Le monde véritable

Ce monde véritable est sous titré « fable ». Une fable tendant à illustrer une leçon de vie… Et donc ? De quelle leçon Jim Fergus souhaite donc nous parler ? Il y a des méchants ? Le bonheur ne dure jamais, soyons vigilants ? Il faut faire confiance aux animaux ?

Premiers arrivés, les loups se sont massés sur la colline voisine, formant des meutes de différentes espèces. Pitoyables créatures, et pourtant angoissantes, secondées de coyotes, de renards, de chiens, tous pelés et la bave aux babines. Leurs côtes saillantes semblent prêtes à leur trouer la peau. Ils sont si proches maintenant que nous parviennent les miasmes qu'exhalent les cavaliers et leurs montures. Des hommes, des femmes se dressent sur une seconde colline, répandant tous une puanteur mortifère, l'odeur infecte de la chair putride.
Le cavalier qui s'avance à présent, brandissant un drapeau aux couleurs inconnues, n'a pas cet aspect maladif que présentent les autres. Ni son cheval ni lui ne paraissent mal en point.
Le monde véritable de Jim Fergus

Un petit opus qui m’a semblé bien inutile et fort loin de la puissance des Mille femmes blanches.

Illustrations de Anne-Gaëlle Amiot

Restent de très belles illustrations de Anne-Gaëlle Amiot qui agrémentent une bien faiblichonne fable

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je m'appelle Molly McGill Hawk et je suis arrivée ici, en compagnie d'un certain nombre de mes concitoyennes, à l'automne de l'an de grâce 1877.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
1877 : Victime de violences conjugales, Molly McGill, une jeune institutrice, est condamnée pour le meurtre de son mari. Emprisonnée à Sing Sing, elle a l'occasion de s'en sortir en acceptant de rejoindre un convoi de mille femmes blanches destinées à épouser des guerriers indiens. Bientôt, elle découvre les mœurs des Cheyennes, leur culture, leur communion avec la nature, et trouve une liberté inespérée en adoptant leur mode de vie. Mais quelques mois plus tard, en dépit de tous les traités, l'armée américaine décime sa tribu. Molly a désormais le choix entre rejoindre une prétendue « civilisation » dont elle ne connaît que trop les méfaits ou dépérir dans une réserve. Elle décide alors, en compagnie d'un petit groupe de femmes, de suivre une vieille Cheyenne aveugle vers le « Monde véritable », un paradis selon la mythologie amérindienne. Et elle se retrouve en effet dans un véritable Éden, une prairie luxuriante au pied des montagnes, en compagnie de Hawk, son époux indien, de leurs filles, et de leur chien, Falstaff. Mais bientôt, une voyageuse impromptue se présente pour prévenir la petite communauté d'une menace imminente...

Après Mille femmes blanches, c'est sous la forme d'une fable que Jim Fergus nous raconte ici la destinée de Molly, une héroïne hors du commun. Il nous offre à la fois un magnifique portrait de femme et un hommage bouleversant à une culture pleine de vie que la civilisation moderne s'est efforcée d'éradiquer. On peut aussi y lire une parabole d'une actualité brûlante sur les dangers qui guettent notre monde.