Éloge des fins heureuses

Coline Pierré est écrivaine de romans jeunesse. Et, dans cet essai, elle milite pour des fins heureuses (oui, tout est dans le titre). Non seulement dans la littérature jeunesse, mais aussi d’une manière plus générale, pour toutes les œuvres de fiction. Pour que le regard porté sur les romances, chick-lit et autres fictions sentimentales soit moins condescendant, voir dédaigneux.

Nous devons nous réapproprier les fins heureuses dans une perspective féministe. Plus que revendiquer la chick-litt, il faut la hacker, l'extirper du sexisme dans lequel elle est embourbée pour inventer une fiction sentimentale féministe et idéaliste, une chick-litt exigeante et populaire, radicalement subversive, radicalement romantique. Et faire de même avec nos vies.
Éloge des fins heureuses de Coline Pierré

Armée de ses arguments bien aiguisés qui puisent tant dans les classiques que dans les comédies, elle développe un plaidoyer drôle, politique, féministe et convainquant.

« Nous avons payé cher notre culte de l’endurcissement et notre dénigrement de la sensibilité. La violence au lieu de l’émotion. Nous nous élevons contre la violence, mais nous ne lisons pas les écrivains non violents. Nous protestons contre l’absence de contact, mais nous ne lisons pas les écrivains qui décrivent des relations au lieu de non-relations ou d’antirelations », écrivait Anaïs Nin dans son essai Le roman de l’avenir.

En plus, c’est plein d’une joie communicative

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La douceur aussi peut changer la vie
Adolescente, j'aimais les fictions dures et dramatiques, comme une manière d'éprouver l'âpreté et la violence du monde depuis mon fauteuil douillet du cocon parental alsacien


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce texte iconoclaste est un plaidoyer pour l’imagination et pour la fiction, une défense de l’optimisme, des fins heureuses, du romantisme et de la littérature « féminine ». Tenu par une démarche résolument féministe, ce court essai est une arme politique et un instrument d’émancipation sociale.

Quand on referme ce livre, on ne peut que ressentir l’envie de faire la révolution, avec des livres et dans la rue.