NOUAISON, subst. fém.
BOT., ARBORIC. Stade […] du cycle végétatif d’un arbre fruitier ou de la vigne, qui marque le début du développement du fruit après la fécondation
Un livre qui raconte une maternité, qui ne vient pas. Examens, diagnostics, opération et… patience.
Une histoire dont l’homme est absent. Juste une femme et son besoin d’enfant.
Un livre un peu court à la très belle écriture, sensible et poétique
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Ils disaient maldonne malchance c'est mal fait, madame.
Ils disaient maldonne malchance c'est mal fait, madame.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Tes doigts se prennent aux fleurs turquoise de ton chemisier, puis tu les glisses là où quelque chose pousse, affleurant doucement. De la paume, tu caresses ce qui frémit, éclat de vie sans nom encore, aux contours incertains, pulsation souterraine.
Mais elles sont toujours là, les blouses. Dans les couloirs, dans l'ascenseur, plus nombreuses que dans les cauchemars. Elles te guettent encore, tapies derrière la porte qui se referme dans un claquement sec. Franchir le seuil de la pièce, un voeu noué au creux du ventre, silencieux et lancinant.
Tu es prise au piège des vapeurs de désinfectant, des serres métalliques du lit, de ce blanc, vautour qui rôde et souille l'univers. Sauf toi et moi, pries-tu tout bas. Que les rapaces se muent en colibris, que les murs de cette salle où tu attends (quoi, au juste ?) s'écartent pour laisser au moins une infime ouverture.
Nouaison est à la fois le livre et le lieu de métamorphoses multiples : celle de la fleur en fruit, comme suggère son titre, de la femme en mère, du ventre vide en ventre plein, de l'embryon en enfant, de l'absence en présence. L'auteur évoque par touches discontinues et allusives plusieurs facettes de la maternité dans un texte qui convoque tour à tour le fragment, le récit, le journal, la prose et la poésie. Ainsi c'est la langue elle-même qui noue et se transforme au fil des pages.
Tes doigts se prennent aux fleurs turquoise de ton chemisier, puis tu les glisses là où quelque chose pousse, affleurant doucement. De la paume, tu caresses ce qui frémit, éclat de vie sans nom encore, aux contours incertains, pulsation souterraine.
Mais elles sont toujours là, les blouses. Dans les couloirs, dans l'ascenseur, plus nombreuses que dans les cauchemars. Elles te guettent encore, tapies derrière la porte qui se referme dans un claquement sec. Franchir le seuil de la pièce, un voeu noué au creux du ventre, silencieux et lancinant.
Tu es prise au piège des vapeurs de désinfectant, des serres métalliques du lit, de ce blanc, vautour qui rôde et souille l'univers. Sauf toi et moi, pries-tu tout bas. Que les rapaces se muent en colibris, que les murs de cette salle où tu attends (quoi, au juste ?) s'écartent pour laisser au moins une infime ouverture.
Nouaison est à la fois le livre et le lieu de métamorphoses multiples : celle de la fleur en fruit, comme suggère son titre, de la femme en mère, du ventre vide en ventre plein, de l'embryon en enfant, de l'absence en présence. L'auteur évoque par touches discontinues et allusives plusieurs facettes de la maternité dans un texte qui convoque tour à tour le fragment, le récit, le journal, la prose et la poésie. Ainsi c'est la langue elle-même qui noue et se transforme au fil des pages.