Grand petit homme

Mais oui, Size does matter, Stanislas le sait bien. Mais cela pourrait être pire, non ?

Grand petit homme de Zanzim
Et bien oui ! Et ça va s’empirer rapidement dans cette mignonne bande dessinée qui tourne autour de ce petit personnage timide, gentiment obsédé, légèrement fétichiste et diablement timide.

Une grosse réussite au graphisme léger pour cette drôle d’historiette vraiment touchante, celle d’un petit homme au grand cœur.… Alors, BD d’incel ? Non, franchement pas.
Certes, Stanislas semble complexé, fétichiste et un peu voyeur malgré lui (est-il responsable de sa petite taille ?)… Mais surtout grand rêveur… Car non, tout cela ne lui est pas vraiment arrivé, rassurons-nous ! Alors que vivent éternellement les désirs oniriques. Et zut pour son chat 😉

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Stanislas Rétif est un petit homme, célibataire, la trentaine, à la beauté raisonnable. Il souffre de timidité au contact des femmes. Celles-ci l'impressionnent au plus haut point.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Petit homme deviendra grand

Stanislas Rétif habite, avec son chat, un petit appartement sous les combles. Introverti, il rêve de devenir un grand homme mais sa timidité et son mètre cinquante-sept ne lui sont d’aucun secours quand il s’agit d’aborder une inconnue. Stanislas est pourtant un grand amoureux des femmes ! En travaillant dans un magasin de chaussures, rien ne le met plus en joie que d’habiller leurs pieds. Un jour, lassé de ses déboires, il fait le vœu de devenir un « grand homme » tout en caressant sa paire de bottines préférée. Ce qu’il ignore, c’est que ces bottes en cuir de vache sacrée indienne ont un pouvoir immense ! La magie opère, mais à l’envers ! Le voilà réduit à la taille d’un pouce. Comment survivre dans cet environnement devenu hostile ? C’est le début d’une nouvelle vie dans laquelle les araignées deviennent des prédateurs et où les commérages n’ont plus de secrets pour Stanislas se faufilant, invisible, dans l’intimité des foyers. Capturé par une mamie sénile, il va bientôt se retrouver dans la maison de Fleur… jeune femme qui, à la vue de ses bottes pourrait être l’une de ses clientes… Au fur et à mesure, Stanislas va apprendre à connaître Fleur, et tomber éperdument amoureux d’elle… mais aussi la voir souffrir. Car Fleur est atteinte d’un mal qui la ronge. Que peut faire Stanislas du haut de ses 11 cm ? Peut-il devenir un grand homme par son courage, la beauté de ses actes et son don de soi ?

Embarquer loin

En recopiant la quatrième de couv’ pour ce post, j’avais laissé l’espace d’un retour à la ligne et cela donnait :
« L’auteure pose sur le papier le bruit de ses pensées, les or donne, les oblige à se taire. »
Et c’est une jolie coquille, car vraiment, Sonia « or donne » au travers de ses poèmes qui parlent d’elle de façon intime et subtile.

Certaines personnes
Ont les mains lisses
De qui travaille à son bureau.
Je vois sur elles,
Égrenées tout entières,
Les journées sans soleil,
Les soirées tardives,
Et le travail immobile
Au clavier de plastique;
Mystérieuse activité, 
Invisible fabrication.
Embarquer loin de Sonia Iodice
Poésie de la beauté de l’instant présent et de celui qui passe, de la famille, de l’amour et de ce et ceux qui nous entourent

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Havre
On m'a dit ferme les yeux
Et imagine un havre tranquille,
Puise-le dans tes souvenirs
Hisse-le des mois passés,
Fais-en la terre la plus douce,
Le lieu le plus sûr.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
D'origine italienne et espagnole, Sonia Iodice a été imprégnée des cultures et des langues de ses parents : musiques, films, cuisine, proverbes, séjours aux pays. Elle a longtemps ignoré à quel point ce bagage allait lui être précieux, et a découvert, avec le temps, sa richesse. Titulaire d'un master en lettres, elle a travaillé dans l'enseignement secondaire. Depuis 2019, elle célèbre des cérémonies laïques pour des familles qui perdent un proche ou pour des couples qui souhaitent s'unir hors d'un contexte religieux. Amoureuse de la nature, de la musique et des livres, elle apprend à reconnaître les chants d'oiseaux et se baigne dans le Léman en toute saison. Elle écrit beaucoup pour les autres, et parfois pour elle, par vagues, le plus souvent pour mettre des mots sur ses émotions et cultiver un regard poétique sur le monde.

L'auteure pose sur le papier le bruit de ses pensées, les ordonne, les oblige à se taire. En fabriquant des poèmes, elle s'ancre dans un monde chaotique. Elle donne forme à ses nuits sans sommeil, aux liens familiaux, à la solitude, à la marche et parfois, à des fulgurances.

La Fanatique

Journal d’une ambitieuse… Quelque en soit le prix.

La victoire
1939-1941
Maman pleure au téléphone, la guerre l'inquiète terriblement. Je la gronde gentiment, elle a toujours été de faible caractère en ce qui concerne la politique.
H part pour le front, mes mains tremblent.
Harald partira bientôt lui aussi. Je le veux absolument, aucune faveur pour mon fils, qu'il se batte comme un Allemand ! Ma fierté gonfle partout sous ma peau. Et la terreur encore davantage.
Nouvelles merveilleuses, notre main se resserre de jour en jour sur la Pologne ! Quel bonheur d'être allemande !
La fanatique de Lolvé Tillmanns
Magdalena sera une reine ! C’est sa destinée, elle le sait, elle le veut, elle sera !Aucune mère digne de ce nom ne laisserait gazer ses petits. Elle les étoufferait elle-même, contre son sein.
Il n'y a plus de cognac, trop de monde se sert dans ma réserve, qu'ils boivent du schnaps !
Et dans le four, combien de temps y restent-ils, les petits, dans le four ?Après un amour malheureux et un riche mariage ennuyeux, Magdalena sera Goebbels ! L’histoire d’une amorale ambitieuse – fascinée par la force et le pouvoir – sur fond d’extermination. Quelque en soit le prix de la désillusion.

Lolvé Tillmanns dresse le portrait assez fascinant d’une fanatique d’elle même plus que d’une idéologie, qui se rêve reine et se retrouve ventre du Reich

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Ma mère ne crie pas, elle souffle. Elle mord sa bouche, l'air siffle entre ses dents. Elle est seule, maman. Seule à Bülowstrasse, dans une chambrette qu'elle a louée pour m'extraire de son corps.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Magdalena Goebbels a soutenu Hitler jusqu’à la dernière minute, jusqu’à la chute au fond de son bunker berlinois. Cette grande bourgeoise, cette beauté polyglotte s’est donnée, corps et âme, à un régime ultraviolent qui considérait les femmes comme des ventres de qualité variable. Qui était cette femme considérée comme le symbole de l’extrémisme et de l’aveuglement? Lolvé Tillmanns va fouiller l’enfance,
l’adolescence, les années qui l’ont modelée, la passion inconditionnelle qu’elle mettait dans ses
attachements, qui l’ont figée dans un destin qu’elle aurait, peut-être, pu infléchir.
Lolvé Tillmanns jette une lumière crue sur l’effroyable banalité du mal, et sur son ambiguïté.
Et, à chaque ligne, résonne une question lancinante, effrayante, irrésolue :
pourquoi ?

Propre

Dès le début, c’est clair : tout cela va mal finir. Aucun suspense… Et pourtant, voilà un livre bien difficile à lâcher !

Que vous a dit Madame ? Elle vous a parlé de moi ? Je suis sûre qu'elle a déclaré sous serment que sa domestique était de bonne composition, obéissante, humble, reconnaissante, silencieuse, qu'elle avait toute l'apparence de quelqu'un de bien. Et quand vous l'avez interrogée sur elle, elle a dit : « Mara López, avocate », comme si ces trois mots constituaient une véritable définition. Je vais vous en donner une autre, moi, écrivez ceci :
Elle prenait un demi-pamplemousse et un œuf à la coque sans sel au petit déjeuner.
Elle buvait un café au réveil et à huit heures elle était déjà partie.
Elle revenait à dix-huit heures et avalait une galette de riz.
Au dîner elle mangeait de la roquette et des graines, des endives et des graines, des épinards et des graines, du chou et des graines.
Ensuite, en cachette, elle s'envoyait du pain avec du fromage et un verre de vin blanc avec des médicaments.
Propre de Alia Trabucco Zerán
Plongée dans l’intimité d’une famille chilienne aisée sous les yeux de leur domestique qui vit dans une petite pièce, au fond de la cuisine et qui devient gentiment folle. Enfin… folle n’est pas vraiment le bon terme. Déprimée mais lucide ?

Et elle raconte ce qui n’a pu être évité. Le drame. Sous ses yeux.

Une géniale radiographie d’une famille bien sous tous rapport

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je m'appelle Estela, vous m'entendez ? Es-te-la Gar-ci-a.

Je ne sais pas si vous enregistrez, prenez des notes, s'il y a quelqu'un de l'autre côté en réalité, mais si vous m'entendez, si vous êtes là, je vous propose un marché je vais vous raconter une histoire et à la fin, quand je n'aurai plus rien à dire, vous me laisserez sortir d'ici.

Allô ? Personne ?


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je m'appelle Estela, vous m'entendez ? Es-te-la Gar-ci-a. »

La fillette meurt. Voici le fait par lequel Estela commence son récit. Estela, qui a quitté sa famille dans le sud du Chili pour la capitale où elle travaille comme employée de maison. Estela, qui s'est occupée pendant sept ans de la jeune victime, l'a bercée, nourrie, rassurée, grondée aussi. Qui connaît chaque étape ayant mené au drame : la chienne, les rats, les aveux, le poison, le pistolet. Chaque étape jusqu'à l'inéluctable.

Un roman psychologique haletant, angoissant et addictif, à travers lequel notre époque se dessine - une société fracturée par les rapports de domination et d'argent, où les uns vivent dans l'ombre des autres...

La vie juste

Bienvenue dans la tête d’une jeune femme neurodivergente un peu dépressive à la recherche du bonheur.

La vie juste de Laure Federiconi
Une sorte de journal de la recherche de soi et de ses motivation ou d’un sens quelconque. Des questionnements à l’écriture légère et fluide… pour qui arrive à suivre les pensées zigzagantes de leur autrice.Et c’est génial et brouillon, désarçonnant (oui, il faut s’attacher un peu et insister parfois), drôle et pathétique comme la vie peut l’être parfois lorsqu’on la regarde avec un peu de recul

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je suis nue et je mange du guacamole. Je suis précisément couchée dans un coin d'ombre, à fixer les ouvriers qui s'affairent dans le petit parc d'en face. Leur regard m'est égal. Mes voisins doivent se lasser de mes allers-retours nue vers la bouilloire pour reprendre du thé.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une jeune libraire en proie à un alanguissement existentiel ­observe la vie autour d'elle avec nostalgie. Elle multiplie les activités pour aller mieux : les séances psy, l'achat compulsif de pommes de terre et la méditation. À travers ces tribulations, elle se remémore par fragments son enfance en Italie, son rapport à l'autre et à la foi. Convaincue qu'elle allait mieux il y a six ans en ­arrière, elle décide de trouver la faille, le moment où tout a basculé. Le flux de ses pensées se déroule alors comme une ­bobine de film marquée d'un état et d'une tendance : celle du ­bonheur à tout prix.

Le journal d’Edward, hamster nihiliste (1990-1990)

Rarement un petit livre rigolo, d’apparence un peu crétine, ne m’aura fait réfléchir comme celui-ci.

Le journal d’Edward, hamster nihiliste (1990-1990) de Miriam Elia et Ezra Elia
Vous aussi ? dans votre enfance, vous avez eu un hamster ? Bestiole sacrifiée dans une cage métallique et condamnée à tourner encore et encore dans une roue en plastique.

Vous êtes vous réellement demandé ce qu’elle pouvait penser de sa captivité ?

Edward l’a fait. Et c’est drôle et triste comme tout

Et moi ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Mercredi 30 avril
C'est mon anniversaire et personne n'a l'air de l'avoir remarqué. Cela fait aujourd'hui six mois. Six mois qu'ils m'ont « acheté » à l'animalerie Tom & Jerry.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Mercredi 7 mai
Deux d'entre eux sont venus aujourd'hui, ils m'ont sorti de force de la cage et mis dans une sorte de labyrinthe improvisé. Un labyrinthe sans issue. Ils riaient et poussaient des cris perçants comme si c'était un jeu - mais je savais que ce n'en était pas un. Leur but est de venir à bout de ma volonté, de me réduire à néant. Ils peuvent bien me priver de ma liberté, ils n'auront jamais mon âme.

Je m'appelle Edward, et je suis un hamster.

L’étoile de Mo

Un petit conte avec un chaton tout choupinou qui part à la recherche de l’étoile qui sourit au fond de la forêt…

L’étoile de Mo : aventures forestières de Yeonju Choi
Une forêt où tout le monde est gentil… mais fais bien attention à l’ours !

Une jolie histoire de peurs qui ne fait pas trop peur

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Notre histoire commence par une froide nuit d'automne...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'était la nuit, et Mo tournait et se retournait dans son lit quand soudain une lumière apparût, une lumière qui souriait. Ni une ni deux, Mo mit son écharpe et s'en alla dans la forêt pour découvrir d'où elle venait... Mo interrogea tous les animaux qu'il rencontra... avant de pouvoir, enfin, se recoucher. Un roman pour les 8-10 relié sur papier toilé, illustré à la plume, au charme délicieux.

Projet de salon pour Madame B

Aujourd’hui. Aujourd’hui une femme se sent différente, elle se sent plus… comment dire ?

Mon café du matin se transforme en filtre magique.
Projet de salon pour Madame B de Laurence Boissier
Tout est différent d’ailleurs !

Et c’est drôle et touchant

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
36.7° 36.8° 36.8° 36.7° 36.6° 36.5° 36.6° 36.6° 36.7° 36.8° 36.9° 36.8° 36.6° 36.3° 37.4° 37.4° 37.5° 37.5° 37.4° 37.3° 37.4° 37.7° 37.5° 37.4° 37.3° 37.2° 37.2° 36.9°
Une fois par mois, je suis aussi fertile que la plaine du Pô. Même si plus pour longtemps.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Blanc meringue
Reflet de perle
Blanc de blanc
Coquille d'œuf
Terre neuve
Zéphir d'Ivoire
Chèvrefeuille
Giroflée
Gris tendance
Crème double
Tabac blond
Pierre de lune
Vent de sable
Abricot clair

Noces

Un tout petit livre, fort conceptuel, sur le temps qui passe…

Noces de Laurence Boissier

Et les noces ponctuent le temps comme des sous-titres d’une page à remplir

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
coton cuir froment cire bois chypre laine coquelicot


Histoires courtes

Des petites nouvelles dans le ton de Laurence Boissier. L’humour est discret, élégant, presque absent. Comme un filigrane sur ces tranches de vie.

MACHINES DE CHANTIER
Mon petit garçon est par ailleurs parfait mais se méfie beaucoup du changement. Aujourd'hui, je l'emmène à la crèche en après-skis bien que nous soyons déjà en juin (en décembre il réclamera encore ses sandales). En chemin, nous étudions les pelleteuses. Nous avons de la chance car nous habitons près d'une ligne de tram en construction. Nous nous approchons d'une rangée de pelleteuses jaunes qui ressemblent en tous points à celles de son livre préféré qui s'intitule « machines de chantier », d'un certain Samuel Legris. Il s'agit d'un ouvrage illustré fort bien documenté qui m'a appris une foule de choses concernant les chantiers (presque à mon corps défendant).
Histoires courtes de Laurence Boissier

Instantanés dérisoires et intensément vivants

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Putain ! Encore Josepha avec son putain de sucre ! On s'en fout plein les chaussures ! Elle a encore frappé fort ! Sa montagne de sucre dégouline jusque dans les escaliers.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les Beaux-Arts
La toute petite chemise de nuit
Machines de chantier
Le malentendu
Bérangère
L'école
Mes enfants ont faim
Une balade au parc
Elise
La salade nage toutes feuilles dehors
Le saloon