Petit éloge de l’embrassement

Depuis de nombreuses années, Belinda Cannone danse le tango.

On me pardonnera d'avoir régulièrement fait ce grand écart en évoquant, en face de l'une des plus joyeuses manières d'être en relation, le tango, la plus cruelle, celle que suscite l'homme exilé et errant qui se présente sous nos yeux. Même si nous estimons qu'une personne a eu tort en prenant le risque d'escalader une falaise, sommes-nous libérés du devoir de l'aider, quand elle tombe devant nous ? J'embrasse qui j'aime, mais ne dois-je pas aussi prendre dans mes bras celui qui se tient, démuni et affaibli, devant moi ?
Petit éloge de l’embrassement de Belinda Cannone

Elle voit dans le tango l’accueil de l’autre, l’hospitalité, la sensualité et la séduction. Mais aussi un art d’improvisation extrêmement codifié qui mérite travail, répétition, travail, répétition, travail, répétition, travail…

Un éloge comme un essai, surprenant, et qui ravira certainement les danseuses et danseurs

Bref, pas vraiment un livre pour moi… par contre, son petit éloge du désir est un vrai bonheur !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Toi, Tu, Autre, mes autres. Prééminence d'autrui dans mon existence.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Lorsque dans la milonga (ainsi nomme-t-on le bal de tango) les danseurs se rejoignent sur le parquet, leurs bras se lèvent doucement et ils s'enlacent - ils se prennent dans les bras, ils s'embrassent, étymologiquement. D'où le terme argentin, adopté par les Français : l'abrazo. La main gauche de la femme se place sur le haut du bras de l'homme ou sur son omoplate, ou bien encore passe par-dessus son épaule, tandis que celui-ci, glissant sa main droite par en dessous, la pose sur le dos de sa partenaire. De l'autre côté, leurs mains se tiennent en l'air, paume contre paume. Dès qu'on entre dans l'abrazo, on devine, à son corps, sa tenue, sa prise, on devine quelque chose de son partenaire. »

L’esprit artificiel : une machine ne sera jamais philosophe

Raphaël Enthoven, écrit bien, très bien ! C’est clair, on a le sentiment de comprendre et même d’apprendre et de réfléchir. Mais tout cela, après quelques chapitres, m’a semblé tellement scolaire. Oui, tout est bien déroulé, c’est même parfois drôle ou même personnel (comme le veut la consigne ?). Les digressions permettent de s’échapper pour mieux revenir et bim : voilà ! C’est ça.

Alors, peut-on le lui reprocher ? Je ne sais pas, mais tout cela me laisse quand même l’impression d’avoir écouté un beau parleur.

Victoire de l'inanimé
Il n'est pas impossible que nous devenions des moutons, et qu'à force de leur demander d'avoir meilleure mémoire que nous, nous soyons bientôt zombifiés par nos outils, possédés par nos possessions, grégarisés par nos algorithmes et rendus paresseux ou asociaux par ces armes hypnotiques.
L’esprit artificiel : une machine ne sera jamais philosophe de Raphaël Enthoven

Et pour le fond ? L’auteur prend le pari que la machine ne pourra jamais philosopher, qu’à tout jamais cela lui restera hors de portée. Et c’est là, justement, que se situe notre humanité.

Attend-on le tome deux, notre humanité n’est pas algorithmique ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Imaginez qu'un beau jour votre conjoint vous demande pour quelle raison vous l'aimez. Et que vous, malheureux, vous aventuriez à répondre à cette question piège...
On peut douter que votre histoire d'amour y survive.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
De la science au droit, de la médecine aux questions militaires, l'intelligence artificielle bouleverse tous nos champs de compétence. Tous ? Non ! En philosophie, l'IA ne sert à rien. Le prototype d'agent conversationnel ChatGPT, qui peut répondre à toute question, trouver une recette de cuisine à partir du contenu d'un réfrigérateur, rédiger un article ou composer un poème sur le sujet de notre choix, qui puise dans l'intégralité du savoir disponible pour en livrer une synthèse en quelques secondes... se trouve comme une poule devant un couteau quand on lui demande de réfléchir.

Quelle énigme ! Pourquoi le geste tout simple qui consiste à trouver une problématique, c'est-à-dire à transformer une question en problème pour en faire la colonne vertébrale d'une réflexion, demeure-t-il hors de sa portée ? À quoi tient cette singularité, ce je-ne-sais-quoi ? Pourquoi la pratique de la philosophie est-elle inaccessible à l'intelligence artificielle ? Et pourquoi l'humanité demeure-t-elle un casse-tête pour la machine ? C'est la même question.

Dans l’oreille du cyclone

Exemple parfait du shitstorm à l’heure des réseaux sociaux et des polémiques instrumentalisées.

« Nazifier les Juifs, pour vous, ce n'est pas antisémite ? »

Je rappelle une énième fois que je n'ai pas parlé des Juifs en général mais bien du Premier ministre israélien en particulier. J'insiste sur la démarche d'un humoriste satiriste, son positionnement, l'importance de l'outrance et de l'impertinence. Je rappelle aussi que j'utilise le terme nazi à des fins péjoratives et qu'il semble assez saugrenu de me prêter une quelconque accointance avec ce type d'idéologie. C'est une insulte utilisée par certains Juifs eux-mêmes, et qu'il serait également étrange de les taxer d'antisémitisme. D'ailleurs qu'est-ce qui leur prouve que je ne suis pas juif moi-même ? J'en profite pour leur poser la question. Ils répondent par une autre.
« Vous êtes juif ?
 - La police française est vraiment en train de demander à un citoyen français s'il est juif ? » 
Sourires gênés.
Dans l’oreille du cyclone de Guillaume Meurice

Guillaume raconte, jour par jour, la tempête qui s’est abattue sur lui après sa blague sur Netanyahou. Bonne ou mauvaise, la question n’est pas là. Raison ou tort, ici non plus. Mais alors, antisémite, la blague ? alors que seul Bibi est nommé ? Difficile à défendre.

Et donc… pourquoi s’excuser ?

Et aussi. Pourquoi un tel déferlement de haine ? Et d’où venait elle ? D’un parti créé par d’anciens SS ? De médias de « droite dure » ? Et qui sont les amis, les soutiens, qui reste et qui fuit ?

Le journal de bord d’un brillantissime capitaine au milieu d’un ouragan. Il affronte le gros temps, convaincu et convainquant !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
« C'est qui, pour vous, le nazi absolu ? »
Je ris. D'un rire franc. Même pas moqueur. Même pas frondeur.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est l'histoire d'une blague qui commence sur France Inter et finit à la police judiciaire, en passant par CNews et l'Assemblée nationale.

C'est l'histoire d'un clown pris dans la tourmente d'une polémique sans fin, entre insultes, menaces et pressions absurdes.

C'est l'histoire du lien entre notre époque et la pratique humoristique, à mi-chemin entre rire et sport de combat.

Dans ce journal de bord d'une tempête médiatique, Guillaume Meurice raconte comment les polémiques se fabriquent et se défont. Un texte, drôle et inquiétant, sur l'humour politique.

Du beau avec du moche

Une petite BD de rien du tout qui tente (et réussi très bien, même) à raconter l’impossible, l’indicible. Les attentats de Paris et… la vie après.

Du beau avec du moche de Kek

Comment se reconstruire après un choc pareil ?

Une histoire très touchante de petites boites

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Non, non, non.
Non, pas comme ça.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
13 novembre 2015, Paris, Xe. Des coups de feu dans la rue.

Descendus porter secours aux blessés, Kek et son amie Amélie se retrouvent vite désemparés.

Les jours d'après ne sont guère plus faciles à gérer. Traumatisme, colère, sentiment de solitude, errance médicale, le quotidien se mue en tragédie.

Et si l'art pouvait aider à se reconstruire ?

Broderies

Mais de quelles broderies parle donc Marjane ici ?

Broderies de Marjane Satrapi

À Téhéran (et ailleurs) les femmes (aussi) se réunissent et parlent entre elles. Dans la famille Satrapi, ces discussions ont été élevées au rang d’art social. Marjane ouvre la porte et nous invite à pénétrer dans Saint des saints.

Quand le serpent vieillit, la grenouille l'encule.

Un album peut être un peu moins hallucinant et créatif que Persepolis mais absolument hilarant !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
C'était vraiment succulent !
Merci.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Chez les Satrapi, lors des fêtes de famille, lorsque le ventre est bien rempli et que les hommes font la sieste, les femmes se réunissent autour d'un samovar et pratiquent la ventilation du coeur, c'est-à-dire qu'elles échangent des anecdotes sur des thèmes comme l'amour, le mariage ou le sexe. Une vision de la place des femmes dans la société iranienne.

La nuit au pas

Histoire d’un amour trahi, Isabelle Cornaz se souvient d’un Moscou désincarné, d’une Russie vide de sens.

J'ai aimé profondément une ville - Moscou - qui a changé avec le temps, une partie de ce que j'aimais a disparu. J'ai commencé un récit dans lequel elle serait l'héroïne, un essai sur ses motifs réels ou fantasmés, ses trous et l'immensité du pays tout autour. Ce territoire est devenu un corps de rumeurs et de fossiles marins, un corps d'amours et de souvenirs, un corps d'une insoutenable violence.
La nuit au pas de Isabelle Cornaz

Un récit fait de paragraphes courts comme des Polaroids, souvenirs instantanés d’un voyage dans un pays en ruines dont il ne reste que des vestiges d’une passion éteinte.

Prendre des terres pour avoir l'air fort. Avoir l'air fort pour rester au pouvoir, assurer sa survie. Faire corps avec celui qui prend des terres pour avoir l'air fort.
Prendre encore plus de terres car celles qui nous appartiennent tombent en lambeaux, brûler des terres, écraser des rêves, pour avoir l'air grand.
Ne pas savoir quoi faire des terres qu'on a déjà.

L’histoire d’une déception qui semble à la hauteur d’une passion immense

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je me souviens d'un jour, enfant, où nous avions pêché tant de poissons qu'il avait fallu en remettre quelques-uns à l'eau. Il y avait un quota à ne pas dépasser, pour les pêcheurs amateurs.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Isabelle Cornaz a vécu longuement à Moscou où elle a travaillé en qualité de journaliste. Se remémorant les détails de sa vie moscovite, elle dresse, dans La nuit au pas, un portrait ambivalent de la ville. S'y dévoile le corps de Moscou, ses cours intérieurs, ses lieux invisibles et les marques de sa gentrification. Le récit s'éloigne ponctuellement de la capitale depuis la proche banlieue jusqu'au cercle polaire, en survolant les villes secrètes de Russie. Entre le songe des souvenirs et la réalité de la guerre qui traverse le récit comme des déflagrations, on avance au pas dans ce paysage désormais inaccessible à l'auteure. "J'ai commencé ce texte en me questionnant sur mon rapport à la ville, sur le désir et la difficulté de la saisir, d'en décrire les pulsions et les motifs - et je l'ai terminé avec le sentiment d'un territoire sombrant, s'autodétruisant au point de se dissoudre". La nuit au pas est un récit sur notre rapport à l'espace, à la mémoire et à la disparition.

Le jour où j’ai compris : itinéraire d’une prise de conscience environnementale

Responsable mais pas coupable ?
Voilà un témoignage qui, par la posture, m’a rappelé celle de Laurent Fabius lors de l’affaire du sang contaminé.

Accusé boomer, levez-vous ! Eh oui, je suis un affreux « boomer » né au milieu des années 1950 et donc responsable, heureusement pas tout seul, de tous les maux de la planète. Du moins c'est ce dont on me rebat les oreilles. La génération de mes enfants et plus encore celle des millennials me taxent d'irresponsable, voire de criminel coupable d'un écocide. Pourtant, je suis naturaliste, paléontologue et biologiste, j'ai été des années chercheur au CNRS, avant de devenir président du Muséum national d'histoire naturelle, j'ai souvent pris la parole et la plume pour alerter et défendre la cause de l'environnement et de la biodiversité. C'est dire si j'y suis sensible ! En dépit de cela, je suis a priori coupable de ne pas l'avoir fait assez tôt,
Le jour où j’ai compris : itinéraire d’une prise de conscience environnementale de Bruno David

Bruno David est paléontologue et biologiste, chercheur au CNRS […] mais aussi boomer. Né dans les années 50, il fait partie de ceux qui se retrouvent sur la sellette en laissant un héritage catastrophique aux générations suivantes : une terre en bien triste état, une flore et une faune décimées et un climat qui part en vrille.
Mais ! Savait-il ? Savait-on ? Quoi et depuis quand ?

Les années 2000 !
Là, tout bascule et surtout tout s'emboîte, le puzzle sinistre se complète.
Selon la sensibilité de chacune ou chacun, ce peut être un peu plus tôt ou un peu plus tard, mais avec un minimum de sens de l'observation, personne ne peut plus se réfugier derrière un « tout va bien », « rien ne change ». Le scepticisme qui pouvait prévaloir et ouvrir la porte à des discussions, des débats, s'apparente de plus en plus à du négationnisme.

Historique des soixante dernières années en France, ce petit essai autobiographique retrace les prises de consciences successives (et les siennes) qui n’ont visiblement pas réussi à inverser la tendance.

Un retour en arrière, aux époques ou l’on ne parlait pas encore de climat, mais plutôt de pollution, puis de biodiversité pour arriver aujourd’hui aux terrifiants constats des rapports du GIEC

Reste un chapitre qui fait cruellement défaut : et maintenant ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Tout se passe comme si nous pataugions dans une baignoire de paradoxes.
D'une part, l'humanité, c'est-à-dire chacun d'entre nous, est confrontée à une crise environnementale qui se signale par son ampleur et par sa fulgurance. Autrement dit, ce n'est en rien une transition lente comme l'ont été celles vécues par nos ancêtres du Paléolithique qui ont traversé des périodes glaciaires puis interglaciaires les contraignant à s'adapter à des toundras subpolaires comme à d'épaisses forêts tempérées, cela sur un temps très long laissant place à l'adaptation.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Accusé, levez-vous ! Eh oui, né au milieu des années 1950, donc responsable, selon la génération de mes enfants, de tous les maux de la planète. Pourtant, je suis naturaliste, paléontologue et biologiste, j'ai passé des années à défendre la cause de l'environnement et de la biodiversité. En dépit de cela, je suis a priori coupable de ne pas avoir assez tôt accordé mes paroles et mes actes. Mais était-ce si simple ? Que savons-nous de ces périodes de consommation frénétique ? Et à quelle époque ai-je approché, senti, puis vraiment compris que nous étions dans l'irrévocabilité ? »

Dans ce texte éclairé, Bruno David nous raconte sa prise de conscience environnementale. De son enfance à ses études scientifiques, du rivage tragique d'une marée noire au rapport du GIEC, d'une discussion avec un climato-négationniste à un été irrespirable, il nous livre ses doutes, ses inquiétudes, jusqu'à craindre l'irréversible...

Un récit exceptionnel, mêlant choses vues, portraits, chiffres clés et lutte contre les idées reçues. Quand un grand scientifique nous guide sur le chemin de la connaissance... À placer entre toutes les mains !

Tu n’utiliseras point le Comic Sans : les 365 lois du design graphique

Voila un excellentissime livre pour les graphistes de tout poil. A commencer par Ginette et Bruno du service RH qui, grâce à Word et Powerpoint se sont retrouvés promus chefs com’ de l’entreprise.

Tu n’utiliseras point le Comic Sans : les 365 lois du design graphique de Sean Adams, Peter Dawson, John Foster et Tony Seddon

En 365 conseils (point trop n’en faut), ce livre démontre brillamment que graphiste, polygraphe, infographiste, maquettiste ou typographe sont des métiers. Qu’ils réclament une formation et un savoir faire qui ne s’improvisent pas.

Et au fil de ces 365 rappels teintés d’humour, tout y passe, typo, colorimétrie, mise en page, impression, relation avec les clients ou l’imprimeur… De A à Z vous dis-je !

Peut-être pas une bible, mais en tout cas, une bonne incitation à faire preuve d’humilité pour tous les amateurs !

Un bémol ? Désormais, vous ne pourrez plus vous passer de la suite Adobe ! Mais un agriculteur ne fait pas grand chose sans un tracteur, non ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Être graphiste requiert la possession de certains traits caractéristiques du trouble de la personnalité dissociative. Jadis connus sous le nom de schizophrénie, ces symptômes se décèlent à la coexistence, chez un même graphiste, de deux personnalités. La première se concentre jusqu'à l'obsession sur des détails typographiques : les formes Serif ou bien la manière dont l'œil entre en contact avec des guillemets flottants. La seconde est ouverte aux idées nouvelles et radicales, et aborde tout problème avec une solution globale et évolutive. Malheureusement, il n'y a pas d'autre option.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En graphisme, erreurs techniques et fautes de goût ne pardonnent pas ! Le succès d'un graphiste dépend bien sûr de son talent, mais aussi de sa capacité à déjouer les pièges et à surmonter les difficultés.

Véritable boîte à outils au quotidien, cet ouvrage s'adresse au graphiste, débutant ou confirmé, ainsi qu'à toute personne impliquée dans un projet de création graphique (éditeur, journaliste, chargé de communication, imprimeur, etc.). Il énonce les 365 lois essentielles du design graphique, ou tout ce qu'il faut faire - et surtout ne pas faire - pour réussir ses projets, atteindre ses objectifs et satisfaire ses clients, sans être à côté de la plaque !

Typographie, couleur, illustration, mise en page, communication visuelle, relations clients, retouche, épreuvage, production, impression. Les étapes et les sujets clés du design graphique y sont décryptés, illustrés et commentés avec humour et rigueur par quatre spécialistes aguerris qui livrent ici leurs meilleurs conseils, astuces et recommandations.

Jumelle, tome 2 : Dépareillées

À première vue, on pourrait se dire que Florence dessine toujours la même histoire. La sienne, de sa naissance à ses dix-huit ans.

Certes, c’est pas tout faux. Mais c’est bien réducteur.

Jumelle, tome 2 : Dépareillées de Florence Dupré la Tour

A chaque opus (il semblerait que celui-ci sonne définitivement la fin de cette trilogie en 5 volumes), Florence change l’axe de son regard, propose d’autres facettes, approfondit d’autres douleurs et d’autres bonheurs.

Alors, certes, l’adolescence n’est que rarement une grosse tranche du paradis, mais pour elle, ce fut l’âge de la séparation, de la rupture, du découpage, cisaillage et tronçonnage. La grosse boucherie de la séparation d’avec sa sœur jumelle, Béné

Jumelle, tome 1 : Inséparables

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Quelques jours avant notre rentrée au collège, notre avion décolla vers une île mystérieuse.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans Dépareillées, Florence Dupré la Tour continue de raconter la grande histoire d'amour de sa vie : celle qu'elle a vécue avec sa jumelle. Mais après la fusion parfaite de la petite enfance vient, au moment de l'adolescence, le drame de la séparation.

Florence va vivre le cauchemar annoncé, elle va devoir sortir du « on » pour fabriquer et affronter un « je ». Elle va devoir vivre seule la confusion des sentiments et des attirances sexuelles, et réussir une chose inhabituelle chez le commun des mortels : renaître.

Après Cruelle et Pucelle, Florence Dupré la Tour clôt avec Jumelle son triptyque sur l'enfance. Férocement libre et puissamment drôle, c'est une oeuvre autobiographique majeure.

La fin des coquillettes : un récit de pâtes et d’épées

Un peu à la manière des trois p’tits chat – peaux de paille – asson – mnembulle – tin – tamarre – athon – ton Jules – Cesar – ricot – cotier – rse à trois… Klaire raconte des histoires drôles pas toujours rigolotes (ou le contraire ?).

N'ayant absolument pas les moyens d'acquérir les droits de reproduction de l'œuvre en question, nous vous proposons à la place d'admirer cette très belle boîte à outils complète incluant 7 clés à fourche et 3 tournevis plats à tête fraisée, garantie 5 ans.
La fin des coquillettes : un récit de pâtes et d’épées de Klaire fait Grr

Et parsemant ses anecdotes de féminisme, de ridicule et d’une pincée de Chirac… elle cause de trucs et d’autres tous aussi invraisemblables.

C'est quand même épatant que quoi que je creuse - et croyez-moi, je me pensais à l'abri avec les recettes de crêpes -, je tombe sur un os. Et par « un os », je veux dire « une vacherie faites aux femmes ». Et par vacherie, je veux dire que je maîtrise super l'art de la litote.
Ce n'est pas que je fais exprès, c'est que de toute évidence le moindre événement festif, la moindre assiette de pasta, et la moindre Marco Polerie cachent un petit diable en carton-pâte, qui saute de sa boîte à ressort pour nous bondir sa misogynie en pleine face.
Et oui… il y a bien une petite coquillette 😉

Pour les praticiens du small talk devant la machine à café et les amateurs de culture G inutile, ce livre est exactement ce qu’il vous faut ! Pour tous les autres : ben oui, ce livre est aussi pour vous !

Un bon moment avec Klaire qui ne semble pas aussi énervée qu’«on» pourrait le penser

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Des bols de coquillettes et du virilisme guerrier
Des coquillettes, me dis-je.
J'ai vraiment réussi à foirer des coquillettes.
Les pâtes mollassouilles me regardent depuis leur bol, et sans mentir je peux sentir leur mépris trop cuit me rouler les yeux au ciel. Sûr qu'elles me regarderaient de haut si elles pouvaient, mais au vu de la config, c'est moi qui les regarde par au-dessus en pensant voilà bien une preuve de la supériorité de l'humaine sur la coquillette.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce livre n'est pas ministre de l'Intérieur. C'est déjà une grande qualité.

La fin des coquillettes est un récit d'aventures, à condition que vous considériez vous aussi que découvrir le lien entre les coquillettes, Jacques Chirac et le sabotage d'un parc d'attractions foireux des années 90 est une aventure.

Que voyager de la table basse de son salon-cuisine-bureau- entrée jusqu'aux moeurs baleinières du XIXe siècle grâce à un PDF téléchargé pas du tout illégalement est une aventure (moi, je trouve que oui).

Bref, La fin des coquillettes est une odyssée au pays de la culture inutile, une ode aux trucs moyennement incroyables, où vous apprendrez pas mal de choses.

Même à rater vos coquillettes.