Les clients d’Avrenos

Triangles amoureux à Stabmoul. Enfin… plus que de triangles on peut plutôt parler d’une vraie boule à facettes. qui tourne autour de Nouchi, une ex-danseuse de cabaret qui fait tourner les têtes et de Bernard de Jonsac qui travaille à l’ambassade française.

Dès minuit, Jonsac avait les tempes douloureuses et surtout la sensation, une fois de plus, de graviter dans un univers inconsistant. À dix reprises déjà, il était passé de la terrasse du bord de l'eau à la terrasse du premier étage, en jetant un coup d'œil furtif dans toutes les chambres. Maintenant, il recommençait...
Stolberg l'avait dit : c'était bien une nuit du Bosphore, avec sa mollesse, ses magnificences et ses pauvretés, ses parfums et ses moisissures. Comme dans les paysages de Stamboul, il y avait une bonne part de poésie trop voulue, mais aussi quelques moments vraiment rares qui ne devaient rien à la volonté des hommes.
Les clients d’Avrenos de Georges Simenon
Nouchi qui a peur de la pauvreté et ne veut appartenir à personne et Jonsac prêt à tout pour ne pas la perdre. Couple, amis ou alliés dans cette ville lascive et envoûtante ?

Un très bon roman dur qui se déroule comme un pas de danse, fait d’allers et de retours et de quelques pieds écrasés pour tenter de ne pas se perdre

Le 12e roman dur de Simenon

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
On n'attendait pas encore de clients, bien qu'un étudiant qui venait pour Sadjidé fût déjà accoudé au bar. Mais ce n'était pas la peine de le servir, car il ne commandait que des bocks et ne les buvait pas.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Quels sont les secrets qui unissent Nouchi, l'entraîneuse de dix-huit ans originaire de Vienne, et Bernard de Jonsac, ce Français d'une quarantaine d'années que tout le monde croit diplomate ? Quels mystères se cachent derrière leur errance aux parfums d'insouciance ? Partis d'Ankara, ils arrivent à Istanbul. Les nuits moites du Bosphore cachent des personnages qui se guettent, se haïssent, sympathisent parfois... Rien ne change dans ce décor où la torpeur gouverne. Et pourtant... Une femme est retrouvée comme morte, Nouchi fascine, et Bernard de Jonsac ferme les yeux sur ce qu'il ne veut pas comprendre.