Le Prince à la petite tasse

Un trésor de bonnes vibrations et de belles émotions. L’accueil d’un réfugié Afghan.

À la fin du film, Reza prononce une seule phrase :
« Il est mort, le père. » Mon cœur se serre et retient son souffle.
Je ne bouge pas, je ne tourne pas le visage vers Reza, je suis une coupe remplie de larmes à ras bord: si on me touche, si on me déplace de un millimètre, je déborde.
Le Prince à la petite tasse de Emilie de Turckheim

Une année d’humanité, de découvertes de l’autre et de parcours de vie. Une année de générosités partagées.

Une merveille.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
« Un jour, j'ai dit : « Ils sont des milliers à dormir dehors. Quelqu'un pourrait habiter chez nous, peut-être ? »
Et Fabrice a dit : « Oui, il faudra juste acheter un lit. »
Et notre fils Marius a dit : « Faudra apprendre sa langue avant qu'il arrive. »
Et son petit frère Noé a ajouté : « Faudra surtout lui apprendre à jouer aux cartes, parce qu'on adore jouer aux cartes, nous ! »


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pendant neuf mois, Emilie, Fabrice et leurs deux enfants ont accueilli dans leur appartement parisien Reza, un jeune Afghan qui a fui son pays en guerre à l'âge de douze ans. Ce journal lumineux retrace la formidable aventure de ces mois passés à se découvrir et à retrouver ce qu'on avait égaré en chemin : l'espoir et la fraternité

Divine vengeance

Leonardo, un gardien de musée d’art contemporain plutôt quelconque, passionné de voitures avec deux doigts en moins (lui, pas les voitures), surprend sa fiancée (chaste et catholique) à cheval sur le pénis de Devin, son voisin. Cocu !

Divine vengeance de Francesco Muzzopappa
Divine vengeance de Francesco Muzzopappa

Après une petite déprime, vengeance !

C’est plutôt rigolo… mais guère plus.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Leo est fou amoureux de sa copine, mais, très pratiquante, elle suit à la lettre les principes de l'Église et ne veut pas coucher avant le mariage. Qu'à cela ne tienne ! Il s'apprête à faire sa demande et... la surprend en plein ébat avec un autre. Furieux, Leo se lance alors dans une vengeance digne des films de Tarantino : il va bafouer un à un les dix commandements et mener la vie rude à la belle, à sa famille, et même à son perroquet. Car pour se consoler, quoi de mieux que de se venger ?

Une fille bien

L’histoire de retrouvailles avec une amie d’enfance qui débute un peu moyen, qui termine vaguement confusément et qui offre tout de même des bons moments. Une cinquantaine de mots clé pourraient être ajoutés à cette comédie un peu chick-lit qui, à trop vouloir embrasser, passe légèrement à côté de tout et ne termine rien.

Une fille bien de Valérie Toranian
Une fille bien de Valérie Toranian

Restent quelques bonnes pages sur les confusions. Celles de la mémoire, politiques, de la presse, de la vision occidentale du voile et de l’islam ou de l’homosexualité.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pourquoi sa vie avait-elle basculé en si peu de temps ?

Quand Louise Castillo lui restitue le journal intime qu'elle avait oublié chez elle trente ans plus tôt, un malaise gagne la narratrice : des pages entières sont raturées, qui semblent évoquer un événement grave, lié à une relation avec un homme plus âgé. Pourquoi ne se souvient-elle de rien ?

Alors que Sibel, sa vieille tante fantasque dont le passé arménien est marqué par la tragédie, pense qu'elle est le jouet d'une malédiction familiale, ses amies lui intiment d'affronter son histoire forcément traumatique et ses fils s'inquiètent de sa nervosité grandissante. Quant à elle, elle redoute de s'enfermer dans le rôle de la victime.

Valérie Toranian dresse, sous la forme d'une enquête psychologique, le portrait d'une fille bien résolue à résister à toute forme de conformisme. Elle nous livre une véritable comédie dramatique mettant en scène, entre cocasserie et gravité, nos obsessions contemporaines

Les loyautés

Des ados qui partent en vrille, des parents qui merdent ou n’y comprennent pas grand chose, des peurs et des démissions, un entourage absent ou maladroit… le chaos s’installe, grossi, qui pourra arrêter la descente annoncée ?

Les loyautés de Delphine de Vigan
Les loyautés de Delphine de Vigan

Et l’écœurement devant ce cri que personne n’arrive à lancer devant une situation où chacun projette ses propres peurs et fêlures.

Et ce titre magnifique, ces loyautés qui reviennent tout au long du livre. Loyal oui, à qui, à quoi ?

Une grosse bousculade.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Chacun de nous abrite-t-il quelque chose d'innommable susceptible de se révéler un jour, comme une encre sale, antipathique, se révélerait sous la chaleur de la flamme ? Chacun de nous dissimule-t-il en lui-même ce démon silencieux capable de mener, pendant des années, une existence de dupe ? »

Pactum salis

Un deuxième livre un peu désarçonnant d’Olivier Bourdeaut. Pas dénué d’un charme un peu étrange que lui donne cette petite touche de sel de Guerande.

Après un début aux trop nombreux adjectifs qui empâtent d’un style pédant son écriture, le récit prend du corps et de l’envergure. Michel et Jean se retrouvent sur les marais salants et s’affrontent dans un combat de coqs, à celui qui aura la plus grosse, le dernier mot, la plus cinglante répartie, à qui mettra la plus belle paire de baffes.

Pactum salis de Olivier Bourdeaut
Pactum salis de Olivier Bourdeaut

Avec beaucoup d’alcool aux ivresses calamiteuses

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Très improbable, cette amitié entre un paludier misanthrope, ex-Parisien installé près de Guérande, et un agent immobilier ambitieux, prêt à tout pour « réussir ». Le premier mène une vie quasi monacale, déconnecté avec bonheur de toute technologie, tandis que le second gare avec fierté sa Porsche devant les boîtes de nuit.

Liés à la fois par une promesse absurde et par une fascination réciproque, ils vont passer une semaine à tenter de s'apprivoiser, au coeur des marais salants

La dernière gorgée de bière

C’est beau, doux, drôle, dur et lucide. Dès les premières pages on est emporté dans la maladie et la vie qui s’accroche et qui veut encore rire et aimer.

La dernière gorgée de bière de Ariane Ferrier
La dernière gorgée de bière de Ariane Ferrier

Un témoignage de la joie de vivre malgré les perfusions, la chimio et les radiothérapies. Comme dans une danse, Ariane Ferrier m’a bouleversé avec elle. Merci.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce livre est un récit de voyage :
la traversée du cancer sans escale.

Mais pas d'un voyage en solitaire. Il y a mes aimés : mes filles, mon petit-fils, le père de mes enfants, ma soeur, mes frères. Mes amis. Mes potes.

Et des infirmières, des chirurgiens, des oncologues. Des patients. Des inconnus croisés.

C'est un récit de voyage dont on ne sait pas s'il se termine bien, parce que l'auteure de ces lignes n'a pas encore abordé de terre connue.

C'est un récit de cancer, mais il y a des rires, de la bouffe et du vernis à ongles rouge.

Ce constat, enfin : si les premières fois sont inoubliables, les dernières peuvent être intenses et goûteuses aussi

Eleanor Oliphant va très bien

Ça ressemble à du feel-good… Et c’est quand même un petit peu plus que ça, même si elle va très bien. L’histoire dure, douce et tendre d’une inadaptée sociale au lourd passif. Une vie terne et perdue dans la solitude noyée à la vodka.

Eleanor Oliphant va très bien de Gail Honeyman
Eleanor Oliphant va très bien de Gail Honeyman

Avec une jolie dédicace aux amateurs peu soigneux des bibliothèques qui m’a fait bien sourire dans ce livre qui ne manque pas d’humour.

Et une méchante coquille de la traductrice, Aline Azoulay-Pacvoñ qui failli clore cette lecture prématurément. Madame, lorsque les docteurs (esses!) sont des femmes… parlez d’elles, s’il vous plait.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dotée d'une culture générale supérieure à la moyenne, peu soucieuse des bonnes manières et du vernis social, elle dit les choses telles qu'elle les pense, sans fard, sans ambages. Fidèle à sa devise « Mieux vaut être seule que mal accompagnée », Eleanor évite ses semblables et préfère passer ses samedis soir en compagnie d'une bouteille de vodka.

Rien ne manque à sa vie minutieusement réglée et rythmée par ses conversations téléphoniques hebdomadaires avec « maman ».

Mais tout change te jour où elle s'éprend du chanteur d'un groupe de rock à la mode. Décidée à conquérir l'objet de son désir, Eleanor se lance dans un véritable marathon de transformations. Sur son chemin, elle croise aussi Raymond, un collègue qui sous des airs négligés va lui faire repousser ses limites.

Car en naviguant sur les eaux tumultueuses de son obsession amoureuse et de sa relation à distance avec « maman », Eleanor découvre que, parfois, même une entité autosuffisante a besoin d'un ami...

Mets le feu et tire-toi : à la recherche de James Brown et de l’âme de l’Amérique

C’est avec un angle de départ bien particulier que James McBride aborde la biographie de James Brown pour tenter de comprendre sa personnalité. Le racisme du sud des États-Unis, sans lequel il serait impossible de saisir le personnage, ses excentricités, ses peurs, sa fierté, son rapport à l’argent et aux femmes et… son caractère difficile.

 Mets le feu et tire-toi de James McBride
Mets le feu et tire-toi de James McBride

S’en suivent la célébrité, l’argent, le fisc, la descente et la prison pour un retour en grâce et à la fortune et une fin dans un corps usé par la drogue et les douleurs.

Et l’héritage ? Ha, les 100 Mo $ qui devaient aller pour l’éducation des enfants ? Ils patientent…

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'histoire de James Brown, qui a révolutionné la musique américaine, accompagnée d'une réflexion sur le paysage culturel américain contemporain et l'héritage de l'artiste, décédé en 2006

Les flagrants délires d’Hendrik Groen

Ce n’est pas précisément la trépidante, truculente, exubérante et passionnante vie dans les EMS. Mais c’est des fois drôle, parfois triste, souvent grinçant (dans le ton et les articulations) et généralement répétitif.

Pas de scoop, ici on vieilli et on meurt, mais tant qu’à faire, sans trop se faire chier (déjà qu’on se pisse parmi).

Les flagrants délires d'Hendrik Groen de Hendrik Groen
Les flagrants délires d’Hendrik Groen de Hendrik Groen

Comme l’envie d’une dernière danse, et encore une, pourquoi pas… encore ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Club des vieux mais pas encore morts

Règlement
1. Notre association a pour but d'égayer nos vieux jours par des sorties.
2. Ces sorties auront lieu le lundi mercredi jeudi ou vendredi après 11 heures.
3. Les participants n'ont pas le droit de se plaindre.
4. Les handicaps de chacun seront pris en compte.
5. Les revenus de chacun seront également pris en compte.
6. Avant la sortie, l'organisateur ne divulguera que les informations strictement nécessaires.
7. Tout est possible, dans le respect des points 2 à 6.
8. Nous sommes au complet.

Pas de nouveau membre jusqu'à nouvel ordre

Maladie d’amour

Alice, splendide jeune femme tombe encore une fois amoureuse d’un homme marié. Un beau chirurgien esthétique. Mais quittera-t-il sa femme ?

Maladie d'amour de Sophie Rheims
Maladie d’amour de Sophie Rheims

Fin des clichés ! Car elle monte gentiment cette histoire, régulièrement, crescendo en tentant d’embrouiller les pistes dans une sorte de thriller psychologique.

Mais bon, ça reste gentillet et le style à l’avenant.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Alice est une jolie jeune femme. Actrice, elle rêve de jouer Claudel, mais on ne lui propose que des rôles de potiche dans des pièces de boulevard. Sa vie amoureuse n'est guère plus brillante, faite d'aventures qui se terminent toujours mal. Elle raconte tout à Camille, sa confidente qui, de son côté, mène la vie calme et rangée d'une mère au foyer.

Au moment où Alice décide enfin de renoncer à la passion, elle s'éprend d'un homme marié, le Dr Costes, qui aurait eu un coup de foudre pour elle. Camille suit cette nouvelle histoire d'amour à la manière d'un feuilleton dont elle serait l'unique spectatrice, même si d'étranges contradictions apparaissent dans les confidences de son amie.

Pour protéger Alice, Camille tente d'en savoir plus sur cet homme insaisissable. Cette démarche la fait progressivement basculer : elle se met à douter de tout, au risque de se perdre.

Dans ce quinzième roman, Nathalie Rheims explore, utilisant l'art du suspens, l'infime frontière qui sépare l'amour fou de la folie