Comment échapper à l’ennui du dimanche après-midi m’avait un peu amusé, légèrement, sans risque. Ici, c’est quand même autre chose !
Sous ce drôle de titre se trouve un bien drôle de livre. Drôle parce qu’il est plein d’humour, mais aussi parce qu’il m’a semblé plus curieux qu’attendu, plus profond, souvent subtil, déconcertant et qui – s’il était trop vite lu – pourrait bien démontrer l’exact contraire de son propos. Oui, Gilles Vervisch semble s’amuser à obliger le lecteur à un minimum de réflexion et de pensée.
Un très bon livre où l’auteur n’hésite pas à rire du pire, à démontrer par l’absurde, à inviter les lectrices-eurs à se faire un avis sans qu’il ne taise le sien. Un livre qui invite au doute et qui décortique wokisme, féminisme, #metoo, moralité et point Goodwin, climatoseptiques et complotistes…
« Y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ! »
Tout le monde pense avoir raison ! Vous, moi... Même si moi, c'est vrai : j'ai raison ! Alors que vous... c'est moins sûr. Mes goûts et mes couleurs sont les meilleurs ; mes valeurs morales, mes croyances, mes convictions politiques sont les bonnes.
Tout le monde pense avoir raison. Et s'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, on peut faire confiance à la mauvaise foi de chacun pour défendre ses opinions lors des débats en famille ou sur les réseaux sociaux ; vaccin, pass sanitaire, #MeToo, complotisme, climat, wokisme, politique, religion, etc.
J'y mettrais ma main au feu, ma tête à couper. Mais comment puis-je être sûr de ne pas me tromper ? D'où nous viennent nos opinions et nos certitudes ? Pourquoi y sommes-nous tant attaché(e)s ? Et dans le fond, faut-il avoir raison ?