L’ogre du Salève

Un très bon premier roman dans la région. Dur, tendu et crédible.

L'ogre du Salève de Olivia Gerig
L’ogre du Salève de Olivia Gerig
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un cannibale enlève des jeunes femmes pour les manger. A la veille de sa retraite, le commissaire Rouiller enquête sur ces disparitions macabres

Ça s’est fait comme ça

Touchant le Gégé, vraiment. Plutôt inégal, mais authentique.

Ça s'est fait comme ça de Gerard Depardieu
Ça s’est fait comme ça de Gerard Depardieu
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ma grand-mère habitait en bout de piste à Orly, elle était dame pipi à Orly où je passais mes vacances quand j'étais gamin. Dans les chiottes d'Orly - j'adorais ça : «Départ à destination de Rio de Janeiro...» Putain, ils s'en vont à Rio ! Et je courais voir. J'allais aussi regarder ceux qui revenaient. «Arrivée en provenance de...» Je voyais toutes les villes du monde défiler : Saigon, Addis-Abeba, Buenos Aires... Moi, j'étais dans les chiottes. Elle, elle nettoyait les chiottes, elle travaillait pour une boîte qui s'appelait L'Alsacienne. Ma grand-mère se rasait, j'étais toujours fasciné. Elle avait un Gillette double lame et elle se rasait. Quand je l'embrassais, je lui disais : «Tu piques encore, Mémé ! - Je me raserai demain, t'en fais pas...» Dame pipi, la mère de mon père. J'ai longtemps voyagé depuis les chiottes d'Orly d'où j'entendais des noms, des destinations qui me faisaient rêver. Depuis les chiottes, je me disais : «Un jour j'irai ! Un jour j'irai là-bas, moi aussi, et un jour je reviendrai, un jour, un jour...» C'était ça, ma vie. Plus tard, quand j'étais en apprentissage à l'imprimerie, le bruit de la machine dans ma tête... Le bruit de la machine m'emmenait dans des espèces de musiques, de tourbillons, et je me disais : «Putain, j'aimerais bien... ça doit être beau... ce que j'aimerais, tu vois, c'est avoir une maison avec des odeurs de pin, des épines de pin qui te piquent les pieds quand tu marches dessus. Là-bas, j'emmènerais toute ma famille... et moi je partirais à la découverte d'autres choses...» Je rêvais, je partais tout seul dans ma tête. Toujours, tout le temps. Jusqu'au jour où je me suis vraiment barré, mais sans violence. Je ne suis pas parti parce que mon père, le Dédé, était insupportable, ou parce que ma mère, la Lilette, pareil, non, non, je suis parti parce que j'étais libre. J'avais été aimé pour être libre et pour aller là où je devais aller. Je n'ai jamais été ni jugé par mes parents, ni tenu, ni rien du tout. J'ai toujours été libre.

G. D.

Houellebecq économiste

Démêlage des idées reçues avec Houellebecq économiste de Bernard Maris. Brillant! Plus là, mais lumineux! Et plutôt drôle, en plus.

Houellebecq économiste de Bernard Maris
Houellebecq économiste de Bernard Maris
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Servitude, frustration, angoisse sous l'impitoyable « loi de l'offre et de la demande » ou celle de la « destruction créatrice » ; souffrance dans les eaux glacées du calcul égoïste et l'extension du domaine de la lutte qui conduira à la disparition de l'espèce... Tel est l'univers des héros houellebecquiens.

Comme Balzac fut celui de la bourgeoisie conquérante et du capitalisme triomphant, Michel Houellebecq est le grand romancier de la main de fer du marché et du capitalisme à l'agonie.

Dans ce surprenant essai littéraire, l'économiste Bernard Maris nous invite à lire Houellebecq à travers le prisme des grands auteurs (Malthus, Schumpeter, Keynes, Marx).

Vous aimiez l'écrivain ? Il vous paraîtra encore plus grand sous ses habits d'économiste.

Vous le détestiez ? Son respect du travail, des femmes, du lien amoureux, et son mépris pour le libéralisme et l'économie vous le feront aimer

L’homme qui ment : ou le roman d’un enjoliveur : récit basé sur une histoire fausse

Sans mentir, j’ai été très touché par l’homme qui ment, de ce sacré menteur de Marc Lavoine.

L'homme qui ment de Marc Lavoine
L’homme qui ment : ou le roman d’un enjoliveur : récit basé sur une histoire fausse
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Communiste et charmeur, cégétiste et volage : tel était Lulu, mon père. Menteur aussi, un peu, beaucoup, passionnément, pour couvrir ses frasques, mais aussi pour rendre la vie plus belle et inattendue.

Lulu avait toujours une grève à organiser ou des affiches à placarder. La nuit venue, il nous embrigadait, ma mère, mon frère et moi, et nous l'aurions suivi au bout du monde en trimballant nos seaux de colle et nos pinceaux. Il nous faisait partager ses rêves, nous étions unis, nous étions heureux.

Évidemment, un jour, les lendemains qui chantent se sont réduits à l'achat d'une nouvelle voiture, et Che Guevara a fini imprimé sur un tee-shirt.

Le clan allait-il survivre à l'érosion de son idéal et aux aventures amoureuses que Lulu avait de plus en plus de mal à cacher ? Collègues, voisines, amies ; brunes, blondes, rousses : ses goûts étaient éclectiques. Lulu était très ouvert d'esprit.

Sans nous en rendre compte, nous avions dansé sur un volcan. L'éruption était inévitable

L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir

Malgré un excès de #hashtags un peu pénible à la longue, il reste une belle rencontre avec Marie Curie, les femmes, le deuil et l’énergie combative.

L'idée ridicule de ne plus jamais te revoir de Rosa Montero
L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir de Rosa Montero
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Chargée d'écrire une préface pour l'extraordinaire journal que Marie Curie a tenu après la mort de Pierre Curie, Rosa Montero s'est vue prise dans un tourbillon de mots. Au fil de son récit du parcours extraordinaire et largement méconnu de cette femme hors normes, elle construit un livre à mi-chemin entre les souvenirs personnels et la mémoire collective, entre l'analyse de notre époque et l'évocation intime. Elle nous parle du dépassement de la douleur, de la perte de l'homme aimé qu'elle vient elle-même de vivre, du deuil, de la reconstruction de soi, des relations entre les hommes et les femmes, de la splendeur du sexe, de la bonne mort et de la belle vie, de la science et de l'ignorance, de la force salvatrice de la littérature et de la sagesse de ceux qui apprennent à jouir de l'existence avec plénitude et légèreté.

Vivant, libre, original, ce texte étonnant, plein de souvenirs, d'anecdotes et d'amitiés nous plonge dans le plaisir primaire qu'apporte une bonne histoire. Un récit sincère, émouvant, captivant dès ses premières pages. Le lecteur sent, comme toujours avec la vraie littérature, qu'il a été écrit pour lui

Petit traité des privilèges de l’homme mûr et autres réflexions nocturnes

Petit traité des privilèges de l’homme mûr et autres réflexions nocturnes de Flemming Jensen. Que dire ? Drôle, très drôle! Intelligent, philosophique, anecdotique, et tellement drôle! Indispensable.

Petit traité des privilèges de l'homme mûr et autres réflexions nocturnes de Flemming Jensen
Petit traité des privilèges de l’homme mûr et autres réflexions nocturnes de Flemming Jensen
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Quelle chance d'être obligé de se lever la nuit pour des besoins physiologiques ! C'est l'occasion de donner libre cours à ses pensées sans risquer d'être dérangé. Si l'on n'est pas censé filer à la cuisine pour une collation nocturne, alors pourquoi les frigos sont-ils dotés d'une lampe ?

Grâce au rituel qui s'installe, notre homme va désormais pouvoir philosopher en paix et régler pas mal de questions, de l'existence de Dieu à la guerre en Irak. Rien que ça

Les vieux fourneaux

Tiens, je me sens d’humeur plutôt anar après les vieux fourneaux de Lupano et Cauuet.

Les vieux fourneaux de Lupano et Cauuet
Les vieux fourneaux de Lupano et Cauuet
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Vous êtes inconséquents, rétrogrades, bigots, vous avez sacrifié la planète, affamé le Tiers-Monde ! En quatre-vingts ans, vous avez fait disparaître la quasi-totalité des espèces vivantes, vous avez épuisé les ressources, bouffé tous les poissons ! Il y a cinquante milliards de poulets élevés en batterie chaque année dans le monde, et les gens crèvent de faim ! Historiquement, vous...
Vous êtes la pire génération de l'histoire de l'humanité ! »

Vernon Subutex 1

Scotché par Vernon Subutex 1 de Virginie Despentes. Je pense que je ne vais pas beaucoup sortir ce weekend. Finalement cette neige ne me dérangera pas trop!

Vernon Subutex 1 de Virginie Despentes
Vernon Subutex 1 de Virginie Despentes
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Qui est Vernon Subutex ?

Une légende urbaine.
Un ange déchu.
Un disparu qui ne cesse de ressurgir.
Le détenteur d'un secret.
Le dernier témoin d'un monde révolu.
L'ultime visage de notre comédie inhumaine.
Notre fantôme à tous

Peine perdue

Une galerie de portraits qui tissent une histoire glauque de bord de mer, c’est Peine perdue de Olivier Adam, et c’est pô mal du tout, et très bien construit!

Peine perdue de Olivier Adam
Peine perdue de Olivier Adam
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les touristes ont déserté les lieux, la ville est calme, les plages à l'abandon. Pourtant, en quelques jours, deux événements vont secouer cette station balnéaire de la Côte d'Azur : la sauvage agression d'Antoine, jeune homme instable et gloire locale du football amateur, qu'on a laissé pour mort devant l'hôpital, et une tempête inattendue qui ravage le littoral, provoquant une étrange série de noyades et de disparitions. Familles des victimes, personnel hospitalier, retraités en villégiature, barmaids, saisonniers, petits mafieux, ils sont vingt-deux personnages à se succéder dans une ronde étourdissante. Vingt-deux hommes et femmes aux prises avec leur propre histoire, emportés par les drames qui agitent la côte