Ceci n’est pas un roman érotique

Après le jubilatoire et très érotique Il est 14h, j’enlève ma culotte, Zoé Vintimille propose un journal / bio / autofiction / roman (que sais-je et qu’importe). Une histoire de femme, sans pudeur mais pas forcément impudique.

Écrire
En rentrant chez elle, en fin de journée, elle se met à écrire. Les premiers mots qu'elle pose sont pour raconter la rencontre qui vient d'avoir lieu, les pieds dans l'eau, comme elle avait l'habitude de le faire par le passé avec chaque homme qui entrait dans sa vie.
Elle a toujours pris des notes, avant, sur ses rencontres avec les hommes. Au début sans autre but que de poser un peu de distance avec ce qui venait de se vivre, et pour se souvenir aussi, d'une phrase dite, d'une odeur, d'un détail, d'une sensation physique particulière éprouvée pendant le sexe. Et puis, également, ce besoin de faire récit, d'être bien certaine, en le figeant par des mots, que ce qui a eu lieu a vraiment eu lieu.
Ceci n’est pas un roman érotique de Zoé Vintimille

Alors que les premiers courts chapitres parlent d’«elle», elle laisse finalement tomber la distance et se met à écrire «je». Comme un besoin de cesser de se regarder, l’urgence de vivre et d’être présente.

Serais-je en train de tomber amoureuse? Est-ce que je suis capable de tomber amoureuse d'un homme qui n'a qu'un livre dans sa chambre, et qui de son propre aveu ne l'a lu qu'à demi? Je me dis petite saleté d'intello qu'est-ce que tu es snob.

Une femme, sa découverte de la sexualité, un mariage, des enfants… et tout s’emballe rien ne se maîtrise, la vie bouscule. Le sexe, l’amour… plus rien n’est clair

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Elle naît à 18h45, une dizaine de minutes avant son frère et deux bons mois avant terme. Elle est donc biologiquement l'aînée, mais il paraît que, concernant les naissances gémellaires, une sombre coutume attribuerait au second-né le bénéfice du droit d'aînesse.
Absurde.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Elle rencontre le sexe assez tard, si l'on tient en considération les statistiques établies. Vingt et un ans. Elle traînait cette virginité comme un boulet, rêvait d'entrer enfin dans la vraie vie, de découvrir le frisson, mais, rien à faire, ça ne venait pas. Il a bien fallu qu'elle prenne les choses en main. »

Partant d'une blessure amoureuse, la narratrice dévide sa vie et remonte au plus loin qu'elle peut, retraçant la façon dont elle a construit son rapport au sexe et à l'amour. Et comment elle s'y est révélée autant qu'enfermée. Joyeux, excitants, dérangeants, les tableaux tirés de son expérience racontent la vie d'une femme d'aujourd'hui : mère célibataire chahutée, quarantenaire qui revendique ses choix, sa sexualité et son goût des histoires

Maigret et le client du samedi

Un homme – un faiblard que Maigret aimerait bien secouer – vient lui annoncer après pas mal d’hésitations qu’il va bien finir par tuer sa femme et son amant qui couchent dans son lit alors que lui est relégué au salon sur un lit pliable.

Ce fut un dimanche matin comme les autres, paresseux et vide, un
peu terne. Maigret avait l'habitude, ce jour-là, quand, par chance, il le passait chez lui, de faire la grasse matinée et, même s'il n'avait pas sommeil, il restait au lit, sachant bien que sa femme n'aimait pas « l'avoir dans les jambes » tant qu'elle n'avait pas fini le gros du ménage. 
Presque toujours, il l'entendait se lever avec précaution, vers sept heures, se glisser hors du lit, gagner la porte sur la pointe des pieds; puis il entendait le déclic du commutateur dans la pièce voisine et un trait lumineux se dessinait au ras du plancher. 
Il se rendormait, sans s'être éveillé tout à fait. Il savait que les choses se passaient ainsi et cette certitude pénétrait son sommeil.
Maigret et le client du samedi de Georges Simenon

Mais voilà que trois jours après, il disparaît.

Il mangea son rôti de veau sans appétit et sa femme se demanda pourquoi il lui disait tout à coup: 
 - Demain, tu nous feras des andouillettes...

Une enquête pas vraiment intéressante et qui tient avec des bouts de ficelles mais raconte une bien navrante histoire. Et si Maigret n’a pas beaucoup d’empathie pour les soumis, il semble franchement détester les forts-à-bras

Maigret 90/103

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Certaines images, sans raison, sans que nous y soyons pour rien, se raccrochent à nous, restent obstinément dans notre souvenir alors que nous sommes à peine conscient de les avoir enregistrées et qu'elles ne correspondent à rien d'important. Ainsi, sans doute, Maigret, des années plus tard, pourrait- il reconstituer minute par minute, geste par geste, cette fin d'après-midi sans histoire du Quai des Orfèvres.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Léonard Planchon est un homme médiocre et faible, qui a repris, à la mort de son patron, une petite entreprise de peinture assez prospère. Plusieurs samedis consécutifs, on l'a vu à la P.J. faisant antichambre pour parler au commissaire Maigret, mais repartant toujours avant d'être reçu. Ce « client du samedi », comme on l'appelle au quai des Orfèvres, se présente – un samedi également – à l'appartement du commissaire ; il veut s'ouvrir à lui d'une idée qui l'obsède : tuer sa femme et son amant, Roger Prou, un bel homme, qui travaille chez Planchon où, peu à peu, il prend la place du patron

L’inversion de la courbe des sentiments

Robinson possède un vidéoclub. Il est fraîchement séparé et fait quelques brèves rencontres sur les réseaux sociaux. Il a aussi une ex qui vide son appart et un père qui débarque parce qu’il s’est fait virer par sa femme et aussi…

L’inversion de la courbe des sentiments de Jean-Philippe Peyraud

… et aussi une soeur dont le fils à disparu avec une voisine, qui a d’ailleurs un mari jaloux… Et il y a aussi une histoire de braquage…

Tout ça semble bien compliqué, mais finalement, ça passe plutôt bien.

Des destins croisés dans une BD fraiche et dynamique

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Grinss !
Mmmmh...
Pff... T'es un lève tôt, toi...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Autour de Robinson on se quitte, on disparaît, on refait sa vie ou on cherche un père. Pendant ce temps-là, Robinson, vend des DVD et drague sur internet.
À moins que la courbe des sentiments ne s'inverse...

Le jeu des si

Et si… ?

Et si à la sortie de l’aéroport, en fin de soirée, épuisée, fatiguée et lasse d’attendre un conjoint qui ne viendrait pas, vous suiviez une personne tenant une pancarte au nom de Emma Auster ? L’héroïne de ce jeu des si tente l’expérience.

Postée au bout de la rue, j'étais devenue spectatrice de ma propre vie : si je ne m'étais pas enfuie au printemps dernier, je serais toujours cette femme interchangeable qui pénètre avec lui dans ce salon de thé, et sourit quand on lui tient la porte.
Le jeu des si de Isabelle Carré

Un livre un peu convenu qui tout à coup, bim ! sans prévenir, saute dans l’autofiction (pour en revenir plus tard) tout en tissant des parallèles entre celle qui aurait osé s’échapper et l’autrice coincée par le confinement. Amusant et déroutant !

Mais voilà, Isabelle Carré m’a semblé bien plus convaincante lorsqu’elle ne se cache pas

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le visage collé au hublot, j'admirais les montagnes qui s'étalaient autour du long ruban goudronné de la piste d'atterrissage. Les lignes blanches et les pointillés défilaient à toute vitesse, tels d'impeccables formulaires à découper.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Et si vous pouviez changer de vie ? Jeu des si, mode d'emploi :
Règle n° 1 : Trouvez un nouveau nom.
Règle n° 2 : Remplacez vos proches par des inconnus.
Règle n° 3 : Modifiez votre personnalité, cessez de mentir par exemple.

N'oubliez aucune piste. Peut-être vous embarquerez-vous sur un coup de tête dans le taxi d'une autre, comme Élisabeth. Et peut-être serez-vous plus libre à l'arrivée.
Isabelle Carré nous invite à découvrir un jeu fascinant, tendre, cruel, parfois dangereux. Les strates de la fiction s'y déplient pour dessiner le portrait d'une femme bouleversante et singulière qui pourtant nous ressemble. Qui n'a jamais songé à disparaître, pour mieux recommencer ?

Belle de jour

Une femme heureuse, à qui tout sourit aux bras d’un mari aimant. Mais, après avoir rencontré un troublant bellâtre et entendu qu’une dame de ses connaissances avait été aperçue sortant d’une maison de plaisir, elle se dit :
– Moi aussi, je veux !

- Ma chérie, ma chère chérie.
Severine alluma doucement la lampe posée sur une table basse près du lit. Elle avait besoin de voir la félicité pure, dépouillée de pensée qui se livrait dans ces paroles. La lumière, voilée d'une soie opaque, s'étala mollement à travers la chambre. Pierre n'en fut pas heurté, ne remua point, mais ce que Séverine avait tenté de surprendre, le mystère végétal d'un visage qui n'appartient encore qu'aux ombres et à la vie, avait disparu de ses traits. Il était revenu au sentiment de lui-même. 
- Comme je suis heureux de te retrouver, dit-il... Cela me manquait tant.
Il ouvrit soudain les yeux.
Belle de jour de Joseph Kessel

Incapable de résister à son fantasme, à son dévorant désir transgressif, elle s’en va vendre ses charmes chez Madame Anaïs. Une lecture dans l’attente d’un « classique, juste et moral » retour de manivelle.

Le tout dans une écriture un peu passée et ampoulée. Bof, bof… un homme qui parle des femmes

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Pour aller de sa chambre à celle de sa mère, Séverine, qui avait huit ans, devait traverser un long couloir. Ce trajet qui l'ennuyait, elle le faisait toujours en courant. Mais, un matin, Séverine dut s'arrêter au milieu du couloir. Une porte qui, à cet endroit, donnait sur la salle de bains, venait de s'ouvrir. Un plombier parut. Il était petit, épais. Son regard, filtrant sous de rares cils roux, se posa sur la petite fille. Séverine, qui, pourtant, était hardie, eut peur, recula.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une femme de la haute bourgeoisie finit par s'adonner à la prostitution en raison de sa misère affective et du caractère insipide de sa vie

La chance de leur vie

Une petite famille – les parents et l’ado – partent pour une année aux États-Unis à la suite de Monsieur qui a trouvé une place de prof dans une université.

Sylvie avait immédiatement accepté. Comme elle faisait toujours. Dire oui pour être tranquille. Et regretter après.
La chance de leur vie de Agnès Desarthe

Et tout le monde se cherche. Monsieur à travers la séduction, Madame à la création artistique et le fils dans une transe mystique.

La machine à laver ne fonctionnait plus. Voilà que les problèmes, les vrais, commençaient. Sylvie avait remarqué plusieurs fois, au cours de sa vie, que les appareils électroménagers œuvraient comme autant de Cassandre inanimées et modernes. Un moteur lâchait, un boîtier électronique rendait l'âme, et c'était le signe avant-coureur d'une catastrophe plus grande, d'une mauvaise période qui ne prenait pas forcément fin avec la réparation.

Qui de trouver ou se trouver, perdre ou se perdre, grandir, s’épanouir ou se faner dans les codes d’une amérique qui ne ressemble guère au Paris quitté (et fantasmé) alors que les attentats du Bataclan bouleversent la France

Et ?

… pas grand-chose en fait

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Hector avait une femme. Elle s'appelait Sylvie. Ensemble ils avaient un fils. Il s'appelait Lester. Un prénom anglais parce que la famille paternelle d'Hector était originaire de Penzance, en Cornouailles, ou plutôt d'une bourgade située au nord de cette station balnéaire. Un village dont on taisait le nom par amour du secret.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Hector, Sylvie et leur fils Lester s'envolent vers les États-Unis. Là-bas, une nouvelle vie les attend. Hector a été nommé professeur dans une université de Caroline du nord. Très vite, son charisme fait des ravages parmi les femmes qui l'entourent.
Fragile, rêveuse, Sylvie n'en observe pas moins avec lucidité les effets produits par le donjuanisme de son mari, tandis que Lester devient le guide d'un groupe d'adolescents qui, comme lui, cherchent à donner une direction à leurs élans. Pendant ce temps, des attentats meurtriers ont lieu à Paris, et l'Amérique, sans le savoir, s'apprête à élire Donald Trump.
Comme toujours chez Agnès Desarthe, chaque personnage semble suivre un double cheminement. Car si les corps obéissent à des pulsions irrésistibles, il en va tout autrement des âmes tourmentées par le désir, la honte et les exigences d'une loyauté sans faille.
Mais ce qui frappe le plus dans cet admirable roman où la France est vue à distance, comme à travers un télescope, c'est combien chacun demeure étranger à son destin, jusqu'à ce que la vie se charge de lui en révéler le sens

L’homme que je ne devais pas aimer

Ariane (mariée, trois enfants) tombe amoureuse du serveur du bar d’en bas. Une passion irrésistible, ingérable, absolue et destructrice.

Un jeune homme est entré dans ma vie, et par son parfum, ses cheveux et ses répliques, m'a donné le prétexte idéal pour écrire sur tous mes pères. Peut-être ne suis-je amoureuse et obsédée que par l'idée même d'écrire, parce que la littérature est une véritable drogue à laquelle ses adeptes sont soumis jusqu'au trépas, parce que je fais partie des écrivains qui ne peuvent écrire qu'en pratiquant la réalité. La vie que j'avais construite manquait d'aspérités, je devais me brûler à nouveau et tout recommencer, tuer mon image de blogueuse et de mère parfaite pour créer un nouveau tableau.
L’homme que je ne devais pas aimer de Agathe Ruga

Son couple, sa famille, sa santé y survivront-ils ?

C’est juste, impeccable et bien monté. Cette descente aux enfers de la passion (qui a osé dire que ça serait agréable) goûte aussi juste que de l’autofiction (en est-ce ?), mais tout cela m’a tout de même laissé un goût de déjà lu, entendu et revu

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Ce sont toujours les mêmes personnes, les mêmes musiques. Le bois collant du comptoir, les verres qui s'entrechoquent. Je repère les habitués, les saisonniers et la pénombre au fond de la salle, où personne ne va, sauf moi, très tard, quand je ne tiens plus.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Il y a un an, je suis tombée amoureuse comme on tombe malade. Il m'a regardée, c'est tout. Dans ses yeux, dans leur promesse et ma renaissance, j'étais soudain atteinte d'un mal incurable ne laissant présager rien de beau ni de fécond. Son regard était la goupille d'une grenade, un compte à rebours vers la mort programmée de ma famille. »

Ariane, heureuse en mariage et mère comblée de trois enfants, fait la rencontre de Sandro. Cette passion se propage comme un incendie et dévore peu à peu les actes de sa vie. Ariane est en fuite. L'amour pour son mari, l'attention à son entourage, à la littérature dont elle a fait son métier, sont remplacés par des gestes irrationnels, destinés à attirer l'attention d'un quasi-inconnu. Quels démons poussent Ariane vers cette obsession adolescente ? Quels pères, quels hommes de sa vie ce jeune roi de la nuit ressuscite-t-il ?

Connemara

Après de brillantes études, de belles places à Paris, deux enfants et un burnout, Hélène revient habiter et travailler dans les lieux de son enfance. Son couple ne va pas bien, son poste semble bloqué et ses enfants lointains… Elle a soif de plaire et de réussir encore.

Il ne faudra pas plus de trois heures ce soir-là à Hélène pour achever la lecture du livre prêté par sa nouvelle amie, qu'elle trouvera aussi beau qu'horrible. Certaines pages la scandaliseront si fort qu'elle les lira deux fois pour mieux les réprouver.
Connemara de Nicolas Mathieu

Un livre fait d’allers-retours, de sauts de personnages et d’époques et pourtant très fluide. La vie d’une femme belle et brillante à qui sa vie ne suffit plus. Coincée par des hommes (chef ou mari), elle semble voir une échappatoire extraconjugale.

Un très beau roman, un parcours de vie, des rêves empêchés, la recherche d’un épanouissement

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La colère venait dès le réveil. Il lui suffisait pour se mettre en rogne de penser à ce qui l'attendait, toutes ces tâches à accomplir, tout ce temps qui lui ferait défaut.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Hélène a bientôt quarante ans. Elle est née dans une petite ville de l'Est de la France. Elle a fait de belles études, une carrière, deux filles et vit dans une maison d'architecte sur les hauteurs de Nancy. Elle a réalisé le programme des magazines et le rêve de son adolescence : se tirer, changer de milieu, réussir.
Et pourtant le sentiment de gâchis est là, les années ont passé, tout a déçu.
Christophe, lui, vient de dépasser la quarantaine. Il n'a jamais quitté ce bled où ils ont grandi avec Hélène. Il n'est plus si beau. Il a fait sa vie à petits pas, privilégiant les copains, la teuf, remettant au lendemain les grands efforts, les grandes décisions, l'âge des choix. Aujourd'hui, il vend de la bouffe pour chien, rêve de rejouer au hockey comme à seize ans, vit avec son père et son fils, une petite vie peinarde et indécise. On pourrait croire qu'il a tout raté.
Et pourtant il croit dur comme fer que tout est encore possible.
Connemara c'est cette histoire des comptes qu'on règle avec le passé et du travail aujourd'hui, entre PowerPoint et open space. C'est surtout le récit de ce tremblement au mitan de la vie, quand le décor est bien planté et que l'envie de tout refaire gronde en nous. Le récit d'un amour qui se cherche par-delà les distances dans un pays qui chante Sardou et va voter contre soi

L’empreinte de l’ange

Comme une histoire en poupées russes, l’empreinte de l’ange apporte de nombreuses couches de lectures. Une histoire de l’après-guerre avec l’impossible héritage des crimes des parents, l’abandon de soi et de la vie, le (les) coup de foudre amoureux et la passion, la maternité non désirée, la xénophobie et l’antisémitisme, l’adultère, la quatrième république, la guerre d’Algérie vécue à Paris, le FLN et l’OAS, le massacre du 17 octobre 1961 et les corps des algériens dans la Seine.

L’empreinte de l’ange de Nancy Huston

Beaucoup de facettes pour un livre et pourtant, tout s’y lie avec fluidité, la grande histoire rejoint la vie, tout se croise dans un tourbillon absolument maîtrisé.

Un livre d’une grande douceur et d’une dureté glaciale qui emporte et coupe le souffle.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Saffie, l'énigmatique et belle figure de proue du livre, Gabriel, le musicien que l'amour va précipiter en enfer, Emil, l'enfant qui est venu par la rencontre foudroyante de ces deux-là, et Andras, l'émigré souverain, luthier et militant politique, entraînent le lecteur dans une aventure où sont dépecés la mémoire, les espérances et les crimes de notre temps...

Le nouveau nom de l’amour

Qu’en est-il de l’amour aujourd’hui. Et qu’en est-il de sa représentation la plus visible, le couple ?

Le nouveau nom de l’amour de Belinda Cannone

Nos représentations ne sont-elles pas en décalages avec nos pratiques ? Et si nous étions passés d’un mariage « pour l’éternité » à une polygamie lente ?

Un essai sans pincette d’un oeil (enfin, quatre valent mieux qu’un) affûté sur nos rencontres amoureuses, sur le désir et l’érotisme.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
De nos jours, le couple serait en crise. Il ne dure plus. Devenus des « polygames lents », nous formons au cours de nos vies des unions successives, qui cessent quand s'éteint le désir. Mais est-ce un problème ?

Pour comprendre ce que sont devenus l'amour, le couple et le désir, il faut y ajouter un élément essentiel : la condition des femmes. Dans ce ballet à quatre danseurs, Belinda Cannone retrace l'histoire du couple et les métamorphoses du sentiment amoureux.

Quels liens sommes-nous en train de créer aujourd'hui ? Pouvons-nous renoncer au rêve de l'amour « pour toujours » ? Oui, si nous admettons la noblesse du désir qui, suspendant les rapports de domination, est profondément féministe. Intimement mêlé à l'amour, il en fonde le nouveau nom