Vingt-cinq ans de solitude : mémoires du Grand Nord

Dur, froid, impitoyable… La vie d’un trappeur dans le Grand Nord de l’Amérique. Un peu dégeu’ aussi, pas vraiment pour la délicate heure du thé chez l’ambassadeur.

Vingt-cinq ans de solitude de John Haines
Vingt-cinq ans de solitude de John Haines

Le style est à l’avenant, alors à tout prendre, mieux vaut commencer par Jack London.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En 1947, John Haines s'installe dans une cabane isolée en Alaska. Il y passera vingt-cinq ans, menant une existence rude et solitaire faite de chasse et de pêche, de pièges et de traques, de pistes tracées au sein d'étendues vierges. La furie des éléments et le sang versé seront ses principaux compagnons. Dans un univers où, face au blizzard, un feu qui s'éteint signifie la mort, où le chasseur devient parfois la proie, chaque rencontre sera essentielle.

Ce récit, servi par une langue précise et forte et un sens aigu de l'observation, nous fait découvrir un des derniers grands espaces sauvages de la planète. Un pays où "la neige, le feu, les étoiles" sont les seuls livres que lisent ceux qui vivent au rythme des saisons. Avec sérénité, John Haines transforme son expérience intime en un récit initiatique et intemporel, où le moindre évènement trouve sa résonance en chacun de nous.

Vingt-cinq ans de solitude est l'histoire incroyable d'un trappeur moderne, un hymne à la vie sauvage et un classique de la littérature du Grand Nord

Vers chez les blancs

Un style cru, direct, froid et désabusé pour des scènes bien chaudes… ça donne un contraste plutôt sympa.

Vers chez les blancs de Philippe Djian
Vers chez les blancs de Philippe Djian

Du cul sous les néons.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«"Pourquoi pas un porno ?" me demanda Edith.

Il était tard. J'essayais de terminer un article sur une algue, la Super Blue Green™. Mon bureau était encombré de documentation.

Je fis celui qui n'avait rien entendu.»

En apparence seulement.

Car Francis, l'écrivain en perte de vitesse, va entraîner Nicole, la femme de Patrick, dans un tourbillon érotique dévastateur.

Cette plongée dans les eaux troubles de la sexualité ne nous fait pas oublier qu'avec Djian l'enjeu est toujours ailleurs : du côté des êtres et de leur identité

Casanova l’aventure

Comment parler de l’Histoire de ma vie dans laquelle tout est déjà dit?

Casanova l'aventure de Alain Jaubert
Casanova l’aventure de Alain Jaubert

Bien essayé, mais… Malgré une grande tendresse qu’on devine pour son héros et un appréciable attachement aux sources, reste une impression de profil d’une oeuvre dont on a peine à se défaire.

Casanova l'aventure de Alain Jaubert
Casanova l’aventure de Alain Jaubert
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Comment écrire sur Casanova, qui s'est lui-même chargé de tout dire sur ses aventures, périlleuses, amoureuses, rocambolesques, dans Histoire de ma vie ? Jaubert relève brillamment le défi en un récit composé d'une trentaine d'historiettes, pièces de théâtre, dont Casanova est le héros, faisant fi de la chronologie et empêchant ainsi l'ennui dont son sujet aurait eu horreur. L'insatiable curiosité de l'auteur ne se hausse jamais du col et permet de décrire, au détour d'une phrase, une anecdote incroyable, une nouvelle péripétie. Venise est partout, dans ses prisons où Casanova a tant souffert, dans les gondoles, dans les bordels, dans les salons où l'on pratique la magie. Casanova est hanté par le sexe et l'on découvre cent portraits vifs de jeunes charmeuses. Mais il manie l'humour avec verve, même à ses dépens. Le corps est là, décrit dans ses fonctions les plus nobles comme les moins ragoûtantes. Le lecteur est bousculé par ce fil sans cesse rompu, repris, rabouté, et est entraîné inexorablement dans un univers de poète, un peu truand, drôle, souvent sentimental. Venise au XVIIIe siècle sert de toile de fond à ces tableaux. Les récits d'Alain Jaubert forment un portrait diffracté, inoubliable, d'un homme extraordinaire, un prince des Lumières fragile et attachant.

La maladroite

Un livre petit mais costaud! L’histoire d’une horreur annoncée. Basé sur des faits réels, le livre donne la parole à tous les impuissants qui assistent au drame.

La maladroite de Alexandre Seurat
La maladroite de Alexandre Seurat

Tous coupables, tous innocents.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je voudrais me rappeler Diana, mieux que je ne peux en vrai. Je voudrais me rappeler tout ce que Diana et moi nous n'avons jamais fait ensemble, comme si nous l'avions fait. Parfois j'écoute des musiques de notre enfance, et je voudrais que la musique me la rappelle, mais la musique ne me rappelle rien, parce que nous n'étions pas ensemble, nous n'avons pas vécu la même enfance. »

Diana, 8 ans, a disparu. Ceux qui l'ont approchée dans sa courte vie viennent prendre la parole et nous dire ce qui s'est noué sous leurs yeux. Institutrices, médecins, gendarmes, assistantes sociales, grand-mère, tante et demi-frère... Ce choeur de voix, écrit dans une langue dégagée de tout effet de style, est d'une authenticité à couper le souffle. Un premier roman d'une rare nécessité

La bouche ouverte

A conseiller surtout aux amoureux de Genève, pour s’y promener et y déguster des délices, cardons, longeoles et terminer avec une tarte aux pruneaux pour le jeûne.

La bouche ouverte de Shmuel T. Meyer
La bouche ouverte de Shmuel T. Meyer

Souvent nostalgique, parfois avec le sourire.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Théo aime Caroline, Gabriel aime tante Ingrid, Ingrid aime l'amour et Fanny la vie.

Un siècle, deux générations, trois familles aux destins mêlés ; l'une juive, les deux autres pas. La ville de Genève, son lac, sa nostalgie, et la gourmandise, beaucoup de gourmandise entre les pages.

À chaque chapitre, un aliment typique évocateur de souvenirs ou d'aspirations : tapioca, longeole, gratin de cardons...

Récit émouvant et drôle de plusieurs femmes et quelques hommes attachants, parfois désarmés devant la providence et la puissance d'une histoire qui leur échappe.

Amours, suicide assisté, gastronomie, coffre-fort et secrets de famille... Une sacrée et savoureuse cuisine !

La septième fonction du langage

Avec une connaissance un peu plus pointue des philosophes français, j’aurais certainement mieux apprécié ce livre. Une collection de noms illustres qui s’apparente quand même un peu à du namedropping.

En dehors de cet étalage et de pas mal de longueurs, il reste un polar plutôt amusant.

La septième fonction du langage de Laurent Binet
La septième fonction du langage de Laurent Binet

Et merci pour la punition de Sollers. Pour ma part, BHL l’aurait tout autant méritée 🙂

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« À Bologne, il couche avec Bianca dans un amphithéâtre du XVIIe et il échappe à un attentat à la bombe. Ici, il manque de se faire poignarder dans une bibliothèque de nuit par un philosophe du langage et il assiste à une scène de levrette plus ou moins mythologique sur une photocopieuse. Il a rencontré Giscard à l'Élysée, a croisé Foucault dans un sauna gay, a participé à une poursuite en voiture à l'issue de laquelle il été victime d'une tentative d'assassinat, a vu un homme en tuer un autre avec un parapluie empoisonné, a découvert une société secrète où on coupe les doigts des perdants, a traversé l'Atlantique pour récupérer un mystérieux document. Il a vécu en quelques mois plus d'événements extraordinaires qu'il aurait pensé en vivre durant toute son existence. Simon sait reconnaître du romanesque quand il en rencontre. Il repense aux surnuméraires d'Umberto Eco. Il tire sur le joint. »

Le point de départ de ce roman est la mort de Roland Barthes, renversé par une camionnette le 25 février 1980. L'hypothèse est qu'il s'agit d'un assassinat. Dans les milieux intellectuels et politiques de l'époque, tout le monde est suspect.

La drôle de vie de Zelda Zonk

Décidément, je ne suis pas fait pour les mièvres romances nunuches. C’est insupportable. Pourtant, c’était bien vendu. Emballage trompeur ou manque de discernement. Bref, je me suis trompé avec ce livre et mieux vaut le laisser aux amateurs-trices de bluettes cucul à l’eau de rose.

Mais quand même, quelle vision pour un livre paru en mai 2015 alors que le scandale VW n’explose qu’en septembre. Laurence Peyrin insider?

La drôle de vie de Zelda Zonk de Laurence Peyrin
La drôle de vie de Zelda Zonk de Laurence Peyrin

Bon, on le comprend, je ne suis pas le bon public. Désolé.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Foutu mardi, foutue pluie... Sur cette route d'Irlande qu'Hanna a prise tant de fois pour aller à son atelier, c'est l'accident. À l'hôpital, la jeune femme se lie avec Zelda, sa voisine de chambre de 85 ans, positive et joyeuse, experte en broderie. Mais Hanna sent un mystère chez la vieille dame, qui esquive toute question précise sur son passé. Que peut-elle avoir à cacher, à son âge ? Bientôt, Hanna découvre que Zelda Zonk était le nom d'emprunt de Marilyn Monroe quand elle voulait passer inaperçue. Hanna sait bien que c'est absurde, Marilyn est morte il y a presque cinquante ans, et pourtant... Tout en menant l'enquête, Hanna commence à réfléchir au sens de sa propre vie. Est-elle vraiment épanouie dans ce hameau perdu, dans ce mariage routinier ? Si vraiment Zelda est Marilyn, si elle a réussi à passer de la lumière à l'anonymat, pourquoi elle-même ne pourrait-elle pas changer de vie ?

Zeina, basha posh

Il y a des chouettes pages, un bon début pour cette histoire d’une basha posh – ces filles déguisées en garçons par leurs familles, en Afghanistan, là ou les femmes ne peuvent sortir seules – et qui réussi à fuir son pays.
Et puis ça devient convenu, mièvre, bancal. Les hommes font souffrir les femmes et, en même temps, ce sont eux qui les sauvent…

Et ça…

Zeina, basha posh de Cécilia Dutter
Zeina, basha posh de Cécilia Dutter

Et finalement, la numérologie, purée, ça vient foutre quoi là dedans?!

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Née à Kaboul, Zeina n'a que trois ans à la mort de son père. Selon une coutume ancestrale, elle sera une bacha posh, une fille déguisée en garçon, seul moyen de survivre à la honte d'une famille de femmes dans un pays où elles ne peuvent se déplacer qu'accompagnées d'un homme.

À la puberté, elle refuse de recouvrer son identité d'origine et s'enfuit. Réfugiée au sein d'une association militant pour le droit des Afghanes, elle va suivre cette ONG à Paris afin de sensibiliser les médias à cette cause. Elle survit misérablement dans la capitale jusqu'à ce que sa route croise celle d'Olivier. Fasciné par sa beauté qu'il devine sous son allure masculine, ce photographe parvient à l'imposer dans le milieu de la mode et en fait sa maîtresse. Égérie des plus grands couturiers, Zeina sillonne le monde tout en multipliant les conquêtes amoureuses. Cependant, en quittant son Afghanistan natal pour rejoindre le monde occidental, la femme moderne et affranchie dont elle est désormais le symbole a-t-elle gagné sa liberté ?

Un roman bouleversant qui interroge de façon vertigineuse la quête identitaire et l'émancipation féminine contemporaine

Mésaventures à Honolulu : roman tropical

Non-sens, blagues et humour à toutes les lignes. Toutes! Et ça fait un peu trop à la fin. Une histoire sans but, si ce n’est de servir le comique.

Mésaventures à Honolulu de Jack Handey
Mésaventures à Honolulu de Jack Handey

Non, vraiment, je décroche.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Fringuez Homer Simpson en Alain Quatermain des bacs à sable et envoyez-le d'une pichenette à Hawaï, la boule puante du Pacifique. Affublez-le d'un compère pas très malin non plus ; il ne reste qu'à les mettre sur la piste d'un singe en or massif et vous obtiendrez une énorme bombe hilarante ! Oubliez tous vos repères, chez Handey, le non-sens verbal règne en maître, les pensées profondes sont farcies à la mauvaise foi et ça fait un bien fou !»

- Pascal Thuot, Libraire Millepages

Le narrateur, une sorte de mélange entre Indiana Jones et Homer Simpson, est invité à partir à la chasse au trésor par son meilleur ami. Direction la mystérieuse et puante ville d'Honolulu, ses rues fumantes et nauséabondes et ses ruines d'anciennes civilisations. Ensemble, ils devront faire face aux innombrables dangers de la jungle : le maléfique docteur Ponzari, connu pour avoir éradiqué la peste, les féroces hommes-tortues, des fléchettes empoisonnées, des peaux de banane et des pirates. Heureusement, la belle Leilani, indigène revêche, sera là pour les guider, le long de la rivière Palounga

Une idée de l’enfer

Un enfer qui m’a l’air quand même assez sympa. Dommage. Peut-être pas assez de conviction pour décrire ce joueur compulsif qui, faute de pouvoir se réfréner, se retrouvera largué par sa femme.

Une idée de l'enfer de Philippe Vilain
Une idée de l’enfer de Philippe Vilain

La regrette-t-il vraiment?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est l'histoire d'un homme qui joue. Pourquoi joue-t-il ? Paul gagne convenablement sa vie, il a une femme belle et intelligente qui réussit dans son métier. Et pourtant, seuls l'intéressent les matches de football en ligne. Il calcule, il pronostique, il parie, il gagne, il perd.

Sara souffre. Paul promet d'arrêter. Il recommence. Ment. Croit à ses mensonges. Recommence. Et toujours en se donnant les justifications les plus habiles, les plus spécieuses, les plus mensongères. Avec la finesse psychologique qu'on lui connaît, la délicatesse dans l'approche des sentiments violents, Philippe Vilain fait dans Une idée de l'enfer le portrait d'une passion, le portrait d'un couple. C'est avec sa vie que le joueur joue