Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Une femme quittée décide de s’abandonner à un homme, cette nuit. Celui-là, tiens.
Une nuit entre érotisme, abandon, souvenirs, complicité, douleur et complicité
Si l’idée et le texte sont plaisants, le résultat a fini par me sembler trop, too much… voir kitsch.
Un livre qui veut faire des belles phrases, des gimmicks d’écritures trop évidents, des paragraphes empesés suivis d’une belle phrase à encadrer…
Zut, c’était trop pour moi
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) La petite fille demanda à sa mère si elle pouvait aller à la recherche de crabes vers le petit rocher, là-bas.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « J'avais envie de retrouver un homme et une femme capables de se jeter dans le vide par amour. Parce que c'est vivre sans amour qui est l'enfer. »
Elle s'appelle Aurore, lui Simeone. Un soir d'automne, ces deux inconnus au désespoir, qui croient n'avoir plus rien à perdre, engagent la conversation. Commence alors une nuit qui ne ressemble à aucune autre. Au matin, rien ne sera plus comme avant...
C’est peu dire que l’érotisme féminin est généralement plus riche et diversifié que celui des auteurs masculins. Certes, on y trouve nombre de grosses bouses tant l’exercice est compliqué, mais de vraies pépites s’y retrouvent sous la plume de Anne Archet, Zoé Vintimille ou Belinda Cannone… pour ne citer qu’elles dans des registres très différents.
Dans cette collection Fauteuse de trouble, Julliard invite des autrices à jouer avec un érotisme féministe et émancipé. Et cette première lecture est une réussite.
Deux copines d’enfance qui se sont perdues de vue depuis plus de dix ans partagent leur souvenirs. De leurs premiers émois ensemble à leurs fantasmes de femmes en passant par leurs expériences (très) diverses.
Un magnifique roman sur le désir et le plaisir
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) J'ai rêvé d'Odile cette nuit. C'est assez rare pour que je le note. Petite, je rêvais beaucoup d'elle, comme de mes parents; c'étaient les rêves les plus graves de ma vie, et puis ça m'est passé. Ce qui devrait m'étonner, c'est de ne pas retrouver Odile en rêve plus souvent.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Odile et moi, petites filles, courons dans le maquis qui entoure sa maison, elle habite à l'époque dans cette même grande villa à Cavalaire. Nous disparaissons des heures à la recherche d'un semblant de grotte planquée derrière un buisson de lentisque, une lampe torche à la main, et c'est là, pour la première fois, que nous inventons ce jeu qui nous tiendra en haleine jusqu'à la fin de notre adolescence - le petit copain et la petite copine. Au début, ces explorations n'interviennent que dans notre caverne ; l'obscurité et la fraîcheur nous préservent de ce que nous sommes en train de faire plus que du regard possible des autres. C'est une bulle dans laquelle nous nous fondons des heures entières, avant de ressortir comme si rien ne s'était passé, comme si nous venions de faire une partie de ballon, et nous n'en reparlons jamais, jusqu'à la fois d'après. »
Visiblement, Joseph Incardona s’est bien amusé à écrire cette Lonely Betty… Et c’est très réussi !
Une sorte de parodie de roman noir un peu curieuse avec une centenaire qui aurait des révélations à faire sur le triple meurtre d’enfants disparus 54 ans plus tôt.
Une drôle de nouvelle où l’on croise par ordre d’apparition :
Mike Dougladis (chauffeur de camion), Robert Kawzcinsky (maire), Jesus Christ (notre sauveur), Sarah Marcupanni (38 ans), Elisabeth Zelda (Betty) Holmes (99 ans), Savannah Simpson (compagne secrète de Sarah et gardienne de la prison d’Augusta), Rachel Bloom (fleuriste), Maurituus (chien), Helmut Schweinsteiger (docteur), cette salope de Miranda, Junior Bonner (l’ex), Jim Beam (bourbon), John Markham (shérif à la retraite), Marvin (petit fils de John), Laureen Markham (fille de John), James Sullivan (barman au Funny Throat), un infirmier asiatique (N’guyen), Tom Collins (un collègue), les parents de Tom, Malik Oblomov (colonel-instructeur), Sally Duchaussois (infirmière en chef), Mister Proper, Ingrid Duchaussois (jeune élève propre et studieuse), Linda Horowitz (élève à bleus), Henri (petit), Rooney (et sa petite bite), Mélanie Smith (coroner), Charles Saroyan (médecin légiste), Julie Fergusson (morte), David Bloom (le frère de la fleuriste), Richard Marlowe (directeur), Brahms (compositeur), Julian Pesci (photographe), le révérend Goldworthy, Elvis (chanteur), Nora (femme de John), Freddy Krueger (himself), Jack Daniel’s (whisky), les frères Harris (Peter, Georges et Ellis), Stephen (le quatrième enfant devenu grand), Jimmy et Igor (qui mangent des sandwichs), l’agent Withaker (agent), Jennifer Van Dine et ses parents (qui se rongent les sangs), le pape Wojtyla (pape), Magda (la vieille tante foldingue), Falkner (dans le titre), les trois petits cochons, Carrie (jeune) ou Dolores, Mozart (compositeur), Steve Mingus (lieutenant), Bela Lugosi (I love him), Tabitha (femme de Stephen), Alexandre Dumas (écrivain), Columbo (de mes deux) et Dolores Claiborne.
J’espère n’avoir oublié personne !
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) C’était un dimanche, la veille de Noël. En moins de douze heures, le chasse-neige était déjà passé six fois sur le tronçon de la Route 9 traversant Durham.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Dans une petite ville du Maine, la veille de Noël, toute la communauté s'apprête à célébrer les cent ans de Betty Holmes, l'ancienne institutrice. À la stupeur générale, en ce jour de fête, Miss Holmes fait des révélations surprenantes sur une mystérieuse disparition vieille de soixante ans et sur un de ses anciens élèves devenu célèbre. Betty ne verra pas Noël...
Joseph Incardona pastiche le roman noir, s'amuse de tous les clichés du genre et, par une habile pirouette, cette parodie devient hommage
Difficile critique pour cette dystopie convaincante qui met l’accent sur un bon nombre de dérives possibles de nos sociétés. Hélas, si tout ça m’a semblé plutôt bien pensé j’ai eu beaucoup de peine à me laisser emporter par ce roman qui m’a finalement semblé confus.
Peut-être à cause d’une volonté de trop bien faire, de traiter le plus exhaustivement ce sombre avenir et l’utilisation d’un décompte temporel qui m’a un peu perdu…
Bienvenue en 2050 où les français sont majoritairement pucés et les grossesses extra utérines. Un monde où le totalitarisme guette des populations robotisées à l’humeur régulée.
Mais, alors qu’un danger s’approche des poches de résistance s’organisent…
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) 18 mai 2050
La force arrive avec la nuit. Des percées de lumière douce strient le ciel puis elle échange avec la population en silence. Les gens comprennent ce qui arrive, non pas avec leur bon sens ni même par déduction, mais d'une façon télépathique.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) En 2050, une grande partie des pays du globe encourage sa population à s’équiper d’une puce cérébrale qui augmente les capacités intellectuelles de chacun, prévient les maladies, anesthésie la douleur, apaise, réveille, endort – qui transforme les individus en ordinateurs… et les met donc à risque d’être piratés, d’échapper à leur propre raison. Cette invention a été couronnée d’un Nobel, elle est le fruit des recherches d’un couple français, Ash et Chloé. Lui est proche du pouvoir, elle se met à douter. Car le visage qui incarne la résistance française est celui d’Oona, une artiste que Chloé a connue et aimée. Quand les deux femmes se rencontrent, le pays est au bord de la guerre civile. Le sud de la France et la Bretagne sont des zones libres, prêtes à en découdre pour protéger leurs enfants. Mais le gouvernement a d’autres préoccupations : il semble qu’une force non identifiée s’approche peu à peu de la Terre…
Amanda Sthers et Aurélie Jean se projettent dans un roman dystopique où les craintes qui naissent aujourd’hui sont incarnées et poussées à leur apogée. Un rythme frénétique et des personnages jubilatoires
Après la perte brutale de son mari, la très belle et séduisante Nathalie s’investit dans son travail. Elle reste insensible aux charmes des hommes qui viennent se fracasser sur son armure… Jusqu’à Markus, moche et maladroit.
Une bluette qui n’est malgré tout pas sans qualités.
Amusant, dans l’adaptation en bande dessinée de Cyril Bonin, je ne m’étais pas rendu compte que Markus était aussi disgracieux.
PS : spéciale dédicace pour l’humour des notes de bas de page !
Et merci pour la recette 😉
Ingrédients nécessaires pour le risotto aux asperges
200 g de riz Arborio (ou riz rond)
500 g d’asperges
100 g de pignons de pin
1 oignon
20 cl de vin blanc sec
10 cl de crème liquide
80 g de parmesan râpé
huile de noisette
sel
poivre
Pour les tuiles au parmesan
80 g de parmesan râpé
50 g de pignons de pin
2 cuillères à soupe de farine
quelques gouttes d’eau
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Nathalie était plutôt discrète (une sorte de féminité suisse). Elle avait traversé l'adolescence sans heurt, respectant les passages piétons. À vingt ans, elle envisageait l'avenir comme une promesse. Elle aimait rire, elle aimait lire. Deux occupations rarement simultanées puisqu'elle préférait les histoires tristes.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Nathalie et François sont heureux, ils s'aiment et semblent avoir la vie devant eux...
Mais, un jour, la belle mécanique s'enraye. François décède brutalement.
Veuve éplorée, le cœur de Nathalie devient une forteresse où même les plus grands séducteurs vont se heurter.
Sauf un : Markus, un collègue terne et maladroit, sans séduction apparente. Sur un malentendu, il obtient de la belle un baiser volé. Pour cet outsider de l'amour, c'est un signe du destin : il se lance à sa conquête... tout en délicatesse.
Il est impressionnant de voir à quel point chaque livre d’Antoine Jaquier est différent et pourtant comme des thématiques et ses préoccupations s’y cristallisent. A chaque fois une claque qui vient d’ailleurs !
Légère et court vêtue c’est l’histoire de Mélodie, une instagrameuse ex miss Suisse-romande coincée avec Tom, un looser addict au jeu. Et là, on devine rapidement qu’en grand spécialiste, Antoine Jaquier va les faire morfler grave.
Mais ! Chaque livre est différent et cette fois encore, Antoine réussit à surprendre.
Un livre glam-trash peut-être un peu plus facile que ses autres productions, l’histoire de l’émancipation d’une femme
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Mélodie
Le poids de Mango sautant sur le lit me tire de mon sommeil. Je n'ouvre pas les yeux. Ne veux pas que cette journée commence, mais mon chat préféré est déjà sans pitié. Sa petite patte touche mon visage. Assis sur le rebord de l'oreiller, il piaille. Ça m'arrache un sourire il insiste.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Découvrir les Parisiens affectés à ce point me bouleverse. Des mecs m'expliquent que mes robes légères deviennent politiques. Ma crinière démesurée qu'on disait m'as-tu-vu est aujourd'hui assimilée à un signe fort de liberté - on n'arrête pas de m'en féliciter. Mes gambettes et mes escarpins feraient rempart à l'extrémisme radical pour les plus exaltés. Ma frivolité est d'un coup perçue courageuse. En d'autres termes : je suis une cible. Continuer à s'amuser semble être le mot d'ordre même s'il sonne parfois creux dans ce milieu. Que peut-on faire d'autre de toute manière ?
C'est décidé, je m'entêterai à vivre bien maquillée, court-vêtue et riant à gorge déployée - jusqu'à ce qu'on me la tranche. »
Voilà un livre avec tellement d’entrées qu’il est difficile d’en choisir une. Une histoire de fils illégitime, de filiation, sur la Shoah, sur la guerre ou la jalousie entre deux frères ? La violence ou l’histoire d’une irrésistible passion ?
Et c’est peut-être là que réside la beauté du titre : la violence nazie de la Shoah, ultime. Mais aussi la violence de la passion, de l’amour, de la jalousie, de la vie, des non-dits et des secrets de famille. La violence qui frappe mais aussi la violence reçue.
Un roman (ou une auto-fiction ?) d’une grande profondeur à la narration brillante, pleine d’humanité et de sensibilité
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Lors d'un voyage scolaire en Allemagne, un jeune professeur découvre au camp de concentration de Buchenwald la photographie d'un détenu dont la ressemblance avec son propre père le stupéfie et ne cesse de l'obséder. Ce prisonnier, David Wagner, est en fait son véritable grand-père. Peu à peu se met en place l'autre famille, la branche cachée, celle dont personne chez les Fabre n'évoque l'existence...
Au cours de sa quête, le jeune homme comprend qu'en remontant à l'origine de la violence, c'est sa propre violence qu'on finit par rencontrer...
Il faut lire Antoine Jaquier ! C’est important. Tout d’abord parce qu’il écrit bien, et c’est pas désagréable. Ensuite parce qu’il écrit avec ses tripes, avec la viande et des idées ! C’est rude, souvent trash, merdique, angoissant, violent (parfois très ! (Avec les chiens m’avait franchement dérangé)), inspiré, et souvent avec une vision très noire de l’avenir (mais franchement, vous y croyez encore aux lendemains radieux ?).
Un livre en plusieurs parties sur notre abrutissement généralisé et la fin de la société suite à la Grande Lumière (la mise en libre accès de toutes la informations personnelles par Foogle) et la prise en main de l’avenir de la planète par l’intelligence artificielle.
Un livre lumineux, sombre et magnifique ! Un livre qui gratte là où ça démange
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Pas que j'avais manqué d'amour, non, on ne pouvait pas dire ça. Sans doute même un privilégié. Le fils chéri de maman. L'adolescent que les filles se disputaient. De solides amitiés forgées à la vingtaine. Des copines et une épouse formidables. Pas de quoi me plaindre.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) 2040. Dans un monde socialement fracturé, Foogle décrète la Grande lumière et rend publiques les données personnelles. Une épidémie mortelle prolifère, les pauvres sont chassés des centres, les autres s'isolent et vivent avec des androïdes facilitateurs de vie.
Déprimé et solitaire, un écrivain tombe fou amoureux de son androïde et rompt avec son statut protégé...
Épidémie - Surveillance - Transparence : Bienvenue en 2040...
Michel Audiard était un dialoguiste hors pair et nombre de ses tirades sont encore reprises mot-pour-mot par les cinéphiles. C’était aussi – bien possiblement – un sale jeune con durant la guerre (quoique ?). Mais là, s’il me fallait en juger par ce terminus des prétentieux, c’était également un bien piètre romancier.
Et si certaines belles phrases et bons mots parsèment ce roman noir… l’intrigue est décousue, tissée de bric et broc et… de tout ce qui semble tomber sous la main.
L’histoire d’un petit truand, une lecture inutile et fatigante
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Voici venir les temps où, vibrant sur sa tige,
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir...
Je vous fais grâce de l'intégral. Mais Sarah-Marceline Glumberg, elle, me l'asséna en totalité, le poème joli. Il serait toutefois déloyal de nier que la soirée s'y prêtait incontestablement, plutôt même avec excès.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Le terminus des prétentieux
« Il pressent, Ceccaldi,
il flaire, il subodore... et crac !
Le couperet tombe ! »
Bienvenue dans le monde de Gustave, tombeur de ces dames, gigolo à ses heures, escroc à la petite semaine. De Juan-les-Pins à Deauville, Michel Audiard nous invite à suivre les tribulations de ce héros passionnément malhonnête dans le monde parfois naïf des grandes familles et des nantis. Si vous aimez les briquets en or et les Ferrari, si vous louchez sur l'aluminium du Paraguay, vous frappez à la bonne porte. Si vous préférez le faisan chasseur, les jolies jeunes femmes aux dents longues ou encore les balles dans la nuque, vous serez aussi largement servi. Il y en a en effet pour tous les goûts dans ces pages hautes en couleur au détour desquelles on croise - non sans une certaine appréhension - l'irrésistible inspecteur Ceccaldi qui évoque avec superbe le Bertrand Blier des grands jours
Si Claustria de Régis Jauffret m’avait écœuré, Antoine Jaquier met la barre tout aussi haut !
Est ce que c’est un mauvais livre ? Oh non, il est peut-être même excellent, mais là, j’avoue, c’était trop pour moi.
Je n’arrive plus à comprendre les protagonistes (ou alors je les comprends très bien, mais tout cela est trop révoltant, sale, putride, ultra-violent).
Bravo pourtant, mais pour moi, c’était trop
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Sud de Paris, juin 2013.
L'ogre de Rambouillet sort de prison. La justice estime que ce tueur d'enfants notoire a payé sa dette. Les familles des victimes voient à nouveau leur existence voler en éclats.
Une relation se tisse entre Michel, un des pères, et le bourreau. Entre désir de vengeance salutaire et fascination morbide, le désastre gronde.
De sa verve percutante en diable, le romancier questionne ses personnages sur leur capacité de survie. Michel se débat malgré eux - malgré lui-même. Trouvera-t-il les ressources nécessaires pour échapper à l'emprise tentaculaire du «monstre» Gilbert Streum ?
Un état des lieux glacial et dérangeant, échappant à toute tentation moralisatrice.
Antoine Jaquier offre un récit profondément humain qui allume autant le feu des sentiments que celui des polémiques