule de Truie à l'homme de Troupe. Ça t'arrache la gueule, hein, connard. Elle fait mal au cerveau et aux dents, la langue ancienne.
Il est tenté de lui cracher dessus. Il se retient. Pas seulement à cause de la cagoule.
 — Bâtard, va, ajoute la Cavale.
L'autre le regarde avec des yeux humides de chien qu'on frappe. Gueule de Truie n'est pas un imbécile, il n’est dupe de rien. Il sait que ces gens ne savent même plus parler. Il sait que l’autre ne comprend qu’à peine ; le ton, un peu, comme les animaux. Des mots simples, vite avalés et digérés, des ordres, des morceaux d’information. Faim, soif, brutal, dormir, peur. Rien d’autre. Gueule de Truie les hait à un point qui lui brûle le ventre. Comme s'il pissait du napalm.
Gueule de Truie de Justine Niogret

Une fable violente sur la quête de soi. Le road-trip de deux êtres liés par une chimère. Faut-il perdre nos derniers déguisements, se retrouver nu et s’affranchir de toutes nos dernières croyances et illusions ? Pourquoi ? Pour se retrouver face aux cendres de notre vie et naître enfin, dévasté ?

Un livre sombre aux multiples messages, cryptiques

Déroutant

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le fond véritable du tableau ; le sable, l'ocre, le vert-de-gris et l'ivoire de la masse des corps. Au loin, la mer d'un turquoise éteint ; prologue.

« Lumière ».
« Lumière ».

L'enfant ferme les paupières, assez fort pour voir cramoisi. Il connaît les lumières, mais celle-ci lui blesse les rétines, même cachées derrière sa peau. Il pose les mains sur ses yeux et serre jusqu’à en avoir mal. Les lumières, oui, il en a l’habitude, mais celle-ci est une lumière, la lumière, un mot de la langue ancienne, compliqué dans la bouche. Elle brûle.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Gueule de Truie, voilà un nom qu'on gagne. »

L'Apocalypse a eu lieu.

Pour les Pères de l'Église, elle a été causée par Dieu lui-même. Comme la Terre est morte, ils n'ont plus qu'un seul but : détruire le peu qui reste, afin de tourner une bonne fois pour toutes la page de l'humanité.

À leur service, Gueule de Truie, inquisiteur. Dès le plus jeune âge, on lui a enseigné toutes les façons de prendre la vie. Caché derrière le masque qui lui vaut son nom, il trouve les poches de résistance et les extermine les unes après les autres.

Un jour, pourtant, il croise la route d'une fille qui porte une boîte étrange, pleine de... pleine de quoi, d'abord ? Et pourquoi parle-t-elle si peu ? Où va-t-elle, et pourquoi prend-elle le risque de parcourir ce monde ravagé ? En lui faisant subir la question, Gueule de Truie finit par se demander si elle n'est pas liée à son propre destin, et si son rôle à lui, sa véritable mission, n'est pas de l'aider à atteindre l'objectif qu'elle s'est fixé, et peut-être même d'apprendre à vivre.