Le mode avion

Quelle merveille, quel cadeau !

Le mode avion de Laurent Nunez

Laurent Nunez m’avait ébloui avec ses mots nouveaux et voilà qu’il s’est mis en tête de nous faire une double biographie en partant d’une statue quelconque dans un bled perdu… Deux linguistes obscurs dont nul ne parle plus aujourd’hui, Étienne Choulier et Stefán Meinhof… D’ailleurs, à bien y regarder… Où donc peuvent bien se trouver leurs pages Wikipédia ?

Un bijou, une pépite d’humour et de tendresse à lire d’urgence ou à réserver pour les froides nuits auprès du feu.

Merci !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Choulier et Meinhof étaient de jeunes professeurs de grammaire, discrets, charmants, ambitieux et doués : mais par-delà le goût de l'apprentissage, la volupté de l'étude, la passion de la transmission, tous ces beaux et nobles sentiments dont leurs proches les félicitaient - et qu'ils ne ressentaient vraisemblablement pas -, ils auraient aimé découvrir quelque chose, apposer leurs deux noms sur un nouveau continent mental, déterrer un trésor philologique, construire un beau système philosophique, présenter au monde, enfin ! , une théorie incroyablement neuve

Le voyage dans l’Est

Christine Angot a besoin de dire ! Merci ! Rien à ajouter, elle l’a très bien fait.

Le voyage dans l’Est de Christine Angot

Un géniteur incestueux, abuseur et violeur face à toute la détresse d’une fille qui cherchait un père

Un livre qui se lit avec peine, il y a du sale, tout est sale… Mais dans tout cette saleté il y a une fille qui se bat et maintenant elle prend la parole.

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« - Vu l'ancienneté des faits, il sera sans doute compliqué de les faire établir, et vraisemblablement, votre père ne sera pas condamné...
- Alors, il y a des faits plus récents, qui ont eu lieu à Nancy, à Nice, à Paris et à Tende, il y a deux ans. Ce serait peut-être plus facile...
- Certainement.
- Mais j'étais majeure.
- Ça reste des viols par ascendant, madame. Et qui ont eu un commencement d'exécution quand vous étiez mineure. Moi, je vais le faire convoquer dans un commissariat de Strasbourg. Il aura une grosse frayeur. Il sera difficile d'apporter les preuves. Il y aura sans doute un non-lieu... »

Premier sang

Amélie Nothomb quitte à nouveau la fiction pour la biographie. Après elle, voici son père. Son enfance, orphelin de père à la naissance, élevé par ses grand-parents et ne voyant que trop peu sa mère, splendeur fuyante.

Puis vinrent les débuts diplomatiques mouvementés (euphémisme) en tant que consul belge au cœur de la rébellion Simba à Stanleyville.

Premier sang de Amélie Nothomb

Et là encore… si l’autrice possède un grand talent de conteuse… Arrivé bien vite au bout des quelques pages, je me suis demandé… et alors ? La page Wikipédia de l’Opération Dragon rouge aurait-elle suffit ?

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Rendant hommage à son père décédé pendant le premier confinement imposé durant la pandémie de Covid-19, l'écrivaine prend pour point de départ un événement traumatisant de la vie du défunt pour se plonger dans ses souvenirs d'enfance. Alors qu'il est militaire et négocie la libération des otages de Stanleyville au Congo, Patrick Nothomb se retrouve confronté de près à la mort

Sans alcool

Claire Touzard est alcoolique. Enfin… était ! Elle a décidé d’arrêter et ce livre suit son parcours à la manière d’un journal.

Sans alcool de Claire Touzard

Aidée par une rencontre et l’amour elle raconte ses prises de conscience, ses difficultés, les doutes, les interactions sociales et familiales, les alcooliques anonymes, les amis et les fêtes, l’alcool mondain, la pression sociale, la vie d’avant et la vie retrouvée… Puis vint la pandémie et l’isolement et le couple qui s’y confronte et…

J’avoue que je l’ai lu de façon un peu malsaine en attendant une rechute… Un témoignage d’une grande franchise et qui posera plein de questions à qui s’en est déjà posées sur sa propre consommation.

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En France, on s'avoue rarement alcoolique. Quand on boit on est festif, irrévérent, drôle. Français. Un jour pourtant, Claire arrête de boire. Elle prend conscience que cet alcool, prétendument bon-vivant, est en vérité en train de ronger sa vie. Il noyaute ses journées, altère sa pensée, abîme ses relations. En retraçant son passé, elle découvre à quel point l'alcool a été le pilier de sa construction et de son personnage de femme.

Sans alcool est le journal de son sevrage. Un chemin tortueux, parfois rocambolesque, à travers son intimité. Une quête de libération complexe, dans un pays qui sanctifie le pinard. L'autrice affronte son passé, l'héritage familial, le jugement des autres.

Son récit interroge, au-delà de son expérience. Pourquoi boire est une telle norme sociale ? Alors qu'on lui a toujours vendu la sobriété comme le choix des cons et des culs bénis, elle réalise qu'on l'a sans doute flouée. Être sobre est bien plus subversif qu'elle ne l'imaginait

L’écume des pâtes : à la recherche la vraie cuisine italienne

Vous aimez manger, rencontrer, disserter, partager, goûter, découvrir ? Vous aimez les émotions de la restauration ? Ce livre est LE livre qu’il vous faut !

L’écume des pâtes : à la recherche la vraie cuisine italienne de Tommaso Melilli

Tommaso Melilli a pas mal voyagé, en France et en Italie, il a bossé dans nombre de restaurants et il aime ça et le partage magnifiquement bien. Un livre à mettre dans toutes les mains qui aiment tenir fourchettes, verres et quelques olives. Pour redécouvrir au fil de pensées pratiques, historiques ou philosophiques ce qui fait l’âme d’un restaurant ou d’une trattoria.

Et pour les recettes ? Retrouvez le sur slate.fr

Et maintenant, j’ai faim !

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Après avoir travaillé dix ans dans des bistrots parisiens, Tommaso Melilli décide de rentrer dans son pays d'origine pour se lancer à la recherche de la « vraie cuisine italienne ».

Si tant est qu'elle existe encore.

De la dolce vita romaine à la solitude des Alpes piémontaises, de l'incontournable vitello tonnato à l'étonnante panna cotta au foin, Tommaso poursuit inlassablement sa quête.

Sa méthode : pénétrer dans les cuisines, intégrer les brigades, apprendre à connaître les chefs et chasser les ingrédients parfaits.

Voyage littéraire au cœur des saveurs, de la culture et de l'identité italiennes, L'Écume des pâtes est aussi l'autobiographie inattendue d'une nation

Leçons d’un siècle de vie

Edgar Morin se raconte, parfois fier de lui mais reconnaissant ses erreurs et expliquant ses choix

Leçons d’un siècle de vie de Edgar Morin

Une vie longue et riche, une vie à penser et à agir.

Comme une incitation à se remettre en question, à ne pas s’endormir et à prendre position quitte à prendre des coups

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« Qu'il soit entendu que je ne donne de leçons à personne. J'essaie de tirer les leçons d'une expérience séculaire et séculière de vie, et je souhaite qu'elles soient utiles à chacun, non seulement pour s'interroger sur sa propre vie, mais aussi pour trouver sa propre Voie. »
E.M.

À 100 ans, Edgar Morin demeure préoccupé par les tourments de notre temps. Ce penseur humaniste a été témoin et acteur des errances et espoirs, crises et dérèglements de son siècle. Il nous transmet dans ce livre les enseignements tirés de son expérience centenaire de la complexité humaine.

Leçons d'un siècle de vie est une invitation à la lucidité et à la vigilance

Je préfère les génies aux abrutis : confidences inédites

Au travers d’entretiens avec Laurent Brémond, Anne se confie sur sa vie, sa jeunesse, ses convictions écologiques et sa fuite du star-system

Je préfère les génies aux abrutis : confidences inédites de Laurent Brémond et Anémone

Un témoignage touchant, un dernier au revoir avant de se faire enlever par un cancer

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Le succès est-il gage de bonheur ? En retraçant, à travers ses propres souvenirs, les cinquante ans de carrière d'Anémone, ce livre dévoile les secrets d'une actrice déçue par la célébrité, qui avait choisi de déserter le jeu des apparences pour se retrouver face à elle-même. Son parcours enseigne une double leçon de courage : elle a tourné le dos à un milieu privilégié pour se risquer sur les chemins du 7e art, puis s'est délibérément éloignée des sirènes du succès.

Anémone parle donc. Sans tabou. La période hippie et l'éveil à une conscience politique et écolo, les premiers tournages, la fac et Mai 68, les débuts dans les cafés-théâtres - c'est l'époque de La Veuve Pichard et du Splendid -, les premiers grands rôles, Le père Noël bien sûr, les rencontres... Puis viennent les années de vedettariat, qu'elle déteste, ses relations avec les acteurs, les metteurs en scène, Le Grand Chemin, le César... Enfin, le retrait de la vie publique, les prises de position politiques, les coups de gueule...

Riche et franc, ce récit restitué par Laurent Brémond raconte aussi la maladie et les derniers jours de la comédienne.

Je préfère les génies aux abrutis, ou le portrait d'une femme décidément actrice puisqu'elle fit le choix de tirer sa révérence en jouant son propre rôle

Être Cary Grant

Qui était-il ? Le savait-il lui-même ?

Être Cary Grant de Martine Reid

Né à Bristol, Archibald Alexander Leach a incarné l’essence même de l’acteur hollywoodien. Fut-il ce Monsieur Patate qui ne sut jamais mettre ensemble les différentes parties de son identité ? L’argument, s’il tient, aurait pourtant mérité d’être mieux défendu.

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« Tout le monde veut être Cary Grant. Même moi, je veux être Cary Grant. »

Des comédies romantiques de l'âge d'or du cinéma américain aux chefs-d’œuvre d'Alfred Hitchcock, Cary Grant (1904-1986) demeure l'une des stars d'Hollywood les plus célèbres au monde.

Gentleman flegmatique, séducteur caustique, il a réussi grâce à un physique exceptionnel à incarner « l'homme idéal », fantasme de millions de spectatrices et spectateurs. Derrière cette belle image de cinéma se cache pourtant un être tourmenté, dont toute l'existence est fondée sur le leurre. Originaire de Bristol, abandonné jeune par son père qui lui a fait croire que sa mère était morte, Archibald Leach décide de s'inventer un destin en Amérique, grâce au cinéma, plaçant sa vie sous le signe du double et de la duplicité : il change de nom, se lie sentimentalement avec des hommes et des femmes, se marie cinq fois de suite, connaît des moments de profonde dépression et fait l'expérience du LSD à des fins thérapeutiques.

Martine Reid retrace l'histoire d'un individu dont l'identité s'est patiemment forgée grâce au cinéma, en parallèle du rêve américain. Derrière le divertissement, la consommation de masse et les images d'une virilité conquérante, elle dévoile les fragilités d'un homme inquiet

Tous les hommes désirent naturellement savoir

Nina Bouraoui parle de son enfance en Algérie, de son arrivée en France, de sa mère et de sa famille, de son homosexualité, du milieu lesbien parisien…

Tous les hommes désirent naturellement savoir de Nina Bouraoui

Un livre entre souvenir et devenir dont je ne me rappellerais pas forcément

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« J'écris les travées et les silences, ce que l'on ne voit pas, ce que l'on n'entend pas. J'écris les chemins que l'on évite et ceux que l'on a oubliés. J'étreins les Autres, ceux dont l'histoire se propage dans la mienne, comme le courant d'eau douce qui se déverse dans la mer. Je fais parler les fantômes pour qu'ils cessent de me hanter. J'écris parce que ma mère tenait ses livres contre sa poitrine comme s'ils avaient été des enfants. »

Avec Tous les hommes désirent naturellement savoir, Nina Bouraoui signe un roman envoûtant sur les origines du désir et de la violence

Petit traité sur l’immensité du monde

Dans les longueurs, sur les largeurs et vers la hauteur, Sylvain Tesson parcours le monde, les jours et les nuits. Il rencontre et se rencontre.

Petit traité sur l'immensité du monde de Tesson
Petit traité sur l’immensité du monde de Tesson

Un livre de vagabonderies.

L’amour de la route « by fair means » comme un wanderer ou un waldganger. Le désir de solitude, la détestation de la domination mâle, certains bivouac mémorables, l’attrait pour le lac Baïkal (qu’il racontera dans les forêts de Sibérie) l’escalade des cathédrales de pierre…

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pour ralentir la fuite du temps, Sylvain Tesson parcourt le monde à pied, à cheval, à vélo ou en canot. Dans les steppes d'Asie centrale, au Tibet, dans les forêts françaises ou à Paris, il marche, chevauche, escalade aussi les monuments à mains nues. Pour mieux embrasser la terre, il passe une nuit au sommet de Notre-Dame de Paris, bivouaque dans un arbre ou sous un pont, construit des cabanes.

Cet amoureux des reliefs poursuit le merveilleux et l'enchantement. Dans nos sociétés de communication, il en appelle à un nouveau nomadisme, à un vagabondage joyeux. Ce Petit traité sur l'immensité du monde est un précis de désobéissance naturaliste, une philosophie de poche buissonnière, un récit romantique contre l'ordre établi