Ubasute

Dans un style très poétique, Ubastute raconte un adieu à la vie.

Un jour, la maison est devenue pleine de toutes les absences. Vide d'enfants, vide d'époux, depuis de trop longues années, vide d'amants de passage dont je m'étais lassée. Vide.
Des traînées de rires et de larmes me font cortège dès le matin et j'ai quelquefois le sentiment que le plus grand risque est de me perdre.
Se perdre dans les placards des souvenirs, se perdre dans le silence immobile des journées pluvieuses, se perdre dans l'air figé des lendemains à inventer.
Ubasute de Isabel Gutierrez

Un livre qui se lit autant pour sa poésie, son rythme et sa douceur que pour son histoire. Une mère en fin de vie, malade, demande à son fils de la prendre sur son dos et de la porter à la montagne pour s’y éteindre.

Un moment pour évoquer sa vie en silence avec son fils.

Un livre plein d’émotions… un peu too much, peut-être

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
C'est un jour de très grand vent, un vent de fin d'automne sur la surface de ce monde.
Marie n'en finit pas de rincer son riz blanc.
Depuis ce matin, les branches du cerisier ont commencé à s'entrechoquer dans un bruit de cannes sèches.
C'est son temps.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Marie va mourir. Elle demande à son fils de la porter dans la montagne pour la déposer sous le Grand Rocher. Ce court périple est la dernière chance pour Marie de parler à son fils.

Ce roman autour de l'ubasute, cette tradition ancestrale du Japon qui voulait que l'on abandonne en montagne une personne âgée et malade, brosse le portrait d'une femme lumineuse. C'est un véritable hymne à la vie, à sa beauté et à sa cruauté.