Ce Maigret fait partie des huit premiers Maigret, tous publiés en 1931. La victime ressemble à un gros looser qui semble ne pas en être un mais finalement si. Mais bon… il est mort, non ?
Alors que dans les dernières enquêtes, Simenon s’attache à créer des portraits des différents protagonistes en développant mieux leurs psychologies avec une intrigue que je trouvais souvent plus faible, c’est bien ici la résolution de l’enquête qui est au centre du roman.
Le commissaire lourdeau qui pèse bien ses cent kilos, gêné par la chaleur et coiffé d’un melon prend ses marques
Une corvée
La toute première prise de contact entre le commissaire Maigret et le mort, avec qui il allait vivre des semaines durant dans la plus déroutante des intimités, eut lieu le 27 juin 1930 en des circonstances à la fois banales, pénibles et inoubliables.
Inoubliables surtout parce que, depuis une semaine, la Police judiciaire recevait note sur note annonçant le passage à Paris du roi d'Espagne pour le 27 et rappelant les mesures à prendre en pareil cas.
Dans un hôtel de Sancerre où il était connu sous le nom de M. Clément, Emile Gallet, domicilié à Saint-Fargeau, a été tué d'une balle dans la tête et achevé d'un coup de poignard dans le coeur. Une double escroquerie... Dans un hôtel de Sancerre où il était connu sous le nom de M. Clément, Emile Gallet, domicilié à Saint-Fargeau, a été tué d'une balle dans la tête et achevé d'un coup de poignard dans le coeur. Maigret apprend que le jour du crime, Gallet a eu une altercation avec son fils ainsi qu'avec le châtelain voisin de l'hôtel. Et le commissaire découvre que Gallet, que sa femme croyait représentant de commerce, ne l'était plus depuis dix-huit ans...