Salammbô : les nus

Un très bel objet ! Témoignage de la fascination de Philippe Druillet pour l’héroïne de Gustave Flaubert.

Le vent soulevait leurs voiles, et les minces tiges des papyrus se balançaient doucement. On était au mois de schebaz, en plein hiver. Les grenadiers en fleur se bombaient sur l'azur du ciel, et, à travers les branches, la mer apparaissait avec une île au loin, à demi perdue dans la brume.
Salammbô : les nus de Philippe Druillet, textes de Gustave Flaubert

Recueil de 42 peintures accompagnées d’extraits de Salammbô dans une très belle impression, sombre et soignée.

Des mots étranges quelquefois lui échappaient, et qui passaient devant Salammbô comme de larges éclairs illuminant des abîmes, c'était la nuit, sur la terrasse, quand, seuls tous les deux, ils regardaient les étoiles, et que Carthage s'étalait en bas, sous leurs pieds, avec le golfe et la pleine mer vaguement perdus dans la couleur des ténèbres.

Une Salammbô aux seins obusiens téléportée dans un univers très space-opera aux verges et pyramides métalliques flamboyantes

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le palais s'éclaira d'un seul coup à sa plus haute terrasse, la porte du milieu d'ouvrit et une femme, la fille d'Hamilcar elle-même, couverte de vêtements noirs, apparut sur le seuil. Elle descendit le premier escalier qui longeait obliquement le le premier étage, puis le second, le troisième, et elle s'arrêta sur la dernière terrasse, au haut de l'escalier des galères. Immobile et la tête basse, elle regardait les soldats.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un parfum capiteux de sang au milieu des étoiles. Salammbô, femme-déesse, n'a décidément pas fini d'inspirer librement Druillet. En 2009, il renoue avec ce personnage pour en peindre 42 portraits, tour à tour sensuels, érotiques, flamboyants et baroques. Salammbô - Les Nus rassemble des reproductions pleine page de ces splendides peintures, chacune mise en scène avec une citation de l'oeuvre de Flaubert en exergue. L'ouvrage, préfacé par Michel-Edouard Leclerc, sera complété par des études préparatoires ayant présidé à la réalisation de ces toiles. Un superbe ouvrage pour les amateurs de bande dessinée, d'art contemporain, de belles images et pour tous les amoureux des femmes, tout simplement.

La brute et le divin

Voilà vraiment une très belle bande dessinée. Peut-être un peu caricaturale, mais intelligente, amusante, superbe et qui invite à la réflexion.

La brute et le divin de Léonard Chemineau

L’histoire de Eva qui plaque tout pour une mission sur une île déserte afin de réparer une station météorologique. Six mois en autarcie avec son chien, des poules et des conserves. L’occasion de passer par toutes la palette des émotions : le ras-le bol professionnel, l’exaltation, l’émerveillement, la contrariété, la colère, l’abattement… et

…Et ? C’est alors que l’histoire démarre vraiment avec un gros plan sur l’envers du décor de notre société.

Un magnifique album pour les jeunes… et même plus

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Mpf...
Nuit pourrie.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Eva, ingénieure dans une grande société, s'interroge sur le sens de son activité. Elle répond à une annonce concernant un poste sur une petite île déserte, perdue au milieu du Pacifique Sud. Sur place, elle devra réparer une station météorologique et tester la vie en autarcie avec pour seul compagnon, sa chienne, Puce. Une fois arrivée, elle découvre un endroit à la beauté époustouflante. Son désir de nature est comblé, elle s'attelle à sa tâche et découvre une nature foisonnante et des fonds marins plein de vie. Sur l'île, en plus de ses travaux quotidiens, elle arpente son environnement et en explore tous les recoins. Mais la vie en autonomie, sans aide, est-elle réellement possible ?  Et un tel endroit, encore préservé, peut-il échapper à la convoitise de la société de consommation ? Va-t-elle rester seule sur son île ? Jusqu'où Eva sera-t-elle prête à aller pour défendre ses convictions, et sa propre vie ?

Hoops

Trois jeunes filles ado dans un monde où les hommes ont disparu se retrouvent à sauter dans un trou vers (hoops ! Oui, des gros vers oranges) et vont devoir se confronter à leurs peurs.

Hoops de Genie Espinosa

Une petite bande dessinée un peu naive – un peu rigolote, aux dessins qui alternent entre graphisme numérique d’une grande platitude et personnages plutôt réussis.

De l’empowerment féministe à la girl power !

Allez les copines, ensemble on est les plus fortes

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Encore en retard !
Elle me fatigue !


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Kubo, Pippa et Gor sont trois adolescentes qui vivent dans un monde sans hommes. Ces derniers ont disparu mystérieusement il y a plus d'un an. Profitant d'une pause, les filles décident de sécher les cours et de fumer un énième joint en cachette.

C'est ainsi qu'elles tombent dans un hoop ou un trou de vers spatio-temporel, aussi rond et brillant que les anneaux qu'elles portent aux oreilles, et atterrissent dans un paradis infernal. Elles vont devoir trouver la sortie en utilisant toutes les astuces possibles et en faisant appel aux pouvoirs qu'elles ignorent posséder.

Hoops est une aventure d'exploration personnelle et d'empowerment.

Une lutte pour découvrir que le chemin vers l'autre côté est avant tout un voyage intérieur.

Les contes palpitants des 7 ours nains

Génial !

Tous les contes y passent, Blanche-Neige, les petits cochons, le haricot magique de Jack, des loups, des princes, des citrouilles, des maisons en massepain, pommes et crapauds et j’en oublie et plus encore. Le tout dans une soupe magique pour un résultat gignolesque et hilarant.

Les contes palpitants des 7 ours nains de Émilie Bravo

Le dessin est magnifique et les contes tournés en dérision en deviennent bien plus contemporains. Une bande dessinée qui permet d’une bien drôle de façon de détricoter bien des clichés un peu moisis, un peu vieillis

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Il était une fois sept ours nains qui travaillaient dur dans les mines de sel. Un soir qu'ils rentraient à la maison fourbus, ne souhaitant que deux choses :
La ! la ! la ! Manger !!
La ! la ! la ! Dormir !!


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Réunit :
Boucle d'or et les sept ours nains
La faim des sept ours nains
La belle aux ours nains
Mais qui veut la peau des ours nains ?

Quand un prince s'appelle Boucle d'Or et que les ours ne sont pas trois mais sept, c'est compliqué mais on s'en sort.
Quand un chat aux bottes fourrées sonne à la porte des sept ours en question, ça n'arrange pas tellement nos histoires, mais bon...
Quand l'un de nos ours part chercher un prince pour une enquiquineuse de princesse en détresse, n'en parlons pas...
Quand une nouvelle princesse s'invite en coloc avec une peau d'âne mort sur la tête, c'est la déconfiture.
Héros timbrés, héroïnes foldingues, monstres ridicules...
L'univers des ours nains réuni en une compilation intégrale.

Moby Dick

Chabouté signe ici une adaptation magistrale de l’ œuvre de Herman Melville.

Moby Dick : livre premier de Chabouté, d’après le roman de Herman Melville

Construction, mise en page, graphisme, scénarisation… tout participe à la montée de la tension du roman original. Jusqu’à la folie qui défigure le visage du capitaine dans un final d’effroi.

Moby Dick : livre second de Chabouté, d’après le roman de Herman Melville

Un voyage sur les flots bleus en noir et blanc qui se termine dans une apothéose rouge sang

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Livre premier
Mirages
Prenez le plus distrait des hommes, absorbé dans la plus profonde des rêveries, dressez-le sur ses jambes, invitez le à poser un pied devant l'autre et il vous conduira infailliblement vers l'eau.

Livre second
Queequeg dans son cercueil
Tous les baleiniers mourant à Nantucket étaient couchés dans ces pirogues noires, l'idée d'être lui-même étendu de la sorte lui avait beaucoup plu.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Livre premier
Des campagnes de pêche de plus de trois ans, les dangers de l'océan, la chasse elle-même où, armés de simples lances et harpons à bord de légères chaloupes, les marins s'exposent aux réactions redoutables et aux assauts furieux de cachalots de plus de soixante tonnes. En plus de la chasse, le travail harassant de remorquage, de dépeçage et de fonte du lard afin d'en extraire la précieuse huile ; souvent trois jours d'efforts continus sans le moindre repos... Les conditions de vie extrêmes de ces hommes, les dangers quotidiens où les matelots exorcisent leur peur en la muant en rage à l'encontre des cétacés qu'ils massacrent. Rage sournoisement attisée par cette folie de vengeance aveugle et obsessionnelle du capitaine Achab envers Moby Dick, le cachalot blanc qui lui a arraché la jambe par le passé.

Chabouté met sa vision personnelle et sa maîtrise du noir et blanc au service de ce classique de la littérature américaine. Une adaptation magistrale, fidèle au récit original et à l'esprit d’Herman Melville, reflétant la frontière étroite entre l'acharnement et la folie, baignant dans le sang, l'huile et la sueur d'un navire baleinier de la fin du XIXe siècle.

Livre second
Otage de l’obsession de son capitaine, le Pequod continue sa lente et inexorable mission. Car qu’importe le spermaceti, qu’importent l’huile et la richesse, Achab n’a qu’un seul objectif : traquer et tuer la bête qui lui arracha sa jambe.

Moby Dick... un nom qui sonne comme une dangereuse légende. Un nom rempli d’effroi pour l’équipage et tous les baleiniers qu’ils croisent, forçats de la mer pourtant habitués aux périls de l’océan. Sur le sillage du cachalot blanc, les eaux sentent la mort... Consumé par sa soif de vengeance, Achab se décompose physiquement. Sa haine devient folie. Si bien que ses hommes s’interrogent : le réel danger est-il en mer ou à bord ?

Fidèle au récit original et à l’esprit du roman d’Herman Melville, Chabouté conclut son adaptation magistrale de Moby Dick, reflétant plus que jamais la frontière étroite entre l'acharnement et la folie, baignant dans le sang, l'huile et la sueur d'un navire baleinier de la fin du XIXe siècle.

Henri Désiré Landru

Génial ! J’ai dû aller vérifier. Je suis mystifié !

Henri Désiré Landru de Chabouté

Et si Henri Désiré Landru avait été la victime d’une grande escroquerie, doublée d’une machination politique ?

Une bande dessinée grand art, avec un dessin magnifique à la Chabouté et un scénario impressionnant !

… je doute encore

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Messieurs les jurés !!
Permettez-moi, en quelques mots, de dresser son portrait...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'histoire vraie du premier tueur en série français

En 1922, Henri Désiré Landru est reconnu coupable de l'assassinat de 10 femmes et d'un homme. De la fumée nauséabonde se dégageait de la cheminée de sa villa de Gambais... On y a récupéré une cuisinière dont les tuyaux avaient beaucoup servi... Malgré deux ans d'instruction acharnée, personne ne réussit à faire reconnaître ses crimes à Landru... Il n'avoua rien. Aucun cadavre ne fut retrouvé...
Christophe Chabouté revisite cette période obscure de l'Histoire qui a défrayé la chronique, et où s'enchevêtrent le fait divers macabre et les séquelles d'une guerre atroce.

Construire un feu

Une fois n’est pas coutume, Chabouté a mis de la couleur pour cette histoire qui se passe dans le blanc glacial de l’hiver en Alaska.

Construire un feu de Chabouté, d’après la nouvelle de Jack London

En reprenant la nouvelle de Jack London (dont je ne me souvenais pas de la fin), Chabouté nous raconte un homme et un chien durant la ruée vers l’or dans le Klondike, par moins trente degrés Celsius… ou plutôt moins quarante… ou pire encore.

Une nouvelle qui célèbre la beauté des extrêmes. Un homme face à une nature impitoyable

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
... Pas de soleil...
... Des jours que tu n'as pas vu le soleil, mon ami...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un homme en quête de fortune ou d’aventure, perdu en plein milieu du grand nord, tente de rejoindre ses compagnons. Dans ce désert de neige et de glace, rien d’autre que lui et un chien... Confronté aux forces de la nature, au froid mordant, sa vie ne dépend que de quelques allumettes avec lesquelles il pourrait se faire un feu... Une histoire à l’intrigue très dépouillée et terrible, transcendée par un dessin qui nous fait ressentir le froid comme on ne l'avait encore jamais éprouvé en bande dessinée.
Christophe Chabouté nous livre ici, avec talent une adaptation libre d'une des plus terribles nouvelles de l’auteur de « Croc Blanc » et de « L’appel de la forêt ». Une histoire à l’intrigue très dépouillée, mais dont le moindre geste, simple et banal prend une dimension inquiétante et fantastique.
Un récit où chaque situation devient démesurément oppressante.
« Construire un feu », nous présente un homme livré à lui-même, face à un univers hostile et luttant jusqu'au bout de ses limites physiques et mentales !

Les princesses aussi vont au petit coin

Les bandes dessinées de Chabouté se remarquent souvent par leur traitement monochrome en aplats noir-blanc et par la prédominance de l’image sur le texte.
Des albums superbes aux rythmiques et plans variés.

Les princesses aussi vont au petit coin de Chabouté

Là encore, c’est très beau… mais très noir !

Une histoire un peu abracadabrante de chasse à l’homme dans une conspiration mondiale. Pas forcément convaincante, mais prenante et tendue avec une mise en abyme finale un peu surprenante mais… bah ! Pourquoi pas.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce type étrange, sorti de nulle part, qu'ils prennent en auto-stop… cet individu, inquiet, agité et armé, qui leur indique maladroitement la route à l'aide du canon de son pistolet… Ce vieil alcoolique qui veut jouer aux Lego… Les autoroutes truffées de caméras, les cigarettes, toujours ces satanées cigarettes, un soi-disant pouvoir occulte, Merlin l'enchanteur, un chauve qui court à tort et à travers, cette manie de toujours vouloir éviter la foule, ce paquebot garé là, en plein milieu du chemin... Et les princesses dans tout ça ?
Chabouté nous livre ici une histoire où, non content de le tenir en haleine, il prend un malin plaisir à désorienter, égarer et embrouiller le lecteur. Un récit déconcertant où tout est sens dessus-dessous et rien n'est à sa place… 112 pages d'un bazar réglé comme du papier à musique, un grand n'importe quoi raconté avec une rigueur et une précision implacables...

Pastorius Grant

La première chose qui tape en ouvrant cet album, c’est les couleurs, une palette invraisemblable, surréaliste et virevoltante.

Pastorius Grant de Marion Mousse

Un western avec des indiens et des chasseurs de primes sans scrupules au milieu des forêts et des canyons… Et une petite fille aveugle accompagnée d’un cochon à l’odorat fort développé.

Et une histoire de mort à venger !

Un western brutal à la fin fantastique

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Les traces s'arrêtent là...
Le vieux a dû traverser.
Ben moi, j'te parie que cette vieille carne de Grant est en train d'crever dans un coin !
On peut encore faire demi-tour, frérot !


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pastorius Grant est un vieux chasseur de primes sans pitié, désabusé et mourant. Alors qu'il tente de capturer un hors-la-loi qui s'est réfugié dans une réserve indienne, il croise la route d'une gamine aveugle et de son cochon. Avant de mourir, son père lui a dit de trouver Grant, et de l'engager pour le venger de son meurtrier... Pour son premier roman graphique chez Dargaud, Marion Mousse a choisi la couleur directe pour retranscrire la beauté formelle de la nature et faire ainsi écho aux tourments de son protagoniste. Un western psychologique intense, brutal, en cinémascope.

- Vous êtes un monstre, Pastorius Grant !
Vous êtes pire qu'un tueur, vous êtes moins qu'un porc !
- C'est vrai... Le genre de type que tu devrais fuir comme le diable.

Marathon

Aux jeux olympiques d’été à Amsterdam en 1928, a eu lieu une petite surprise lors de la dernière épreuve, le marathon.

Nicolas Debon s’empare de cet événement pour raconter bien plus que ça. Et c’est vraiment là où cet album est très impressionnant.

Marathon de Nicolas Debon

Car c’est avec une grande économie de texte que cette histoire se révèle finalement très parlante. Au travers du cette épreuve d’endurance, elle nous raconte le racisme et sa violence, le dédain colonialiste, toute sa suffisance et son arrogance.

Boughéra El Ouafi
El Ouafi Boughéra

Pour se donner l’envie d’aller chercher encore un petit peu plus loin sur la vie de El Ouafi Boughéra, un court explicatif et une brève biographie complète cette magnifique BD au style très affirmé

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
L'olympisme est un renverseur de murailles.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Sous les ovations de la foule, les favoris du monde entier se pressent au départ de l'épreuve reine des Jeux olympiques : le redoutable marathon.
Loin derrière eux, qui remarquerait ce petit Algérien un peu frêle, mécano à Billancourt, qui porte le maillot français ?
C'est compter sans le vent, la fatigue, les crampes et 42,195 kilomètres d'une course folle qui vont peut-être créer la surprise...

Cette année-là le Français d'origine algérienne Boughéra El Ouafi, simple ouvrier, remporta l' épreuve du marathon et devint champion olympique, affolant tous les pronostics. Retombé dans l'oubli après cet exploit, il finit pourtant tragiquement sa vie dans la misère, tué par balles dans des circonstances troubles, oublié de l'Histoire...

Nicolas Debon s'attarde sur cette course en nous plongeant au cœur de cette course, décrivant les émotions vécues par ce jeune athlète, le temps d'une course mythique. Magistral.