Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Si l’on s’attend à une bande dessinée, à une série de blagues ou à un beau livre d’images, la déception sera presque inévitable.Vue sur le lac de BlutchPar contre, pour l’avoir ouvert sans aucune attente, cet album (il faut bien lui donner un nom) est une magnifique surprise qui permet de se faire une petite idée du talent de Blutch.Il y a de tout ici, en vrac, des esquisses et des planches fort abouties. C’est souvent drôle et toujours un peu fouillis.
Une très belle trouvaille
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Place au dessin ! Ce livre n'est pas une monographie, pas un livre d'art, pas un livre « intimidant ». Il propose une sélection rigoureuse de dessins de presse (Le Figaro littéraire, Libération), d'illustrations (affiches et projets), de carnets de croquis, de dessins faits pour le plaisir, et même quelques planches de bande dessinée. Premier livre non narratif de Blutch, Vue sur le lac donnera un large aperçu du talent exceptionnel de l'auteur.
Chaque parution de Sandrine Deloffre est un cadeau, un petit trésor qui s’ouvre avec impatience pour découvrir les gentils méchants coups qu’elle va tabasser dans la gueule ! Bim ! Amour !Coups & blessures de Sandrine DeloffreEt c’est chou, tendre, parfois un peu politique (la collab’ avec Guillaume est passée par là et c’est cool ) et cette fois-ci : ultra-violent de choupinitude.
Merci Sandrine !
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Bataille de bouffe !
Allez !
Ouiii !
Wooo !
Yes !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Après Contes & Légendes et Art & Essai, l'inébranlable Sandrine Deloffre (c'est moi) revient aujourd'hui avec un nouvel album d'illustrations et de strips de type humoristiques. Véritable hymne à la violence, Coups & Blessures touchera la bête féroce qui sommeille en chacun de nous, en s'attaquant au thème de la bagarre, la grande, la belle, la vraie.
Une histoire de vampire à la sauce post-apocalyptique un peu dans la veine de Vuzz.Nosferatu de Philippe DruilletUne sorte d’anti-héros violent, cynique et névrosé perdu dans un monde violent et dans lequel quelques traits d’humours violents viennent égayer toute cette violence.
Un album au rendu noir-blanc-argent des plus réussi
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Dehors tout est noir... Tout est gris, il est 5h45 à ma montre, je ne sais plus s'il s'agit du jour ou de la nuit.. Tout est gris..
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Les temps ont changé. Comment était-ce, autrefois ? Comment était-ce, la vie ? Nous avons dû changer, nous, ceux de la surface. Mutation, nourriture... C'est peut-être pour cela que nous sommes devenus des vampires...
Ce récit post apocalyptique contient un petit avertissement concernant des scènes de violence explicite… Alors : ouais !Les indignes de Agustina BazterricaBienvenue à la Maison de la Sororité Sacrée, une secte de femmes où la Sœur supérieure (et …?) règne avec sadisme sur les différentes castes asservies.
Ici, tout semble invraisemblablement extrême, abject, arbitraire et cruel. Et la soumission de ces femmes en devient incompréhensible.
Incompréhensible, vraiment ? Pures inventions ou simple inspiration des dérives religieuses passées (passées, vraiment ?)
Un choc écœurant, peut-être pour y voir plus clair. Brillant !
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Quelqu'un crie dans l'obscurité. J'espère que c'est Lourdes.
J'ai mis des cafards dans son oreiller et j'ai cousu la taie pour qu'ils aient du mal à en sortir, pour qu'ils grouillent sous sa tête ou sur son visage (pourvu qu'ils rentrent dans ses oreilles et fassent leur nid dans ses tympans, qu'elle sente leurs larves lui grignoter le cerveau).
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Au sein de la Maison de la Sororité Sacrée, les coups de fouet de la redoutable Soeur Supérieure rythment le quotidien strictement réglé des « indignes ». Pétries de jalousie, elles se tendent des pièges cruels dans l'attente de savoir qui sera la prochaine heureuse élue à rejoindre les « Illuminées ». C'est le voeu le plus cher de la jeune femme qui raconte cette histoire, au fil d'un journal dans lequel elle s'épanche nuit après nuit, au péril de sa vie. Peu à peu lui reviennent en mémoire les souvenirs d'avant l'effondrement du monde, avant que la Maison de la Sororité Sacrée ne s'impose comme l'ultime refuge.
Un jour, elle découvre une errante aux abois et l'aide à intégrer la communauté. Alors qu'un lien étroit se noue entre elles, il apparaît vite que Lucía est spéciale. Et que son arrivée apporte enfin une lueur d'espoir dans un monde de ténèbres.
À travers cette nouvelle dystopie aussi envoûtante que glaçante, Agustina Bazterrica nous interroge sur les croyances, les règles et les hiérarchies que nous mettons en place pour faire société, et offre une vision vertigineuse de notre humanité.
Woaw ! Comment faire aussi drôle et aussi fort ?Je me regarderai dans les yeux de Rim BattalRim Battal nous parle du poids des traditions au Maroc, de l’obligation de virginité pour les futures épouses et des mères qui perpétuent ces traditions en devenant elles-même tortionnaires alors qu’elles en furent les victimes.
Un livre magnifique plein de légèreté, d’amour, de violence et d’une fantastique et réjouissante rage de vivre sa vie.
Un livre à offrir et partager sans trop en dire !
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Cela n'a pas duré plus de cinq minutes mais j'eus l'impression de passer une journée entière les jambes écartées et nues sur cette table d'examen médical. Les chevilles coincées dans les étriers en métal, livrée à moi-même, je scannais les murs de la petite salle à la recherche d'une image à laquelle me raccrocher, un dessin anatomique, une campagne de prévention du cancer du sein ou du papillomavirus, n'importe quoi qui aurait pu me permettre de me dissocier, un trou de ver pour sortir de mon corps, pour ne plus entendre les murmures de ma tante et de la gynéco dans le bureau attenant.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) À dix-sept ans, à l’âge des romans à l’eau de rose, des serments d’amitié et des poèmes de Rimbaud, une jeune fille fume une cigarette à la fenêtre de sa chambre. Cette transgression déclenche la violente fureur de sa mère – puis, comme un envol effaré, la fugue de la narratrice. Un ultimatum lui est alors posé : elle devra produire un certificat de virginité. L’examen gynécologique forcé sera sa « première fois ». Comment sortir de l’enfance quand tous les adultes nous trahissent ? Comment aimer quand ceux qui nous aiment nous détruisent ? Porté par une écriture puissante qui n’oublie ni l’ardeur ni la drôlerie, le récit de Rim Battal dit les premières fois, le désir, la générosité et la force qui président à la naissance d’une femme et d’une écrivaine.
C’est beau, poétique, graphique, intéressant et envoutant. Comme un splendide hommage à Jules Verne.Les cités obscures : le retour du capitaine Nemo de Benoît Peeters et dessines de François SchuitenEntre une bande dessinée et un album, la fin du capitaine Nemo dans un Nautilus hybridé avec un poulpe, créature effrayante du fond des mers.
Une magnifique oeuvre qui appelle de suite à plonger 20 000 Lieues sous les mers
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Où... Où suis-je ?... Un noir. Un si long noir.
Une nuit sans fin...
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Un être hybride émerge des eaux. À la fois créature animale et engin sous-marin, le Nauti-poulpe abrite à son bord un homme amnésique. Où l’emmène ce petit vaisseau qui arpente des lieux plus ou moins familiers ? « Capitaine, j’étais capitaine… Je suis le capitaine Nemo. » Porté par d’impressionnantes images en noir et blanc, le récit nous fait suivre le héros des romans de Jules Verne Vingt Mille Lieues sous les mers et L’Île mystérieuse, à qui Schuiten et Peeters imaginent un nouveau destin.
Dans ce très beau livre se mêlent la bande dessinée, le récit illustré et l’histoire de Verne lui-même, installé dans la ville d’Amiens où sera bientôt érigée une monumentale sculpture en bronze du Nauti-poulpe. Les auteurs des Cités Obscures font ainsi revivre un personnage inoubliable qui a bouleversé les imaginaires...
Bienvenue aux sombres temps de la peste noire avec cette petite bande dessinée rigolote.Docteur Peste de L’AbbéUn album au graphisme noir blanc assez réussi et aux textes quasi absents.
Difficile pour moi d’accrocher. Il m’a peut-être manqué un peu plus de consistance, même si quelques planches m’ont bien fait sourire
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Bienvenue au moyen-âge les petits lapins ! Une période sombre et troublée par de nombreux conflits...
Aujourd'hui, je vais vous parler d'un des pires fléaux qu'ait connu l'humanité
La peste noire.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Dr Peste est une sorte de gnome régulateur de peste. Son job consiste à collecter les morts et à peindre de grandes croix noires sur les maisons infectées.
Enfin lorsque tout va bien, c’est son job, mais tout va rarement bien au pays de Dr Peste…
Le terme "humour noir" semble avoir été inventé exprès pour ce conte un peu trash mais très attachant préfacé par Pierre Kerner.
Né à Clermont-Ferrand dans les années 80, l’abbé (Arthur de son vrai prénom) ira en Bourgogne pour suivre ses parents alors chercheurs en maladies exotiques. Après une scolarité exemplaire et l’obtention de son catéchisme, il se lance dans la pornographie, mais un accident de travail le force à arrêter et à suivre sa deuxième passion: la bande dessinée. Il est publié de temps en temps dans le Psychopat et Aaarg !
Vous aimez l’humour décalé, insolite, ahurissant… désespéramment absurde ?False Knees de Joshua BarkmanJoshua Barkman et ses drôles d’oiseaux (et pas que) sont là pour vous.C’est parfois hilarant, et d’autres fois… je me questionne encore.
Plongée anthropomorphique chez les volatiles et autres amis qui vivent dans la forêt et la grande nature
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Hey Mademoizelle
Célib chaud et bouillant
Té té bé ème
Magnifique
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Quand on regarde voleter nos amis les oiseaux, ça nous évoque tant de douceur et de souvenirs merveilleux. Mais ce qu'on ne sait pas, c'est que les oiseaux sont de gros enfoirés de leur race avec des préoccupations au ras des pâquerettes, un sens de l'esthétique tout pourri et un QI de 2.
On s’arrange, on fait comme on peut, avec ses casseroles, ses désirs, ses frustrations. Parfois, ça casse, d’autres fois ça tient encore… jusqu’à quand.Le Cheval blanc de Georges SimenonSimenon excelle à peindre ces vies qui passent à côté de leurs rêves. Couples ratés, misères pourries, petits arrangements… Tant qu’on n’y regarde pas de trop près.Un roman guère palpitant, limite fatiguant. Des tristes portraits lamentables
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) - Tu devrais le poser par terre, Maurice...
Pourquoi cette phrase-là plutôt qu'une autre ? Et pourquoi cette minute-là plutôt que n'importe laquelle des minutes de ce dimanche de Pentecôte ?
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Au bord de la nationale, à l'auberge du Cheval Blanc, la cuisine est renommée et la vie paraît agréable, simple et ensoleillée. Mais le patron exerce ses prérogatives sur les petites bonnes de seize ans, et le veilleur de nuit est un criminel relâché depuis peu, gonflé de graisse molle, lui-même persuadé qu'un jour il tuera de nouveau. Sans doute l'un de ces représentants de commerce arrogants qui le réveillent à toute heure. Peut-être le patron, la cuisinière, un joueur de cartes, une cliente, au hasard, sur un coup de sang… Le drame couve. Le veilleur sait tout des affaires sordides des uns et des saloperies des autres. Un jour, se dit-il en frottant dans le garage aux heures blêmes les carrosseries noires des voitures, un jour… « I faudra bien que j'en tue un… »
C’est crétin, drôle et léger. Et si Superman avait été comptable ? Un super comptable ! Supermanne de Antoine Kirsch, dessins de BoutanoxVoilà, tout est dit avec cette parodie rigolote en trois parties : les origines, la jeunesse et l’âge de raison.
Une petite diversion, le temps d’une procrastination et d’un sourire, juste avant de remplir sa déclaration.
Ah oui ! Il y a des poules qui parlent, ça semble important ! Et des canadiens aussi… Enfin, je crois
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Sur la planète Agio
C'est dingue, quand tu y penses...
Ça fait des millénaires que les Agioniens peuplent cette planète... Et on n'a jamais payé de loyer !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Et si Superman avait été comptable ?
Sur une planète lointaine, des parents empressés envoient leur seul enfant vers la Terre où il sera recueilli par les voisins des Kent. Doué d’un super-pouvoir d’achat, il s’oriente vers une sorte de carrière de superhéros lorsque de mystérieux étrangers venant du futur remettent en question tout son univers… Un livre sérieux, mais avec des poules qui parlent.