Depuis de nombreuses années, Belinda Cannone danse le tango.
Elle voit dans le tango l’accueil de l’autre, l’hospitalité, la sensualité et la séduction. Mais aussi un art d’improvisation extrêmement codifié qui mérite travail, répétition, travail, répétition, travail, répétition, travail…
Un éloge comme un essai, surprenant, et qui ravira certainement les danseuses et danseurs
Bref, pas vraiment un livre pour moi… par contre, son petit éloge du désir est un vrai bonheur !
Toi, Tu, Autre, mes autres. Prééminence d'autrui dans mon existence.
« Lorsque dans la milonga (ainsi nomme-t-on le bal de tango) les danseurs se rejoignent sur le parquet, leurs bras se lèvent doucement et ils s'enlacent - ils se prennent dans les bras, ils s'embrassent, étymologiquement. D'où le terme argentin, adopté par les Français : l'abrazo. La main gauche de la femme se place sur le haut du bras de l'homme ou sur son omoplate, ou bien encore passe par-dessus son épaule, tandis que celui-ci, glissant sa main droite par en dessous, la pose sur le dos de sa partenaire. De l'autre côté, leurs mains se tiennent en l'air, paume contre paume. Dès qu'on entre dans l'abrazo, on devine, à son corps, sa tenue, sa prise, on devine quelque chose de son partenaire. »