Les mains glacées

Invitée en résidence sur le Knut, un voilier faisant le tour du Groenland, MarieMo (Marie-Morgane Adatte) en profite pour illustrer son périple. Elle livre ici des petites scènettes qui parlent de la vie dans le grand Nord, de sa fragilité ou de l’impact humain à l’encre de Chine en noir et blanc. C’est parfois drôle, inquiétant et toujours très beau.

Les mains glacées de MarieMo

Ces historiettes sont entrecoupées de pages de journal à l’écriture plus approximative (disons… déchiffrable), des croquis, des notes et des essais dispensables, zut.

Une balade en bateau au milieu des icebergs avec quelques planches remarquables !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Même pas un jour et j'ai déjà plein de choses à dire, à dessiner...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Bande dessinée « reportage », Les Mains Glacées donne une vision sensible du milieu marin polaire et de la fragilité de son écosystème. De retour d'une résidence le long des côtes du Groenland sur le voilier Knut de l'association MaréMotrice, MarieMo élabore cette série de petits sketches magnifiquement illustrés à l'encre de chine. Mélanges entre réalité et imaginaire marin, ils dévoilent un certain regard sur les aléas d'un continent en proie au réchauffement climatique. Un dialogue entre l'océan, la glace, la faune et l'illustratrice

Cabot-Caboche

Quelle merveille de bande dessinée qui m’a tiré des larmes. L’histoire d’une vie de petit chien, Le chien, racontée par lui-même.

Cabot-Caboche de Grégory Panaccione

Une quête adaptée d’un petit roman jeunesse de Daniel Pennac mais qui n’est pas sans rappeler Un océan d’amour, une autre BD de Panaccione qui était sans texte.

Il est un peu moche et sa vie débute dans une décharge. Et c’est beau comme tout !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Jugé trop laid pour être adopté, le Chien est laissé pour mort dans une décharge. Gueule Noire, une vieille chienne qui vit là, lui vient en aide. Son principal conseil ? Trouver au plus vite une maîtresse et, surtout, bien la dresser ! Cette maîtresse, ce sera Pomme.Mais cette petite fille a un solide caractère et va s'avérer particulièrement difficile à apprivoiser...
Un récit drôle et sensible, fidèle adaptation du roman dans lequel Daniel Pennac adresse aux enfants un appel pour le respect de toute forme de vie, particulièrement celle de leurs animaux de compagnie

L’inversion de la courbe des sentiments

Robinson possède un vidéoclub. Il est fraîchement séparé et fait quelques brèves rencontres sur les réseaux sociaux. Il a aussi une ex qui vide son appart et un père qui débarque parce qu’il s’est fait virer par sa femme et aussi…

L’inversion de la courbe des sentiments de Jean-Philippe Peyraud

… et aussi une soeur dont le fils à disparu avec une voisine, qui a d’ailleurs un mari jaloux… Et il y a aussi une histoire de braquage…

Tout ça semble bien compliqué, mais finalement, ça passe plutôt bien.

Des destins croisés dans une BD fraiche et dynamique

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Grinss !
Mmmmh...
Pff... T'es un lève tôt, toi...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Autour de Robinson on se quitte, on disparaît, on refait sa vie ou on cherche un père. Pendant ce temps-là, Robinson, vend des DVD et drague sur internet.
À moins que la courbe des sentiments ne s'inverse...

Louise : le venin du scorpion

Louise Brooks, actrice du cinéma muet au jeu tout en retenue et naturel à une époque ou la surenchère était de mise.

Louise : le venin du scorpion de Chantal Van den Heuvel et Joël Alessandra

Une femme libre (à l’époque les mots étaient bien différents) qui paya fort cher le prix de son indépendance.

Un bande dessinée aux traits et couleurs très réussis, illustrant l’histoire de cette femme forte au caractère affirmé qui, par ses refus de se plier aux hommes de pouvoir, se fit blacklister de Hollywood

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Louise,
Tu étais la beauté, l'esprit, la grâce incarnés. Et ton jeu était sublime.
Pourtant, un seul film, LouLou, aura marqué ta carrière.
Hollywood, «l'inhumaine usine à films», t'a très vite blacklistée.
Parce que tu en refusais les règles ? Sans doute...
Mais aussi, tu disais de toi-même : «Je suis le poignard de ma propre plaie».
Pourquoi, Louise ?

Ville avoisinant la terre

Curieuse bande dessinée que cette ville avoisinant la terre dans laquelle Farid, un soir en rentrant du boulot ne retrouve pas son immeuble.

Ville avoisinant la terre de Jorj Abou Mhaya

Folie, amnésie, surréalisme ou fantastique ? Une ville où l’on croise un batman-mouche (ou pas ?) des prostitués transsexuels, des foules traçant un chien pour lui faire la peau…

Curieuse BD, vraiment ! dont je ne suis pas sûr d’avoir saisi le message. C’est plutôt beau, certes, avec un style très assumé et original, mais je me suis perdu dans cette étrangeté

La folie est comme l’oubli : un don des dieux

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Jorj Abou Mhaya est né à Beyrouth pendant la guerre civile. Avant de s'intéresser à la bande dessinée, il a commencé par peindre : il expose ses premières toiles à l'âge de dix-sept ans à l'International Art Gallery de Londres. Il devient ensuite caricaturiste et illustrateur pour divers journaux et agences de publicité à Beyrouth et au Moyen-Orient. Ville avoisinant la Terre, son premier album, publié en langue arabe par les éditions Dar Onboz, a remporté le prix du meilleur album du Festival international de la bande dessinée d'Alger

Mata Hari

Espionne à quatre sous, fusillée pour l’exemple sans implication réelle, courtisane et danseuse… Mata Hari est un personnage qui fascine.

Mata Hari de Esther Gil et Laurent Paturaud

Une bio qui tente de coller au près de sa vie, aux dessins et couleurs soignées.

Mais voilà, il m’a manqué un envol, de la fantaisie, un peu d’extravagance pour me convaincre, sans pour autant trouver quelque chose à reprocher à ce très beau travail

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Forteresse de Vincennes, 15 octobre 1917
L'heure est venue de jouer le dernier acte...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Par un matin d'octobre 1917, en pleine Première Guerre mondiale, Mata Hari, convaincue d'intelligence avec l'Allemagne, est condamnée à mort par l'armée française.
Celle qui ensorcela le Tout-Paris de la Belle Époque avec son célèbre numéro d'effeuillage sur des danses orientales était-elle réellement coupable ?
A-t-elle vraiment été un agent double ou a-t-elle servi de bouc émissaire aux services secrets français ?

Le chevalier blanc

N’écoutant que son courage, le chevalier blanc part à l’assaut du château pour délivrer la princesse dans son donjon.

Le chevalier blanc de Michaël Escoffier et Stéphane Sénégas

Mais l’a-t’il écoutée, ce gros lourdeau ?

Un album hilarant à lire (et relire) le soir avant de s’endormir.

Et non, toutes les princesses ne veulent pas être sauvées et toutes ne sont pas des petites choses fragiles

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Une histoire d'amour tout feu tout flamme qui vous tiendra en haleine jusqu'à la chute»

L’expédition

Un album qui pourrait sembler de bric et de broc et qui pourtant met un dessin apparemment désordonné au service d’une très belle histoire. Une rencontre réussie entre texte et illustrations

L’expédition de Stéphane Servant illustré par Audrey Spiry

L’histoire d’une vie en 36 pages, cela peut sembler un peu short, mais pourtant, tout y est.

Va, mon enfant
Parce que nous sommes des pirates,
l’expédition ne fait que commencer.
Va, mon enfant, toujours cherche ta liberté.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
J'ai écumé les mers. J'ai tatoué mon corps, mes joues, mes bras d'amours et de cicatrices, de blessures et de joies.
Un matin, sur le pont, j'ai serré un enfant contre mon cœur de pirate.

Bluebells Wood

Une bande dessinée aux dessins plutôt réussis avec des couleurs à l’aquarelle des plus vivantes. L’histoire d’un homme, peintre en panne d’inspiration et en plein deuil amoureux, passant ses journées isolé dans une maison au bord de mer avec une modèle qui vient régulièrement poser nue pour lui (une BD avec des nus très réussis, d’ailleurs). Mais la mer est jalouse.

Bluebells Wood par Guillaume Sorel

L’histoire d’une passion entre un homme et une sirène. Mais…
… Mais les sirènes n’existent pas, non ? Alors ? Comment ?

Un album sympa au scénario peut-être un peu bancal qui ne met pas vraiment en valeur le talent graphique

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Depuis la disparition de sa femme, William vit reclus dans sa maison située entre une côte brumeuse et une forêt aux allures de conte de fées. Incapable de se reconstruire, il mène une existence solitaire et sans saveur, ne parvenant à se réfugier que dans la peinture. Ses seules visites de l’extérieur sont Victor, son ami et agent, et Rosalie, sa jeune modèle. Jusqu’au jour où William fait la rencontre d'une créature aussi belle que farouche et pour laquelle il nourrit des sentiments contradictoires : une sirène. Mais est-elle seulement réelle ? Ou ne s’agit-il que d’une illusion venue pour remplacer le fantôme de sa femme disparue ?

Nymphéas noirs

Incroyable comme je me suis laisser berner et balader par cette bande dessinée. Magnifique !

Nymphéas noirs de Fred Duval et Didier Cassegrain adapté d’un roman de Michel Bussi

Déjà, le dessin de Didier Cassegrain est très bon, adapté au sujet (un polar) et au genre (Monet à Giverny), des aquarelles superbes dans une mise en page classique, des personnages et des paysages vivants et travaillés, une réussite.

Et le boulot de Fred Duval ! Comment réussir une pareille adaptation ? Chapeau ! Cette histoire de meurtres à différentes époques avec la sensation de ne parfois pas tout comprendre et cette façon de tirailler les perceptions est absolument réussie.

Une grosse BD, un polar convainquant qui me donne envie de lire l’original. Mais maintenant que je sais, aurais-je le même plaisir ? … C’est fait et c’est ici !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Trois femmes vivaient à Giverny, le village de Normandie où Monet a peint ses légendaires Nymphéas. La première était méchante, la deuxième était menteuse, la troisième était égoïste. Toutes les trois pensaient que le village était une prison, un grand et beau jardin grillagé, un tableau dont il serait impossible de déborder du cadre. Une fois pourtant, pendant treize jours, les grilles du parc s'ouvrirent pour elles... Ces treize journées défilèrent comme une parenthèse qui s'ouvrit par un meurtre, le premier jour, et se termina par un autre, le dernier jour...

Publié en 2011, Les Nymphéas noirs est un roman multiprimé de Michel Bussi qui a su conquérir dans un même élan lecteurs et critiques. Mais est-ce suffisant pour réaliser une bande dessinée exceptionnelle ? Oui, si l'adaptation est écrite par Fred Duval et si les couleurs de cette histoire sont confiées à Didier Cassegrain. Pour la première fois, ce virtuose de la bande dessinée d'action arme son pinceau d'acrylique, donnant toute son ambition picturale à cette intrigue située dans la capitale de l'impressionnisme. Avec Fred Duval et Didier Cassegrain, Michel Bussi trouve son incarnation graphique