La vie heureuse

Voilà une vie heureuse pleine de délicatesse. Oui, même si l’histoire est bien différente, les émotions m’ont semblé bien similaires à ce roman précédent. David réécrirait-il toujours selon le même pattern1 ou aurait-il un message qu’il ne cesserait de vouloir transmettre ?

Éric s'était levé tôt. Le malaise de la veille était une histoire ancienne. Il se sentait en forme, prêt à en découdre avec les équipes de Samsung. Il tira les rideaux pour observer un long moment Séoul, une ville qui semblait ne jamais dormir, une ville ayant sans cesse l'air de fuir (comme si elle avait quelque chose à se reprocher). Éric se laissa émerveiller par le spectacle maussade et pluvieux. Il y avait là une poésie du gris. Comme tous ceux qui souffrent, il avait si souvent rêvé de s'oublier dans un pays étranger, de se perdre dans la première foule inconnue qui s'offrirait à lui. Du douzième étage de l'hôtel, il observait les ruelles et les impasses autour de l'artère principale. Il y avait tant d'endroits où se cacher. Le royaume de l'anonymat lui tendait les bras.
La vie heureuse de David Foenkinos

Une histoire en trois période. Et si la première ma semblé longuette et la dernière un peu mélo, la deuxième m’a franchement bien amusé.

Allons David, il est temps de renaître et de laisser enfin exploser cette vie heureuse qui n’ose l’être !

1 Merci encore pour les deux trois bonnes blagues des notes de bas de page

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Éric Kherson appréhendait toujours de prendre l'avion. II dormait en général assez mal la veille du voyage, se laissant dériver vers les pires scénarios possibles, imaginant tout ce qu'il laisserait derrière lui après sa mort violente dans un crash.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Jamais aucune époque n’a autant été marquée par le désir de changer de vie. Nous voulons tous, à un moment de notre existence, être un autre. »

Un soir d’été

En refermant ce livre, je l’ai trouvé un peu vide… avec pas mal de remplissage…

Quand j'y repense, ces mots, ces mots tout simples, étaient justes, profondément justes. On avait été bien. Il y avait eu le soleil et le sel sur nos peaux. Il y avait eu de l'optimisme, de l'entrain, de la gaieté. Il y avait eu de l'insouciance, de l'indolence, un laisser-aller, un lâcher-prise. Et on avait été ensemble.
Un soir d’été de Philippe Besson

Après réflexion, c’est justement ce qu’il exprime. Le vide de la disparition, du manque. Un ami disparu un soir de fête alors que tout était simple et insouciant. En vacances sur l’Île de Ré, avec une bande copain à jouir de l’amitié, des flirts, de la légèreté des 18 ans.

… un peu vide quand même

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Ce matin, au détour d'une rue, dans la ville où j'habite désormais, j'ai cru reconnaître son visage et sa démarche.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Nous étions six - cinq garçons et une fille - insouciants, frivoles, joyeux, dans un été de tous les possibles. Pourquoi a-t-il fallu que l'un d'entre nous disparaisse ? »

S'inspirant d'une histoire vécue, Philippe Besson retrace un drame de sa jeunesse, survenu dans l'île de Ré, un soir de juillet, au milieu des années 80.

Strange

Strange m’a évidement et immédiatement rappelé la fille d’elle même de Gabrielle Boulianne-Tremblay. Une quête de soi sous le regard des autres. Et là encore, la même sensibilité, la même finesse d’écriture, les mêmes douleurs.

Si j'étais né dans un corps de femme et si je m'habillais en homme, personne ne trouverait à y redire. Peut-être même que personne ne le remarquerait. L'inverse est saugrenu, grotesque, laid. Pourquoi ? C'est le même geste pourtant.
Strange de Geneviève Damas

Avec, dans Strange, ce rapport au père qui apporte toute la richesse (et beaucoup de tristesse aussi) à ce roman.

Une magnifique étrangeté

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je suis resté assis sur mon lit je ne sais combien de temps. Je pensais "S'il vient dimanche, je vais mourir".


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Il y a des choses que l’on écrit parce qu’on n’a pas pu les dire. Nora envoie une longue lettre à son père, qui vit dans une autre ville. Cette ville, elle l’a quittée pour apprendre le chant à Bruxelles. Mais aussi pour autre chose. « Ma vie n’est pas exactement comme je te l’ai racontée. »
L’enfant que connaît ce père était un « il ». Il se prénommait Raphaël. Tout ce que le père ignore, le voici, depuis l’enfance, la mort de la mère. Les déguisements que portait le petit garçon. Les princesses qu’il dessinait. Les brutalités subies dans la cour du collège. Les mensonges. La douleur. Et puis, un jour, une lumière : le chant. Et le départ. Et ce que Nora est devenue, sa nouvelle vie. Voici un sens inédit ajouté au « Je est un autre » de Rimbaud.
Loin d’être une lettre d’amertume, de vengeance ou de règlement de comptes, la lettre de Nora est une lettre d’amour. Lettre d’amour à un père, dans l’espoir qu’il comprendra. Lettre pour s’aimer soi-même, aussi, enfin.
Un roman bouleversant, et d’autant plus qu’il évite les excès de la plainte comme de la caricature, sur l’identité, mais aussi sur le passage à l’âge adulte, le perfectionnement d’un art, le renouement avec l’acte d’aimer.

L’histoire du roi qui ne voulait pas mourir

Sordide coïncidence, Jean Teulé est mort en écrivant cette histoire. C’est bien ballot !

Utilisez-le de manière à ce qu'aucune plainte des victimes ne puisse m'échapper. C'est la musique que je préfère... 
Être impitoyable.
L’histoire du roi qui ne voulait pas mourir de Jean Teulé

La fin de vie de Louis XI vue sous un angle à la Teulé : un peu crade, violent, méchant et purulent… Sans pitié !

L’histoire du roi qui ne voulait pas mourir dessins de Dominique Gelli

Manuscrit inachevé, des amis se sont proposés pour le terminer. Hommages, souvenirs, fins théâtrales, dessins, photos… Ils accompagnent cette drôle d’histoire en beauté.

C’est touchant sans sensibleries ni mélo.

Merci

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Au sortir d'une nuit de pleine lune, sur une plage insulaire de mer très lointaine, des fruits et des fleurs naissent ensemble dans la lumière qui apparaît. En cette petite terre volcanique émergée, faisant partie d'un archipel d'une dizaine d'îles inhabitées, croît une variété d'arbres qu'on ne trouve nulle part ailleurs au monde et pouvant survivre au contact de l'eau de mer.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Jean aimait rire de la mort. Il se moquait de l'embarras des survivants.

« Je vous préviens : je n'irai pas à votre enterrement », et il éclatait de ce rire énorme dont il avait le secret.

Le 18 octobre 2022, une bactérie sournoise l'a foudroyé.

Il laisse un vide, un silence, un manque insondable.

Il laisse aussi la première partie du manuscrit qu'il était en train d'écrire. L'histoire de Louis XI, ce monarque singulier qui, tout en étant de ceux qui ont posé les fondations de la nation française, a commis les plus effroyables crimes qu'on puisse imaginer.

Ses amis nous ont convaincus de publier ce texte inachevé. Philippe Jaenada, Enki Bilal, Dominique Gelli, Florence Cestac, François Delebecque, Philippe Druillet et Benjamin Planchon ont improvisé des textes et des images sur la dernière création de Jean Teulé.

Rodina

Baru mélange ici la grande histoire et les petites, les souvenirs et les faits historiques… réels ou distordus par le temps

Rodina de Baru

L’histoire de la libération d’un train de prisonniers et de prisonnières qui rejoignirent les rangs de la résistance… Oui, les femmes aussi !

Hélas, la frontière entre les faits, le présent et ce qui est raconté n’est pas toujours très claire et si le choix narratif m’a semblé très sympa, le résultat m’a finalement perdu. Mais peut-être aurais-je du lire sa trilogie Bella ciao avant

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je vous ai déjà dit (j'ai vérifié) qu'Enrico s'appelait Heinrich, en réalité...
... Heinrich Becker, précisément, et qu'il était allemand


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans la nuit du 7 au 8 mai 1944, un détachement de FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans-main d'oeuvre immigrée) commandée par Jules Montanari, alias commandant Jacques, fit s'évader trente-sept femmes, russes et biélorusses, et vingt-quatre hommes du camp d'Errouville, en Meurthe-et-Moselle. Après un jour et deux nuits de marche forcée, elles et ils arrivèrent, les pieds en sang, au maquis de l'Argonne. Les hommes furent facilement dispersés dans les différents maquis. Mais les femmes ? Le commandant Jacques avait prévu de les placer dans des familles sûres jusqu'à la fin de la guerre. Sauf quelles voulaient se battre. À l'usure, elles eurent gain de cause et fondèrent le seul et unique détachement exclusivement féminin de la Résistance française. Elles le baptisèrent Rodina, qui veut dire « patrie » en russe.

Testosterror

Et si le plus gros problème de l’humanité venait d’une paire de couilles ?

Testosterror de Luz

Surpris par une épidémie qui s’attaque à leur production hormonale, les virilistes paniquent !

C’est drôle, délirant, absurde, extrême et pourtant… tellement crédible !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le dimanche, chez moi, ça a toujours été sacré.
Grasse matinée, grillades, rosé bien frais, sieste devant la télé...
Une seule règle d'or...
.. Jamais de sport.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Tu ne pleures pas, Jean-Pat, tu sues des larmes de colère. »

Un virus fait chuter le taux de testostérone des hommes... et se répand sur la planète !

Jean-Patrick, concessionnaire automobile dans la zone d'activité commerciale de Saint-Pierre-Le-Caillou, panique et tente de se réfugier au sein de la secte masculiniste dirigée par Jo, son coach sportif.

Contaminé par le virus, Jean-Pat voit sa vision du monde changer... Mais alors qu'il se détache du mouvement viriliste, son fils s'y engouffre.

Notre héros parviendra-t-il à sauver son enfant des griffes d'un gourou macho ? Privée de testostérone, l'humanité sombrera-t-elle dans le chaos ? Quel secret la part de féminité de Jean-Pat renferme-t-elle ? Et si la vérité résidait dans les yeux de Champion, son irrésistible chien priapique ?

Plein ciel

On entend souvent parler des cités et des banlieues françaises comme des enfers, ravagés par la drogue et la violence…

Mais il y a aussi une autre facette de ces barres d’immeubles, c’est les vrais gens qui les habitent, ensemble.

Plein ciel de Pierre-Roland Saint-Dizier, dessins de Michaël Crosa

Si l’histoire débute mal avec le suicide d’un des résidents, elle se développe très rapidement autour des autres habitants et des nouveaux arrivants. Une bande dessinée qui montre les relations humaines, l’entraide, la solidarité, la vie.

Sans oublier, bien sûr, l’urbanisme délirant, la démolition des tours ou la réhabilitation des quartiers.

Une histoire chou inspirée d’un quartier de Mulhouse et de quelques personnages bien réels. Un dessin très architectural tout en restant doux et naïf avec des pleines pages puissantes et imaginatives mises en valeur par les aquarelles de Michaël Crosa.
On a envie d’y croire !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
J'arrive, j'arrive !
Ça va, j'ai compris Félix !
N'avale pas tout en deux secondes, petit goinfre !


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Quand tous s'écroule, on peut toujours compter sur ses voisins.

Les habitants de la résidence Plein Ciel menaient une existence paisible jusqu'à ce qu'Émile tombe du 17e étage. Dans l'immeuble, c'est la stupéfaction ! Quel lourd secret l'octogénaire portait-il donc ? Pourquoi n'en avoir jamais parlé à Martine, sa voisine de palier et confidente ? Ses proches s'interrogent. Mais alors que la vie reprend lentement son cours, l'arrivée de nouveaux résidents l'appartement d'Émile va venir soulever de nouvelles questions.

Patate chaude

Patate chaude est un petit trésor de ce début d’année. Enfin, si on peut considérer un gros chien assez moche et qui bave comme un petit trésor… Mais qu’importe, c’est un petit bijou !

Quand j'étais gamin, je pensais que Grand-Maman était magicienne, parce que je l'avais entendue dire à ma mère qu'elle mettait un peu de « Maggi » dans toutes ses sauces. C'était sans doute pour ça qu'avec elle, on se sentait uniques quoi que l'on chante et quoi que l'on raconte. C'était sans doute pour ça que tous ses plats avaient un goût étrange. Assaisonnés d'une force mystérieuse.
Patate chaude de Marie Beer

L’histoire d’un copain du grand frère, un peu loose et dilettante, un BG charismatique et marginal, qui n’a pas fait grand chose de sa vie, à part un groupe sans succès et qui se suicide en laissant son chien. Patate. Enfin… Sa chienne !

Un bouquin plein d’humour aux portraits bien croqués et qui pose un regard acidulé sur les bonnes gens de par chez nous

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Kob est mort. Il y a de ça quelques jours déjà.
Le pire, c'est que je l'ai su par les réseaux sociaux. Normal, vous me direz, puisque je ne l'avais pas revu depuis au moins dix ans. Les réseaux sociaux, c'est un peu devenu la plateforme nécrologique qui devance les rubriques officielles mieux que n'importe quel bouche à oreille.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Je leur ai demandé : il a laissé quoi derrière lui, votre fils au grand cœur ? Votre fils que tout le monde admirait, sauf vous, apparemment ? Il a laissé un clébard ! C’est mieux que rien, non ? Il aurait pu devenir tueur en série. Ou pire ! Il aurait pu devenir comme vous. Qui viendra crier à votre enterrement, à vous ?

Kob est mort, et sa famille entend préserver dignement son souvenir. Mais il laisse derrière lui plusieurs amis infréquentables, quelques magouilles et surtout un gros chien mal élevé, dont personne ne veut.
Dans ce roman vif et jubilatoire, Marie Beer croque les travers et les contradictions de nos normes sociales.

Croke Park : 21 novembre 1920. Dimanche sanglant à Dublin

L’histoire d’un massacre perpétré par l’armée anglaise suite à des exécutions menées par l’IRA le matin même.
En trois minutes, 14 morts et 62 blessés dans un stade lors d’un match de bienfaisance de football gaélique.
Un événement qui précipitera la naissance de l’état d’Irlande.

Croke Park : 21 novembre 1920. Dimanche sanglant à Dublin de Sylvain Gâche, dessins et couleurs de Richard Guerineau

En miroir d’un match de rugby qui se joua en 2007 dans le même stade, cet album raconte les événements de 1920, heure par heure qui se terminèrent dans un bain de sang. Une bande dessinée suivie par un dossier succinct mais très clair et pédagogique.

Si l’histoire est claire et bien développée, le dessin naïf et figé m’a beaucoup moins attiré. Reste une très bonne BD pour expliquer une des facette de la guerre d’indépendance

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
In valley green, on towering crag,
Our fathers fought before us,
And conquered.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« - Vous êtes venus pour l'opération de demain ? - Quelle opération ? Nous sommes venus pour jouer contre Dublin, à Croke Park ! »

Le 21 novembre 1920 à Dublin, le stade de Croke Park, enceinte des sports traditionnels irlandais, accueille une rencontre de football gaélique. Mais le matin même, le Cairo Gang - des espions anglais chargés d'éliminer les indépendantistes irlandais - est littéralement décimé par les Douze Apôtres, une unité de l'IRA dirigée par Michael Collins. Persuadés que les tueurs se cachent au sein des spectateurs, les paramilitaires britanniques vont pénétrer dans le stade et y perpétrer un véritable massacre...

En 2007, lors du tournoi des Six Nations, les matchs de rugby doivent être délocalisés pour la première fois à Croke Park. Hasard du tirage au sort, c'est l'Angleterre qui vient y affronter les favoris : l'Irlande... L'idée d'entendre le God Save the Queen résonner au coeur même des lieux de la tragédie ravive la douloureuse mémoire du Bloody Sunday de 1920.

Mêlant habilement un grand moment de réconciliation par le sport et les drames de l'indépendance. Richard Guérineau et Sylvain Gâche s'emparent avec souffle de ces moments clefs de l'Histoire irlandaise...

Le roitelet

L’écrivain a la soixantaine, il est marié et il a un chien et un chat. Et un frère schizophrène.

Je crois que le jour où le docteur Dumontier a dit que mon frère souffrait d'une maladie grave, quelque chose s'est brisé. Sauf erreur, et puisqu'il est vrai que les mots donnent sa forme à l'esprit, le fait d'avoir simplement mis le mot schizophrénie sur ce mal a en quelque sorte accéléré la dégringolade de mon frère. Sa jeunesse, que j'avais observée s'enfuir au cours des quelques mois précédents, laissait place désormais à autre chose qui n'était pas encore le déclin mais qui s'y préparait.
Le roitelet de Jean-François Beauchemin

Et très simplement il raconte sa vie, son enfance, la maladie de son frère, la mort de leurs parents… Et ça semble tout simple et c’est pourtant beaucoup plus que ça. C’est toute la tendresse, l’amour, l’accompagnement, la vie, les oiseaux qui chantent, les crises, les peurs, le bonheur d’être là.

Un livre bouleversant

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Il avait à peine treize ans (et moi quinze) lorsqu'il a sans le savoir planté les premières bornes de son terrible destin. Sur la ferme où on nous avait confié la tâche de ramasser les œufs et de distribuer le foin, une vache que nous connaissions bien s'est écroulée un matin sous nos yeux, prête à accoucher. Restés seuls sur les lieux en l'absence du fermier, mon frère et moi avons dû préparer nous- mêmes, dans une totale improvisation, la mise au monde du veau.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un homme vit paisiblement à la campagne avec sa femme Livia, son chien Pablo et le chat Lennon. Pour cet écrivain parvenu à l’aube de la vieillesse, l’essentiel n’est plus tant dans ses actions que dans sa façon d’habiter le Monde, et plus précisément dans la nécessité de l’amour. À intervalles réguliers, il reçoit la visite de son frère malheureux, éprouvé par la schizophrénie. Ici se révèlent, avec une indicible pudeur, les moments forts d’une relation fraternelle marquée par la peine, la solitude et l’inquiétude, mais sans cesse raffermie par la tendresse, la sollicitude.