Les amis de Pancho Villa

Rodolfo Fierro était la bras droit de Pancho Villa. Un tueur sanguinaire et sans pitié.

Les amis de Pancho Villa de Léonard Chemineau

Adapté d’un roman de James Carlos Blake, Léonard Chemineau propose ici bout de l’histoire de la révolution mexicaine – sa partie sanglante en tout cas – avec un graphisme particulièrement à propos.

Une histoire quand même un peu touffue pour être résumée dans une BD de 128 pages dans lesquelles la mort s’invite plus souvent qu’à son tour

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
C'est en 1910 que tout a commencé.
Je faisais deux ans de taule à Chihuahua pour avoir buté un flic.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Quoi de mieux pour narrer l'épopée de la révolution mexicaine que de se mettre dans la peau de Rodolfo Fierro, le plus fidèle et irréductible compagnon de Pancho Villa ? À travers son récit, c'est l'histoire chaotique du Mexique au début du XXe siècle qui défile. L'odyssée grandiose et pitoyable de ces révolutionnaires à la fois idéalistes et cruels.
Entre faits et fiction, une vision très noire, d'où émergent des moments d'authentique grandeur, le dévouement et le courage d'hommes sans mesure, qui embrassent la vie et la mort avec la même fougue. Une réflexion sur le sens de l'action révolutionnaire

Et puis merde

Un monde post apocalyptique, des révolvers, une communauté un poil bizarre, quelques gimmicks éculés avec des femmes très jeunes et belles, des vieux décrépis, et tueurs à gage maladroits, un piège comme une passoire, des morts.

Jeremiah, tome 36 : Et puis merde de Hermann

Tout cela sent le réchauffé d’une vieille recette qui a perdu toute saveur

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Jeremiah et Kurdy, seuls survivants d'un incendie ayant ravagé leur hôtel, tentent d'échapper à la police et se retrouvent sur une propriété privée très sécurisée. Ils sont accueillis par le propriétaire et découvrent vite ce qu'il cache avec tant d'empressement

Mécaniques du fouet : vies de Sainte Eugénie

Une biographie mixant la bande dessinée, la peinture, le dessin, du texte et des réflexions personnelles. Un livre atypique et biscornu comme le fut la vie d’Eugénie Guillou (1861 – date de mort inconnue) et aussi fouillée que les traces de sa vie sont lacunaires.

Mécaniques du fouet : vies de Sainte Eugénie de Christophe Dabitch et Jorge González

De religieuse à mère maquerelle prodiguant le fouet, la vie d’Eugénie s’est déroulée à l’inverse d’une rédemption jusqu’à une fin inconnue.

En reprenant les rares vestiges de son passage principalement constitués de son dossier judiciaire, Christophe Dabitch restitue une histoire hypnotique – et un peu glaucasse quand même – très bien mise en valeur par les peintures et dessins aux techniques mixtes et déroutantes de Jorge González.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Eugénie Guillou fut nonne puis spécialiste de la fessée et des mises en scène sexuelles à Paris, au début du XXe siècle.
On la surnommait «La Religieuse»
Elle voulait être indépendante et inventer sa vie, elle aimait le théâtre du fouet. Disparue, morte, oubliée, elle n'a laissé que quelques traces, comme des petits cailloux.
Aujourd'hui, celui qui vous raconte son histoire a ramassé les petits cailloux.
Il y a un siècle entre eux, mais ils se parlent.
Il l'appelle Eugénie, puis Sainte Eugénie, parce qu'elle le vaut bien.
Laisse-moi t'appeler mon Chou.
Ce n'est pas vraiment mon style...
Ça fait pute, comme dans les romans de genre.
Ça doit te plaire puisque tu vas raconter mon histoire

Et nos lendemains seront radieux

Quel bonheur, quel coup de coeur, quelle bande dessinée fantastique !

Et nos lendemains seront radieux de Hervé Bourhis

Premièrement, le graphisme (couleurs, dessins, aplats) est magnifique, j’ai adoré !

Ensuite, les mises en pages, le schéma narratif, les titrages et tous les effets sont parfaitement utilisés pour la mise en avant du scénario.

Et surtout, l’histoire est géniale, jusqu’au-boutiste et absolue. Le début est tendre comme l’enfance et la fin à la hauteur des idéaux.

Une histoire d’écologie radicale, d’incapacité politique et de pouvoir qui corrompt de facto les âmes les plus pures et aguerries. Et qu’importe sa propre vision personnelle, Hervé Bourhis signe là une géniale BD drôlissime et désespérante

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Sylvain et Camille sont conseillers politiques. Un soir, ils se retrouvent isolés avec la présidente de la République au fort de Brégançon. C'est ainsi que les deux idéalistes décident de la prendre en otage pour imposer au pays une politique écologiste

Le jeune acteur : aventures de Vincent Lacoste au cinéma

À quatorze ans, le jeune Vincent Lacoste est pris pour le premier rôle dans le casting du premier film de Riad Sattouf, les beaux gosses. C’est le début d’une carrière prometteuse. Les premiers pas, les espoirs fous, la gestion de la célébrité naissante, le jeu d’acteur… tout est nouveau !

Le jeune acteur, tome 1 : aventures de Vincent Lacoste au cinéma de Riad Sattouf

Une histoire qui sent bon le vrai et la « belle histoire » – un peu convenue

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En 2008, Riad Sattouf réalise son premier film, Les Beaux Gosses. Il choisit comme premier rôle le jeune Vincent Lacoste, timide et complexé, qui n'avait jamais imaginé être acteur.
Le collégien de 14 ans se retrouve alors propulsé dans le monde secret, fascinant et parfois flippant du cinéma !
L'histoire vraie d'un adolescent anonyme devenu l'un des acteurs les plus talentueux de sa génération

Les catastrophobes : rions avec la fin du monde

Rions ensemble avec la collapsologie !

Les catastrophobes : rions avec la fin du monde de Didier Tronchet

Monsieur et Madame tentent d’imaginer la survie. Madame à les pieds sur terre (ce qu’il en reste) et Monsieur semble avoir un peu plus de peine.

C’est rigolo, très premier degré, pas vraiment inventif mais facile à lire et arrache de temps à autre un sourire en coin.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Cet album traite avec humour de la crise écologique en mettant en scène un couple qui s'oppose sur l'attitude à adopter face à l'effondrement tant redouté. Pour elle, il faut tout abandonner pour aller vivre dans un refuge, alors que lui est réticent à quitter son confort

Chroniques de jeunesse

Pour payer ses études, Guy va travailler à l’usine. Une papeterie (celle qui fabrique le papier sur des rouleaux de plusieurs tonnes, pas celle qui vend des stylos et des enveloppes) gigantesque, éprouvante, chaude, humide et exigeante. L’apprentissage du métier d’ouvrier et de la fatigue.

Chroniques de jeunesse de Guy Delisle

Un dessin remarquable en noir et blanc avec quelques aplats de jaune qui colle remarquablement bien avec l’usine, son architecture et sa mécanique. Des points de vues qui expriment parfaitement le gigantisme des installations qui s’impose au petit nouveau.

Pourtant, même si elle semble fidèle, l’histoire reste superficielle. La relation avec le père est bien vite balayée et celles avec les ami.e.s à peine esquissée. Certes, le sujet n’était pas là.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans sa jeunesse, l'auteur, alors étudiant, a travaillé trois étés dans une usine à papier. Il raconte cette expérience, brossant avec humour et tendresse un portrait du monde du travail et questionnant les relations qu'il entretient avec son père, lui-même salarié dans l'usine en tant qu'ingénieur industriel

Le chanteur perdu

Suite à un burnout et en arrêt de travail, un bibliothécaire se lance à la recherche d’un chanteur de son enfance, Rémi Bé. Sa quête le mènera à l’île aux Nattes, en face de Madagascar.

Le chanteur perdu de Didier Tronchet

Une histoire presque vraie, Rémi Bé a bien existé et si ce ne fut pas un bibliothécaire, c’est bien Didier Tronchet qui se rendit sur cette île accompagné de son fils. L’histoire de ce voyage est d’ailleurs racontée dans la BD et le livre Robinsons, père et fils.

Si l’album est « rigolo », la fiction n’apporte pas beaucoup à une histoire dans laquelle tant d’éléments se retrouvent dans les Robinsons. Tout ça m’a un peu perdu, comme une compote dans laquelle il n’est plus possible de retrouver des bouts de fruits authentiques.

D’ailleurs, pour remettre tout en ordre, il y a un dossier sous forme de questions réponses en fin de la BD accompagné de nombreuses photos sur Rémi Bé qui raconte son parcours du Vietnam à Madagascar en passant par la France et Pierre Perret ainsi qu’un roman disponible en téléchargement en pdf.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Lorsqu'il fait un burn-out, Jean, bibliothécaire qui semble être passé à côté de sa vie, décide de retrouver Rémy-Bé, le chanteur de sa jeunesse (lorsqu'il se voyait encore révolutionnaire et contestataire). Fasciné par la désinvolture et la liberté de ton des chansons, Jean voit dans cette recherche improbable l'occasion de renouer avec le personnage qu'il n'a pas osé être. Enregistrés sur une vieille cassette audio, les morceaux l'ont suivi pendant des années, seul vestige du passé. D'ailleurs, personne ne semble se souvenir de ce chanteur, l'aurait-il inventé ? Sa seule piste : la pochette du disque avec le viaduc de Morlaix en arrière-fond. L'indice est maigre, mais Jean pourra dénouer le fil de manière surprenante, avec le seul secours des paroles de la douzaine de chansons, qui sont comme un puzzle mystérieux. Au bout du chemin, il y a le fantôme du chanteur perdu que Jean pense connaître par cœur. Il n'est pourtant pas au bout de ses surprises. C'est un autre qu'il rencontrera, tout en faisant lui-même la découverte de celui qu'il est, à travers celui qu'il aurait pu être. Les îles lointaines ne laissent pas indemnes...

Anthologie de la bande dessinée érotique

Pour le Robert, une anthologie est un recueil de morceaux choisis. En ce sens, c’en est une excellente !

Troubles fêtes de Régis Loisel et Rose Le Guirec

Sans aucune possibilité d’exhaustivité, ce recueil réussi tout de même à proposer nombre de facettes de la bande dessinée de genre, parcourant les plus grand courants, styles, auteurs, époques et titres mythiques, passant du porno au suggestif, du drôle au cracra tout en embrassant un large panel de fantasmes et de perversions.

Comtesse de Aude Picault

Certes, les esprits chagrins pourraient regretter, par exemple, que tel auteur ou autrice ne s’y trouve pas (où se trouvent tous les auteurs de Fluide Glacial ?), le choix d’un titre plutôt qu’un autre (pourquoi Blanche épiphanie et pas Pauvre Paulette ?) ou que les mangas soient sous représentés. Pour autant, il s’agit là d’un choix qui m’a semblé plutôt représentatif. De plus, des extraits de plusieurs pages ainsi qu’un bref explicatif permettent de contextualiser chaque BD et comprendre leur sélection.

Erma Jaguar de Alex Varenne

Avec une classification soft, chic, trash, rigolo et autobio Vincent Bernière trouve moyen de convoquer ici nombre des plus emblématiques.

Iron Devil de Frank Thorne

Avec, dans le détail
John Willie / Gwendoline, la princesse perdue
Harvey Kurtzman et Will Elder / Little Annie Fanny
Paul Cuvelier et Jean Van Hamme / Epoxy
Jacques Lob et Georges Pichard / Blanche Épiphanie
Jean-Claude Forest / Barbarella
Guido Crepax / Emmanuelle
G. Lévis / Liz & Beth
Milo Manara / Le déclic
Martin Veyron / L’amour propre
Paul Gillon / La survivante
Philippe Bertrand / Linda aime l’art
Magnus / Les 110 pilules
Paolo Serpieri / Druuna
Alex Varenne / Erma Jaguar
Leone Frollo / Mona Street
Alan Moore et Melinda Gebbie / Filles perdues
Giovanna Casotto / Giovanna! Si!
Jordi Bernet et Carlos Trillo / Bang bang
Tom of Finland / Kake
Tanino Liberatore / Portrait de la bête en rock star!
Howard Chaykin / Black Kiss
Régis Loisel et Rose Le Guirec / Troubles fêtes
Matthias Schultheiss / Sois vicieux
Frank Thorne / Iron Devil
Gilbert Hernandez / Birdland
Roberto Baldazzini / Chiara Rosenberg
Erich von Götha / Twenty
Sibylline / Premières fois
Tijuana Bibles
Raoul Buzzelli et Pippo Franco / Sam Bot
Wallace Wood / Blanche-Fesses et les sept mains
Jan Bucquoy / La vie sexuelle de Tintin
Jean-Marc Reiser / Phantasmes
Haruka Inui / Ogenki Clinic
Massimo Mattioli / Squeak the Mouse
Dany / Vous n’avez pas honte ?
Arthur de Pins / Péchés mignons
Aude Picault / Comtesse
Georges Wolinski / J’étais un sale phallocrate
Robert Crumb / Mes problèmes avec les femmes
Joe Matt / Le pauvre type
Frédéric Boilet / L’épinard de Yukiko
Aurélia Aurita / Fraise et chocolat

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Apparue aux États-Unis dans les années 1920, la bande dessinée érotique a précédé la révolution sexuelle, connu de spectaculaires développements dans les années 1980, avant de ressusciter dans les années 2000.
À travers plus de quarante extraits commentés et analysés, cette anthologie rassemble les meilleures bandes dessinées du genre : Gwendoline, Barbarella, Emmanuelle, Druuna, Mona Street, le Déclic... et les plus grands auteurs : Manara, Crepax, Reiser, Magnus, Liberatore, Crumb, Wolinski, Serpieri...

Une promenade coquine à travers un siècle de fantasmes en bulles

Le passeur

Hermann aime bien les mondes post-apocalyptique et là, Yves H lui a taillé une histoire sur mesure. Il est aussi un grand promoteur de la loi du talion dans nombre de ses réalisations. Là encore, le scénario est parfait.

Le passeur de Yves H et Hermann

A la recherche de Paradize, un couple donne de l’argent au passeur. Mais pas assez. Sam va devoir trouver un peu plus. Le début d’un engrenage malsain dans un monde en décomposition.

C’est bien, mais on s’attendrait presque à voir débarquer Jeremiah et Kurdy débarquer pour venger tout le monde. Pas nécessaire cette fois.

Bien court pour être bon

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
- On va pas tout plaquer juste parce que l'endroit te plaît pas. Pas si près du but ! Pense à ce qui nous attend là-bas. Le Paradize, la belle vie, tout ça... Tu verras, tu le regretteras pas.

Sam et Sam, un couple perdu dans l'immensité désolée d'un monde post-apocalyptique. Au bout de la route, la promesse d'un monde meilleur. Pour une poignée de billets, le passeur doit les mener à bon port, quelque part au-delà du phare sans mer où il a élu domicile. Mais derrière toute promesse se cache souvent un mirage. Derrière tout rêve s'impose la réalité.
À coups de flingue, Sam saura-t-il sauver Samantha de son cauchemar ?
Aux confluents du thriller, de l'anticipation et du fantastique, Yves H. signe ici son scénario le plus noir, où seul l'amour d'un homme et d'une femme parvient à éclairer d'une lueur d'humanité un monde voué au désespoir. Sous l'impulsion de cette partition sépulcrale, Hermann se réinvente une nouvelle fois, jouant de gammes chromatiques exacerbées, sombrement flamboyantes