Hématome

Crade, désagréable, malsain. Un bon thriller psy avec des viols, de l’inceste, un crochet (qu’on imagine de boucher) et une jolie fille perdue là au milieu.

Hématome de Maud Mayeras
Hématome de Maud Mayeras
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une jeune femme se réveille péniblement dans une chambre d'hôpital. Elle ne sait ni qui elle est, ni pourquoi son corps la fait autant souffrir : sa mémoire est comme effacée.

À son chevet, Karter, son compagnon. Effondré, il apprend à la jeune femme qu'on l'a agressée, puis violée. Il fera tout pour lui redonner le goût de vivre.

Dès sa sortie, Emma, assaillie par des flashs terrifiants, tente de reconstituer le puzzle de sa vie. Les questions se suivent et les zones d'ombre apparaissent : qui l'a agressée alors qu'elle attendait un enfant ? Elle dirigeait une affaire prospère ; quel grand malheur a mis un terme à sa carrière ? Son frère et sa mère sont morts ; pourquoi le silence la sépare-t-elle de son père depuis toutes ces années ?

Bribe par bribe, les souvenirs resurgissent, sans apporter compréhension ni réconfort. Emma croise des personnages de plus en plus inquiétants et la mort semble peu à peu tout recouvrir autour d'elle, telle la neige qui prend doucement possession de la ville. Le mystère s'épaissit pour brutalement exploser dans un dénouement aveuglant, comme un flash dans l'obscurité

La gaieté

On peut s’en douter, un titre pareil cache quelque chose. Avec douceur, Justine Lévy nous accompagne à la source de ses peurs au travers d’une autofiction authentique.

La gaieté de Justine Lévy
La gaieté de Justine Lévy

Et c’est sûr! Dans la famille Lévy, je choisis la fille 🙂

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«C'est le paradis, c'est mon paradis, je ne sais plus rien de la politique, des livres qui paraissent, des films, des projets de Pablo, de l'autre vie, la leur, c'est comme un jeûne, une ascèse puéricultrice, c'est comme si j'avais été opérée de ma vie d'avant, je ne sais pas si ça reviendra, je ne sais même pas si je le souhaite, j'adore cette nouvelle vie de mère de famille un peu débile mais résignée, les jours cousus les uns aux autres par l'habitude et la routine, je me voue tout entière à mes enfants, je les tiens fort dans mes bras, je les tiens fort par la main, et bien sûr qu'eux aussi me tiennent et qu'ils m'empêchent de tomber, de vriller, bien sûr qu'eux aussi me rassurent, me comblent, me protègent et me procurent cette joie bizarre, assez proche de la tristesse peut-être, parce que je vois bien que ce n'est plus seulement de l'amour, ça, au fond, c'est de l'anéantissement.»

Mémoires d’un jeune homme dérangé

Un premier roman qui donne déjà le ton. Calembours, second degré, alcool, sexe, coke, fric et inconsistance. Drôle et agaçant.

Mémoires d'un jeune homme dérangé de Frédéric Beigbeder
Mémoires d’un jeune homme dérangé de Frédéric Beigbeder
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Il a 24 ans. Il baigne dans le postmodernisme. Après plusieurs ruptures, le voilà amoureux. Le cynique assiste à sa propre métamorphose

Cliente

Josiane Balasko ne juge pas, tout le monde est paumé, les jeunes comme les femmes mûres. Et le fric qui met à l’épreuve, ceux qui en ont comme ceux qui en cherchent. Le prix des sentiments. Honte et fierté des statuts sociaux.

Cliente de Josiane Balasko
Cliente de Josiane Balasko
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Fanny et Marco sont mariés depuis quatre ans. Ils s'aiment. Mais, un jour, Fanny découvre le vrai métier de Marco : escort boy. Il vend ses charmes à des femmes riches et solitaires. Parmi ces dernières, Judith, animatrice d'une émission de télé-achat, qui s'est prise d'affection pour le jeune homme au point de le recevoir chez elle...

Les relations du trio vont-elles tourner au drame ou à la farce, au vaudeville ou à la comédie de moeurs ?

Actrice adorée du grand public, mais aussi scénariste et réalisatrice, Josiane Balasko nous fait passer du rire aux larmes avec autant de brio que de tendresse. C'est en vraie romancière qu'elle dépeint ce jeune couple amoureux et l'angoisse d'une femme libre, désemparée face à l'âge qui vient...

Ça aussi, ça passera

Un livre sur le sexe et la mort où malgré l’amour de la mère disparue tellement présente, le corps continue à vivre. Un cri tendre et violent.

Ça aussi, ça passera de Milena Busquets
Ça aussi, ça passera de Milena Busquets
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est l'été, la saison préférée de Blanca. Après le décès de sa mère, elle quitte Barcelone pour s'installer dans la maison de vacances familiale de Cadaqués. Sur cette terre riche des souvenirs de son enfance, sous le soleil de la Méditerranée, elle cherche l'apaisement. Mais elle ne part pas seule, une troupe disparate et invraisemblable l'accompagne : ses deux ex-maris, les fils qu'elle a eus d'eux, ses amies Sofía et Elisa, son amant Santi et, bien entendu, sa mère défunte, à qui elle ne cesse de parler par-delà la mort, tant cette disparition lui semble difficile et inacceptable.

Les baignades, les promenades en bateau et les siestes dans le hamac vont se succéder, tout comme ces longs dîners estivaux au cours desquels les paroles s'échangent aussi facilement que les joints ou les amours. Les souvenirs affleurent alors, faisant s'entrelacer passé et présent. Blanca repense à cette mère fantasque, intellectuelle libre et exigeante, qu'elle a tant aimée et tant détestée. Elle lui écrit mentalement une lettre silencieuse et intense dans laquelle elle essaie de faire le bilan le plus honnête de leur relation douloureusement complexe.

Elle lui dit avec ses mots tendres, drôles et poignants que face à la mort elle choisit l'élégance, la légèreté, la vie.

Elle lui dit qu'elle choisit l'été et Cadaqués car elle sait que ça aussi, ça passera

Malaise dans l’inculture

Intransigeant, Val m’a laissé parfois en rade. Zut. Frustrant lorsqu’il qu’il a raison. Mais pas que.
Bibliobs nous parle d’humour. Ha bon. Re-zut alors.

Malaise dans l'inculture de Philippe Val
Malaise dans l’inculture de Philippe Val
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« À quoi bon la culture puisque le monde tient désormais en deux catégories : like et unlike ?
C'est ainsi qu'on subit jusqu'à la nausée les dénonciations d'Edwy Plenel, les indignations d'Edgar Morin, la nostalgie totalitaire d'Alain Badiou ou les leçons de morale de Cécile Duflot, qui ont au moins un point commun avec Marine Le Pen : ils sont " antisystèmes ". Le " système ", c'est le mal. Ça ne veut rien dire, mais ça défoule.
Le prêt-à-s'indigner médiatique, c'est la trop mince couche de glace sur laquelle titubent nos démocraties modernes. Il alerte sur la disparition des escargots, mais reste indifférent à la résurgence de l'antisémitisme.
Qu'il s'agisse de la réintroduction des ours, d'un licenciement à La Poste ou du meurtre de Juifs perpétrés par un djihadiste dans une école, c'est le sociologisme qui, immanquablement, dit le bien et le mal, repris par les rédactions, les chroniqueurs, les humoristes, les parlementaires, sous les yeux de plus en plus indifférents des citoyens désespérés.
Les autres points de vue sont insultés, ridiculisés, marginalisés, refoulés aux confins de l'hérésie. On n'a jamais vu dans l'histoire qu'une telle censure morale des points de vue puisse durer bien longtemps.
Face à ce mur derrière lequel agonise le débat démocratique, Malaise dans l'inculture propose la réhabilitation du marteau-piqueur. »
Philippe Val

Jules

Un livre trop gentil pour se faire plaisir, mais plaisant si on est pas sévère. Des clichés et des bons sentiments. Les femmes sont belles mais fragiles, les hommes virils et sensibles, et les chiens sont quand même plus futés qu’on le pourrait le penser.
Une comédie pour Julia Roberts et Hugh Grant.

Jules de Didier van Cauwelaert
Jules de Didier van Cauwelaert
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« À trente ans, Alice recouvre la vue. Pour Jules, son chien guide, c’est une catastrophe. Et en plus on les sépare. Alors, il se raccroche à moi. En moins de vingt-quatre heures, ce labrador en déroute me fait perdre mon emploi, mon logement, tous mes repères. Il ne me reste plus qu’une obsession – la sienne : retrouver la jeune femme qui nous a brisé le cœur. »

Entre une miraculée de la chirurgie et un vendeur de macarons, une histoire de renaissance mutuelle et de passion volcanique orchestrée, avec l’énergie du désespoir, par le plus roublard des chiens d’aveugle.

le 2e à 1 € : comment le marketing nous manipule

Un survol avec un peu trop d’altitude du marketing et de la consommation actuelle. Cela donne un bon panorama mais qui manque parfois de détail.

Le 2e à 1 € : comment le marketing nous manipule de Sibylle Vincendon
Le 2e à 1 € : comment le marketing nous manipule de Sibylle Vincendon
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Comment faire voler un avion à 20 Euros le billet ? En taxant d'autres passagers, en sous-payant le pilote ? Pourquoi achète-t-on plus cher les produits bio (moins de pesticides), locaux (qui viennent de moins loin) ou de terroir (dont les coûts de développement sont amortis depuis des siècles) ? Un objet peut-il être gratuit ?

Bref, quel est le prix des choses ?

Partons de ce que nous voyons autour de nous, dans les vitrines, les magasins, les publicités, sur les étiquettes... Décryptons comment le dispositif fonctionne quand on veut nous vendre du luxe, du sain, du made in France, de la nostalgie, du low cost, et même du gratuit. Regardons l'arrière-boutique. À l'intérieur se trouvent la mondialisation, la dématérialisation des échanges, la révolution des nouvelles technologies - l'économie du XXIe siècle. Tout cela à partir d'une emplette...

Tentons enfin de retrouver quelques marges de liberté, car elles existent. Cet ouvrage entend leur faire un peu de publicité. Juste retour des choses

Darling

Après le pire du pire, c’est encore pire. Et pourtant, c’est du tout meilleur Teulé. Inspiré et sordide jusqu’à la nausée. Un témoignage évidement tellement vrai qu’on ne pourrait l’imaginer.

Darling de Jean Teulé
Darling de Jean Teulé
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Elle voulait qu'on l'appelle « Darling ».

Elle y tenait !

Pour oublier les coups reçus depuis l'enfance, les rebuffades et les insultes, pour effacer les cicatrices et atténuer la morsure des cauchemars qui la hantent. Elle voulait que les autres entendent, au moins une fois dans leur existence, la voix de toutes les « Darling » du monde.

Elle a rencontré Jean Teulé.

Il l'a écoutée et lui a écrit ce roman.

Un livre unique

Alyah

Ce ne sont pas les bonnes intentions qui font des bons romans.
Reste, au delà des arguments qui ne me semblent parfois partiaux, un cri du coeur contre cette peur inacceptable et ce climat infect qui s’installe.

Alyah de Eliette Abecassis
Alyah de Eliette Abecassis

Et juste après, voilà que je tombe sur cet extrait, quand même mieux tourné de Philippe Val dans son Malaise dans l’inculture.

Malaise dans l'inculture de Philippe Val
Malaise dans l’inculture de Philippe Val
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Il y a quelques années, je sortais dans la rue avec une étoile de David autour du cou. J'étais fière de m'appeler Esther Vidal et je ne baissais pas la voix pour dire mon nom. Nous n'étions pas en danger dans la ville. Ni agressés à la sortie de l'école, de la synagogue, ou chez nous. Traiter quelqu'un de « sale Juif » était un tabou. Je ne pensais pas qu'il pût y avoir dans Paris des émeutes contre les Juifs. À vrai dire, je n'aurais même pas imaginé que l'on puisse entendre, lors d'une manifestation : « À mort les Juifs. »

Une jeune femme, deux enfants, deux amours. La peur, le désir, l'espoir, la tentation de quitter la France et de faire son « alyah »