Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Génial ! J’ai dû aller vérifier. Je suis mystifié !
Et si Henri Désiré Landru avait été la victime d’une grande escroquerie, doublée d’une machination politique ?
Une bande dessinée grand art, avec un dessin magnifique à la Chabouté et un scénario impressionnant !
… je doute encore
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Messieurs les jurés !!
Permettez-moi, en quelques mots, de dresser son portrait...
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) L'histoire vraie du premier tueur en série français
En 1922, Henri Désiré Landru est reconnu coupable de l'assassinat de 10 femmes et d'un homme. De la fumée nauséabonde se dégageait de la cheminée de sa villa de Gambais... On y a récupéré une cuisinière dont les tuyaux avaient beaucoup servi... Malgré deux ans d'instruction acharnée, personne ne réussit à faire reconnaître ses crimes à Landru... Il n'avoua rien. Aucun cadavre ne fut retrouvé...
Christophe Chabouté revisite cette période obscure de l'Histoire qui a défrayé la chronique, et où s'enchevêtrent le fait divers macabre et les séquelles d'une guerre atroce.
Voilà un coffret bien sympathique, poétique et magnifique !
Les dessins sont plein de grâce, les aquarelles aériennes, les noirs profonds, les mises en pages créatives et variées, pleines de folie.
L’histoire ? celle de la servante-secrétaire-bonne-gouvernante de Marcel Proust qui fut bien maltraitée, puis révoltée et enfin affirmée et affairée auprès du « génie créatif littéraire« .
Deux inséparables albums magnifiques pour me décider – une fois de plus – à me plonger dans la Recherche
Celeste : Bien sûr, Monsieur Proust, première partie Celeste : Il est temps, Monsieur Proust, seconde partie
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Celeste : Bien sûr, Monsieur Proust, première partie
Paris, 1956.
Rue des Cannettes.
... Trois mois...
... Oh ?! Tu m'écoutes ?
Hein ?
Je disais : les polonais n'ont pas payé depuis trois mois.
Celeste : Il est temps, Monsieur Proust, seconde partie
Pas encore...
Voilààà...
Même avec l'âge...
... Je continue à déceler la note parfaite...
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Portrait de Céleste Albaret (1891-1984), gouvernante de Marcel Proust et parfois secrétaire à laquelle il dicte son oeuvre.
Le premier volume met en lumière la particularité de leur lien et la construction d'un monument de la littérature ainsi que les multiples facettes et aspérités de l'écrivain.
Le second met en lumière la particularité de leur lien et comment il se resserre au fil du temps et des épreuves, entre désir de gloire pour l'un et d'ascension sociale pour l'autre. Avec un dossier documentaire.
Ça commence comme un roman du terroir, avec des belles grosses phrases comme on en fait plus trop, avec des adjectifs qui font joli et tout et tout… Ça continue aussi un peu comme ça, finalement, même si ça devient vite assez méchant.
Une sale histoire avec deux frères héritiers d’une magnanerie et une salope de mère. Et Suzanne qui se marie avec un des deux qui meurt a se démobilisation de la grippe espagnole.
Une vache d’époque, où la vie ne compte pas bien plus que ce qu’il faut pour la nourrir. Un époque où on s’arrange, parce qu’il faut bien.
Un roman du terroir bien noir, empêtré dans les ressentiments, les inavouables non-dits… les secrets de famille
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) La lumière suinte et dessine autour du volet un liséré clair. Elle reste le plus sûr repère. Celui de la course du soleil. Émile souligne des yeux la marque blanche, tirant sur un jaune léger, elle court jusqu'à sa table de chevet, ne l'atteint pas encore, semble vouloir l'épargner. Il a vingt ans ce 9 juin 1936.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Ce 9 juin 1936, Émile a vingt ans et il part pour son service militaire. C'est la première fois qu'il quitte la magnanerie où étaient élevés les vers à soie jusqu'à la fin de la guerre. Pourtant, rien ne vient bousculer les habitudes de ses parents. Il y a juste ce livret de famille, glissé au fond de son sac avant qu'il ne prenne le car pour Montélimar. À l'intérieur, deux prénoms. Celui de sa mère, Suzanne, et un autre, Baptistin. Ce n'est pas son père, alors qui est-ce ? Pour comprendre, il faut dévider le cocon et tirer le fil, jusqu'au premier acte de cette malédiction familiale.
Ce premier roman virtuose, âpre et poignant, nous plonge au coeur d'un monde rongé par le silence. Il explore les vies empêchées et les espoirs fracassés, les tragédies intimes et la guerre qui tord le cou au merveilleux. Il raconte la mécanique de l'oubli, mais aussi l'amour, malgré tout, et la vie qui s'accommode et s'obstine.
Désespéré par le manque d’entrain des soldats durant la première guerre mondiale, le président décide d’envoyer Vincent Van Gogh sur le front pour qu’il capte toute la beauté et l’émotion de la guerre dans ses tableaux et motiver ainsi les soldats.
Sous des airs (et une réalisation) complètement loufoques, Manu Larcenet réalise un album d’une grande force contre l’absurdité absolue. Un petit chef d’œuvre antimilitariste et humaniste.
Et finalement, non, il n’y a pas trop de jaune
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Parfois, quand les obus pleuvent sur la ligne de front, il arrive qu'à l'arrière aussi l'on serre les fesses...
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Après Sigmund Freud, puis Robin des Bois, Manu Larcenet s'attaque à la biographie non officielle de Vincent Van Gogh et à son passage méconnu dans l'armée française lors de la guerre de 14-18. Sublime bouquin constamment ballotté entre le rire et l'horreur, la ligne de front est une hallucinante plongée dans la barbarie guerrière où l'on manque cruellement de tournesol et d'harmonie chromatique. Pour la troisième fois, Larcenet revisite donc la bio d'un personnage célèbre à sa sauce toute personnelle. Ici, on découvre un Vincent Van Gogh usé après une carrière militaire difficile. Sa dernière mission a d'ailleurs été un échec et sa hiérarchie a du inventer cette histoire stupide d'oreille coupée pour le faire disparaître. A présent, il est envoyé sur le front pendant la grande boucherie de 14-18 afin de ramener des peintures du front. Car l'Etat Major est perplexe et ne comprend pas pourquoi certains soldats désertent, refusant la gloire de mourir pour la patrie : Qu'est ce qui peut les effrayer à ce point ? La guerre tout simplement, et Larcenet rejoint un Tardi pour décrire l'horreur des tranchées. Son trait est au sommet, son propos, parfois hilarant, bascule aussi dans le noir le plus sanglant, dans un témoignage magnifique pour donner un livre qui donne à réfléchir, même une fois refermé
A la recherche d’un ou une auteur-trice en X, je n’ai trouvé qu’un Françoise Xenakis au fond d’un bibliobus. Pas du tout mon type de lecture. Et pourtant, quelle drôle de bonne surprise !
Un recueil de nouvelles du terroir, de Sologne, juste à l’entre-deux guerres ou l’on suit principalement des veuves blanches, veuves trop rapidement qui se retrouvent seules après que leur jeune marié est mort à la guerre.
Des nouvelles cocasses de vieilles filles aux vies d’attente et de regrets, guettées par leurs voisinages.
Un regard tendre et plein d’humour sur la vie rurale
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Ces nouvelles ont pour cadre la Sologne après la guerre de 1914-1918. Ce sont essentiellement l'histoire de ces femmes fiancées à des hommes qui ne reviennent pas du front. Elles perçoivent une modeste pension en échange de l'entretien de l'église et des tombes à l'abandon, mais aussi de leur chasteté absolue
Espionne à quatre sous, fusillée pour l’exemple sans implication réelle, courtisane et danseuse… Mata Hari est un personnage qui fascine.
Une bio qui tente de coller au près de sa vie, aux dessins et couleurs soignées.
Mais voilà, il m’a manqué un envol, de la fantaisie, un peu d’extravagance pour me convaincre, sans pour autant trouver quelque chose à reprocher à ce très beau travail
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Forteresse de Vincennes, 15 octobre 1917
L'heure est venue de jouer le dernier acte...
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Par un matin d'octobre 1917, en pleine Première Guerre mondiale, Mata Hari, convaincue d'intelligence avec l'Allemagne, est condamnée à mort par l'armée française.
Celle qui ensorcela le Tout-Paris de la Belle Époque avec son célèbre numéro d'effeuillage sur des danses orientales était-elle réellement coupable ?
A-t-elle vraiment été un agent double ou a-t-elle servi de bouc émissaire aux services secrets français ?
Je ne me lasse pas d’Éric Vuillard ! Et cette fois-ci, c’est à la grande guerre qu’il s’attaque. Avec le brio, la révolte et l’humour qui l’habite.
Et c’est effroyable! (et peut-être un peu succinct)
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) De l'ambition d'un stratège allemand à l'assassinat d'un archiduc, du Chemin des Dames à la bataille de la Somme, du gaz moutarde aux camps de prisonniers, La Bataille d'Occident alterne portraits intimes et scènes épiques ou émouvantes pour offrir un récit très personnel de la Grande Guerre irrigué d'une érudition et d'une ironie constantes.
Revisitant de manière polémique le premier conflit mondial, cet « Art de la guerre » met en parallèle les stratégies militaires et leurs conséquences désastreuses à travers quelques journées décisives. Le gâchis est sans précédent, la chair à canon n'aura servi que les intérêts financiers et politiques de décideurs sans scrupules : l'Occident est bel et bien entré dans la modernité
Des anti-héros contre d’odieux personnages, vils, mesquins, vénaux. Rien n’est propre et l’odeur est fréquemment insoutenable.
Et si les victimes pouvaient prendre leur revanche.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Pour le commerce, la guerre présente beaucoup d'avantages, même après. »
Sur les ruines du plus grand carnage du XXe siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu'amorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts...
Fresque d'une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l'après-guerre de 14, de l'illusion de l'armistice, de l'État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l'abomination érigée en vertu.
Dans l'atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose la grande tragédie de cette génération perdue avec un talent et une maîtrise impressionnants