Maigret et le client du samedi

Un homme – un faiblard que Maigret aimerait bien secouer – vient lui annoncer après pas mal d’hésitations qu’il va bien finir par tuer sa femme et son amant qui couchent dans son lit alors que lui est relégué au salon sur un lit pliable.

Ce fut un dimanche matin comme les autres, paresseux et vide, un
peu terne. Maigret avait l'habitude, ce jour-là, quand, par chance, il le passait chez lui, de faire la grasse matinée et, même s'il n'avait pas sommeil, il restait au lit, sachant bien que sa femme n'aimait pas « l'avoir dans les jambes » tant qu'elle n'avait pas fini le gros du ménage. 
Presque toujours, il l'entendait se lever avec précaution, vers sept heures, se glisser hors du lit, gagner la porte sur la pointe des pieds; puis il entendait le déclic du commutateur dans la pièce voisine et un trait lumineux se dessinait au ras du plancher. 
Il se rendormait, sans s'être éveillé tout à fait. Il savait que les choses se passaient ainsi et cette certitude pénétrait son sommeil.
Maigret et le client du samedi de Georges Simenon

Mais voilà que trois jours après, il disparaît.

Il mangea son rôti de veau sans appétit et sa femme se demanda pourquoi il lui disait tout à coup: 
 - Demain, tu nous feras des andouillettes...

Une enquête pas vraiment intéressante et qui tient avec des bouts de ficelles mais raconte une bien navrante histoire. Et si Maigret n’a pas beaucoup d’empathie pour les soumis, il semble franchement détester les forts-à-bras

Maigret 90/103

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Certaines images, sans raison, sans que nous y soyons pour rien, se raccrochent à nous, restent obstinément dans notre souvenir alors que nous sommes à peine conscient de les avoir enregistrées et qu'elles ne correspondent à rien d'important. Ainsi, sans doute, Maigret, des années plus tard, pourrait- il reconstituer minute par minute, geste par geste, cette fin d'après-midi sans histoire du Quai des Orfèvres.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Léonard Planchon est un homme médiocre et faible, qui a repris, à la mort de son patron, une petite entreprise de peinture assez prospère. Plusieurs samedis consécutifs, on l'a vu à la P.J. faisant antichambre pour parler au commissaire Maigret, mais repartant toujours avant d'être reçu. Ce « client du samedi », comme on l'appelle au quai des Orfèvres, se présente – un samedi également – à l'appartement du commissaire ; il veut s'ouvrir à lui d'une idée qui l'obsède : tuer sa femme et son amant, Roger Prou, un bel homme, qui travaille chez Planchon où, peu à peu, il prend la place du patron