Fatale

Une bonne histoire bien noire, avec une femme fatale et mystérieuse dans une petite ville du bord de mer avec ses petits bourgeois, sa petite noblesse, ses jalousies, petits secrets et scandales étouffés. Que cherche-t-elle à remuer ?

Fatale de Max Cabanes, Doug Headline adapté du roman de Jean-Patrick Manchette

Des thèmes classiques très bien mis en scène et en images

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
- C'est comme d'habitude, non ? Ce sont toujours les histoires de cul qui apparaissent les premières... Puis viennent les questions d'intérêt... Et enfin les vieux crimes.

Tu as vu d'autres villes, ma douce, et tu en verras d'autres...

Elle s'appelle Aimée Joubert. Ou peut-être pas. Elle s'installe à Bléville. Ça aurait pu être ailleurs. Cette ville portuaire a-t-elle quelque chose de spécial ? Non, justement, c'est une ville comme les autres. Confinée dans ses certitudes, rongée par ses doutes. Un vase clos où les notables nagent en eaux troubles. Comme toujours, comme partout. Alors pourquoi Aimée Joubert a-t-elle choisi de remuer la vase ici ?

Parce que lorsque son doigt appuie sur la détente, il est aussi celui du destin. Aimée est venue apporter la tempête. Fatale.

Après La Princesse du sang, Max Cabanes et Doug Headline poursuivent leur travail d'exploration de l'oeuvre de Jean-Patrick Manchette, le maître français de la littérature noire. Avec l'adaptation fidèle et magistrale de Fatale, l'un des romans les plus sombres et les plus marquants de l'écrivain, les deux auteurs donnent une dimension inédite à la bande dessinée contemporaine

La délicatesse

Une adaptation tendre et délicate, poétiquement mise en image par Cyril Bonin. On y retrouve son trait irrégulier et sa palette de couleurs chaudes et orangées

La délicatesse de Cyril Bonin adapté du roman de David Foenkinos

Sans avoir lu le roman de David Foenkinos, il est bien difficile de juger du traitement. Pour autant, Cyril Bonin use et abuse du regard timide et « par en dessous », et ça, tant pour Nathalie que pour tous les autres protagonistes jusqu’à créer un sentiment de soumission générale… Mais peut-être est-ce là justement le thème de cet album, la difficile émancipation au dictât de nos vie ?

Le roman

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Chaque soir, Markus rentrait chez lui à sept heures quinze.
Il connaissait les horaires du RER par cœur et avait parfois l'impression d'être ami avec ces inconnus qu'il croisait chaque jour.
Il n'était pas malheureux de ce quotidien huilé mais ce soir-là, il avait envie de crier, de raconter sa vie à tout le monde.

Sa vie avec les lèvres de Nathalie sur les siennes. Il voulait être fou...

J’irai cracher sur vos tombes

Une bande dessinée bien trash et absolument convaincante adaptée du chef d’œuvre éponyme de Boris Vian (signé Vernon Sullivan).

J’irai cracher sur vos tombes de Jean-David Morvan, Rey Macutay, Rafael Ortiz, Scietronc adapté du roman de Vernon Sullivan

Du sexe et de la violence sur un fond de vengeance en plein sud des État-Unis à une époque ou le K.K.K. était bien présent.

Une BD suivie d’un mini dossier permettant de se rendre compte du choc lors de la parution du roman dans les années d’après guerre.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Voulant venger la mort de son frère, lynché parce qu'amoureux d'une blanche, Lee Anderson, 26 ans, s'installe à Buckton, dans le sud des Etats-Unis, et devient gérant de librairie. Il séduit les sœurs Asquith, deux femmes blanches racistes, issues d'un milieu aisé. Adaptation du roman publié en 1946

Les morts ont tous la même peau

Une adaptation bien virile du roman de Vernon Sullivan (oui, Boris Vian), un livre qui ne l’était pas moins.

Les morts ont tous la même peau de Jean-David Morvan, German Erramouspe, Mauro Vargas adapté du roman de Vernon Sullivan

Si on retrouve bien le sang, la testostérone, les poings et le sexe… manque peut-être (même si la BD n’en est pas dépourvue) un peu de l’humour et du second degré que j’avais ressentis lors de leurs lectures originales.

Et pour lire le bouquin en ligne, c’est ici

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Il n'y avait pas beaucoup de clients, ce soir, et l'orchestre jouait mou, comme toujours dans ce cas-là.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dan est un métis new-yorkais. Videur dans un bar de nuit, il ne vit que pour Sheila, sa femme, et leur enfant. Il est heureux que son fils ait la peau si blanche et que personne ne puisse deviner des origines que lui s'évertue à dissimuler. Sa vie bascule lorsqu'il s'éprend d'une prostituée noire et que le retour de son frère menace de révéler ses origines. Adaptation d'un roman paru en 1947

Bonjour tristesse

N’ayant jamais (pas encore) lu le roman de Françoise Sagan, c’est candidement que je me suis lancé dans cette lecture. Une BD qualifiée de très bonne adaptation infidèle du roman par Frédéric Beigbeder.
Comme il l’écrit en préface, Françoise Sagan aurait aimé ce livre car il lui manque de respect, la réveille et lui confère une nouvelle jeunesse.

Bonjour tristesse de Frédéric Rébéna adapté du roman de Françoise Sagan

Et effectivement, c’est jeune et très frais, malgré la grosse lourdeur du propos.

Des sales vacances dans la chaleur moite du bord de mer

PS : c’est fait, j’ai lu le roman, et j’ai bien fait !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Cécile.
Merci de m'avoir permis de lire ton roman.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Anne était un beau serpent, elle se glissait entre nous.
Elle allait nous voler notre bonne chaleur...
Sa froideur était sa forme de vie.
J'entrai par elle dans un monde de mauvaise conscience.
Moi, naturellement faite pour l'insouciance...
Je me perdais moi-même. »

Das Feuer

Librement inspiré de Feu, un roman de Henri Barbusse (Goncourt 1916) et transposé du côté allemand, Das Feuer tente de montrer l’horreur de la guerre.

Das Feuer de Patrick Pécherot et Joe Pinelli

Et si tant est que cela soit possible, ça doit bien ressembler à ça.

Des textes très courts et des images noir-blanc d’horreur pure. Des traits qui ne sont pas sans rappeler le cri de Edvard Munch. Une boucherie dans la boue et le froid. La mort, le désespoir et l’agonie. Un cauchemar absolu

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Ce serait un crime de montrer les beaux côtés de la guerre, même s'il y en avait. »

En transposant dans le camp allemand l'action du roman Le Feu d'Henri Barbusse (prix Goncourt en 1916), Patrick Pécherot et Joe Pinelli dénoncent l'horreur universelle que les hommes s'infligent avec la guerre

La loterie

Un dessin d’un grand soin, pour une adaptation d’une nouvelle de Shirley Jackson. Un truc glauque et malsain, un climat oppressant avec un minimum de texte pour mieux mettre en valeur le vide et l’absurdité.

La loterie de Miles Hyman
La loterie de Miles Hyman

C’est beau mais c’est beark

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Bonsoir Joe.
Salut Harry.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans un village de la Nouvelle-Angleterre, chaque année, au mois de juin, on organise la Loterie, un rituel immuable, où il est moins question de ce que l'on gagne que de ce que l'on risque de perdre à jamais.

Après Le Dahlia noir, Miles Hyman adapte un nouveau grand classique de la littérature américaine, écrit par sa grand-mère, Shirley Jackson