Encore un opus bien sympa du commissaire. Une enquête à tiroirs où les réponses trop évidentes déplaisent à Maigret.
Un polar qui commence durement ! On a tiré sur Janvier, une balle lui a traversé le poumon. Pour démasquer le tireur, Maigret va s’installer en planque dans un meublé.
Un livre bien intéressant pour comprendre le système qui précéda les digicodes : les concierges (même si en l’occurrence il s’agit de la propriétaire) qui étaient chargé-e-s d’ouvrir la porte du bas et d’assurer la moralité – et les commérages – de l’immeuble. Mais également bien amusant pour son traitement de la séduction où, pour une maigre fois, Simenon parle à mots couverts des attraits féminins d’une généreuse propriétaire
Comment Maigret passa une soirée de célibataire et comment elle se termina à l'hôpital Cochin
- Pourquoi ne viendriez-vous pas dîner chez nous, à la fortune du pot?
Le brave Lucas avait probablement ajouté :
- Je vous assure que ma femme en serait enchantée.
Pauvre vieux Lucas ! Ce n'était pas vrai, car sa femme, qui s'affolait pour un oui ou pour un non et pour qui c'était un martyre que d'avoir quelqu'un à dîner, l'aurait certainement accablé de reproches.
Qui a tiré sur l'inspecteur Janvier, tandis qu'il surveillait l'immeuble de la rue Lhomond où habitait le nommé Paulus, recherché pour vol ? Afin de le savoir, Maigret recourt une fois de plus à sa bonne vieille méthode : s'immerger dans la vie quotidienne, observer, deviner, prendre son temps. Le voici installé au coeur d'un vieux Paris tranquille et quasi provincial, dans l'immeuble où règne Mlle Clément, la propriétaire, affable, optimiste et espiègle. Au reste, tous les habitants sont sympathiques, même les suspects. Ce n'est tout de même pas Mme Boursicault, l'infirme du deuxième étage, qui a pu tirer sur un policier ? La vérité va d'elle-même venir au-devant de Maigret. Et nous découvrirons une fois encore comment les vies en apparence les plus tranquilles peuvent receler bien des secrets...