Samouraï

Déprimé et en plein deuils, Alan se retrouve à surveiller la piscine de ses voisins (qui ne tarde pas à verdir et accueillir une vie pour le moins hétéroclite) alors qu’il tente d’écrire un roman sérieux et que des amis le poussent à de nouvelles rencontres.

Le départ de Lisa a précédé le suicide de Marc, elle n'aurait pas poussé l'indélicatesse jusqu'à partir tout de suite après. Encore que. Quand la passion vous enflamme, toute considération rationnelle vous quitte et c'est absent à tout que vous traversez la vie, la vie avec ses suicides et ses météorites. De la même manière, Marc ne s'est pas suicidé parce que Lisa m'a quitté. Ces deux événements étaient totalement indépendants l'un de l'autre, ils n'étaient unis que par mon abattement et ma sidération. Il arrive parfois que tout soit concentré sur un laps de temps très court, un condensé d'événements, et après tout pourquoi pas. Comme disait ma mère quand on vidait les courses du coffre de la Talbot Horizon : Prends deux sacs d'un coup, ça évitera d'y revenir. Voilà : prends deux sacs d'un coup, ça évitera d'y revenir.
Samouraï de Fabrice Caro

Humour triste et désabusé d’un antihéros sous antidépresseur.

Quelques phrases grandioses dans une mélasse sous Prozac

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Cette semaine-là, à quelques jours d'intervalle, mon meilleur ami d'enfance s'est suicidé, Lisa m'a quitté et on annonçait qu'une météorite allait frôler la Terre à une distance suffisamment proche pour que l'on s'en inquiète - selon certains spécialistes, il n'était pas exclu qu'elle la percute.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Tu veux pas écrire un roman sérieux ? » a conseillé Usa à Alan, avant de le quitter pour un universitaire spécialiste de Ronsard. Depuis, Alan cherche un sujet de « roman sérieux ». Il veut profiter de l'été qui commence pour se plonger avec la discipline d'un guerrier samouraï dans l'écriture d'un livre profond et poignant. Ça et aussi s'occuper de la piscine des voisins partis en vacances. Or bientôt l'eau du bassin se met à verdir, de drôles d'insectes appelés notonectes se multiplient à la surface...
Il y a chez Fabrice Caro une grâce douce-amère, une façon unique et désopilante de raconter l'absurde de nos vies