Hibakusha

Ludwig, traducteur allemand est envoyé en fin de 2e guerre mondiale traduire des documents importants au Japon.

Hibakusha de Thilde Barboni et Olivier Cinna

Il tombe amoureux, mais cette fin de guerre est difficile et les allemands passent du status d’alliés de l’Axe aux traîtres qui ont entrainé le Japon dans la défaite.

Une jolie BD au traits fins qui – malgré une fin détonante – n’évite malheureusement pas les clichés et le romantisme un peu mièvre.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Cet épisode bref et douloureux, ce désir inassouvi a-t-il scellé mon destin ?


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
- C'est ma jambe qui me fait mal.
- Vos muscles sont tétanisés. Le corps est un tout. On ne peut pas isoler ses différentes parties. Vous souffrez de migraines, n'est-ce pas ?
- J'ai souvent la tête lourde.
- Je vais tenter de soulager votre corps, mais pour votre âme, hélas... Je ne peux rien...

C'est une histoire d'amour. Pas au bon moment, pas au bon endroit. Ludwig est Allemand, elle est Japonaise. Ils se lient pour l'éternité en 1945 à Hiroshima. Depuis cette date, « hibakusha » est le nom donné aux survivants des attaques nucléaires américaines sur les villes de Nagasaki et d'Hiroshima. Témoins éternels de l'horreur. Mais au-delà de l'Histoire, de ses aléas, de ses drames et de ses déchirements, cet album pose les questions de l'instant d'après...
Que reste-t-il de la vie d'un homme, de ses engagements, de ses manquements, de ses fautes ? Que reste-t-il de ses émotions, de ses amitiés, de ses amours ?
Magistralement inspirés par la nouvelle de l'écrivaine Thilde Barboni, le trait sensuel et la palette délicate d'Olivier Cinna font d'Hibakusha une ode graphique à l'amour éternel

Les brûlures

Une BD qui m’a laissé dubitatif. Certaines planches sont splendides alors que d’autres m’ont paru bâclées avec beaucoup de styles différents sans réelle unité. Le scénario m’a semblé également bien pauvre pour une BD qui aurait pu plonger un peu plus profondément dans cette piscine.

Les brûlures de Zidrou et Laurent Bonneau

Un flic qui drague à la piscine, des prostituées qui se font tuer, l’histoire se complique un peu et pis voilà

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La vie, c'est comme la piscine.
Il y a toujours quelqu'un pour t'apprendre à nager. Mais va-t'en trouver quelqu'un pour t'apprendre à te noyer !


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans les rues d'une petite station balnéaire, les putes tombent comme des mouches. Un premier cadavre, atrocement mutilé, est découvert, puis un second, brûlé. La série, pourtant, ne fait que commencer.

Arrêter les assassins, les deux inspecteurs de police chargés de l'enquête n'y comptent pas trop. Après, tout, les victimes ne sont que des putes. Italiennes, de surcroît. Nos deux flics cherchent néanmoins à comprendre. C'est leur boulot. Surtout, c'est ce qui les aide à tenir debout. Tenir debout, c'est déjà beaucoup, pas vrai ?

Fin de la parenthèse

Un dessinateur enfermé dans un hôtel particulier avec quatre top modèles nues durant les quatre jours de la résurrection d’un Salvador Dali cryogénisé… Le cocktail parfait aux champignons hallucinogènes pour une bande dessinées intrigante et inclassable.

Fin de la parenthèse de Joann Sfar

L’occasion d’en tirer des dessins magnifiques, de philosopher (délirer ?) sur la religion, la mode, la vie/mort, le sexe, le corps, la beauté, les drogues, la violence aveugle… et Dali

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La chose qui te fait retourner en France n'a aucune logique.
Appelons ça du patriotisme.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Et si l'art était la seule alternative à la violence et à l'obscurantisme contemporain ?
Et si seul Salvador Dali, en prophète surréaliste, pouvait nous en montrer le chemin ?


Après tu n'as rien à craindre de moi, Joann Sfar nous convie à une parenthèse de quelques jours avec cinq personnages au bord de la crise de nerf. Confinés dans un hôtel particulier. Ils tentent une expérience artistique sans limites

Robinsons, père et fils

Didier Tronchet, pour moi, c’était Fluide Glacial. Jean-Claude Tergal, Raymond Calbuth, Sacré Jésus, la bite à Urbain et toutes ces drôleries sans trop de second degré avec pourtant un regard assez aiguisé sur tous les gentils paumés qu’on comprenait généreusement saupoudrées d’autodérision.

Robinsons, père et fils de Didier Tronchet

Mais là, quelle BD ! Un vrai bijou aussi lumineux que l’île aux Nattes sur laquelle il est parti vivre une période indéterminée avec son fils de 13 ans.

Et paradoxalement sur cette île perdue au milieu de rien, il s’est mis à l’introspection. Et il raconte : lui et son fils, son rôle de père et le fossé que l’adolescence creuse entre eux au milieu d’un paradis post-colonial (oui, tout n’est pas si magnifique)

Une BD tirée d’un petit livre tout aussi sublime !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'auteur, urbain sur-connecté du XXIe siècle, tente l'aventure du naufragé volontaire sur une île lointaine et minuscule. Et en plus, il emmène son fils en pleine adolescence. Comment survivre à cette double épreuve ? S'isoler plusieurs mois sur l'île aux Nattes, un îlot proche de Madagascar, en profiter pour évaluer son niveau de résistance à l'absence de confort moderne, se confronter à un nouveau quotidien et le faire avec son ado de 13 ans pour goûter encore un peu à la joie d'être père, voilà une opportunité que Didier Tronchet n'était pas prêt à laisser passer. Mais il ne s'attendait pas vraiment à ça...

Appelez-moi Nathan

Nathan, un garçon né dans un corps de fille. L’âge de la puberté, de l’évidence, de l’acceptation et de la revendication de son identité !

Appelez-moi Nathan de Catherine Castro et Quentin Zuttion

Un peu à la manière d’un docu-fiction, la bande dessinée tente de montrer les étapes de façon positive sans éluder les difficultés. Un excellent album pédagogique !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Quitte à devenir quelqu'un, autant que ce soit vous-même !

Lila coule une enfance parfaite jusqu'au jour où son corps fait des siennes et crie à tout le monde qu'elle est une fille.

Lila est seule à savoir qu'elle est un garçon. Ce corps étranger, cette identité féminine, ça ne va pas être possible.

Devenir « il » aux yeux de tous, corriger les résultats de la loterie génétique pour être enfin lui-même, va être son combat. On n'imagine pas, comment l'imaginer, ce qu'une telle décision représente ; ce qu'il faut de bravoure, de ténacité, pour y parvenir.

Appelez-moi Nathan est la fiction d'une très belle histoire vraie

Edelweiss

Une très jolie bande dessinée avec beaucoup de thématiques : la montagne et l’escalade, le féminisme, la haute-couture, l’après-guerre, l’armée, la passion, le statut social, la maternité, le handicap, l’usine, le couple…

Edelweiss de Cédric Mayen et Lucy Mazel

Tellement de sujets que c’est peut-être là que je glisse un bémol : à tout vouloir embrasser…

… Mais la montagne est si belle

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En 1947, près de Paris, Edmond, un jeune ouvrier, rencontre Olympe, la fille d'un politicien. Celle dernière est passionnée par l'alpinisme et souhaite escalader le mont Blanc. Il lui promet de l'aider à réaliser son rêve. Or, ce projet est contrarié par les aléas du quotidien

Cruelle

Allongée dans un lit d’hôpital, Florence (oui, c’est autobiographique) a peur de sortir

Cruelle de Florence Dupré la Tour

Et allongée elle repense à son enfance, ses frères et sœurs (et sa jumelle), l’église et surtout, son rapport aux autres et aux animaux. Cochons d’Inde, lapins, poissons, poules, oies, tortues, chats, chiens… tout ces animaux aimés, mutilés et torturés (ou tués)…

Une bande dessinée très curieuse qui la met un peu mal et questionne sur la cruauté enfantine et le « que penser de l’enfant que j’étais » ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le spectacle de la vie
Je suis à l'hôpital. J'ai 26 ans. Chambre 203. Tension à 13/8. Il est 11 heures 37. Il pleut un peu dehors.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Enfant :
Être humain dans sa période de développement située entre la naissance et la puberté.

Animal :
Être vivant organisé, sensible et capable de mouvement.

Cruauté :
Plaisir que l'on éprouve à voir un être vivant souffrir ou à lui infliger cette souffrance.

Une histoire vraie

La délicatesse

Une adaptation tendre et délicate, poétiquement mise en image par Cyril Bonin. On y retrouve son trait irrégulier et sa palette de couleurs chaudes et orangées

La délicatesse de Cyril Bonin adapté du roman de David Foenkinos

Sans avoir lu le roman de David Foenkinos, il est bien difficile de juger du traitement. Pour autant, Cyril Bonin use et abuse du regard timide et « par en dessous », et ça, tant pour Nathalie que pour tous les autres protagonistes jusqu’à créer un sentiment de soumission générale… Mais peut-être est-ce là justement le thème de cet album, la difficile émancipation au dictât de nos vie ?

Le roman

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Chaque soir, Markus rentrait chez lui à sept heures quinze.
Il connaissait les horaires du RER par cœur et avait parfois l'impression d'être ami avec ces inconnus qu'il croisait chaque jour.
Il n'était pas malheureux de ce quotidien huilé mais ce soir-là, il avait envie de crier, de raconter sa vie à tout le monde.

Sa vie avec les lèvres de Nathalie sur les siennes. Il voulait être fou...

Senso

Franchement, Germano, c’est pas sa journée.

Grève des transports en Italie, une chaleur accablante, une réservation perdue à l’hôtel, la valise aussi (perdue)… les petites emmerdes s’additionnent…

Senso de Alfred

Et dans tout ça, une rencontre, Elena, un sourire charmant, plein d’humour et quelques étincelles dans les yeux…

Sera-ce suffisant pour renverser le sort ? Serait-ce aussi facile ?

Alfred à plus d’un tour à jouer encore à ce pauvre Germano avec lequel il semble bien s’amuser pour mon plus grand plaisir

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
... vous prions de bien vouloir nous excuser pour ce retard dû à la chaleur...
Pour toute réclamation, des enveloppes sont à votre disposition...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est l'histoire de deux inconnus qu'un malentendu met face à face, au beau milieu d'une fête de mariage qui ne les concerne pas. Dans ce vieil hôtel du sud de l'Italie entouré par ce parc immense écrasé de chaleur, et qui semble ne jamais finir, Germano et Elena, un peu à la dérive, s'accrochent l'un à l'autre.

Et lentement, se laissent guider par leur désir mutuel de donner, le temps d'une nuit, un sens à leur vie. L'histoire d'une fugue immobile

Presque maintenant

Voilà une histoire qui commence vraiment bien, un dessin intéressant avec un parti-pris sur les couleurs très chaud et original (et peut-être un peu lassant)

Presque maintenant de Cyril Bonin

Un triangle amoureux se dessine, les caractères se précisent et tout se précipite. Jusqu’à là, tout va bien. De petites mièvreries peuvent apparaitre, mais le format BD impose parfois des raccourcis.

Et arrivent les développements finaux, comme une fable candide et moraliste, qu’il m’ont laissé coi.

Dommage

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pression artérielle : 14 cmHG/10 cmHG

Et s'il était possible de connaître son état de santé en temps réel ? Et de connaître du même coup son espérance de vie ?

Ce miracle est à présent rendu possible grâce à un progrès médical révolutionnaire : les Nanopills. Grâce à elles, c'est sûr, nous allons tous mourir... Mais en bonne santé.

Une histoire qui se passe dans un futur tellement proche que l'on pourrait dire qu'elle se passe « presque maintenant »...