Je me souviendrai de tout

Peut-être sur un blog… Et encore. Une tête bien faite n’excuse pas la pauvreté des propos.

Je me souviendrai de tout de Guy Bedos
Je me souviendrai de tout de Guy Bedos

Parfois amusant, généralement inutile et évidement déjà oublié.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Artiste engagé à la plume bien pendue, Guy Bedos évoque son passé, les hommes et femmes qu'il a eu la chance de croiser, de Jacques Prévert à Pierre Desproges en passant par Simone Signoret ou Coluche. Entre la vie qui le rassure et la mort qui le séduit, ce «suicidaire qui s'attarde» promène sa mélancolie et nous invite dans ses souvenirs. Il parle de l'amour, des femmes, de sa famille, de ses enfants avec qui il partage le goût de la scène et de l'écriture.

Comme il l'a fait pendant un demi-siècle, il ne peut s'empêcher de passer au crible l'actualité avec un esprit décapant. Il s'en prend à tous, de la gauche de François Hollande à la droite de Nicolas Sarkozy, sans oublier la tribu Le Pen...

Noire : la vie méconnue de Claudette Colvin

Une déconstruction des mythes, un hommage rendu aux femmes et à leur participation dans la lutte contre les lois ségrégationnistes dans le sud des Etats-Unis. Une écriture impliquante, personnelle, un style qui vous prend et vous secoue!

Noire : la vie méconnue de Claudette Colvin de Tania de Montaigne
Noire : la vie méconnue de Claudette Colvin de Tania de Montaigne

Désormais vous êtes noire aurait-elle peut-être dû écrire.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Prenez une profonde inspiration, soufflez, et suivez ma voix, désormais, vous êtes noir, un noir de l'Alabama dans les années cinquante. Vous voici à Montgomery. Regardez-vous, votre corps change, vous êtes dans la peau et l'âme de Claudette Colvin, jeune fille sans histoire. Depuis toujours, vous savez qu'être noir ne donne aucun droit mais beaucoup de devoirs...»

Seulement, le 2 mars 1955, dans le bus, Claudette Colvin refuse de céder son siège à un passager blanc. Jetée en prison, elle décide de plaider non coupable et d'attaquer la ville. Avant elle, personne n'avait osé, et ce jour marque le début d'un itinéraire qui mènera Claudette Colvin de la lutte à l'oubli.

Noire est l'histoire de cette héroïne méconnue de quinze ans, toujours vivante. Noire est le portrait d'une ville légendaire, où se croisent Martin Luther King, jeune pasteur, et Rosa Parks, pas encore Mère du mouvement des droits civiques. Noire est le récit d'un combat qui dure encore contre la violence raciste et l'arbitraire

Ne dites pas à ma mère que je suis handicapée, elle me croit trapéziste dans un cirque

C’est drôle léger et acide comme un bonbon qui pique. Pas de pathos ni d’apitoiement. Charlotte est handicapée et elle parle avec humour de ses difficultés.

Ne dites pas à ma mère que je suis handicapée, elle me croit trapéziste dans un cirque de Charlotte de Vilmorin
Ne dites pas à ma mère que je suis handicapée, elle me croit trapéziste dans un cirque de Charlotte de Vilmorin
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est l'histoire d'une petite fille qui voulait être chanteuse de comédie musicale. Ou femme de rentier. Ou danseuse étoile. Puis trapéziste dans un cirque. Oui, trapéziste : voler là-haut, admirée de tous, habile, gracieuse, risque-tout, dans un joli justaucorps à paillettes...

Qui n'a eu ces rêves d'enfants ? Qui ne les a confiés à ses parents, à ses journaux intimes, aux spécialistes de l'orientation ? Mais trapéziste, ça n'est pas si facile, quand on vit assise dans un fauteuil roulant.

Charlotte de Vilmorin n'est pas devenue trapéziste, et n'a pas croisé de rentier à ce jour. Quoique... Elle nous offre un récit merveilleux, où tout est vrai, plein de force, de rires enfantins : à l'école, avec des enfants « comme les autres », à la maison, où sa mère lui apprend le combat, dans les taxis spécialisés, dans ses études de communication. A Londres. Dans les bars parisiens. Et dans le monde de la publicité, aussi...

Jamais vous n'aurez autant lu et appris : le handicap n'est pas un handicap, ni un nom, ni une prison. Pas même une condition. C'est la vie qui l'emporte, parfois cruelle, souvent douce, et cette vie vous fera rire, hésiter, réfléchir. Changer

Les monologues du vagin

La démolition d’un tabou au burin! Intimidant, impudique, drôle et grave.

Les monologues du vagin de Eve Ensler
Les monologues du vagin de Eve Ensler

Un livre qui touche au fond de l’intime.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
"J'ai décidé de faire parler des femmes, de les faire parler de leur vagin, de faire des interviews de vagins..., et c'est devenu ces Monologues... Au début, ces femmes étaient un peu timides, elles avaient du mal à parler. Mais une fois lancées, on ne pouvait plus les arrêter. Les femmes adorent parler de leur vagin."

Depuis sa parution aux États-Unis en 1998, Les Monologues du vagin a déclenché un véritable phénomène culturel : rarement pièce de théâtre aura été jouée tant de fois, en tant de lieux différents, devant des publics si divers... Mais que sont donc ces Monologues dans lesquels toutes les femmes se reconnaissent ? Il s'agit ni plus ni moins de la célébration touchante et drôle du dernier des tabous : celui de la sexualité féminine. Malicieux et impertinent, tendre et subtil, le chef d'oeuvre d'Eve Ensler donne la parole aux femmes, à leurs fantasmes et craintes les plus intimes. Qui lit ce texte ne regarde plus le corps d'une femme de la même manière. Qui lit ce texte ne pense plus au sexe de la même manière

Ma reddition : une confession érotique

Du cul, du cul et du cul, et bien profond.

Rigolo quand même cette quête d’absolu dans la soumission et ces théories analytiques sur la sodomie d’une ex danseuse.

Ma reddition : une confession érotique de Toni Bentley
Ma reddition : une confession érotique de Toni Bentley
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans ce récit autobiographique fort troublant, Toni Bentley, ancienne danseuse étoile, nous conte les joies du «holy fuck», la sodomie qui enseigne l'absolu abandon. Au-delà de son aspect profondément érotique, cette longue offrande, cette confession d'une incroyable liberté épouse la forme d'une somptueuse lettre d'amour et de gratitude, adressée à A-Man, l'homme par excellence qui, 298 fois en deux ans, révéla l'extase mystique à l'auteur. En la pénétrant «religieusement», A-Man lui procure une jouissance qui la vide de son moi, expérience qui la mène, au cours de rituels soigneusement orchestrés, aux confins du plaisir absolu.

Eva

Un livre voyeur qui voudrait dénoncer le voyeurisme? Voilà que je reste perplexe, voir mal à l’aise. C’est comme si il fallait déshabiller et dénuder encore Eva, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien que la bave des concupiscents sous les projecteurs.

Eva de Simon Liberati
Eva de Simon Liberati

Et surtout: encore un auteur qui parle de lui, lui et elle et, parfois, elle et sa mère. Pourquoi tant d’égo dans une bio?
Finalement, merde aux références et citations élitistes et prétentieuses!

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un soir de l'hiver 1979, quelque part dans Paris, j'ai croisé une femme de treize ans dont la réputation était alors «terrible».

Vingt-cinq ans plus tard, elle m'inspira mon premier roman sans que je ne sache plus rien d'elle qu'une photo de paparazzi. Bien plus tard encore, c'est elle qui me retrouva à un détour de ma vie où je m'étais égaré.

C'est elle la petite fée surgie de l'arrière monde qui m'a sauvé du labyrinthe et redonné une dernière fois l'élan d'aimer.

Par extraordinaire elle s'appelle Eva, ce livre est son éloge

Lol est aussi un palindrome : journal d’une prof au bord de la crise (de rire)

Une prof, des brèves. Rigolo 🙂

En plus, ça sent le vrai vécu authentique.

Lol est aussi un palindrome de Mathilde Levesque
Lol est aussi un palindrome de Mathilde Levesque
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Conçu comme un journal de bord, ce petit livre nous fait partager les échanges quotidiens authentiques d'une prof de français avec ses élèves dans un lycée réputé sensible du 93.

À travers ces courts échanges entre les élèves et leur prof se dessine une complicité unique où l'ironie - parfois amère - se mêle à l'envie d'apprendre et de s'en sortir.

Un condensé décapant d'humour et de créativité

C. : la face noire de la blanche

Un témoignage épidermique. Suffisant pour faire peur aux enfants trop aventureux?
Hélas, tellement focalisé sur la cocaïne qu’il fait passer l’héroïne au second plan. Dommage.

C. de Lolita Sene
C. de Lolita Sene
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est la Chandeleur. Deux amies, que je n'ai pas vues depuis plusieurs mois, viennent passer l'après-midi chez moi. J'ai préparé des crêpes, on a ouvert une bouteille de cidre. Tout pourrait être tranquille, une partie de cartes ou simplement bavarder, mais je les sens ailleurs.

Très vite, la cocaïne s'invite au centre de la discussion.

Elles racontent combien elle était bonne, le premier dealer qui n'est pas venu, l'argent qu'elles se doivent. Je ne dis rien, je n'ai plus rien à dire sur le sujet. Muette, je les considère en sirotant mon verre.

Elles finissent par sortir la poudre.

«Ça te dérange si on se fait une ligne ?»

À travers le personnage de Juliette, Lolita Sene raconte ses années d'addiction à la cocaïne.

De sa province natale à Paris où elle travaille dans l'événementiel, du monde euphorique de la nuit aux soirées en appartement, de son cercle d'amis à ses histoires d'amour, Juliette rencontre de la cocaïne partout. Soutien factice de la confiance en soi, celle-ci s'est considérablement banalisée. Comme les autres, Juliette sombre dans la dépendance.

Portrait d'une génération sans cesse en représentation, avide de rêves mais désorientée, C. montre toute la détermination qu'il faut pour s'affranchir de cette drogue dure et redonner un sens à sa vie

Voyage au bord du vide

Caroline Valentiny nous emmène au plus profond de plus rien, de son incompréhension d’elle même, du vide et la confusion qui l’envahit à la fin de son adolescence. Elle nous raconte la douleur, les médecins, les médicaments avec – en écho – sa mère qui craint de la voir disparaitre dans la dépression, l’anorexie et les traitements inutiles.

 Voyage au bord du vide de Caroline Valentiny
Voyage au bord du vide de Caroline Valentiny
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est l'histoire d'une vie qui bascule à la fin de l'adolescence. Sans que rien ne le laisse prévoir, une jeune fille se retrouve prisonnière d'un univers mental éclaté. Crises d'angoisse, anorexie, automutilation... le long chemin dans le dédale des traitements psychiatriques commence, avec, en écho, la détresse et l'impuissance des proches...

Caroline Valentiny nous prête ici les yeux de sa propre nuit et nous emmène dans l'univers brisé d'une forme de dépression sévère : la mélancolie. Dans un récit qui se lit comme un roman, elle raconte la détresse de l'identité morcelée, quand les repères se déconstruisent, quand le monde s'éloigne, quand le corps se vide et que la vie disparaît de la vie. Mais elle partage aussi l'inespéré bonheur du retour, après dix ans dans le tunnel de l'angoisse, tant l'existence est précieuse au sortir de l'exil.

« Autant vous prévenir, en lisant ce bouleversant témoignage, vous aurez mal avec elle, pour elle. Pour vous aussi. Vous pleurerez, vous crierez peut-être, à l'intérieur en tout cas. Il vous arrivera de sourire, heureusement. Mais surtout, ça, je vous l'assure, même si l'angoisse vous donne rendez-vous devant le rideau de votre coeur, vous vous sentirez plus vivant à la fin du récit », écrit Gabriel Ringlet dans sa préface